Jean Jacques Grunenwald (1911-1982)

Jean-Jacques Grunenwald (Grünenwald), né à Cran-Gevrier, près d’Annecy (Haute-Savoie) le 2 février 1911, et mort à Paris le 19 décembre 1982, est un organiste, improvisateur, compositeur, professeur et architecte français.

Né le 2 février 1911 à Cran-Gevrier, près d’Annecy, il apprit rapidement la musique et dès l’âge de 14 ans touchait l’orgue de la cathédrale de Lausanne (Suisse). Elève de Marcel Dupré au Conservatoire de Paris à partir de 1932, il remportait un premier prix en 1935. Egalement élève de la classe de composition de Busser, après avoir remporté un autre premier prix en 1937, il décrochait un premier Second Grand Prix de Rome deux ans plus tard avec sa cantate La farce du Mari fondu. Ce n’était pas cependant sa première composition, car lors de l’Exposition Universelle de 1937, il avait reçut le premier Grand Prix attribué par le jury de l’exposition, pour une partition pour orchestre destinée aux Fêtes de la Lumière.

Simultanément à ses études musicales, il entreprend aussi des études à l’Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris qui lui vaudront d’être architecte D.P.L.G. (1941) . Mais, passionné par la musique, grand chrétien et attiré par l’art religieux sous toutes ses formes, il choisit une carrière d’organiste liturgique et débute à l’église anglicane de Neuilly-sur-Seine, avant d’être nommé en novembre 1955 à St-Pierre du Petit Montrouge (Paris XIVe).

C’est durant cette période qu’il enregistra le premier, entre 1957 et 1962, l’intégrale des œuvres d’orgue de Jean-Sébastien Bach, sur l’orgue Gonzalez de la cathédrale de Soissons (24 disques). Le 21 janvier 1973, il arrivait à Saint-Sulpice (Paris VIe) et recueillait la succession de son ancien professeur, Marcel Dupré, mort le 30 mai 1971.

De 1973 à sa mort, il resta organiste titulaire de l'église Saint-Sulpice.

En tant qu'enseignant, de 1957 à 1961, il fut professeur d'orgue à la Schola Cantorum de Paris, de 1961 à 1966 professeur d'orgue au Conservatoire de Genève. Parmi ses élèves se trouvaient Jean-Pierre Decavèle, Raffi Ourgandijan et Louis Robilliard.

Il est inhumé dans la chapelle des familles Appel Fourgeaud Virenque Grunenwald au cimetière du Père-Lachaise (division 71).

d'après http://www.musimem.com/grunenwald.htm

Son catalogue de compositions contient de nombreuses œuvres pour orgue et piano, de la musique de chambre, des œuvres orchestrales, des oratorios, ainsi que de la musique écrite pour plusieurs films, comme Monsieur Vincent (1947) et le Défroqué (1954).


Compositions

Orgue seul

Première Suite (1937)
Deuxième Suite (1938)
Berceuse (1939)
Quatre Élevations (1939)
Hymne aux Mémoires héroïques (1939)
Hymne à la Splendeur des Clartés (1940)
Variations brèves sur un noël du xvie siècle Je me suis levé (1949)
Cinq Pièces pour l'Office Divin (1952)
Fugue sur les jeux d'anches (1954)
Diptyque liturgique (1956)
Hommage à Josquin des Prés (1956)
Introduction et Aria (1956)
Messe du Très Saint Sacrement (1960)
Adoratio (1964)
Sonate (1964)
Fantaisie en dialogue (pour orgue et orchestre) (1964)
Pièce en Mosaïque (Contrastes) (1966)
Pastorale mystique (1968)
Oppositions (1976)
Postlude alléluiatique (1977)


Piano seul

Six Impromptus
Thème et Variations
Prélude (1936)
La mélodie intérieure (1944)
Fantasmagorie (Scherzo) (1946)
Cahier pour Gérard: cinq pièces (1948)
Capriccio pour piano… (1958)
Partita (1971)


Piano et orchestre

Concerto (1940)
Concert d'été pour piano et orchestre à cordes (1944)


Orchestre

Fêtes de la lumière (1937)
Bethsabée, grand poème lyrique en 4 chants (1943)
Ouverture pour un drame sacré (1954)


Œuvres diverses

Suite de danses pour clavecin ou piano (1948)
Fantaisie-arabesque pour clavecin (ou piano), hautbois, clarinette en la et basson (1950)
Sardanapale, drame lyrique en trois actes (1950)
Cantate pour le vendredi saint (1955)
Variations sur un thème de Machaut pour clavecin (1957)
Henry Barraud (1900-1997) : Te Deum pour orchestre, arrangé pour chœurs et orgue par Jean-Jacques Grunenwald (1957)
Psaume CXXIX (De profundis) pour chœur mixte et orchestre (1961)
Tu es Petrus pour chœur et deux orgues (1965)
Fantaisie en dialogue pour orgue et orchestre (1965)
Sonate de concert pour trompette et orchestre à cordes ou trompette et orgue (1967)


Musiques de film

Les Anges du Péché (1943, Robert Bresson)
Falbalas (Paris Frills) (1945, Jacques Becker)
Les Dames du Bois de Boulogne (1945, Robert Bresson)
Dernier refuge (1947, Marc Maurette)
Antoine et Antoinette (1947, Jacques Becker)
Monsieur Vincent (1947, Maurice Cloche)
Docteur Laennec (1949, Maurice Cloche)
La Route inconnue (1949, Léon Poirier)
Le Journal d'un curé de campagne (1951, Robert Bresson)
Édouard et Caroline (1951, Jacques Becker)
La Vérité sur Bébé Donge (1952, Henri Decoin)
La Demoiselle et son revenant (1952, Marc Allégret)
Mina de Vanghel (1953, Maurice Barry et Maurice Clavel)
L'Étrange désir de Monsieur Bard (1953, Géza von Radványi)
Les Amants de Tolède (1953, Henri Decoin et Fernando Palacios)
Le Rideau cramoisi (1953, Alexandre Astruc)
Navigation marchande atlantique (1954, Georges Franju)
Le Chevalier de la nuit (1954, Robert Darène)
Le Défroqué (1954, Léo Joannon)
L'Homme aux clefs d'or (1956, Léo Joannon)
S.O.S. Noronha (1957, Georges Rouquier)
Les Aventures d'Arsène Lupin (1957, Jacques Becker)
À cause, à cause d'une femme (1963, Michel Deville)

A la réflexion, ce nom-là me dit quelque-chose, sans doute en rapport à ses travaux pour le cinéma.

j'ignorais qu'il était né tout près de chez moi!!...et je comprends mieux pourquoi , quand j'étais jeune il venait souvent dans la région pour des récital d'orgues!

Digne successeur de Marcel Dupré aux claviers de Saint-Sulpice, il a composé de fort belles oeuvres et il fut un improvisateur hors pair très mystique. Voici un exemple: