Finn SAVERY, né en 1933

Finn Savery est un compositeur, pianiste et vibraphoniste de jazz danois, né en 1933. Je connais de son oeuvre un bien sympathique Concerto pour marimba, harpe et orchestre à cordes, sorte de fusion agréable et colorée entre la forme classique et le jazz. J'ai plutôt apprécié la combinaison entre le marimba (Uffe Savery) et la harpe (Lillian Tornquist) dans un duel courtois et élégant. Il a étudié le clavier et la composition entre 1953 et 1960 au Conservatoire de Musique de Kobenhavn, au Danemark. Il se perfectionne ensuite à Darmstadt puis à New York et Boston. Surtout impliqué dans le domaine du jazz, il est aussi l'auteur d'une série d'oeuvre où fusionnent formes classiques et jazz; Spring'11 pour trio et orchestre, Basson solo, Sinfonietta pour 12 musiciens, Inventions pour piano solo, Quintette pour clarinette et quatuor à cordes, un Trio pour clarinette, violoncelle et piano, la seule oeuvre que je connais donc de lui, le très plaisant Concerto pour marimba, harpe et orchestre à cordes et Synergie pour quatuor de guitares.

Sur la toile, je n'ai trouvé que des extraits entre funk et jazz mais rien qui puisse se rapprocher de son Concerto pour marimba, harpe et cordes qui, dans ses deux premiers mouvements, est surtout de forme classique. Comme je l'ai dit plus haut, la combinaison entre le marimba et la harpe me plait beaucoup. Dans un premier temps, à l'instar de Dreams pour trompette solo, percussion et orchestre de Jens Winther avec lequel il est couplé, l'oeuvre semble "cool", divertissante, agréable. C'était en tout cas l'impression que j'en gardais depuis les trois années qui se sont écoulées sans la réécouter. En y revenant aujourd'hui, j'ai redécouvert une musique un brin plus dramatique: une certaine tension s'empare des deux premiers mouvements. Uffe Savery nous offre un marimba limpide mais virtuose, accompagnée par la harpe de Lillian Tornquist. La musique ne perd jamais son intensité initiale, pas même lorsqu'Uffe Savery s'accorde un jeu en solitaire. Toutefois, c'est le troisième mouvement qui m'a définitivement conquis, lorsque le concerto se laisse enfin aller dans un jazz nerveux et obsessionnel. J'ai adoré!