Jens WINTHER (1960-2011)

Jens Winther est un compositeur, arrangeur et trompettiste danois né le 29 octobre 1960 à Naestved, au Danemark et qui mourut le 24 février 2011 à l'âge de 51 ans. Il s'investit plus particulièrement dans le domaine du jazz, devenant même un leader de Big band.

DREAMS, pour trompette solo, percussion et orchestre (20:47) est la seule oeuvre que je possède de lui, une partition en phase avec son titre, assez rêveuse par moments, notamment les première et dernière parties. Dans l'entre deux, s'articule un jazz assez raffiné et séduisant avec la trompette, les percussions et les cordes. La pièce est globalement très agréable et s'écoute donc sans déplaisir.

Jens Winther a pendant longtemps composé et joué pour différents big band européens et autres orchestres. Ses travaux incluent aussi des compositions pour orchestre symphonique, ensembles de chambre et choeur. En tant que leader de big band, il conquit la scène internationale avec son "Jw European Quartet" (originellement Quintet) durant l'année 2007. La suivante, il fonde la "Fusion Band JW Electrazz" et, courant 2009, s'installe en Allemagne, à Berlin. Dès l'âge de 10 ans il apprend à jouer de la trompette et lors de ses 18 ans, il partit à Copenhague où il devint trompettiste freelance et professionnel au sein du "New Jungle Orchestra", "Erling Kroner Tentet", "Cadentia Nova Danica" ainsi que du Ernie Wilkings'Almost Big Band". En 1982, il intègre en tant que trompettiste solo le "DR Big Band" et en 1985, commence à composer pour lui. En 1989, Jens Winther part à New York suite à une invitation des Jazz Composer's Workshop, sous la direction de Bob Brookmeyer. Il travailla alors comme trompettiste freelance avec le "Toshiko Akiyoshi Band", Eddie Palmieri, Kenny Barron, Max Roach, Tito Puente, le "Marie Bauza Orchestra", George Mraz et le "Xavier Cugat Orchestra".

En 1991, Jens Winther retourna dans son pays natal où il continuera son activité de leader de big band, composera pour eux. Un portera même son nom. La trompette étant son instrument de prédilection, il lui dédia deux Concertos. Le 5 mai 1994, son premier Concerto pour trompette et Orchestre Symphonique sera joué pour la première fois. Le 29 avril 1999, Jens Winther lui-même et le "Arhus Symphony Orchestra" offrirent leur première interprétation du Concerto pour trompette et orchestre n°2 "The Eagle".

Jens Winther s'éteignit le 24 février 2011 à l'âge de 51 ans seulement, pendant son sommeil.

merci pour cette présentation. J'aime modérément le jazz. Celui-ci je trouve divertissant pour un lieu public ou autre, il n'éveille aucune émotion chez moi mais me procure un certain rythme propice à l'activité.
Trop jeune pour mourir...

Personnellement, j'aime beaucoup le jazz ou plutôt certaines formes de jazz, lorsque celui-ci se mélange un peu à une écriture classique, voir symphonique, lorsqu'il est très mélodique ou pourquoi pas expérimental dans certains cas, lorsqu'il utilise d'une manière originale certains instruments, comme chez QUINCY JONES, par exemple, notamment dans sa musique de film DANS LA CHALEUR DE LA NUIT. C'est une question de style, de compositeur. Je n'aime pas le jazz lorsque je le trouve trop traditionnel, qu'il s'enferme dans un schéma ordinairement virtuose de big band. Le morceau que j'ai choisi sur Youtube ne m'émeut pas vraiment non plus, bien que j'aime ce rythme-là; c'est un hommage rendu au compositeur qui m'intéresse davantage pour ses oeuvres orchestrales et chorales, ainsi et surtout pour ses deux concertos pour trompette et orchestre que je ne connais pas encore. Je ne connais que ce DREAMS pour trompette solo, percussion et orchestre dans un style qui n'a rien à voir avec le jazz de la vidéo présentée ci-dessus. Seulement, JENS WINTHER est surtout connu pour ses activités de trompettiste et compositeur de jazz, il est donc assez logique que ce soit cette activité-là qui se trouve le mieux représentée sur Youtube, la seconde restant beaucoup plus dans l'ombre de la première, à mon grand regret.

<<DREAMS, pour trompette solo, percussion et orchestre (20:47) est la seule oeuvre que je possède de lui, une partition en phase avec son titre, assez rêveuse par moments, notamment les première et dernière parties. Dans l'entre deux, s'articule un jazz assez raffiné et séduisant avec la trompette, les percussions et les cordes. La pièce est globalement très agréable et s'écoute donc sans déplaisir.>>

Malheureusement, j'en suis toujours au même point avec Jens Winther. Ma connaissance de sa musique se limite à son DREAMS pour trompette solo, percussion et orchestre. Ca ne m'a pas empêché de la réécouter aujourd'hui, une oeuvre qui se plie aux règles d'un jazz symphonique cool, pas exceptionnel mais agréable et attrayant, sachant que c'est le compositeur lui-même qui assume la partie de la trompette solo. C'est sans doute lui aussi qui interprète ses deux Concertos pour trompette et orchestre que je n'ai toujours pas eu l'occasion d'écouter. Ce jour viendra peut-être...

Au départ de la Symphonie n°2 de Jean-Claude Wolff, je savais que le violon qui me suspendait avec lui par son chant sinueux m'emmenait quelque-part, vers une issue plus volcanique. Avec Dreams pour Trompette solo, percussions et orchestre de Jens Winther, la nature de la musique ne se révèle pas immédiatement, au contraire elle prend son temps, avance comme sur du velours, avec douceur et tendresse. Toutefois, je sens bien dans ses vibrations tout juste perceptibles où elle risque fort de me conduire. En tout cas, une chose est sûre, de Wolff à Winther je changeai complètement de style musical. Après le tourmenté, le turbulent, le percutant et le violon errant, c'est une trompette plutôt sereine qui m'entraîne dans une belle et bien sympathique ballade de jazz, un jazz tranquille, amical, hospitalier, étoffé par un jeu soyeux des cordes. En l'écoutant, je pense à Dave Grusin, Roy Budd, Lalo Schifrin, à un jazz musico-cinématographique qui imprégnait les films américains du milieu des années 1970. Un jazz empreint d'une certaine nostalgie sans doute et, dans l'immédiat, cette oeuvre de Jens Winther tomba à point, correspondit idéalement à mon humeur du moment, cool et apaisant, fluide avec de sympathiques phrases jazzy de claviers, ni piano, ni orgue, ni clavecin, qui m'a permis de rêvasser quelques instants. Normal, "Dreams" est son titre.