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Sujet: Egon Wellesz (1885-1974) 2006-11-11, 17:28
Egon Wellesz (21 octobre 1885 à Vienne- 8 novembre 1974 à Oxford), était un compositeur et musicologue autrichien.
Bien que les deux parents de Wellesz étaient chrétiens hongrois, ils étaient tous deux d'ascendance juive. Egon a reçu une éducation protestante, mais plus tard il s'est converti au catholicisme. Il a étudié auprès d'Arnold Schönberg - prétendument son premier élève privé - ainsi que de Guido Adler, qui a fondé l'institut musicologique à Vienne et a été l'un des principaux éditeurs du Denkmaler autrichien. Ces deux influences forment une grande partie de sa pensée musicale et savante. En 1913, Wellesz a entrepris ce qui allait devenir un intérêt durable pour ses réalisations musicales de Byzance. Il devint ainsi spécialiste de la musique byzantine et africaine.
Mais il dut s'exiler en 1938 chassé par les Nazis, car il était classé comme juif, monarchiste et auteur de "musique dégénérée". Réfugié n Angleterre il fut accusé d'être un agent de l'ennemi, et de ce fait fut interné au Camp d'Hutchinson dans l'île de Man. Il fut libéré en 1943 grâce à l'intercession de HC Pouteau, de longue date critique musical en chef du journal The Times. Il poursuivit alors ses activités de pédagogue et compositeur à Oxford.
Naturalisé anglais en 1946, il finit ses jours à Oxford. Le 18 février 1972, un AVC avait mis fin à ses activités créatrices, et il meurt le 8 novembre 1974. Il est enterré au cimetière central d'Oxford.
Il s'était marié en 1908 avec Emilie Stross (1889-1987), dont il eut deux filles : Magda (1909-2006) et Elizabeth (1912-1995).
Egon Wellesz laisse un vaste corpus de 120 opus et 20 œuvres sans opus (dont 9 symphonies et un concerto pour violon dédié au violoniste Eduard Melkus), qui commence progressivement à être redécouvert, comme celui de ses contemporains Alexandre Tansman et Ernst Křenek. Son langage musical, nourri de ses connaissances particulièrement vastes, n'est paradoxalement pas très audacieux : ce n'est qu'à partir de la fin des années 1950 qu'il abandonne pour de bon le langage tonal. Les œuvres de Wellesz comme compositeur représentent un ensemble de 112 œuvres (120 ?) avec un numéro d'opus et quelque vingt œuvres sans numéro d'opus. Il a travaillé avec une vraie variété de moyens, écrivant de la musique pour la scène comme pour la salle de concert : œuvres pour orchestre, concertos, musique de chambre, œuvres pour le piano, lieder et chœurs.
Récemment, l'intérêt pour la musique de Wellesz a augmenté. Les enregistrements de ses neuf symphonies sont désormais disponibles. Sa 3e symphonie (1950-1951) a été publiée après sa mort. Elle a été exécutée pour la première fois à Vienne en 20001. Quelques-unes de ses symphonies ont des titres: la 2e ("L'anglaise"), la 4e ("Austriaca") et la 7e ("Contra torrentum").
Œuvres pour la scène
Das Wunder der Diana, op. 18 (1914–1917, créé à Mannheim le 20 mars 1924), ballet d'après Béla Balázs Die Prinzessin Girnara, op. 27 (1919–1920, créé à Hanovre le 15 mai 1921, version révisée à Mannheim le 2 septembre 1928), opéra, livret de Jakob Wassermann Persisches Ballett, op. 30 (1920, créé à Donaueschingen en 1924), ballet d'après Ellen Tels Achilles auf Skyros, op. 33 (1921, créé à Stuttgart le 4 mars 1926), ballet d'après Hugo von Hofmannsthal Alkestis, op. 35 (1923, créé à Mannheim le 20 mars 1924), opéra, livret de Hugo von Hofmannsthal de'Euripides Die Nächtlichen. Tanzsinfonien, op. 37 (1923, créé à Berlin le 20 novembre 1924), scène de ballet d'après Max Terpis Die Opferung des Gefangenen, op. 40 (1924–1925, créé à Cologne le 10 avril 1926), drame théâtral d'après Eduard Stucken Scherz, List und Rache, op. 41 (1927, créé à Stuttgart le 1er mars 1928), opéra, livret d'après Johann Wolfgang von Goethe Die Bakchantinnen, op. 44 (1931, créé à Vienne le 20 juin 1931), livret du compositeur d'après Euripide, Opéra en 2 actes Hymne der Agave du Die Bakchantinnen, op. 44, édition concert par Wellesz Incognita, op. 69 (1950, créé à Oxford, le 5 décembre 1951), opéra, livret de Elizabeth MacKenzie et William Congreve
Chœurs
Drei gemischte Chöre, op. 43 (1930), Texte: Angelus Silesius Fünf kleine Männerchöre, op. 46 (1932) du Fränkischen Koran par Ludwig Derleth Drei geistliche Chöre, op. 47 (1932) pour chœur d'hommes sur les poèmes du Mitte des Lebens par Rudolf Alexander Schröder Zwei Gesänge, op. 48 (1932) sur les poèmes du Mitte des Lebens par Rudolf Alexander Schröder Quant'è bella Giovinezza, op. 59 (1937), pour chœur de femmes Carol, 62a (1944) pour chœur de femmes Proprium Missae, Laetare, op. 71 (1953) pour chœur et orgue Kleine Messe G-dur, op. 80a (1958) pour trois voix similaires a cappella Alleluia, op. 80b (1958) pour soprano ou ténor solo Laus Nocturna, op. 88 (1962) Missa brevis, op. 89 (1963) pour chœur mixte To Sleep, op. 94 (1965) pour chœur mixte Festliches Präludium, op. 100 (1966) sur un magnificat byzantin pour chœur et orgue
Les œuvres pour orchestre
Heldensang, op. 2 (1905), prologue symphonique pour grand orchestre Vorfrühling, op. 12 (1912), atmosphère symphonique pour grand orchestre Suite, op. 16 (1913), pour orchestre Mitte des Lebens, op. 45 (1931–32), cantate pour soprano, chœur et orchestre Concerto pour Piano, op. 49 (1931) Amor Timido, op. 50 (1933), aria pour Soprano et petit orchestre. Text: Pietro Metastasio Prosperos Beschwörungen, op. 53 (1934–36), cinq pièces symphoniques d'après The Tempest de William Shakespeares Lied der Welt, op. 54 (1936–38), pour soprano et orchestre. Texte: Hugo von Hofmannsthal Leben, Traum und Tod, op. 55 (1936–37), pour alto et orchestre. Text: Hugo von Hofmannsthal Schönbüheler Messe en do majeur, op. 58 (1937), pour chœur, orchestre et orgue Symphonie no 1, op. 62 (1945) Symphonie no 2, op. 65 (1947–48), "The English" Symphonie no 3, op. 68 (1949–51) Symphonie no 4, op. 70 (1951–53), "Sinfonia Austriaca" Symphonie no 5, op. 75 (1955–56) Concerto pour violon, op. 84 (1961) en hommage au violoniste Eduard Melkus. Four Songs of Return, op. 85 (1961), pour soprano et orchestre de chambre, d'après des textes de Elizabeth Mackenzie Duineser Elegie, op. 90 (1963) pour soprano, chœur et orchestre d'après Rainer Maria Rilke Ode an die Musik, op. 92 (1965) pour baryton ou alto et orchestre de chambre, Texte: Pindar, dans une adaptation libre par Friedrich Hölderlin Symphonie no 6, op. 95 (1965) Vision für Sopran und Orchester, op. 99, (1966), Texte: Georg Trakl Mirabile Mysterium, op. 101 (1967) pour soliste, chœur et orchestre Symphonie no 7, op. 102 (1967–68), "Contra torrentem" Canticum Sapientiae, op. 104 (1968) pour baryton, chœur et orchestre, d'après des textes de l'Ancien Testament Divertimento, op. 107 (1969), pour petit orchestre Epilogue symphonique, op. 108 (1969) Symphonie no 8, op. 110 (1970) Symphonie no 9, op. 111 (1970–71)
Musique de chambre
Quatuor à cordes no 1, op. 14 (1912) Quatuor à cordes no 2, op. 20 (1915–16) Geistliches Lied, op. 23 (1918–19) pour singstimme, violon, alto et piano Quatuor à cordes no 3, op. 25 (1918) Quatuor à cordes no 4, op. 28 (1920) Sonate pour violoncelle seul, op. 31 (1920) Deux pièces pour clarinette et piano, op. 34 (1922) Sonate pour violon seul, op. 36 (1923) Suite pour violon et orchestra de la chambre, op. 38 (1924) Sonnet by Elizabeth Barrett Browning pour soprano et quatuor à cordes ou grand ensemble des cordes, op. 52 (1934) Suite pour violoncelle seul, op. 39 (1924) Suite pour violon et piano, op. 56 (1937/1957) Suite pour flûte seul, op. 57 (1937) Quatuor à cordes no 5, op. 60 (1943) The Leaden Echo and the Golden Echo. Chant pour soprano, clarinette, violoncelle et piano, op. 61 (1944). Texte: Gerard Manley Hopkins Quatuor à cordes no 6, op. 64 (1946) Quatuor à cordes no 7, op. 66 (1948) Octette, op. 67 (1948–49) pour clarinette, basson, cor, deux violons, alto, violoncelle et contrabasse Sonate pour violon seul, op. 72 (1953/59) Suite, op. 73 (1954) pour flûte, hautbois, clarinette, cor et basson Suite pour clarinette seul, op. 74 (1954) Suite pour hautbois seul, op. 76 (1956) Suite pour basson seul, op. 77 (1957) Fanfare pour cor seul, op. 78 (1957) Quatuor à cordes no 8, op. 79 (1957) Quintette, op. 81 (1959) pour clarinette, 2 violons, viola et violoncelle Trio à cordes, op. 86 (1962) Rhapsodie pour alto seul, op. 87 (1962) Musique pour orchestra des cordes dans un mouvement, op. 91 (1964) Cinq miniatures pour violon et piano, op. 93 (1965) Partita en hommage à Johann Sebastian Bach, op. 96 (1965) pour orgue Quatuor à cordes no 9, op. 97 (1966) Quatre pièces pour quatuor à cordes, op. 103 (1968) Quatre pièces pour trio à cordes, op. 105 (1969, 2. Fassung 1971) Quatre pièces pour quintette à cordes, op. 109 (1970) Prélude pour alto seul, op. 112 (1971)
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Sujet: Liste des Oeuvres 2012-02-25, 07:59
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Sujet: Re: Egon Wellesz (1885-1974) 2012-02-25, 10:26
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joachim Admin
Nombre de messages : 23748 Age : 76 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Egon Wellesz (1885-1974) 2012-06-12, 20:25
Comme indiqué ci dessus, les premières symphonies de Wellesz sont un peu dans la continuité des post romantiques...mais en moins bien Quant aux autres, elles ne peuvent que plaire à Icare....
C'est l'intégrale des 9 symphonies + l'Epilogue. J'ai écouté le premier CD qui comporte les symphonies 1 et 8 plus l'Epilogue... Mais ça suffit pour aujourd'hui, les autres ce sera pour plus tard
J'ai en attente les symphonies de Tubin, c'est quand même mieux...
Icare Admin
Nombre de messages : 15847 Age : 58 Date d'inscription : 13/11/2009
Sujet: Re: Egon Wellesz (1885-1974) 2012-06-12, 21:57
De Eduard Tubin, je possède et ne connais pour l'instant que les Symphonies n°3 & 8 et je les apprécie beaucoup. Ca t'en bouche un coin, n'est-ce pas? Je les ai sous la baguette de Neeme Järvi avec un Rrecommandé, chez Bis. En revanche, je ne connais absolument rien de la musique de Egon Wellesz, compositeur que je ne connais pour l'instant que de nom.
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Sujet: Un des mes compositeurs préférés 2012-08-06, 01:57
La dodacaphonie avec Schönberg avait tendance à rejeter la symphonie, on sait que Wellesz a éte disciple de Schönberg, sa première symphonie dodécaphonique et peut-être la dernière est la cinquième. Beaucoup de choses intéressantes, ses lieder un peu difficiles... Sa musique, notamment ses opéras sont difficiles à trouver... Il est mentionné parmi les compositeurs á ma connaissance sous-estimés dans la rubrique que j'ai créée à tel effet.
Le fait que la discographie soit plutôt récente démontre qu'on commence à le déterrer de la poussière. Idem avec Schreker et Zemlinsky... Les trois Viennois... Mais M. Wellesz est allé vivre en Anglaterre où il a eu un "certain" succès. Son style est multiple... Il se base sur des choses très anciennes, je ne souviens pas du nom et j'ai lu l'artcle de Snoopy trop vite, je l'avoue... J'ai faim!
Martin
joachim Admin
Nombre de messages : 23748 Age : 76 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Re: Egon Wellesz (1885-1974) 2020-09-30, 16:06
Je ne sais pas ce qu'était la video de Snoopy, supprimée depuis...
C'était peut-être Vorfrühling, son opus 12, qui signifie "avant le Printemps" ?
https://www.youtube.com/watch?v=UcZCIqu1-Uw
En tout cas, une belle musique quelque peu impressionniste, bien loin du dodécaphonisme.