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 Alberto IGLESIAS

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Icare
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MessageSujet: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2012-12-14, 19:58

Alberto Iglesias est un compositeur que je ne connais qu'au travers de ses compositions pour le Septième Art, et plus particulièrement pour le cinéma de Pedro Almodovar. D'ailleurs, la plus belle musique de film que j'aurais découverte, en cette année 2012, est justement l'un de ses tous derniers opus, Le Moine pour le film du même nom de Dominik Moll. J'ai été transporté par cette partition cérébrale et intense. Malheureusement, je n'ai pas encore eu l'occasion d'écouter une seule de ses compositions personnelles, de celles qui n'ont pas été conditionnées par un film. Pire encore, je ne trouve aucune trace nulle-part d'une oeuvre extra-musico-cinématographique, ce qui m'intrigue car il me semble qu'il a écrit pour le concert. Alberto Iglesias est un musicien polyvalent et éclectique qui est aussi habile avec un quatuor à cordes qu'il l'est avec un grand orchestre ou encore avec l'électronique.
Ses musiques ne se ressemblent pas forcément entre elles, elles sont des univers sonores à chaque fois différents. Elles sont les fruits singuliers d'un musicien authentique et intègre qui assume les arrangements et orchestrations de ses propres travaux. Faute de pouvoir dresser une liste même modeste de sa musique pure, en voici une bien fournie de sa musique appliquée:

Alberto IGLESIAS Alberto-Iglesias-Instant%C3%A1nea-550x498

1995 : La Fleur de mon secret (La Flor de mi secreto), de Pedro Almodóvar Alberto IGLESIAS 333455
1997 : En chair et en os (Carne trémula), de Pedro Almodóvar Alberto IGLESIAS 333455
1998 : Les Amants du cercle polaire (Los amantes del círculo polar), de Julio Medem Alberto IGLESIAS 333455
1999 : Tout sur ma mère (Todo sobre mi madre), de Pedro Almodóvar Alberto IGLESIAS 333455 Alberto IGLESIAS 333455
2001 : Lucia et le sexe (Lucía y el sexo)), de Julio Medem I love you
2002 : Parle avec elle (Hable con ella), de Pedro Almodóvar Alberto IGLESIAS 333455
2003 : Comandante, d'Oliver Stone
2003 : Ne dis rien (Te Doy Mis Ojos), d'Icìar Bollaìn
2004 : La Mauvaise Éducation (La mala educación), de Pedro Almodóvar I love you
2005 : La Constance du jardinier (The Constant Gardener), de Fernando Meirelles I love you
2006 : Volver, de Pedro Almodóvar Alberto IGLESIAS 333455
2007 : Les Cerfs-volants de Kaboul (The Kite Runner), de Marc Forster Alberto IGLESIAS 333455
2008 : Che, de Steven Soderbergh Alberto IGLESIAS 333455
2009 : Étreintes brisées (Los abrazos rotos), de Pedro Almodóvar I love you
2010 : Les Trois Prochains Jours (The Next Three Days), de Paul Haggis
2010 : Tambien la lluvia (Même la pluie), de Icíar Bollaín Alberto IGLESIAS 333455
2011 : Le Moine de Dominik Moll Alberto IGLESIAS 333455 Alberto IGLESIAS 333455
2011 : La Piel que habito, de Pedro Almodóvar Alberto IGLESIAS 333455 Alberto IGLESIAS 333455 
2011 : La Taupe (Tinker Tailor Soldier Spy), de Tomas Alfredson I love you
2012 : The Paperboy de Lee Daniels
2013 : Los amantes pasajeros de Pedro Almodóvar Alberto IGLESIAS 333455 
2013 : Out of the Furnace de Scott Cooper

Alberto Iglesias (Fernández-Berridi) est un compositeur de musique de film espagnol, né en 1955 à Saint-Sébastien. Il étudie le piano, l'harmonie et l'art du contrepoint au Conservatoire de Musique de Saint-Sébastien avec Francisco Escudero ; il recevra plus tard des cours de composition et de piano auprès de Francis Schwartz à Paris et étudie les techniques de composition électro-acoustique avec Gabriel Brnčić. Il devient le compositeur attitré du réalisateur Pedro Almodóvar depuis le film La Fleur de mon secret en 1995. C'est aussi la musique par laquelle j'ai découvert ce talentueux compositeur.

https://www.youtube.com/watch?v=2k5JHxiABxY


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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2012-12-14, 20:04

https://www.youtube.com/watch?v=mS0P7b0gf04

https://www.youtube.com/watch?v=QJw2KzNAXHw


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Jean

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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2012-12-15, 09:25

je le préfère à "Julio" Hehe
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2012-12-15, 15:03

Hehe  Aucun lien de parenté. Malgré qu'il soit le plus populaire des compositeurs espagnols encore vivants, je n'ai pas trouvé exactement ce que je voulais, aucun extrait de sa musique jouée en live.

https://www.youtube.com/watch?v=cvQETyk2d7w


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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2013-11-24, 19:36

Beaucoup d'émotions à l'écoute de sa partition pour le film d'Almodovar "La Piel Que Habito". J'ai vraiment adoré la truculence de certains morceaux, notamment les principaux, plages 1, 2, 5 (exquis), 18, 19, et la 20, la cerise sur le gâteau! Puis il y a ce violon solo, nerveux et viscéral, virtuose et turbulent. C'est lorsque j'écoute ce type de Bande originale que je sais pourquoi j'aime la musique de film, que j'aurai toujours besoin d'y revenir, que mes oreilles se soient emplies de Bach, Mozart, Stravinsky, juste avant...peu importe, la musique de film peut avoir alors sa particularité propre qui la rend jubilatoire, qui va faire d'elle un solide complément à la musique absolue! Ce qui est amusant c'est que j'adore cette composition d'Alberto Iglesias alors que je n'ai toujours pas vu le film auquel elle se rapporte. Il se pourrait d'ailleurs qu'il soit très bien.
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2014-01-16, 19:04

Icare a écrit:
Beaucoup d'émotions à l'écoute de sa partition pour le film d'Almodovar "La Piel Que Habito". J'ai vraiment adoré la truculence de certains morceaux, notamment les principaux, plages 1, 2, 5 (exquis), 18, 19, et la 20, la cerise sur le gâteau! Puis il y a ce violon solo, nerveux et viscéral, virtuose et turbulent. C'est lorsque j'écoute ce type de Bande originale que je sais pourquoi j'aime la musique de film, que j'aurai toujours besoin d'y revenir, que mes oreilles se soient emplies de Bach, Mozart, Stravinsky, juste avant...peu importe, la musique de film peut avoir alors sa particularité propre qui la rend jubilatoire, qui va faire d'elle un solide complément à la musique absolue! Ce qui est amusant c'est que j'adore cette composition d'Alberto Iglesias alors que je n'ai toujours pas vu le film auquel elle se rapporte. Il se pourrait d'ailleurs qu'il soit très bien.

Voilà une impression qui n'a pas changé d'un iota après une nouvelle écoute. Comme souvent dans la B.O., je ne pourrais pas dire que je suis captivé par chaque instant de cette musique, ce sont davantage certains morceaux, notamment ceux évoqués dans mon précédent commentaire, qui me transportent littéralement...ah, ce violon trépidant, viscéral, magnétique sur lequel se greffe un thème incisif et exaltant...j'en redemande!  Alberto IGLESIAS 333455 Alberto IGLESIAS 333455 Alberto IGLESIAS 333455 
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2016-06-02, 15:15

C'est en réécoutant la première partie de la compilation (double-cd) Film Works 1990-2000 réunissant des titres sous la forme de suites comme Todos sobre mi madre; Los amantes del circulo polar; La camarera del Titanic; Carne Tremula; Tierra que je me suis rappelé pourquoi Alberto Iglesias est mon compositeur espagnol de musique de film préféré. Il y a pour ainsi dire dans sa musique toutes les qualités qui m'intéressent: un sens de la mélodie marquante, comme le démontre aisément le thème principal de La Camarera del Titanic, ou encore, dans un style plus étrange et mystérieux, porté par une flûte à la sonorité particulière, le thème-phare de Los amantes del circulo polar. Je vénère ce thème mélodique, le traitement qu'il en fait, sa langueur faussement monotone, son aspect nocturne et aérien. En dehors du fameux mélodiste qu'il est, il y a aussi un créateur inventif et audacieux, sachant s'extraire des sentiers battus par des constructions et des combinaisons instrumentales judicieuses et atypiques. Il suffit d'écouter ce qu'il composa sur Todos sobre mi madre (film d'Almodovar) pour s'en convaincre. Il s'agit, selon moi, de l'un de ses tous meilleurs efforts pour le cinéma, du moins entre cette période 1990-2000. En m'intéressant à d'autres compositeurs espagnols écrivant pour le cinéma ou la télévision, j'ai observé - ce n'est pas forcément un reproche - une nette référence au sinfonisme hollywoodien, tel qu'on peut l'entendre sur certains films américains, un certain épisme, une manière d'employer les cuivres, etc...Chez Alberto Iglesias cet aspect-là n'apparaît pas vraiment. Son style reste toujours très personnel même si, biensûr, il s'enrichit, lui aussi, de ses propres influences et références. Cependant, force est de reconnaître qu'elles ne sont pas toujours faciles à déceler. Iglesias n'utilise pas trop les cuivres dans sa musique. Je dirais que la famille d'instruments qui domine le plus souvent celle-ci sont les cordes. J'ai moi-même une prédilection pour les cordes et j'adore comment le compositeur attitré d'Almodovar les fait "chanter". Je ne sais déjà plus si c'est dans Carne Tremula ou dans Tierra qu'il les emploie avec beaucoup d'insolence...En tout cas, il y a dans sa musique de film toutes les qualités qui l'élèvent au-dessus de ses impératifs purement fonctionnels.

Vivement la seconde partie avec Pasajes; La flor de mi secreto; Dispara; La ardilla roja; Vacas. A bientôt sur ce même fil!
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2016-06-02, 18:42

Icare a écrit:
Vivement la seconde partie avec Pasajes; La flor de mi secreto; Dispara; La ardilla roja; Vacas. A bientôt sur ce même fil!

Cette seconde partie, comprenant les titres mentionnés dans la citation, ne déroge pas à la règle: Alberto Iglesias semble particulièrement à l'aise avec les cordes. Il semble nourrir pour elle une véritable prédilection. Pasajes ne fait visiblement appel qu'à elles, l'alto dominant le tout premier morceau, magnifique soit dit en passant, une partition à la fois austère et fascinante. Les cordes s'exaltent également avec beaucoup de relief dans La flor de mi secreto, partition par laquelle j'avais découvert ce compositeur, ma première B.O. de lui, en somme, encore un film d'Almodovar, peut-être le premier de leur collaboration: à vérifier. Là, les superbes cordes d'Alberto Iglesias s'émancipent sur des talons-coups-secs de flamenco. Mais les cordes ne s'arrêtent pas ici, elles se transforment, se métamorphosent presque, sur Dispara. A vrai dire, je ne me souvenais plus de la beauté de cette musique qui m'a emmené loin dans le rêve. Ce fut une totale redécouverte! C'est ce qui arrive lorsque l'on reste trop longtemps sans réécouter un disque. Il en va de même avec les deux dernières suites de cette seconde partie, La Ardilla roja et Vacas. On s'éloigne des cordes pour d'autres ambiances sonores composées d'électronique, percussions, piano, flûtes, etc..., mais, là non plus, ça ne manque ni de mordant ni d'inventivité. Bien heureux d'y être enfin revenu! Merveilleuse redécouverte qui renforce mon addiction pour la musique de ce grand ténor de la B.O. espagnole.
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2017-03-24, 22:39


Ce soir, j'ai réécouté la superbe musique qu'Alberto Iglesias composa pour le film d'Almodovar dont voici le synopsys:

<<Benigno, un jeune infirmier, et Marco, un écrivain d'une quarantaine d'années, se rendent, chacun de son côté, à un spectacle de Pina Bausch, Café Müller. Ils sont assis l'un à côté de l'autre. La pièce est si émouvante que Marco éclate en sanglots. Apercevant les larmes de son voisin, Benigno aimerait lui faire part de son émotion, mais il n'ose pas. Quelques mois plus tard, les deux hommes se retrouvent dans d'autres circonstances, à la clinique El Bosque, où travaille Benigno. Lydia, la petite amie de Marco, torero professionnel, est plongée dans un profond coma suite à un accident survenu lors d'une corrida. Benigno, quant à lui, est au chevet d'Alicia, une jeune danseuse également dans le coma. Lorsque Marco passe à côté de la chambre d'Alicia, Benigno, sans hésiter, s'approche de lui. C'est le début d'une grande amitié quelque peu mouvementée.>>

Si la partition s'articule autour d'un solide et très beau thème principal, je retiens également un long morceau pour quatuor à cordes intitulé "El Amante Menguante", un brin tourmenté, d'un romantisme passionné, puis deux morceaux d'action joués aux cordes et portés par un violon solo viscéral de Gavin Wright. Ils se caractérisent par une pulsion électronique assez sourde, un procédé qui me semble assez souvent employé par le compositeur espagnol.

https://www.youtube.com/watch?v=bJSWsX-bDBI
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2023-04-01, 12:06

Contrairement à des compositeurs comme James Bernard, Piero Umiliani, Frédéric Talgorn ou encore George Fenton, auxquels j'ai récemment dédiés un topic mais desquels je ne possède absolument rien si ce n'est une suite de Memphis Belle de Fenton qui m'a passablement intéressé, avec le compositeur espagnol Alberto Iglesias qui a pas mal été édité sur disque, c'est tout le contraire: j'ai beaucoup d'albums sur mes étagères et il s'agit d'un compositeur doué et audacieux que j'écoute régulièrement. Tout avait commencé avec sa première composition pour un film de Pedro Almodovar; La Flor de mi Secreto. Je crois que ma dernière acquisition fut la bande originale d'un autre film d'Almodovar avec lequel il noue une des plus solides et intéressantes collaborations entre un cinéaste et un compositeur: Julieta. Le film date de 2016, un film que je n'ai toujours pas vu et une B.O. que je me suis procurée bien après sa sortie. Je vois que ma dernière intervention sur ce fil date du 24 mars 2017, cependant, il m'est impossible de rester six ans sans avoir écouté un seul album d'Alberto Iglesias. C'est juste que je n'avais pas éprouvé le besoin d'en parler, ce qui m'arrive malgré tout assez souvent. En réécoutant la double-compilation Film Works 1990-2000, j'ai décidé, dans un futur proche, de réaliser un cycle qui lui sera entièrement consacré. Rare est la musique d'Alberto Iglesias qui me laisse indifférent et j'irai plus loin encore en affirmant que je ne suis pas en mesure de citer le moindre titre sur ce point. Je ne reviendrai pas en détail sur cette double-compilation car je l'évoque avec pas mal d'informations deux/trois commentaires plus haut. Je préciserai juste, quitte à me répéter, que sa musique m'est viscérale, que je le trouve particulièrement à l'aise dans l'usage des cordes, qu'il a un sens inouï de l'ambiance qui envoûte, Todo Sobre mi Madre (toujours Almodovar) en est un exemple parmi d'autres, celle de Los Amantes del Circulo Polar (Julio Médem - 1998) autre belle collaboration entre un cinéaste et un compositeur, dévoile une musique qui sait me faire frémir d'émotion à chaque nouvelle écoute, etc...

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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2023-04-09, 11:55

J'entame aujourd'hui mon cycle spécial Alberto Iglesias et quelle meilleure façon de commencer que de réécouter la bande originale par laquelle j'avais découvert ce compositeur en 1991, La Fleur de mon Secret qui marque, me semble-t-il, le point de départ d'une collaboration fructueuse avec le cinéaste Pedro Almodovar qui, avant, collaborait avec un autre musicien talentueux que j'apprécie beaucoup: Bernardo Bonezzi. Entre ces deux collaborations plus assidues, il avait collaboré une seule fois avec Ennio Morricone (Attache-moi! - 1990) et une seule fois avec Ryuichi Sakamoto (Talons Aiguilles - 1991). Leur collaboration a donc démarré en 1995, après Kika (1993), un film qui n'utilise pas, sauf erreur de ma part, une partition originale mais seulement des musiques préexistantes. Je parlais de l'excellente écriture des cordes chez Iglesias dans mon précédent commentaire et bien, avec La Fleur de mon Secret, l'auteur nous en offre une belle démonstration: musique vivante, légèrement endiablée, dynamique, nerveuse, intense, avec un usage sensuel de la clarinette. Je n'en ai que vingt-et-une minutes et quelques secondes, mais c'est suffisant pour me rendre heureux et être enivré d'un mélange réussi de vitalité et d'élégance.

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Synopsis: Leo Macías est une femme autrice de romans à l’eau de rose qui écrit sous le nom d'Amanda Gris. Mais Leo n'arrive plus à décrire les bons sentiments et ses ouvrages sont de plus en plus noirs. Pourquoi ? Parce que Paco, son mari, est parti en mission militaire en Bosnie, et qu'elle voit son couple peu à peu se désagréger. Sa vie va alors prendre un nouveau tournant.

Le réalisateur en a dit : « La Fleur de mon secret est un film de "bons sentiments", sans que cela signifie quelconque concession au sentimentalisme. C'est-à-dire, il s'agit d'un drame dur. Même si j'adore le mélodrame, cette fois je me suis décidé pour la rigueur et la synthèse. Fiel au lieu de miel. Larmes qui ne soulagent pas mais plutôt qui noient. De la douleur authentique. »
(Wiki)
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2023-04-09, 16:44

Parle avec elle est un des films de Pedro Almodovar qui a, je crois, la préférence des cinéphiles. Toujours est-il que le film obtint un beau succès critique et publique lors de sa sortie en 2002. Je suis loin d'être un grand connaisseur de l'univers cinématographique d'Almodovar, ai dû voir trois films tout au plus, pas davantage...peut-être quatre avec Talons Aiguilles, mais étant donné que je n'en garde pas l'once d'un souvenir, je finis par en douter... C'est depuis peu de temps que je connais Tout sur ma mère puisque je me l'étais procuré en DVD. C'était parce que j'adore la musique d'Alberto Iglesias, peut-être un peu plus que celles des autres films. Je ne l'ai toutefois pas prévue dans ce cycle dédié au compositeur, ayant réécouté une suite il y a peu. Le film est bon. J'ai bien aimé. L'autre film que je connais d'Almodovar est Attache moi! sur une musique d'Ennio Morricone. Je l'avais vu lors de sa sortie en salle, au début des années 1990. J'avais également vu Femmes au bord de la crise de nerfs qui date de 1988, avec une bande-son signée Bernardo Bonezzi. C'est le titre qui avait titillé ma curiosité: Des femmes au bord de la crise de nerfs...ça me connais... Hehe Mais les souvenirs que je garde désormais de ce film sont, depuis, devenus trop imprécis. Il me faudrait le revoir.

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Une chose est sûre, je n'ai encore jamais vu Parle avec elle, je n'en connais, là encore, que la bande originale sur disque. Le thème principal est magnifique. Si dans l'album La Fleur de mon Secret, il y a une constance musicale, dans celui de Parle avec elle, outre quelques morceaux qui ne sont pas d'Alberto Iglesias - The Plaint: O let me weep, for ever weep de Henry Purcell ou encore Cucurrucucù de Caetano Veloso - il y a des moments un peu inconséquents, un peu creux hors contexte, mais qui sont compensés par des rebondissements musicaux plus attractifs, avec souvent une domination des cordes.

Le film s'ouvre sur une représentation de Café Müller, un spectacle célèbre de la chorégraphe Pina Bausch sur une musique de Purcell.
Marco se remémore des moments mélancoliques qu'il a vécus avec Lydia, dont une soirée pendant laquelle ils écoutent un chanteur interpréter le standard « Cucurrucucú Paloma » ; Caetano Veloso joue son propre rôle et interprète cette chanson célèbre. On peut également observer la présence comme figurantes de Marisa Paredes et Cecilia Roth, actrices fétiches d'Almodóvar, notamment dans le film Tout sur ma mère ; Almodóvar avait entendu cette chanson en concert et rêvait depuis longtemps de pouvoir l'intégrer à l'un de ses films. (Wiki)
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2023-04-09, 20:49

Toujours avec Alberto Iglesias, je quitte l'univers de Pedro Almodovar pour un thriller d'espionnage franco-germano-britannique intitulé Tinker Tailor Soldier Spy, La Taupe en Français. C'est un film réalisé par Tomas Alfredson qui sortit dans les salles françaises courant 2012. Le rôle principal est tenu par le brillant Gary Oldman. La partition musicale fait partie de mes dernières découvertes de l'oeuvre musico-cinématographique d'Alberto Iglesias. Elle est d'une nature sombre, nocturne, mystérieuse, souvent douce ou peut-être doucereuse...pas une douceur sucrée mais plutôt une douceur amère. Elle se perd parfois dans quelques ambiances trop minimalistes mais elles ne durent jamais trop longtemps, les regains d'intensité suffisent à maintenir l'attention et les passages les plus animés sont aussi les plus captivants, notamment un pour cordes aux prises d'une intensité fort dramatique parmi laquelle s'impose un piano déterminé. Ce morceau de bravoure reviendra pour mon plus grand plaisir pendant le final: j'adore ce jeu déterminé du piano! J'aime aussi des moments contraires comme la douceur du premier extrait avec ces cordes discrète, un piano tranquille et une trompette solo qui flotte par-dessus la brume sonore...

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Synopsis: En 1973, George Smiley est un agent du MI6 et l'un de ses principaux dirigeants. À la suite de l'échec catastrophique d'une mission à Budapest, où l'agent britannique Jim Prideaux est laissé pour mort à la suite d'une fusillade, le chef du MI6, Control, est contraint de démissionner, de même que Smiley, mis à la retraite. Control est remplacé par Percy Alleline à la tête du service. Control, qui était persuadé que Karla, un maître espion du KGB, avait implanté une taupe soviétique au sommet du MI6, meurt quelque temps après. À la suite de la réapparition d'un agent de terrain, Ricki Tarr, le ministère demande à Smiley de reprendre en secret son métier, afin de découvrir qui est la taupe. Les documents de Control montrent qu'il pensait que l'agent double était l'un des cinq hommes suivants : Percy Alleline, Roy Bland, Toby Esterhase, Bill Haydon ou George Smiley. Smiley va alors étudier deux affaires, celle de Jim Prideaux et celle de Ricki Tarr, pour chercher lequel de ses quatre collègues est l'homme de Karla. Il est aidé au sein du MI6 par Peter Guillam, le supérieur de Ricky Tarr.
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2023-04-10, 07:47


Réécoute de la partition musicale assez fascinante qu'Alberto Iglesias composa pour le film en deux parties de Steven Soderbergh (2008) qui relate l'histoire de Che Guevara sous le titre Che, commençant de sa vie de jeune médecin argentin idéaliste faisant ses premiers pas politiques au Guatemala jusqu'à sa mort par assassinat en Bolivie en passant par la révolution cubaine aux côtés de Fidele Castro. Il y eut déjà un film sur ce personnage hautement emblématique de la lutte constante qu'il mena contre l'impérialisme américain, un film réalisé par Richard Fleischer en 1969 qui avait par ailleurs essuyé une très mauvaise critique. Peu importe, il y avait l'excellente et entrainante musique (certes très typée) de Lalo Schifrin pour envelopper tout ça! Le film de Fleischer, bien plus court, était plus caricatural, bien moins précis, comme un résumé en quelque sorte de la vie de Guevara, alors que le film de Soderbergh est mieux documenté, plus soucieux de certains détails, sans doute plus réaliste aussi dans la mesure où il idéalise moins le personnage principal. Le film de Soderbergh est manifestement supérieur et Benicio del Toro incarne un bien plus crédible Guevara qu'Omar Sharif qui, de son propre aveu, ne misa uniquement que sur sa ressemblance physique. Concernant la bande originale du Che de Soderbergh, elle est très différente de la bande originale du Che! de Fleischer. On serait tenté de la qualifier de plus ambitieuse tant l'approche d'Alberto iglesias semble plus cérébrale, plus fouillée, alors que la musique de Lalo Schifrin puise l'essentiel de son inspiration dans les folklores argentins, cubains et boliviens, mais avec quelle maestria! Je garde une nette préférence pour la musique de Schifrin, sur ce point je n'en démordrai pas, néanmoins j'ai quand même beaucoup de plaisir à écouté le "Che" d'Alberto Iglesias.

Alberto IGLESIAS Poster-Che-Part-One-2008
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2023-04-10, 12:19


Mon périple dans le monde musical d'Alberto Iglesias continue, avec cette fois la musique qu'il composa pour un film de Julio Medem qui s'intitule Lucia y el Sexo, une comédie dramatique sortie en 2001. Aucun acteur dont le visage ou le nom me soit familier, mais je ne suis pas encore un grand connaisseur du cinéma espagnol. Je connais davantage de B.O. écrites pour des films espagnols que les films eux-mêmes, ce qui ne signifie pas que je ne souhaite pas combler une telle lacune. Si la bande originale espagnole se porte bien, je suppose que leur cinéma aussi. Sur Lucia y el Sexo, Alberto Iglesias a composé une bande-son qui alterne des extraits de musique purement électronique - sorte de morceaux d'atmosphère généralement statiques vaguement morbides et sensuels - difficile d'expliquer ce que j'y ressens - avec des extraits plus acoustiques où le violon solo et le piano dans des modes mélancoliques ont la part belle. Les plages électro-statiques rendent encore plus précieux les thèmes avec de vrais instruments, notamment le morceau qui sert de conclusion à cette bande originale: quelle mélodie et quel traitement!

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Synopsis: Ce film traite du souvenir d'un amour emporté par la mort. Venue sur une île de la Méditerranée pour se ressourcer, Lucia pleure le décès de son amant et entreprend une quête intime qui va l'emmener au fil de ses rêves, de ses souvenirs et de ses rencontres à lever le voile de ses mystères et à découvrir les aspects troubles de son ancienne relation amoureuse.
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2023-04-10, 17:04


C'est toujours intéressant pour moi de m'imprégner de l'univers musical et donc sonore d'un compositeur que j'apprécie particulièrement, dont j'ai suffisamment d'opus sur les étagères pour m'organiser un cycle: vivre exclusivement la musique d'Alberto Iglesias, la ressentir, la sentir, la respirer, la laisser bercer mes pensées et nourrir mes futurs rêves, pendant un temps bien sûr déterminé car je sais que lorsque ce cycle-hommage sera terminé, je serai tout aussi enthousiaste de me plonger dans un autre univers musical, un autre monde sonore d'un autre ou de plusieurs autres compositeurs. Cet après-midi, je me suis penché à nouveau sur la bande originale du film d'Iciar Bollain, También la Lluvia/Même la Pluie (2010). Elle peut se ranger volontiers parmi les musiques les plus cérébrales et sophistiquées du compositeur espagnol. Pas de thèmes mélodiques accrocheurs comme dans, par exemple, La Fleur de mon Secret ou encore Lucia y el Sexo, non davantage des atmosphères moites et sombres aux orchestrations fouillées et hantées par des effets électroniques plus ou moins discrets. Toujours un équilibre d'assuré entre des moments statiques et des moments plus enlevés et intenses, d'une violence plus âpre que grasse, ce que je préfère de toute façon.

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Synopsis: Un réalisateur, Sebastián, arrive à Cochabamba, en Bolivie, pour tourner un film sur l'arrivée de Christophe Colomb aux Antilles et sur l'asservissement des populations indigènes. Il veut que le film montre le sort des indigènes et le rôle qu'ont joué leurs défenseurs espagnols Antonio de Montesinos et Bartolomé de las Casas. Son producteur, Costa, a choisi la Bolivie pour des raisons budgétaires. Pour incarner Hatuey, chef des Taïnos, Sebastián choisit Daniel, repéré parmi les figurants autochtones, malgré les inquiétudes de Costa au sujet du caractère protestataire et explosif de cet homme. Durant le tournage, des manifestations éclatent pour contester la privatisation de l'eau. En effet, une multinationale américaine, Bechtel, a remporté le marché de la distribution d'eau. Elle ferme les puits et oblige les gens à payer 450 dollars par an, alors qu'ils ne sont payés que 40 dollars par mois. Le pays s'embrase et cela met aussi en péril l'aboutissement du tournage, d'autant que Daniel est l'un des meneurs de cette « guerre de l'eau ». (Wikipédia)
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2023-04-11, 20:31


Entre hier soir et cet après-midi, j'ai réécouté deux bandes originales d'Alberto Iglesias composées pour deux films de Pedro Almodovar:

La Piel que Habito (2011): Synopsis: Robert Ledgard, un chirurgien esthétique, met au point une peau synthétique, technique révolutionnaire qui conforte sa réputation. Mais il garde le secret sur les tests qu'il a menés sur une femme cobaye, Vera, qui vit enfermée dans son manoir dans la région de Tolède. La relation entre le médecin et sa patiente est trouble et mal vue de la seule personne à détenir le secret : Marilia, la fidèle servante du chirurgien.

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Je me suis toujours refusé de voir ce film dans la mesure où l'histoire (dans sa version complète) m'a toujours mis mal à l'aise, sauf que je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi, bien que l'histoire est originale, mais fortement glauque quand même! Toujours est-il que la bande originale qui en découle est selon moi une des meilleures musiques d'Alberto Iglesias. Il y a toujours ces moments plus ou moins statiques qui placent l'auditeur dans une situation d'attente ou de douce tension, mais il y a aussi ces moments de grande intensité avec violon aigu viscéral, acéré, un piano nerveux et ludique, une formation chambriste qui taille dans le vif.

En Chair et en Os (1997): Synopsis: Víctor recherche Helena, avec laquelle il a fait l'amour dernièrement. Il lui rend visite dans son appartement, mais celle-ci ne le reconnaît pas et le presse de s'en aller car elle attend son dealer. Mais deux policiers, attirés par l'agitation de la rencontre, arrivent dans l'appartement, et un coup de feu part, on ne sait pas comment. Le policier David est paralysé pour le reste de sa vie mais se marie avec Helena et devient un joueur de basket handisport très connu. Víctor, toujours amoureux d'Helena, doit aller en prison. Le jour où il sort, il décide de se venger d'Helena en lui faisant l'amour parfaitement, mais il devient d'abord l'amant de la femme de Sancho, l'autre policier qui était présent le soir du coup de feu dans l'appartement. Une intrigue resserrée se noue alors entre ces quelques personnages.

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Une musique que j'ai toujours beaucoup aimée pour la qualité et le fort caractère de ses thèmes principaux dont les mélodies sont accrocheuses, mais aussi grâce à un emploi émouvant de l'harmonica (par Antonio Serrano) et un emploi malicieux de la mandoline (par Antonio Garcia de Diego)

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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2023-04-13, 07:52


Deux bandes originales, deux films:

The Two Faces of January est un thriller américano-britannico-français écrit et réalisé par Hossein Amini, sorti dans les salles obscures en 2014.

Synopsis: 1962, en Grèce, Rydal Keener, jeune Américain d'une vingtaine d'années, cultivé et élégant, vit à Athènes depuis un an après avoir fui son père, un homme autoritaire. Il tue le temps en jouant les guides pour touristes tout en cherchant sa propre voie. Un jour, au Parthénon, il tombe par hasard sur un couple de riches Américains, Colette et Chester MacFarland, à qui il propose ses services. Chester se révèle être en réalité, un investisseur et escroc recherché aux États-Unis et poursuivi à travers l'Europe par ses créanciers. Malheureusement, Rydal va se retrouver impliqué malgré lui dans la mort accidentelle d'un détective privé qui était à la poursuite de Chester. Rydal, amoureux de la belle Colette et croyant que le détective était ivre mort, se propose d'aider le couple à quitter le pays. Mais par la suite, après de malheureux événements, il découvre que Chester se sert de lui comme bouc émissaire afin de s'en sortir.

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Avec ce film, on quitte provisoirement le cinéma de Pedro Almodovar, ce qui n'empêche évidemment pas Alberto Iglesias d'avoir composé l'une de ses meilleures musiques. Le thème principal qui n'intervient pas dès le début mais plus en amont au sein de l'album, est absolument superbe: ces cordes chaudes et passionnées qui s'élèvent soudainement au service d'un thème mélodique fort et pénétrant, difficile d'y résister, en tout cas, moi, je n'y résiste pas, je fonds à chaque nouvelle écoute. La B.O. se tient bien dans son ensemble, avec toujours ces petits moments statiques de suspens qui placent l'auditeur en situation d'attente.

Julieta est un film espagnol réalisé par Pedro Almodóvar d'après trois nouvelles d'Alice Munro, sorti en salle courant 2016. L'héroïne est interprétée par Emma Suárez et Adriana Ugarte selon les époques.

Synopsis: Julieta s’apprête à quitter Madrid définitivement lorsqu’une rencontre fortuite avec Bea, l’amie d’enfance de sa fille Antía la pousse à changer ses projets. Bea lui apprend qu’elle a croisé Antía une semaine plus tôt. Julieta se met alors à nourrir l’espoir de retrouvailles avec sa fille qu’elle n’a pas vu depuis des années. Elle décide de lui écrire tout ce qu’elle a gardé secret depuis toujours. Julieta parle du destin, de la culpabilité, de la lutte d’une mère pour survivre à l’incertitude, et de ce mystère insondable qui nous pousse à abandonner les êtres que nous aimons en les effaçant de notre vie comme s’ils n’avaient jamais existé.

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La musique d'Alberto Iglesias est d'une nature relativement introvertie et légèrement sentimentale dans ses entournures, employant un orchestre d'une formation plutôt modeste se constituant d'une trompette soliste, d'un violon soliste, une batterie, une contrebasse soliste, une basse électrique, un piano, un concertino, alto, violoncelle, flûte, clarinette, clarinette basse et harpe. 61 minutes de musiques qui s'écoutent avec plaisir jusqu'au bout.
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2023-04-14, 12:40


Le Moine

Le Moine est un film franco-espagnol réalisé par Dominik Moll, sorti en 2011. Il est adapté du roman éponyme de Matthew G. Lewis, écrit en 1796 et classique de la littérature gothique.

Synopsis: Le film se déroule dans l'Espagne du XVIIème siècle. Le prieur capucin Ambrosio, qui fut recueilli orphelin au monastère dans sa prime enfance, a toujours vécu dans une vertu qui lui vaut une grande réputation. Mais il est confronté aux tentations terrestres lorsque l'un de ses frères moines, Valerio, se dévoile comme étant une femme amoureuse de lui se prénommant en réalité Mathilde et possédant des dons sataniques. Lui cédant, Ambrosio tombe alors dans des péchés de plus en plus graves. Il désire très vite une autre jeune fille, en l'occurrence l'innocente Antonia, dont il abuse et qui se révélera être sa sœur. Emprisonné, il a une dernière vision où il vend son âme au diable comme prix du salut d'Antonia.

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Une partition sombre par excellence car le plus souvent, la musique d'Alberto Iglesias n'est pas des plus guillerettes, des plus enjouées, ce qui ne révèle pas uniquement un trait de caractère dominant du compositeur, mais aussi et surtout des films qui inspirent des partitions musicales tendues et d'essence dramatique. Pierre Jansen était par exemple un homme de caractère plutôt léger et joyeux alors que la plupart de ses compositions sont graves, tendues, même celles écrites pour le concert et qui sont censées être plus personnelles. Vladimir Cosma, qui a composé beaucoup de musiques légères et rieuses, s'est toujours défini comme une personne plutôt mélancolique de nature dans la vie. La musique du film Le Moine révèle en tout cas des moments dramatiques forts, parfois avec un usage sévère des choeurs, puis d'autres plus contenus, plus statiques et surtout plus austères. On ne trouve pas avec cette bande originale une musique qui soit des plus faciles d'accès, néanmoins je l'adore!

The Dancer Upstairs

Dancer Upstairs (The Dancer Upstairs) est un film hispano-américain réalisé par John Malkovich et sorti en 2002. Il s'agit d'une adaptation du roman homonyme de Nicholas Shakespeare. C'est le premier film de John Malkovich, jusque-là connu comme acteur, en tant que réalisateur. Le rôle principal a été confié à Javier Bardem.

Synopsis: Le lieutenant Agustín Rejas (Javier Bardem), officier de police de la capitale d'un pays d'Amérique latine sans nom, est chargé d'enquêter sur une série d'incidents violents. Certains sont mineurs, d'autres sont plus graves. Ils ont commencé dans des villages isolés ces dernières années, mais ils commencent maintenant à se produire dans la capitale ou à proximité. Tout leur actions ont deux choses en commun: ils s'adressent aux politiciens et ils sont associés à une figure mystérieuse appelée le président Ezekiel, qui semble tenter de saper le gouvernement corrompu et inefficace du pays.

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J'avais lu quelque-part une critique négative sur la bande originale de ce film réalisé par un acteur que j'aime beaucoup, "qu'elle était chiante et prétentieuse"...Voilà qui n'engage que son auteur car je suis en total désaccord: je la trouve fascinante et ambitieuse, certainement pas prétentieuse, déjà parce qu'un auteur, lorsqu'il se montre à la hauteur de ses ambitions, il ne peut pas être prétentieux. L'oeuvre peut effectivement dérouter l'auditeur qui espérait ou s'attendait à autre chose mais il s'agit alors d'un autre sujet. Toujours est-il que le synopsis de The Dancer Upstairs m'intéresse au plus haut point et donc un film que je dois voir absolument, ce qui me permettra d'apprécier une musique que j'adore dans son contexte.

Los Abrazos Rotos:

Étreintes brisées (en Français) est un thriller romantique écrit, produit et réalisé par Pedro Almodóvar et sorti en 2009.

Synopsis: Dans l'obscurité, un homme écrit, vit et aime. Quatorze ans auparavant, il a eu un violent accident de voiture dans l'île de Lanzarote. Dans l'accident, il a non seulement perdu la vue mais aussi Lena, la femme de sa vie.

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J'ai décidé de conclure ce cycle entièrement consacré à Alberto Iglesias avec une autre de ses nombreuses collaborations avec Pedro Almodovar. J'aurais pu choisir Tout sur ma mère (1999), La Mauvaise Education (2004) ou encore Volver (2006), or ce sont des B.O. que j'ai réécoutées il n'y a pas très longtemps.
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MessageSujet: Pedro Almodóvar   Alberto IGLESIAS Empty2023-08-16, 11:57

.        Pedro Almodóvar est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur espagnol. Il est considéré comme l'un des cinéastes les plus importants de l'ère moderne. Il a été nominé pour huit Oscars et a remporté le prix du meilleur scénario original pour Tout sur ma mère (1999).
Almodóvar est né à Calzada de Calatrava, en Espagne, en 1949. Il a grandi dans une famille pauvre et a été élevé par sa mère et sa grand-mère. Il a commencé à écrire des scénarios à l'adolescence et a réalisé son premier film, Pepi, Luci, Bom et les filles du quartier, en 1980.
Les films d'Almodóvar sont connus pour leurs couleurs vives, leurs intrigues complexes et leurs personnages excentriques. Il explore souvent des thèmes tels que la religion, le sexe, la violence et la famille. Ses films ont été salués par la critique et le public du monde entier.
Voici quelques-uns des films les plus connus d'Almodóvar :

Pepi, Luci, Bom et les filles du quartier (1980)
La loi du désir (1987)
Femmes au bord de la crise de nerfs (1988)
Tout sur ma mère (1999)
Parle avec elle (2002)
Volver (2006)
La piel que habito (2011)
Julieta (2016)
Almodóvar est un artiste prolifique et continue de réaliser des films. Son dernier film, Madres paralelas, est sorti en 2021.


https://youtu.be/bJSWsX-bDBI

.   Hable con ella" se traduit en français par "Parle avec elle". C'est un drame qui explore les thèmes de la solitude, de la communication et des relations humaines à travers l'histoire de deux hommes qui se lient d'amitié tout en prenant soin de deux femmes dans le coma. Le film a été largement acclamé par la critique et a remporté plusieurs prix, dont l'Oscar du meilleur scénario original. La chanson "Hable con ella" est interprétée par le chanteur espagnol Caetano Veloso. C'est une chanson populaire brésilienne.
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joachim
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2023-08-16, 15:33

Je pense qu'il faudrait pas mettre Almodovar dans "compositeurs" puis qu'il ne semble pas avoir composé (la musique de Hable con Ella est d'Alberto Iglesias)
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Icare
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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2023-08-16, 16:38

Pedro Almodovar est un cinéaste qui a noué une collaboration intéressante avec deux compositeurs espagnols; tout d'abord Bernardo Bonezzi qui est d'ailleurs mort prématurément à l'âge de 48 ans puis ensuite et surtout avec Alberto Iglesias qui continue de signer la musique de ses films. Il a aussi collaboré avec Ennio Morricone mais sur un seul film: Attache-moi!.

Sinon, Kool, la prochaine fois où tu veux parler d'un réalisateur, n'ouvres pas un fil parmi les compositeurs, il n'y a pas sa place, il faut te rendre dans la rubrique "sous le manteau" "hors musique""
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Kool

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MessageSujet: Re: Alberto IGLESIAS   Alberto IGLESIAS Empty2023-08-16, 18:02

Je n'y manquerai pas, je ferai un peu plus attention la prochaine fois.
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