Doina ROTARU (née en 1951)

Doina Rotaru est née à Bucarest en 1951. Ayant terminé ses études en 1975 à l'Académie de Musique de Bucarest où elle enseigna d'ailleurs par la suite, Doina Rotaru s'est faite remarquer pendant les deux dernières décennies par une très prolifique activité de création, récompensée par de nombreux prix internationaux (le prix de l'Union des Compositeurs et Musicologues de Roumanie en 1981, 1986, 1989, 1990, 1992, 1994, le prix de l'Académie roumaine en 1986 et le 1er Prix au Concours international Godok - Mannheim en 1994). Ses oeuvres de musique de chambre et symphoniques ont été interprétées lors de nombreux concerts et festivals de Roumanie et dans le monde entier. Elle s'est imposée par son style tout-à-fait personnel, original, qu'on ne pourrait point confondre, s'appuyant sur une esthétique des archétypes qui consiste dans l'utilisation de certains modèles de sonorités et timbres détachés d'un ancien "stratus" du folklore transgéographique (roumain mais aussi de l'Extrême-Orient), de même que de certains principes de construction à valeur et fonction symboliques (formes circulaires en spirale, nombres sacrés, etc...)

A propos de son superbe et inventif Concerto pour saxophone(s) et orchestre:

Motto: "Seven levels in the sky". Le mythe de l'ascension de l'âme en passant à travers les sept ciels superposés, après la mort, pour aboutir à trouver la paix - et l'idée de la genèse d'un son unique (au début) - sont les deux idées qui ont créé cette oeuvre, dédiée à ce génial musicien qu'est Daniel Kientzy. Le saxophone (baryton, alto et soprano) est le principal acteur d'un rituel imaginaire, il conduit la matière musicale parmi les sept sections avec des expressions différentes (dramatique ou lyrique, mélancolique ou ironique, comique, indifférent ou résigné). L'écriture virtuose du soliste demande des changements très rapides de couleur, dynamique et mode de jeu. La cadence (biphonie) est interrompue de sept interventions de la percussion. Après la cadenza, une courte coda résume l'idée de cette oeuvre.

J'adore ce concerto où le saxophone y est génialement malmené, poussé parfois aux limites de ses possibilités sonores.   L'écriture orchestrale tendue et intense me plait également beaucoup.

Symphonie n° 2



https://www.youtube.com/watch?v=I8IW6qTmS24

Bof