Ramon Carnicer (1789-1855)

Ramón Carnicer i Batlle est un compositeur et pédagogue espagnol, né à Tàrrega le 24 octobre 1789 et mort à Madrid le 17 mars 1855.


Il est le fils d'un modeste tailleur qui avait eu vingt-sept enfants de deux mariages. Il fut enfant de chœur à la cathédrale d'Urgel puis étudia la musique à Barcelone, sous la direction de Francisco Queralt et de l'organiste et compositeur barcelonais Carlos Baguer. Il séjourna longtemps à Barcelone et, après avoir passé - pour des raisons politiques - quelques années en exil à Londres, où il acquit une certaine notoriété comme compositeur, il fut directeur de la musique de la compagnie d'opéra italien du théâtre Santa Cruz et y fit représenter ses premières œuvres lyriques. En 1828, il fut nommé directeur de la musique de l'Opéra Royal de Madrid et, en 1830, professeur de composition au Conservatoire de Madrid.
En 1833, il dirigea la première exécution du Stabat Mater de Rossini dans l'église madrilène de San Felipe el Real, à la demande du compositeur italien. Carnicer est également l'auteur de la musique de l'hymne national chilien.


Oeuvres

Il écrivit des symphonies, des chansons, de la musique religieuse (2 messes solennelles, 2 Requiem, etc) et 9 opéras de style italien, pour la plupart sur des livrets en langue italienne. Parmi ces ouvrages lyriques qui connurent un très grand succès, citons Adela di Lusignano (1819), Elena e Constantino (1821), Elena e Malvia(1829), Don Giovanni Tenorio, Cristoforo Colombo (1831), Eufemia di Messina (1832), Ismalia ossia morte ed amore (1838), tous sur des livrets de Felice Romani précédemment mis en musique par d'autres compositeurs.


Óperas : une partie des travaux énumérés ci-dessous est perdue, et seules les références sont conservées dans les documents de l'époque. La répartition des trois ou quatre d'entre eux a été discuté par les spécialistes du genre.
Les livrets sont de Felice Romani, sauf indication.

El Colon (1818)
Adele di Lusignano : Melodramma semiserio (1819), opéra italien en deux actes
Cristoforo Colombo (1829), opéra en 2 actes
Elena e Constantino : Dramma eroico-comique (1821, réédité en 2005), opéra italien en deux actes, sur un livret d'Andrea Leone Tottola
Il dissoluto punito o sia, Don Giovanni Tenorio: Dramma semiserio (1822, réédité en 2006), opéra italien en deux actes, sur un livret de Giovanni Bertati  
Elena e Malvina (1827), opéra en deux actes, livret inconnu
Los Enredos de un curioso, zarzuela, livret de Castrillon (1832)
Eran due or sono ter, o sea Gli Esposti (1836), opéra-comique en deux actes sur un livret de Jacopo Ferretti
Eufemia de Messina, o Los Sarracenos en Sicilia (1832), opéra en deux actes
Giglielmo Tell (1834), opéra en 4 actes, livret de De Jouy
Ipermestra (1843), drame en trois actes sur les paroles de Pietro Metastasio. paternité contestée
Ismailia o Morte ed amore (1838), opéra en deux actes
Laura y Don Gonzalo (1841), opéra en 4 actes. Musique attribuée à Carnicer, livret de Manuel Bretón de los Herreros
Lucrezia Borgia, opéra attribué, d'autres disent qu'il a seulement collaboré
El sacristán de Toledo, opéra. Il est dit qu'il a seulement collaboré à la musique de scène
Los Enredos de un curioso, zarzuela, livret de Félix Enciso Castrillón (1832)


Orchestre

Grande Symphonie en ré (1839)
Sinfonia oriental
Overture (sinfonia) pour la première, à Barcelone, (1818) de l'opéra Il Barbiere di Siviglia de Rossini
Une seconde ouverture pour le même opéra
Ouverture pour le Turc en Italie de Rossini (1820)
Ouverture pour Adolfo e Chiara


Musique de chambre

Fantaisie en mi bémol majeur, pour clarinette et piano
Fantaisie originale pour clarinette et piano (1849)
Capricho pour contrebasse avec accompagnement de piano (1852)  )
Melodia fantástica avec accompagnement de piano
Solo de Flûte
Sonata No. 6 en fa majeur
La Futaie de Frênes, pour piano (1826)


Musique sacrée

Messe de Requiem (1829), pour quatre voix et orchestre, pour la mort de Maria Josefa de Saxe, troisième épouse de Ferdinand VII
Messe de Requiem (1842), pour quatre voix et orchestre
Messe solennelle (entre 1806 et 1808), pour huit voix et orchestre
Tantum ergo, à 5 voix et orchestre
Tota pulchra est, à 4 voix et orchestre (1814)
Vigilias con orquesta para las exequias de Fernando VII (1833), en latín
Libera me, à huit voix
Lamentations


Autres oeuvres Vocales

Himno a los defensores de Gandesa (1838), de carácter liberal
Himno patrio de la República de Chile (1827)
Himno patriótico, con motivo de la publicación del Estatuto Real (1834)
Himno patriótico para el cumpleaños de la Reina Doña Isabel II (1835)

El caramba: canción andaluza (ca. 1832), para voz y piano o guitarra
Completas Fratres a 4 v., para 4 voces, 6 instrumentos, acompañamiento y bajo continuo
La criada: canción española (ca. 1832), para voz, guitarra y piano
El currillo: canción andaluza (ca. 1835), para voz, guitarra y piano
La gitanilla (ca. 1831), canción para voz, guitarra y piano
El julepe: polo (1823?), canción para voz y guitarra
El músico y el poeta (para Los maestros de la Raboso, de Laserna), tonadilla a dúo (1830)
El no sé que, canción para voz, guitarra y piano
La noticia feliz: polo y seguidillas (1823?), canciones para voz y pianoiano
El nuevo sereni (1825), canción para voz y piano o guitarra
Odas de Anacreonte (1832), texto original griego de Anacreonte y traducción castellana de José del Castillo y Ayensa, comprende las canciones para voz y piano De sí mismo, A una muchacha y Del amor y la abeja
El poder de las mujeres: canción española con acompañamiento de piano y guitarra (1836)
Psalmodia que contiene todos los tonos (1818)
Tonadilla de la cantinera (1813)
3 Nocturnes pour 2 voix et piano (1826)
El chairo: canción española cantada en la ópera "El barbero de Sevilla" (1833), letra de Agustín Azcona
Il Sogno, pour soprano, alto, basse et piano (1826)
Cavatines : pour Agnese de Paer, pour La Cenerentola de Rossini, pour Otello de Rossini

Je suppose que tu as déjà écouté quelque chose de cet illustrissime inconnu?

Icare a écrit:

Je suppose que tu as déjà écouté quelque chose de cet illustrissime inconnu?

Je n'avais pas vu ta question

J'ai notamment écouté son Don Giovanni. Le livret est de Carnicer lui-même, d'après ceux de Bertali et de Da Ponte. L'opéra a été créé le 22 juin 1822 au Teatro de la Santa Cruz de Barcelone.
C'est un Don Giovanni à l'espagnole aux tournures bien plus rossiniennes que mozartiennes (bien que l'on retrouve presque le Non piu andrai dès le premier choeur et la scène finale)





https://www.youtube.com/watch?v=x7upfxqWspw

Ramón Carnicer i Batlle (né à Tàrrega, province de Lerida, le 24 octobre 1789 - mort à Madrid le 17 mars 1855) est un compositeur espagnol.

Il fut choriste à la cathédrale Seo de Urgel de 1799 à 1806, date à laquelle il s'installa à Barcelone, où il étudia avec le maestro de capilla de la cathédrale Francisco Queralt et l'organiste Carlos Baguer.
Chassé de Barcelone en 1808 par l'occupation française, il passa les cinq années suivantes à enseigner le piano et le chant à Mahón (Minorque) et devint étroitement associé à Charles Ernest Cook, qui se présenta comme élève de Mozart. En 1814, il retourna à Barcelone, mais la poursuite des troubles politiques le força à se réfugier à Londres à la fin de l'année.

De retour à Barcelone, en 1816, il est chargé par le duc de Bailén de recruter en Italie une troupe d'opéra pour le Teatro de la S Cruz. En 1818, il devient directeur de l'orchestre du théâtre Liceo et ses premières œuvres dramatiques, cavatines et ouvertures de substitution, sont écrites pour les premières barcelonaises de Paer, Agnese (14 octobre 1816) et de Rossini, La Cenerentola (15 avril 1818) et Il barbiere di Siviglia (10 juillet 1818); ceux-ci ont été suivis par trois de ses propres semi-séries d'opéras italiens, Adele di Lusignano (1819), Elena e Costantino (1821) et Don Giovanni Tenorio (1822). La première d'entre elles - programmée pour coïncider avec l'arrivée de Luisa Carlota, l'épouse du frère de Fernando VII - a été suivie de 19 autres représentations au cours de la même saison. Le second, non moins réussi, fut relancé à Madrid en 1827. Mais le troisième échoua, bien que Carnicer le considérât comme le meilleur des trois. Selon le journal barcelonais El vapor (7 juin 1824), il déplut parce que ses harmonies semblaient appartenir à «l'école allemande».
Dès lors, il n'écrivit plus d'opéras pour Barcelone, bien qu'il continuât en 1823 à écrire des inserts pour les opéras d'autres compositeurs, parmi lesquels Adelaide e Comingio de Pacini, Il falegname di Livonia et La schiava di Bagdad.

En 1823-1824, Carnicer dirigea pour la première fois l'opéra à Madrid. Mais en 1824, des changements politiques le contraignent à émigrer à nouveau, cette fois brièvement avec sa famille à Paris, puis pendant deux ans à Londres, où il enseigne et fait publier plusieurs de ses courtes œuvres. Sa renommée a poussé Mariano de Egaña, le ministre chilien à Londres, à lui confier la composition de la musique de l'hymne national chilien, Dulce patria (texte de Bernardo Vera y Pintado). Imprimé à Londres en 1828 avec le titre de couverture Hymno patriotico de Chile et chanté pour la première fois au Teatro de Arteaga, Santiago, le 23 décembre 1828, la musique de cet hymne (avec texte révisé par Eusebio Lillo, 14 septembre 1847) est la seule connue Hymne latino-américain d'un compositeur qui n'est jamais allé dans le Nouveau Monde.

Sur ordre royal du 24 février 1827, Carnicer s'installe à Madrid, où il succède à Mercadante comme chef d'orchestre d'opéra italien aux théâtres Cruz et Príncipe. Parmi les réformes qu'il a instituées au cours de sa première année, il y avait le remplacement des chanteurs de chœur qui ne savaient pas lire la musique par ceux qui le savaient; il a également augmenté la taille du chœur de 20 chanteurs à 28. Pour améliorer l'orchestre, il a fait venir d'Italie des trompettes à pistons et des ophicléides.
Les sept saisons d'opéra pendant lesquelles il est seul maître durent de 1828-29 à 1844-45, avec des interruptions en 1830-31 (partagée avec Mercadante), 1833-34 à 1835-36 et 1838-39 à 1843-44. Outre la reprise de sa propre Elena e Costantino (1827, Príncipe), il dirigea à Madrid les premières de son Elena e Malvina (1829), Cristoforo Colombo (1831), l'une de ses œuvres les plus importantes, et Eufemio di Messina (1832 ) au Teatro del Príncipe, et Ismalia (1838) au Teatro de la Cruz.

En 1830, il fut nommé l'un des 16 professeurs fondateurs du conservatoire national espagnol, qui ouvrit le 1er janvier 1831 ; il a occupé le poste jusqu'à sa mort. Ses élèves comprenaient Barbieri et Saldoni. Ses funérailles furent les plus somptueuses jamais données à un musicien espagnol.




https://www.youtube.com/watch?v=4PXpPbEGSb8


Sis Sonates de Menorca (c.1812)  

1. Sonata I 0:00
2. Sonata II 4:26
3. Sonata III 7:48
4. Sonata IV 11:19
5. Sonata V 15:13
6. Sonata VI 21:37

Miquel González (orgue)

C'est très sympa! J'aime beaucoup

Fantasía para clarinete y orquesta




https://www.youtube.com/watch?v=o0J3sIf5jco

Joan Enric LLuna, clarinette et chef d'orchestre

Camerata de Manchester au Palau de la Música, Valencia. 18 February 2015