Stephen WARBECK

C'est en réécoutant la partition que Stephen Warbeck a composée pour le film de Maïwenn, Polisse (2011), que me fut révélé un instrument que je ne connaissais pas; le Xaphoon, interprété par le clarinettiste Nick Cooper. Dans l'ensemble, c'est une musique très minimaliste, un peu trop par moment, créant ainsi des ambiances très statiques avec une grande économie de moyens. Toutefois, dans les passages les plus "musicaux" et intéressants, j'avais surtout remarqué l'oud de Rob Millett, la guitare, le violoncelle, la percussion et ce que j'avais d'abord pris pour une sorte de clarinette ou un saxophone dans un registre oriental inhabituel. Il s'agissait en réalité du xaphoon qui a bien mérité son fil ici

Merci Icare !

Icare a écrit:

.désormais, je pars pour d'autres aventures musicales. 

Lesquelles , si je puis me permettre... Les symphonies de Haydn ( )...

Oh la, je ne sais plus où j'en étais restée de "Indian summer", envoûtée comme je l'ai écrit, par Nick Cooper et Rob Millett..., donc par Warbeck !
J'ai vécu tant d'aventures musicales moi aussi depuis un an... Il va falloir que je reprenne cette série (si ça se trouve, on avait tout vu, le pire ?  )..... Je vais lui en reparler demain.. 

Depuis que Laudec nous a annoncé son voyage dans le sud de l'Inde, dans l'état de Kerala pour être plus précis, l'idée de créer un nouveau cycle autour de cet immense pays par les musiques qui occupent mes étagères et peuvent s'y rapporter, m'est venue presque spontanément. J'avais déjà réalisé un cycle sur ce thème courant 2015 mais je ne me souviens pas vraiment des titres que j'avais retenus à l'exception de la superbe partition que Stephen Warbeck composa pour la série télévisée Indian Summers dont l'intrigue ou du moins une bonne partie de l'intrigue semble se situer en Inde. Le compositeur anglais y emploie une panoplie d'instruments locaux comme certaines percussions, le sarod, le violon indien, des flûtes indiennes. Il utilise aussi le doudouk et l'oud et puis des instruments plus proche de notre culture européenne comme les clarinettes, les guitares, les pianos, la trompette et les cordes du "The City of Prague Philharmonic Orchestra" dont la direction fur partagée par deux chefs, Terry Davies et Jeremy Holland-Smith. Dès le départ, les premières mesures, les instruments indiens vibrent et résonnent dans la tête. Le décor est planté et Warbeck est un musicien suffisamment habile pour ne pas m'infliger un mauvais folklore, bien au contraire. Une nouvelle fois, la musique est saisissante et le voyage...virtuel...assuré! J'arriverai en Inde avant toi, Laudec , parce que la musique, c'est comme une téléportation dans Star Trek! Quelques notes du sarod de Soumik Datta et hop! M'y voici déjà.

Icare a écrit:

 la superbe partition que Stephen Warbeck composa pour la série télévisée Indian Summers

Géniale, c'est clair !!!
On en reparlera de tout ça... 

Je suis très heureux de ton voyage et une occasion comme celle-là, il faut la saisir! Le virtuel est une chose, le concret est une autre expérience qui va t'enrichir, c'est obligé! La musique sera ma manière à moi de t'accompagner.

Citation :

Laudec a écrit:

ni Stephen Warbeck ni "Indian Summers"  , il y a du pain sur la planche 

C'est clair ! Et nous aiderons Icare... 

Icare a écrit: La musique sera ma manière à moi de t'accompagner.  Et Anouchka : la musique sera NOTRE  manière à tous de t'accompagner, quelle qu'elle soit !

A propos de "Indian Summers":

Indian Summers est une série télévisée britannique créée par Paul Rutman. Elle fut diffusée depuis le 15 février 2015 sur Channel 4. Une seconde saison finale fut diffusée depuis le 15 mars 2016. Bien qu'en cours de scénarisation, la série n'a pas été renouvelée pour des saisons supplémentaires. Indian Summers a été annulée en avril par Channel 4, en raison de mauvaises audiences. L'histoire, qui devait s'étaler sur cinq saisons, s'arrêta donc brusquement, c'est-à-dire à la fin de la seconde saison... La série avait été pensée sur cinq saisons, soit une cinquantaine d’épisodes pour relater la naissance de l’Inde moderne. Mais, entre le coût de production (la série aurait coûté 14 millions de livres) et une audience qui ne fut pas au rendez-vous, Channel 4 pris la décision de ne pas poursuivre au-delà de la saison 2.

Synopsis: <<Inde britannique, 1932 et 1935. Simla est le lieu de villégiature des aristocrates anglais et la capitale estivale des membres du gouvernement colonial pendant l'été indien. Saison I - En 1932, les expatriés anglais quittent New Delhi, étouffante pendant la mousson, pour la station de Simla, en contrebas de l'Himalaya. Alice Whelan, une mystérieuse Anglaise, y rejoint son frère Ralph, qui occupe un poste haut placé dans l'administration coloniale. Propriétaire du British Club, Cynthia Coffin garde un œil sur toutes les affaires animant la société britannique. Dougie Raworth, lui, s'occupe de l'école missionnaire de Simla, tandis que son épouse Sarah s'ennuie ferme. Une saga exotique où se mêle politique et sentiments dans l'Inde des années 1930, alors que la fin de l'Empire britannique approche.>>(source Wikipédia)



Ca fait un long moment déjà que je n'ai pas découvert une composition inédite de Stephen Warbeck, qu'elle fusse ou non écrite pour l'image, bien que jusqu'à aujourd'hui je ne sais pas s'il a composé des oeuvres en dehors, pour le concert... Cet après-midi, je suis revenu à ce qu'il a imaginé et conçu pour la série télévisée impopulaire Indian Summers. C'était l'occasion de réécouter une musique aux accents fortement romantiques et qui emploie une panoplie d'instruments locaux comme certaines percussions, le sarod, le violon indien, des flûtes indiennes. Elle emploie également le doudouk et l'oud et des instruments bien moins exotiques pour nos oreilles occidentales, comme les clarinettes, les guitares, les pianos, la trompette et les cordes du "The City of Prague Philharmonic Orchestra": deux chefs, Terry Davies et Jeremy Holland-Smith en assurent la direction. C'était pour moi l'occasion de voyager par le biais d'une musique qui me transmet des sentiments, mais aussi des images, des paysages imaginaires, en tout cas pas ceux de la série que je n'ai pas vue, seulement de rares extraits chipés sur Arte lors de la bande-annonce. Les flûtes indiennes et le duduk sont interprétés par Dirk Campbell, le sarod par Soumik Datta, le violon indien par Kartik Raghunathan qui prête aussi sa voix. Trois percussionnistes y sont crédités: Kuljit Bhamra, Paul Clarvis et Magnus Mehta. Un second oud est joué par Dario Rossetti-Bonell et il y a aussi la jolie voix typée d'Ambika Jois. Ce voyage musical fut exactement ce dont j'avais besoin et bien que cette musique de Stephen Warbeck accompagne une semi-fiction mélodramatique, avec certainement son lot de drames, d'élans amoureux, de sentiments et ressentiments mélangés, douceur et tendresse, rêverie et romantisme se mêlèrent harmonieusement aux sonorités indiennes: aucune explosion tragique, tout dans la nuance et pourvu d'une élégance très anglaise.

A propos de Charlotte Gray:


Charlotte Gray, ou L'Espionne par amour au Québec, est un film australo-germano-britannique réalisé par Gillian Armstrong et sorti sur grand écran en 2001. Il est adapté du roman éponyme de Sebastian Faulks qui s'est inspiré de la vie de Nancy Wake. Nancy Wake (Wellington, 30 août 1912 – Kingston upon Thames, 7 août 20111), surnommée "la Souris Blanche", également connue par ses mariages sous les noms de Nancy Fiocca et de Nancy Forward, est une figure australienne de la Résistance en France, pendant la Seconde Guerre mondiale. D’abord active dans le réseau d’évasion Pat O’Leary, elle fut ensuite recrutée comme agent du Special Operations Executive et envoyée en France en 1944 comme courrier du réseau FREELANCE de John Hind Farmer "Hubert", qui se distingua en Auvergne. (Wiki)



Synopsis du film: En 1942, pendant la Seconde Guerre mondiale, la jeune Écossaise d'Édimbourg Charlotte Gray se rend à Londres pour offrir son aide à l'effort de guerre. C'est là qu'elle fait la rencontre d'un pilote de l'Armée de l'air britannique, Peter Gregory, dont elle tombe follement amoureuse. Mais peu de temps après lors d'une mission sur le sol français, son avion est abattu et Peter est porté disparu. Afin de le retrouver, elle entre en contact avec la Résistance française par le biais d'un agent des services secrets et endosse une nouvelle identité, elle s'appellera désormais Dominique. Les Allemands gagnent du terrain et elle va bientôt se rendre compte que le rôle qu'elle joue au sein de la Résistance française, n'est pas tout à fait celui qu'elle croit. (Wiki)

Le thème pour orchestre que Stephen Warbeck composa pour le personnage de Charlotte Gray est ample et profondément romantique, surtout dans sa dernière exposition qui conclut l'album. Parmi les solistes, seule la pianiste Eleanor Alberga est créditée, alors que ce n'est pas le piano que j'ai le plus remarqué dans cette partition. C'est davantage l'alto et, plus succinctement, la clarinette, dans un passage magnifique, quelque-part dans la dernière partie de la B.O.. Au tout début de l'attaque du morceau, j'ai cru qu'il s'agissait d'un violoncelle, mais le son de l'alto m'est apparu plus évident dans l'expression passionnée de ce qui me parvenait comme un chant d'amour teinté de mélancolie. En dehors de cet extrait particulièrement émouvant et de la beauté du thème de Charlotte Gray qui s'émancipe complètement sur le final, dévoilant par ailleurs sa superbe mélodie, j'ai aimé l'usage très habile et mesuré de l'électronique sur certains passages plus atmosphériques. Elle crée une couleur, un magnétisme, plutôt que d'imiter des instruments ou de produire de gros effets juste là pour combler un vide d'écriture. Warbeck est un musicien précis: elle est une teinte, un son atypique mais discret, ni plus ni moins au service de l'orchestre.