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 Henri Sauguet (1901-1989)

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Snoopy
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Snoopy

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MessageSujet: Henri Sauguet (1901-1989)   Henri Sauguet (1901-1989) Empty2006-11-09, 15:32

Henri Sauguet, de son vrai nom Henri-Pierre Poupard, né à Bordeaux le 18 mai 1901 et mort à Paris le 22 juin 1989, est un compositeur français. Il adopte le nom de jeune fille de sa mère (Elisabeth Sauguet) comme pseudonyme.

Henri-Pierre Poupard naît à Bordeaux le 18 mai 1901 dans une famille installée au numéro 6 de la rue Leyteire. Dès l'âge de cinq ans, il reçoit de sa mère, Élisabeth Sauguet, dont il adopte plus tard le nom comme pseudonyme, et de Marie Bordier ses premières leçons de piano. Puis, il suit les cours de Mlle Loureau de la Pagesse, organiste de chœur de l'église Sainte-Eulalie de Bordeaux, sa paroisse. La musique d'église et plus spécialement l'orgue ont sans aucun doute marqué profondément sa jeunesse. En effet, il a été élève de Paul Combes, titulaire de l'orgue de l'église Notre-Dame et a occupé le poste d'organiste de l'église Saint-Vincent de Floirac de 1916 à 1922. "L'orgue ! Le rêve de ma jeune existence" écrit-il dans son ouvrage autobiographique, La Musique, ma vie.

Autre influence décisive, celle de Claude Debussy dont l'œuvre, découverte avec l'audition de La Fille aux cheveux de lin jouée à l'orgue de l'église Saint-Louis des Chartrons, l'enthousiasme. L'anecdote souvent racontée veut que la seule lettre qu'il se décida à lui écrire parvînt au compositeur le jour de sa mort, le 23 mars 1918.

La mobilisation de son père en 1915 l'oblige à s'occuper de la mercerie familiale ; il est l'aîné, son frère est trop jeune et sa mère trop inquiète délaisse la responsabilité de leur commerce. Une fois son père revenu après avoir été blessé, Henri devient employé à la Préfecture de Montauban en 1919-1920. Il se lie d'amitié avec Joseph Canteloube qui lui enseigne la composition (Canteloube est célèbre, par ailleurs, pour avoir collecté et harmonisé un certain nombre de chants traditionnels auvergnats, qu'il a réunis sous le titre de Chants d'Auvergne).

Revenu à Bordeaux, il fonde le Groupe des Trois avec Louis Emié et Jean-Marcel Lizotte dans le but de faire entendre la musique la plus récente et libre de toute influence. Leur premier concert a lieu le 12 décembre 1920 avec des pages du Groupe des Six (Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Germaine Tailleferre, Darius Milhaud et Francis Poulenc), d'Erik Satie et du Groupe des Trois avec comme œuvre d'Henri Sauguet : sa Danse nègre et sa Pastorale pour piano.

Dès octobre 1921, il se fixe à Paris pour compléter sa formation musicale avec Charles Koechlin et travaille comme secrétaire du Musée Guimet tout en représentant une maison d'huiles de graissage.

En 1923, quatre jeunes musiciens : Henri Cliquet-Pleyel, Roger Désormière, Maxime Jacob et Henri Sauguet fondent "l'École d'Arcueil" par amitié pour Erik Satie qui demeurait dans cette commune et, le 25 octobre 1923, présentent au Théâtre des Champs-Élysées leur premier concert.

Sa carrière parisienne commençe en 1924 par le ballet les Roses écrit à la demande du comte Etienne de Beaumont et continue avec un opéra-bouffe en un acte intitulé le Plumet du Colonel. Il intègre les cercles de la musique nouvelle et collabore, notamment, avec des hommes de théâtre comme Charles Dullin (Irma, 1926) et Louis Jouvet (Ondine, 1939). Il s'impose avec des opéras-bouffes (la Contrebasse, 1930), des opéras et opéras comiques (la Chartreuse de Parme, 1936, les Caprices de Marianne, 1954, la Gageure imprévue, 1942), quatre symphonies dont la symphonie expiatoire (1947) à la mémoire des victimes de la guerre, deux concertos pour piano, deux concertos pour violon, une Mélodie concertante pour violoncelle et orchestre en 1948, de la musique de chambre (Quatuor à cordes pour deux violons, alto et violoncelle, 1948), la suite symphonique Tableaux de Paris (1950). Il participe également à l'écriture, en 1952, de La Guirlande de Campra, une suite de variations ou méditations sur un thème de "Camille, reine des Volsques" d'André Campra.

Il travaille activement et de manière constante entre 1933 et 1965 pour le cinéma et la télévision. Citons les musiques de films : l'Épervier (Marcel L'Herbier, 1933), l'Honorable Catherine (Marcel L'Herbier, 1942), Premier de cordée (Daquin, 1943), les Amoureux sont seuls au monde (Decoin, 1947), Clochemerle (Chenal, 1947), Don Juan (Berry, 1955), Lorsque l'enfant paraît (1956), l'Heure de vérité (1965), Les Compagnons de Baal (1968)...

La période de guerre amena un changement dans l'œuvre de Sauguet, autrefois marquée par sa bonne humeur. Il utilisa sa réputation pendant cette période pour aider ses amis juifs mais perdit le plus ancien d'entre eux, Max Jacob, décédé dans le camp d'internement de Drancy. À la fin de la guerre, il a terminé sa Symphonie n° 1, connue sous le nom Expiatoire, en hommage aux victimes innocentes de la guerre. Cela a été suivi par sa 2e Symphonie, connue sous le nom de Allégorique ou Les Saisons en 1949. Sa 3e Symphonie est connue sous le nom d' INR et sa 4e, dite du Troisième âge, une méditation sur la vieillesse écrite à l'approche de l'âge de soixante-dix ans. En 1945, il a contribué à la musique de scène pour la première de La Folle de Chaillot, de Jean Giraudoux.

Il ne compose pas moins de vingt-sept ballets entre 1924 et 1965, dont la Chatte (1927), la Nuit (1929), Mirages (1943), les Forains de Boris Kochno, créé par Roland Petit, le 2 mars 1945, qui représente une date importante pour le ballet contemporain et dont la réussite a été immédiate, la Dame aux camélias (1957), Pâris (1964).

Il a également écrit de nombreux travaux pour la radio, la télévision, la scène et le film et une grande quantité de chambre et d'autres travaux instrumentaux, y compris des solos pour l'harmonica et la scie musicale, mais son talent particulier était la musique vocale. Il a travaillé dix ans sur La Chartreuse de Parme, (1936) - basé sur le roman de Stendhal - un opéra qui avait une réputation en France comme son œuvre la plus importante. Sur le plan international, cependant, il était considéré comme à court d'émotion et de drame. D'autres travaux d'opéra incluent La Contrebasse (1930), La Gageure Imprévue (1942), Les Caprices de Marianne (1954) et Boule de Suif (1978).

Enfin, il manifeste à partir de Soliloque (1958), un réel intérêt pour la guitare pour laquelle il compose Six pièces faciles pour flûte et guitare (1967), Trois préludes (1970) et Musique pour Claudel (1975).

Henri Sauguet a écrit un livre : la Musique, ma vie. Il se livrait à son art en parfaite simplicité avec clarté et il disait : « Être simple en usant d'un langage complexe n'est pas facile. Il faut écouter le conseil de Rameau qui prescrivait de cacher l'art par l'art même et croire avec Stendhal que seules les âmes vaniteuses et froides confondent le compliqué, le difficile avec le beau ».

Henri Sauguet fut le compagnon du peintre et scénographe Jacques Dupont jusqu'à la mort de celui-ci en 1978. Le compositeur meurt à Paris le 22 juin 1989. Ils sont inhumés dans la même sépulture au cimetière de Montmartre (section 27).

Il a été élu à l'Académie des Beaux-Arts en 1976, reçu officier de la Légion d'Honneur en 1956, officier de l'Ordre national du Mérite et commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres et Président durant de nombreuses années à la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques et de l'Association Una Voce, qui œuvre pour la préservation du chant latin et traditionnel dans la liturgie catholique romaine.

En 1958, Henri Sauguet pose pour le sculpteur Boulogne (1926-1992) qui réalise son buste. Le plâtre original de l'artiste est conservé au Musée du Plâtre / Aux Musées Réunis de Cormeilles-en-Parisis.
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MessageSujet: Re: Henri Sauguet (1901-1989)   Henri Sauguet (1901-1989) Empty2006-11-09, 19:00

J'aime bien sa symphonie n° 1 dite expiatoire, et la deuxième les Saisons, très descriptive. Une intégrale des quatre symphonies, dirigée par Antonio de Almeida, est sortie chez Naxos Patrimoine il y a quelques années.
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Bel Canto
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MessageSujet: Re: Henri Sauguet (1901-1989)   Henri Sauguet (1901-1989) Empty2012-02-10, 14:40

Henri Sauguet (1901-1989) 33291810 Paru le 7 février 2012 chez INA Mémoire vive

Opéra en 4 actes et 10 tableaux (1936), d'après l'Œuvre de Stendhal / Geneviève Moizan - Denise Scharley - Joseph Peyron - Xavier Depraz - Claudine Verneuil... - Orchestre Philharmonique de la RTF - Manuel Rosenthal, direction (enregistré le 30/01/1958 - restauré en 1991)

J'ai eu assez bien de mal à en écouter l'un ou l'autre extrait. Ainsi que l'indique la notice, c'est plus à considérer comme documentaire qu'à en rechercher la qualité.
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Bel Canto
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MessageSujet: Re: Henri Sauguet (1901-1989)   Henri Sauguet (1901-1989) Empty2012-03-07, 11:04

Intéressant ... sous certains aspects cela me fait un peu penser à Bizet ou à Berstein.
C'est très agréable à écouter.



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joachim
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MessageSujet: Re: Henri Sauguet (1901-1989)   Henri Sauguet (1901-1989) Empty2013-07-12, 10:34

Catalogue des œuvres (source : http://www.musicologie.org/Biographies/s/sauguet_henri.html )

1921, Les animaux et leurs hommes, sur des poèmes de Paul Eluard, pour voix et piano.
1921-1825, Îles, sur un poème de J. Cocteau, pour voix et piano.
1922, Une carte postale, sur un poème de R. Radiguet, pour voix et piano.
1922, Fausse alerte, sur un poème d'A. Copperie, pour voix et piano.
1922, Plumes, sur des poèmes de G. Gabory, pour voix et piano.
1923, 3 françaises, pour piano.
1923, Danse de matelots, pour orchestre.
1923, Halte, sur un poème de R. Radiguet, pour voix et piano.
1923, Sonatine, pour flûte, violopn et piano.
1924, Le plumet du colonel, opéra bouffe en 1 acte sur un livret d'Henri Sauguet, créé à Paris, théâtre des Champs- Élysées, le 27 février 1924.
1924, Les roses, ballet sur un argument d'après « La valse » d'Olivier Métra, perdu.>
1925, 3 nouvelles françaises, pour piano
1925, Cirque, sur des poèmes de A. Copperie, pour voix et piano.
1925, Viñes aux mains de fée, duo de piano (collaboration de Jacob)
1926, Sonata en ré majeur, pour piano.
1927, 6 sonnets Louise Labé, pour voix et piano.
1927, La chatte, ballet sur un argument de B. A. Kochno.
1927-1936, La chartreuse de Parme, opéra en 4 actes sur un livret d'A. Lunel, d'après Stendhal, créée à l'Opéra de Paris le 6 mars 1939.
1928, 4 poèmes de F. von Schiller, pour voix et piano.
1928, David, ballet sur un argument de Doderet.
1929, 2 poèmes de W. Shakespeare, pour voix et piano.
1929, Amour et sommeil, sur un poème d'Algernon Charles Swinburne (traducion par Mourey), pour voix et piano.
1929, Feuillets d'album, pour piano.
1929, La nuit, ballet sur un argument de Kochno.
1929, Près du bal, ballet.
1929, Près du bal, clarinette, basson et piano.
1929, Romance en ut, pour piano.
1930, 2 mélodies romantiques sur la rose, sur des poèmes de T. Gautier et A. M. L. de Lamartine, pour voix et piano.
1930, Chant nuptial, pour orgue.
1930, La contrebasse, opéra bouffe en 2 actes, sur un mivret d'Henri Troyat, d'après « Romance avec une contrebasse » de Chekhov, créée à Paris, théâtre de la Madeleine en 1930.
1931, Divertissement de chambre, flûte, clarinette, basson, va, pour piano. 1931
1931, Polymètres, sur des poèmes de Jean-Paul, pour voix et piano.
1932, Énigme, sur un poème de H. Heine, pour soprano et orchestre.
1932, Herbst, sur un poème de M. Rilke, pour voix et piano.
1932, La voyante, sur un poème de Sauguet, cantate pour voix féminines et 10 instruments.
1932, Les jeux de l'amour et du hasard, pour 2 pianos.
1932, Les ondines, sur un poème de Heine (traduction par Gérard de Nerval), pour voix et piano.
1933, 5 poèmes de F. Hölderlin (traduits par P. J. Jouve et B. Wendel), pour voix et piano.
1933, Fastes, ballet sur un argument d'A. Derain.
1933-1934, Pièces poétiques pour enfants, 2 séries, pour piano.
1934, Aria d'Eduardo Poeta, sur un poème d'ed. James, pour voix et piano.
1934, Concerto pour piano et orchestre n°1.
1934, Petite messe pastorale, pour chœur féminin et orgue.
1935, Suite, pour clarinette et piano.
1936, Barcarolle, pour basson ou violoncelle et harpe ou piano.
1937, 2 poèmes R. Tagore (traduits par André Gide), pour voix et piano.
1937, Nuit coloniale sur les bords de la Seine, pour piano.
1938, 6 mélodies sur les poèmes symbolistes de S. Mallarmé, J. Laforgue, C. Baudelaire, pour voix et piano.
1938, Les ombres du jardin, sur un poème de J. Weterings), cantate pour soprano, ténor, baryton, basse, chœur masculin, vents.
1939, 3 duos, sur des poèmes de Comtesse Murat, pour soprano, ténor et piano.
1940, Cantique à saint Vincent, chœur à 3 voix et orgue.
1940, Les bonnes occasions, sur des poèmes de G. Courteline, pour soprano ou alto, ténor et piano.
1940, Pastorale de septembre, pour piano.
1940, Virgo selutaris, pour violon et orgue.
1941, 5 images pour saint Louis, flûte, hautbois, et clavecin.
1941, Cartes postales, ballet.
1941, La cigale et la fourmi, ballet sur un argument de J. Chernais d'après Jean de La Fontaine.
1941, quatuor à cordes n° 1.
1942, 6 interludes, pour orgue, guitare et tambourin.
1942, La gageure imprévue, opéra comique en 1 acte sur un livret de P. Bertin, d'après M. J. Sedaine, créée à l'Opéra-Comique de Paris le 4 juillet 1944.
1942, Madrigal, sur un poème de J. Aubry, soprano, flûte, trio à cordes et harpe.
1942, Neiges, sur des poèmes d'A. d'Harcourt, pour voix et piano.
1943, 3 mélodies, sur des poèmes d'A. Guichard, pour voix et piano.
1943, Beauté, retirez-vous, sur un poème de G. Couturier, pour soprano, flûte, alto , violoncelle et clavecin ou harpe.
1943, Force et faiblesse, sur des poèmes de Paul Eluard, pour voix et piano.
1943, Fumée légère, sur un poème de H. D. Thoreau, pour voix et piano.
1943, Je vous salue Marie, pour soprano et orgue.
1943, Les mirages, ballet sur un argument de Serge Lifar.
1943, Ma belle forêt, sur un poème de G. Pajot, chœur.
1944, 5 poèmes sur « Les pénitents en maillot rose » de M. Jacob, pour voix et piano.
1944, Bêtes et méchants, sur un poème de Paul Eluard, pour voix et piano.
1944, Chant funébre pour nouveaux héros, sur un poème de Pierre Séghers, pour voix et piano.
1944, Image à Paul et Virginie, ballet.
1944, Le chèvrefeuille, sur un poème de G. Huguet, pour voix et piano.
1944, Symphonie de la montagne, « Premier de cordée », 1944
1945, Eaux-douces, sur un poème de G. Beaumont, pour voix et piano.
1945, Le bois amical, sur un poème de Paul Valéry, pour voix et piano.
1945, Les forains, ballet sur un argument de Kochno.
1945, Symphonie expiatoire.
1946, 6 poèmes d'A. de Richaud, pour voix et piano.
1946, Bergerie, sur un poème de L. Chabrillac, pour voix et piano.
1946, Les 4 saisons, pour chœur enfantin (d'après la secoinde symphonie).
1946, Trio, pour hautbois, clarinette et basson.
1947, 3 mélodies lyriques, sur des poème de J. Fernandez, S. Mallarmé, et anonyme,
1948, Concerto pour piano et orchestre n° 2, « Rêverie concertante » (d'après le musique du film « Les amoureux sont seuls au monde ».
1948, La rencontre, ballet sur un argument de Kochno.
1948, Le châlet tyrolien, sur un poème de R. Chalupt,
1948, Quatuor à cordes n° 2.
1948, Stèle symphonique.
1948, Visions infernales, sur des poèmes de Max Jacob, pour voix et piano.
1949, Bocages, pour 10 instruments.
1949, Mouvements de coeur, sur des poèmes de L. de Vilmorin, pour basse et piano.
1949, Plainte, pour piano.
1949, Symphonie n° 2, « Allégorique » (Les saisons), avec soprano et chœur d'enfants.
1949, Valse brève, pour 2 pianos.
1950, Espièglerie, pour piano.
1950, Tableaux de Paris, suite symphonique.
1951, La cornette, sur un poème de R. M. Rilke, pour basse ou baryton et orchestre.
1951, Lente valse d'amour inquiet, pour piano.
1951, Les saisons, ballet.
1951, Pas de deux classique, ballet, perdu.
1952, Cordelia, ballet sur un argument de Sauguet.
1952, Le cardinal aux chats, ballet sur un argument de Sauguet.
1952, Mouton-blanc, sur un poème de la princesse Bibesco, pour chœur.
1952, Trésor et magie, ballet, perdu.
1952, Variation sur un thème de Campra, pour orchestre.
1953, Cinq mars, sur un poème d'A. Salmon,
1953, Concerto d'Orphée, pour violon et orchestre.
1954, La chambre de juin, sur un poème de Laporte, pour voix et piano.
1954, L'armoire de campagne, sur un poème de R. Laporte, pour voix et piano.
1954, Les 3 lys, pour orchestre.
1954, Les caprices de Marianne, opéra en 2 actes sur un livret de J.-P. Grédy, d'après Alfred de Musset, créés à Aix-en-Provence, en 1954.
1954, Requiem æternam, pour chœur et orgue.org, 1954
1954, Sur une page d'album, sur un poème d'Honoré de Balzac, pour voix, et piano ou harpe.
1954, Symphonie n° 3, « I N R ».
1955, Spectacle Jean Tardieu, musique concrète.
1955-1956, Le temps du verbe, musique concrète.
1956, Image, sur un texte de Carême, pour voix et piano.
1956, Le caméléopard, ballet sur un argument d'A. Vigot, d'après E. A. Poe.
1956, Le manège, pour piano.
1956, Sonate pour violoncelle.
1956, Tombeau d'un berger, sur un poème de L. Jacques, pour 2 barytons et deux basses (perdu).
1956, Variation en forme de berceuse, pour orchestre.
1957, 1er aspect sentimental, musique concrète.
1957, Le chant de l'oiseau qui n'existe pas, pour flûte.
1957, Les 5 étages, ballet sur un argument de R. Liechtenhan, W. Orlikowsky et P. J. de Béranger.
1957, Pie Jesu Domine, pour chœur et orgue.
1957-1960, La dame aux camélias, ballet sur un argument de T. Gsovsky, d'après Alexandre Dumas.
1958, 2 poèmes de R. Gaillard, pour voix et piano.
1958, La solitude, ballet sur un argument de Sauguet et R. Cluzel.
1958, La solitude, pour orchestre.
1958, Le jardin secret, sur un poème de R. Faure, pour voix et piano.
1958, Mon bien, sur des poèmes de G.E. Clancier, pour voix et piano.
1958, Soliloque, pour guitare.
1959, 3 élégies, sur des poèmes de M. Desbordes-Valmore, pour voix et piano.
1959, Requiem aternam, libera me, Pie Jesu, Allelulia, pour chœur à 4 voix. (de la musique de film « Tu es Petrus »)
1960, Ballade, pour violoncelle et piano.
1960, Harmonies du soir, pour piano.
1960, L'as de coeur, ballet sur un argument de C. Aveline.
1960, L'oiseau a vu tout cela, sur un poème de J. Cayrol, cantate pour baryton et cordes.
1960, Plus loin que la nuit et le jour, cantate-ballet sur un argument de L. Emié, avec ténor et chœur.
1960, Plus loin que la nuit et le jour, sur un poème de L. Emié), cantate pour ténor et chœur.
1961, Vie des campagnes, sur des poèmes de J. Follain, pour voix et piano.
1961-1963, Concerto pour piano et orchestre n° 3, « Concert des mondes souterrains ».
1962 Le rêve d'Isa, composition métaphonique, pour le film « Les Amants de Teruel », musique concrète.
1962, Prière nuptiale, pour orgue ou harmonium.
1962, Suite royale, pour clavecin.
1963, Celui qui dort, sur un poème de Paul Eluard, pour voix et piano.
1963, Golden Suite, Quintette à vent.
1963, Mélodie concertante, violoncelle et orchestre.
1964, 2 sonnets de Shakespeare, pour voix et piano.
1964, Cantilène pour hautbois.
1964, Hommage à Grevin, pour 8 instruments.
1964, La chanson du soir, pour piano.
1964, Oraison nuptiale, pour cordes.
1964, Pâris, ballet sur un argument de Kochno.
1964, Sonatine bucolique en la mineur, pour , saxophone et piano.
1965, 5 chansons, sur des poèmes de Emié, à 4 voix.
1965, À Jean Voilier, pour piano.
1965, Ecce homo, pour chœur, 1965
1965, Le prince et le mendiant, ballet-mimodrame sur un argument de Kochno.
1965, L'espace du dedans, sur des poèmes d'Henri Michaux, basse et piano.
1965, Toast, pour voix masculine.
1965-19696, Le bestiaire du petit Noë, 10 pièces faciles pour piano.
1966, 2 mouvements pour cordes.
1966, Le souvenir... déjà, sur un poème de J. Gacon, pour 2 voix.
1966, Max Jacob de Lenimper, pour hautbois cor anglais, clarinette et basson.
1966, Prière dans le soir, sur un poème d'E. Pépin, pour voix et piano.
1966, Symphonie des marches.
1967, Chant pour une vieille meurtrie, sur un poème de M. A. Monfet, oratorio pour 6 voix solistes, chœur et orchestre.
1967, Comme à la lumière de la lune, sur un poème de Marcel Proust, pour voix et piano.
1967-1974, Le pain d'autrui, opéra en 2 actes, sur un livret d'E. Kinds, d'après I. S. Turguéniev.
1968, Poèmes à l'autre moi, sur des poèmes d'A. Birot, pour voix et piano.
1969, 3 chants d'ombre, sur des poèmes d'H. Jacqueton, pour baryton et piano.
1969, 3 innocentines, sur des poèmes d'Obaldia, pour voix et piano.
1969, 6 fanfares, pour 2 trompette et 4 trombones.
1970, 3 préludes pour la guitare.
1970, Garden's Concerto pour harmonica et orchestre de chambre.
1970, Les jours se suivent, sur des poèmes de J. Baron, pour basse et piano.
1971, 3 chants de contemplation, sur un poème de Lao-Tseu, pour voix et piano (plusieurs version instrumentales).
1971, Sonatine aux bois, pour hautbois et piano.
1971, Symphoinie n° 4, « Du troisième âge ».
1971, Un soir à Saint-Emilion, pour basson et piano.
1972, 3 pièces pour alto.
1972, Cantate sylvestre, sur un poème de L. Dénoues, pour voix et piano.
1972, Sonatine en 2 chants, pour clarinette et piano.
1973, Bonjour Hèlène, Bonsoir Héléne, pour piano.
1973, Choral varié, pour accordéon.
1973, Je sais qu'il existe, sur des textes de Carême, pour basse et pour piano.
1973, Musique pour Claudel I, II, pour guitare.1973
1973, Petite valse du grand échiquier, pour piano.
1974, Berceuse-valse, pour piano.
1974, Élègie pour Alain, pour piano.
1974, Hommageà Dmitri Chostakovich, pour piano.
1974, Porte-bonheur, sur un poème de F. Ducaud-Bourget, pour voix et flûte.
1974, Une valse pour Jeanne, pour piano.
1975, 6 pièces faciles, pour flûte et guitare.
1975, Pour regarder Watteau, pour clavecin.
1975, Sonatine en deux chants et un intermède, pour clarinette et piano.
1976, Alentours saxophoniques en la mineur, pour saxophone, vent et piano.
1976, Chant de feu, sur un poème de L. Senghor, pour ténor et piano.
1976, Concert à trois pour Fronsac, flûte, saxophone, harpe.
1976, Elisabeth de Belgique, la reine aux cheveux d'or, sur un poème de M. Carême, pour soprano et 6 instruments.
1976, Le jardin de Mamy, pour piano.
1976, Love poem, sur un poème de W. Cliff, pour voix et piano.
1976, Oraisons, pour 4 saxophones et orgue.
1976, Pour Nicolas, sur un poème de M. Alix, pour voix et piano.
1978, 7 chansons de l'alchimiste, sur des poèmes de Cluzel, pour voix et piano.
1978, Boule de suif, comédie musicale, sur un livret d'A. Husson et J. Meyer, d'après Guy de Maupassant, créée au Théâtre des Célestins de décembre 1978.
1979, Nec morietur in aeternam, trompette et orgue.
1979, Quatuor à cordes n° 3.
1979, Reflets sur feuilles, pour orchestre (d'après « Feuilles mortes » de Debussy).
1980, Tistou, les-pouces-verts, opéra jeune public, sur un livret de J.-L. Tardieu, d'après Maurice Druon), 1980, créé au Jardin d'Acclimatation de Paris en 1981.
1981, Imploration, sur un poème de D. Boulanger, pour voix et piano.
1981, Oiseau-poème, pour voix et flûte.
1981, Sonate crépusculaire, pour violon et piano.
1982, 3 lieder de Jean Tardieu, pour voix et piano.
1982, Par-delà les étoiles, sur un poème de J. L. Wallas, pour soprano, ténor, chœur, orgue, harpe, ondes martenot, celesta, glockenspiel.
1982, Portrait-Souvenir de Virgil Thomson, pour piano.
1982, Quelques trilles pour les treilles, pour flûte.
1983, Le souvenir de Déodat, pour piano.
1983, Méditation, pour quatuor à cordes.
1983, Messe jubilatoire, pour basse, ténor et quintette à cordes.
1984, Sonate d'église, pour orgue et cordes.
1984, Un duo, flûte, pour piano.
1984, Une fleur, pour saxophone et piano.
1985, Cadence, pour guitare.
1985, Introductions aux Méditations religieuses de Max Jacob, pour hautbois et piano.
1985, J'habite le silence, sur un poème de M. Manoll, pour chœur masculin.
1985, Révérence à J.S. Bach, pour guitare et violoncelle.
1985, Valse anachronique, pour piano.
1986, 90 notes, pour flûte.
1986, Musique pour Cendrars, sur un poème de Cluzel, d'après B. Cendrars, pour baryton et violon alto.
1986, Ombres sur Venise, pour piano.
1987, Dans la maison de paix, sur un poème de Cluzel, pour voix et piano.
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joachim
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MessageSujet: Re: Henri Sauguet (1901-1989)   Henri Sauguet (1901-1989) Empty2013-07-12, 11:03

Symphonie n° 1 dite "expiatoire"





La suite:

https://www.youtube.com/watch?v=pwQCNWhRUAs

https://www.youtube.com/watch?v=seqZwL_kd4w

https://www.youtube.com/watch?v=c4AKmzZtNSU

Je reprends le commentaire de youtube

Malgré un père qui ne croyait pas à son avenir musical et en dépit de la Première Guerre mondiale, le Français Henri Sauguet ne cessa jamais d'espérer devenir un bon compositeur. Se détournant du Conservatoire de Paris, il apprit auprès de Joseph Canteloube, célèbre pour ses « Chants d'Auvergne », puis forma avec deux amis le « Groupe des Trois », en écho au « Groupe des Six » dont il admirait les succès et auquel il confia ses premières partitions. L'un des « Six », Darius Milhaud, l'encouragea et lui ouvrit les portes des salons parisiens. Il fonda en 1923, toujours grâce à Milhaud, l'école d'Arcueil qui, sous la bannière d'Erik Satie, regroupa plusieurs jeunes compositeurs. Henri Sauguet se fit connaître par des ballets légers comme du champagne : « La Chatte » (1927), « Cartes postales » (1941), et « Les Forains » (1945) qui firent le tour du monde et rendirent célèbre son auteur. Parmi ses autres œuvres : les opéra-bouffe « Le Plumet du Colonel » (1924), « La Contrebasse » (1930), trois concertos pour piano et orchestre (1934, 1948, 1963), l'opéra « La Chartreuse de Parme » (1939), la « Stèle symphonique » (1948), le « Concerto d'Orphée » pour violon et orchestre (1953). Auteur de quatre symphonies numérotées (plus la « Symphonie de la montagne » et la « Symphonie des marches »), il écrivit la première, intitulée « Expiatoire », en 1945 et la dernière en 1971, pour ses soixante-dix ans. Il fut élu à l'Académie des Beaux-Arts en 1976, au fauteuil de son mentor Darius Milhaud. La « Symphonie n°1 "Expiatoire" », composée en 1945 alors que son auteur était soldat, est dédiée « À la mémoire des victimes innocentes de la guerre ». Henri Sauguet déclara : « J'avais été très ému et bouleversé par la débâcle, les bombardements, les morts au combat, les morts sur les routes, dans les maisons, les ruines accumulées, et j'eus honte d'appartenir à la race humaine qui se conduisait si bestialement. » On notera dans le troisième mouvement la nette influence du Dmitri Chostakovitch de la « Symphonie n°7 "Léningrad" » (1941). On peut aussi écouter sur collectionCB, d'Henri Sauguet, son délicieux et mélancolique ballet « Les Forains » (1945).
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bartleby

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MessageSujet: Re: Henri Sauguet (1901-1989)   Henri Sauguet (1901-1989) Empty2014-02-28, 21:45

Bel Canto a écrit:
Intéressant ... sous certains aspects cela me fait un peu penser à Bizet ou à Berstein.
C'est très agréable à écouter.

J'aime beaucoup les Forains, que j'écoutais il y a longtemps. Je trouve le deuxième thème superbe (celui qui début à 1'05'', avec les coups de fouet).
C'est probablement la seule œuvre de Sauguet que je connaisse. C'est une musique qui évoque parfaitement son sujet. On s'y croirait...
Mais c'est une œuvre faussement légère, comme il dit : "être simple en usant d'un langage complexe n'est pas facile".
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laudec

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MessageSujet: Re: Henri Sauguet (1901-1989)   Henri Sauguet (1901-1989) Empty2014-03-01, 09:01

L'ambiance du cirque des foires, tout y est, tellement même que ça me provoque le cafard ...  Henri Sauguet (1901-1989) 239662  allez comprendre pourquoi ? l'inconscient doit être au rendez-vous, je n'écouterai pas jusqu'au bout Henri Sauguet (1901-1989) Icon_con 
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bartleby

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MessageSujet: Re: Henri Sauguet (1901-1989)   Henri Sauguet (1901-1989) Empty2014-03-01, 10:23

laudec a écrit:
L'ambiance du cirque des foires, tout y est, tellement même que ça me provoque le cafard ...   Henri Sauguet (1901-1989) 239662  allez comprendre pourquoi ?  l'inconscient doit être au rendez-vous, je n'écouterai pas jusqu'au bout Henri Sauguet (1901-1989) Icon_con 

C'est qu'il y a des passages nostalgiques. D'après http://aypeyret.free.fr/Sauguet.html :
Une atmosphère romantique, pour ne pas dire une certaine nostalgie, est un des traits caractéristiques que l’on retrouve souvent dans sa musique et plus particulièrement dans des partitions telles que Les Caprices de Marianne, 1954 ou La Dame aux camélias 1959... C'est le ballet Les Forains qui le rendit célèbre auprès du grand public. Né d’une collaboration avec Boris Kochno, Christian Bérard et Roland Petit, il est dédié à la mémoire d'Erik Satie. Ecrit avec un goût le plus sûr et une grande sensibilité, il obtient un succès populaire immédiat !

Je viens de m'apercevoir que le site de la BnF offrait des fiches intéressantes sur les compositeurs, leurs œuvres, leurs enregistrements, etc. On y apprend par exemple que le premier enregistrement des Forains déposé à la BnF date de janvier 1948 (trois 78 tours) et que l'orchestre était dirigé par Henri Sauguet lui-même :
http://data.bnf.fr/13918708/henri_sauguet_les_forains/
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MessageSujet: Re: Henri Sauguet (1901-1989)   Henri Sauguet (1901-1989) Empty2016-06-29, 18:49

Je suis tombé par hasard sur ces 6 pièces pour flûte et guitare de Henri Sauguet... je pense à Laudec...



https://www.youtube.com/watch?v=rqmEQA9z2hQ

On trouve maintenant la superbe symphonie expiatoire en entier :

https://www.youtube.com/watch?v=8NDeNm6oSOY
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MessageSujet: Re: Henri Sauguet (1901-1989)   Henri Sauguet (1901-1989) Empty2021-03-11, 18:22

Sa symphonie n° 2, "les Saisons", est dite allégorique car elle a l'originalité de mêler à l'orchestre des chœurs d'enfants, chœurs de femmes, chœur d'hommes et des bruits concrets : oiseaux, aboiements de chiens, son du vent, tintement de cloches, cris d'enfants, eau courante.

Elle a été créée le 27 juillet 1949 pour la radio par l’Orchestre National de la Radiodiffusion-Télévision Française sous la direction de Roger Désormière avec au chant Janine Micheau, chorale de la RDF (dirigée par René Alix), chœurs d'enfants par la maîtrise de la RDF (dirigée par Marcel Couraud).

Elle fut enregistrée pour représenter la France au Prix Italia qui venait d'être créé en 1948, inscrit au calendrier en septembre, et fut remis en cette année 49 à Venise.

Plus tard, Sauguet transforma l'œuvre en ballet en 1951 pendant le Mai de Bordeaux au Grand Théâtre de Bordeaux, pour les ballets du Marquis de Cuevas (décors de Jacques Dupont et choréographie de Léonide Massine).

Une version symphonique avec les sons concrets remplacés par des percussions fut créée cette même année 1951 avec Manuel Rosenthal à la tête de l'Orchestre National de la Radiodiffusion-Télévision Française.

C'est cette version sans les sons concrets que l'on interprète aujourd'hui (lorsque cette symphonie est jouée, rarement).

Voici le commentaire de René Dumesnil paru dans "Le Monde" du 2 novembre 1949
(source : https://sites.google.com/site/rogerdesormiere18981963/sorties-des-archives/sauguet

(…) On était curieux d'entendre la Symphonie allégorique écrite par Henri Sauguet sur le thème des Saisons. Cet ouvrage, dont la durée d'exécution atteint une heure et quart, utilise un grand orchestre, des chœurs mixtes, des chœurs d'enfants, une soprano soliste, sans compter maints effets de " bruitage " ; un tel effort commande a priori le respect. On ne peut en effet qu'admirer le musicien qui ose entreprendre une tâche aussi difficile et consacrer tant de labeur à une œuvre d'un placement toujours incertain, et plus que jamais aujourd'hui, où les questions matérielles font obstacle à tout ce qui dépasse les proportions ordinaires.
Comme pour mieux affirmer son dessein de faire grand, le compositeur a divisé sa symphonie en six mouvements, : aux quatre saisons il ajoute un "nocturne du rossignol" qui naturellement, s'inscrira après le printemps ; et, pour conclure après l'automne, le dernier mouvement décrira le "retour de l'hiver". Rien que de très justifiable en cela.

Rien n'oblige le musicien à suivre le plan de Haydn et à commencer par le printemps. Il semble même qu'il y ait avantage à faire débuter la symphonie par l'hiver, et Haydn lui-même l'a bien senti puisque son introduction a pour objet de peindre le passage de la désolation hivernale à la joie printanière.
Mais j'imagine l'embarras qui, plus d'une fois, dut peser sur Henri Sauguet, soucieux de s'écarter de Haydn, et ramené malgré lui par la nature même du sujet à suivre son illustre devancier. Certes, si le cadre est demeuré le même, les moyens de le remplir se sont développés depuis 1794, et le compositeur dispose aujourd'hui de ressources inconnues au temps de Haydn.
Eut-il raison de choisir parmi elles l'une des plus contestables ? Fit-il bien de mêler à la musique le " bruitage ", l'enregistrement des aboiements des chiens, des croassements des corbeaux, des chants d'oiseaux, des cocoricos de la basse-cour, du tintement des cloches, du meuglement du troupeau, du sifflement du vent et des mille bruits de la nature ? Entre chacun des six mouvements de sa symphonie, parfois même au plein milieu, ces bruits répétés créent de la lassitude : on les attend ; ils viennent, on en est gêné. La musique pourrait si bien suggérer ce que l'auteur veut nous faire sentir qu'on lui en veut d'avoir choisi ce qui fait paraître son ouvrage plus monotone et trop long. Pour l'automne aussi était-il indispensable d'évoquer la chasse tant de fois décrite à l'orchestre au moyen des fanfares de cors ? Les aboiements de la meute s'y ajoutent, il est vrai. J'aime mieux, dans cette cinquième partie, le chœur des hommes, auquel répond un chœur de femmes. Mais ce qui m'a paru le meilleur c'est dans sa simplicité naïve la chanson enfantine, c'est aussi la phrase du violon solo s'élevant à la fin de l'été avant le chœur d'enfants, "ainsi s'accomplit l'union du soleil et de la terre".
  L'ouvrage a été l'objet des soins attentifs de M. Roger Désormière. L'orchestre national, les chœurs de M. René Alix, la maîtrise de M. Marcel Couraud, ont droit à des éloges, et la voix pure de Mme Jeannine Michaud a fait merveille dans un solo trop court à notre gré.


On peut écouter cette version primitive avec ses bruitages sur le lien ci-dessus la musique est en mp4, je ne peux pas la placer directement sur le forum).

La version "épurée" de ses bruits concrets se trouve sur youtube, dirigée par Antonio de Almeida, qui a enregistré les 4 symphonies de Sauguet :



https://www.youtube.com/watch?v=_h0Mmfi7YAY&t=2101s

https://www.youtube.com/watch?v=UkG1P6enliA

Mais je trouve qu'ainsi elle perd la moitié de son intérêt Henri Sauguet (1901-1989) 248345
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MessageSujet: Re: Henri Sauguet (1901-1989)   Henri Sauguet (1901-1989) Empty2021-03-11, 18:37


Tu la préfères donc avec les sons concrets?
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MessageSujet: Re: Henri Sauguet (1901-1989)   Henri Sauguet (1901-1989) Empty2021-03-11, 19:13

Icare a écrit:

Tu la préfères donc avec les sons concrets?

Bien sûr, comme j'aime beaucoup les divertimentos de Leopold Mozart, qui ont aussi des sons concrets. Mais ceci n'a évidemment rien à voir avec la musique dite concrète Henri Sauguet (1901-1989) 10321
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MessageSujet: Re: Henri Sauguet (1901-1989)   Henri Sauguet (1901-1989) Empty2021-03-11, 20:08


Je ne me suis pas encore penché sur l'oeuvre de Henri Sauguet, c'est pourtant depuis longtemps dans mes projets. Je tâcherai d'écouter cette symphonie dans les deux versions, avec et sans sons concrets, afin de me faire ma propre idée.
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