Konstantia GOURZI, née en 1962

  La compositrice et chef d'orchestre grecque née en 1962 Konstantia Gourzi fait figure d'une des principales mentors de la musique contemporaine. Lauréate de la Fondation Christoph und Stephan Kaske, elle s'inscrit dans la lignée de Pierre Boulez et György Ligeti. Dans les années 1990, elle crée "Atacca Berlin" et réalise avec cet ensemble de 1991 à 1997 le projet international "Zeitzonen" (fuseaux horaires). De 1999 à 2007, elle prend à Berlin la direction artistique de l'"Ensemble écho" et fonde en 2002 l'"Ensemble Oktopus für Musik der modern" à l'Ecole Supérieure de Musique de Munich. La création en 2007 du réseau "Opus21musikplus" qui met en relation la musique contemporaine, le théâtre, la danse et les Arts Plastiques, est une étape capitale de son oeuvre artistique. A la tête des différents orchestres, Konstantia Gourzi est constamment amenée à se produire dans les festivals les plus prestigieux en Europe et en Israël.
Ses compositions - dont certaines musiques de films et musiques pour le théâtre - sont jouées en Europe, au Japon, en Amérique et en Israël. La version complétée par Konstantia Gourzi de Philemon und Baucis, opéra de Haydn dont on avait conservé que des fragments, pour le Deutsche Staatsoper de Berlin en 2003, a été reprise en 2009 au Festival de printemps de Budapest dans une nouvelle mise en scène. Le travail de Konstantia Gourzi est illustré par de nombreux enregistrements pour la radio et la télévision sur ARTE, ZDF, WDR, SR, RBB, SWR et BR - cette dernière la décrivant comme une <>.

(biographie - NEOS)

<<Un tout et un non tout, uni et séparé, unanime et divisé - et de tout vient l'un et de l'un vient tout.>>

Cet épigramme d'Héraclite m'accompagne et m'inspire depuis de nombreuses années. Je le trouve d'une incomparable justesse et concentration et c'est une merveilleuse expression de mon but intérieur, de relier dans ma musique la tradition et ma propre vie d'aujourd'hui. Le souhait dans mes compositions est de faire confluer les diverses sonorités, et timbres des instruments de différentes époques et cultures - et ainsi former un nouveau tout. Ce fut aussi le coeur de ma vision du son pour les morceaux comme "Leratiki Poiisi",Opus 34 pour quatuor à cordes, psalmiste byzantin, ney et piano, "Flammenarie",Opus 44 pour psalmiste byzantin, tarhu et piano, "Verbindungen",Opus 32 pour psalmiste byzantin, tarhu et piano ou encore "Kastalia",Opus 35 pour saz et quatuor à cordes. Les contradictions des différentes conceptions musicales, techniques de jeu et timbres m'ont poussée à générer des ambiances particulières qui trouvent leurs racines à l'Est et à l'Ouest. Ainsi ai-je pu, au sens propre du terme, dépasser les frontières: le quatuor à cordes classique rencontre ici les instruments traditionnels ottomans, le ney et le saz dont on jouait il y a déjà 5000 ans. Le tarhu, instrument émouvant, construit et développé il y a peu en Australie par Peter Biffin sur un modèle historique, se joue avec le piano, sur lequel on improvise aussi. Ce mélange des sons et des temps se voit poussé encore plus loin par la voix humaine: les origines du style des chants byzantins du psalmiste remontent au moins à 1000 ans, et il est pourtant toujours utilisé dans l'Eglise orthodoxe et reste aussi présent dans le quotidien des hommes. Chercher l'harmonie de ces sons apparemment étrangers les uns aux autres, dont les éléments et leurs sources doivent également rester perceptibles dans leur originalité, est pour moi un enjeu particulier de la composition.
Konstantia Gourzi.


Des oeuvres mentionnées par la compositrice ci-dessus, celle intitulée Leratiki Poiisi pour quatuor à cordes, psalmiste byzantin, ney et piano m'a beaucoup plu et même fasciné. Les autres déjà moins même si ça reste pour moi très intéressant. . toutefois, je pense que les prochaines écoutes vont me permettre de les apprécier mieux encore.

Je m'apprêtais à refaire ce que j'avais déjà fait. C'est la seconde fois que ça m'arrive en peu de temps. Heureusement que j'ai eu l'idée de cliquer sur "recherche" pour m'apercevoir finalement que j'avais déjà ouvert un topic sur cette compositrice. Alzheimer? A la seconde écoute du CD que je possède d'elle, mon impression très favorable à la première oeuvre "Leratiki Polisi", n'a pas bougé d'un iota!

Voici des extraits d'un concert en plein air et très convivial jouant une musique certes assez différente de celle dont je viens de faire l'éloge ci-dessus. Toutefois, j'aime bien le concept, la manière dont les chanteurs sortent du public et se joignent à l'orchestre:

Je viens d'écouter pour la première fois de la musique de chambre récemment acquise de Konstantia Gourzi et je n'ai, encore une fois pas été déçu. Qu'y trouve-t-on? Ein Klein Geschichte - 2008 pour piano solo, P-ilion - Quatuor à cordes n°2 - 2007, Aïotos Wind - six pièces pour piano - opus 41 - 2010, Israël - Quatuor à cordes n°1 - Opus 19 - 2010, noch fürcht ich - 7 miniatures pour piano - opus 8 - 1993, Vibrato 1 pour quatuor à cordes et piano - opus 38 - 2009/10, Klavierstücke I-V - 5 miniatures pour piano - opus 24 - 2004 et Vibrato 2 pour quatuor à cordes et piano - opus 38 - 2010. De cette première impression sont ressorties plusieurs couleurs poétiques qui avaient déjà irisé d'autres compositions évoquées en amont de ce fil. La compositrice semble vasciller avec bonheur entre musique atonale et musique tonale et je dirais volontiers que dans ces deux aspects de sa musique se sont révélés à mes oreilles de beaux instants musicaux, certains pouvant s'avérer audacieux, d'autres plus chaleureux et réconfortants, comme le conclusif Vibrato 2. Il n'y a pas à dire, je suis très sensible à la poétique sonore de cette musicienne et j'ai déjà hâte d'y revenir...

Par Loranda Ramou au piano et l'ensemble Coriolis.

Ce soir, j'ai réécouté Ieratiki Poiisi (Poèmes de Monks) opus 34 (2007, revisitée en 2009) pour quatuor à cordes, psalmiste byzantin, ney et piano, Flammenarie opus 44 (2009), trio pour psalmiste byzantin, tarhu (ou tarhou) et piano, Süd-Wind - eine Erzählung 1 & 2 opus 43 (2009) pour ney solo, Sappho-Lied - Hommage à Kurtag opus 12 (1995, revisitée en 2009), duo pour psalmiste byzantin et piano, sur un texte de Sappho, Verbindungen opus 32 (2007, revisitée en 2009), trio pour psalmiste byzantin, tarhu et piano, sur un texte de Heraklitus, et Kastalia opus 35 (2008, revisitée en 2009) pour quatuor à cordes et saz.

Le tarhu (également orthographié tarhou) est un type d' instrument à cordes inventé par le musicien et artisan australien Peter Biffin dans les années 1980. Le tarhu a un long cou mince fait de Bois noir, un petit corps rond également fait de Bois noir et quatre cordes d'environ 80 cm de longueur. Il s'agit d'un instrument flexible qui peut être joué à la fois dans les styles à cordes pincées et avec un archet. cultures orientales et occidentales.

Le ney (turc), nay, naï ou nâi (tel que translittéré du persan ou de l' arabe) est une flûte à embouchure terminale en roseau, souvent jouée en position oblique d'où l'appellation de flûte oblique dont les plus anciennes formes datent de Sumer ( 2800 av. J.-C.) et de l'âge des pyramides (représentation sur des peintures tombales égyptiennes vers 3000-2500 av. J.-C.).

Le saz est un luth à manche long, rencontré en Iran, Irak, dans le Caucase, en Crimée (chez les Tatars), Turquie, Grèce, et dans une partie des Balkans. Le mot, d’origine persane, possède plusieurs significations en turc, ce qui peut prêter à confusion : il peut désigner toute sorte d’instruments de musique, une famille particulière d’instruments à cordes pincées ou le bağlama (à manche court ou long), instrument le plus courant de cette famille, ainsi qu'avec le tamboor. Dans la culture kurde, mais aussi turque, arménienne, assyro-chaldéenne et autres, le saz est l’instrument de prédilection de l’aşık, sorte de barde à la fois poète, compositeur, musicien et chanteur. Il sert également pour l’accompagnement des türküs, les chansons populaires traditionnelles. Enfin dans l’alévisme, cet instrument a un caractère sacré, car il est utilisé dans le rituel religieux du Djem. Wikipédia.

Le tarhu, le saz et le ney sont ici interprétés par Michalis Chovelas

Le psalmiste byzantin est Vassilis Agrokostas. Il se consacre autant à la musique traditionnelle grecque qu'à la musique classique occidentale. Le chanteur, acteur et compositeur, célèbre pour ses collaborations avec Giorgos Dalaras, Maria Farandouri, Nena Venetsanou et Dimitra Galani, se situe entre tradition et modernité. Professeur de musique byzantine, formé à l'Université Aristoteles de Thessalonique, Vassilis Agrokostas est un maître de la lyre de Constantinople et de la lyre crétoise ainsi que de la flûte traditionnelle.

J'aime beaucoup ce disque qui regroupe ces oeuvres de Konstantia Gourzi, avec toujours une nette préférence pour Ieratiki Poiisi que je trouve magnifique. Il y a également un moment jouissif dans le quintette pour quatuor à cordes et saz, Kastalia.

Ce matin, je suis revenu sur des pièces pour piano, quatuor à cordes et quatuor à cordes et piano: Ein Klein Geschichte - 2008 pour piano solo, P-ilion - Quatuor à cordes n°2 - 2007, Aïotos Wind - six pièces pour piano - opus 41 - 2010, Israël - Quatuor à cordes n°1 - Opus 19 - 2010, noch fürcht ich - 7 miniatures pour piano - opus 8 - 1993, Vibrato 1 pour quatuor à cordes et piano - opus 38 - 2009/10, Klavierstücke I-V - 5 miniatures pour piano - opus 24 - 2004 et Vibrato 2 pour quatuor à cordes et piano - opus 38 - 2010. De cette série de compositions de Constantia Gourzi, je retiens prioritairement les délicieuses mais courtes pièces pour quatuor à cordes et piano; Vibrato 1 & 2 (2010). Dans Aiolos Wind (2010), pour piano, elle rend six hommages, sauf qu'elle ne mentionne que les initiales des principaux intéressés. La seconde pièce pour piano rend sans doute hommage à György Kurtag. Ce qui m'y fait penser c'est qu'elle a déjà cité ce compositeur quelque-part. Au moment où j'écris ces lignes, je viens de trouver les autres noms. La première pièce est dédiée à Helmut Lachenmann, la seconde donc à Kurtag, la troisième à Peter Raue, un avocat, notaire, amateur d'art et promoteur allemand, la quatrième à Claudio Abbado que je ne présente pas ici, la cinquième à Daniel Barenboim que je ne présente pas non plus, et la sixième à Dieter Rexroth, un musicologue et dramaturge allemand. Il est parfois utile de revenir sur les fascicules même lorsque les commentaires sont en allemand ou en grec. Dans le second quatuor à cordes P-ilion (2007), Gourzi explore un superbe jeu sonore des cordes qu'elle exploita dans la même période sur Ieratiki Poiisi pour quatuor à cordes, psalmiste byzantin, ney et piano. L'effet est garanti. Le premier quatuor, Israël, est également saisissant même si je n'y trouve pas une force poétique équivalente. Je n'omettrai pas le caractère dénudé et mystérieux qui rend magnétique les Sept miniatures pour piano seul, "noch fürcht ich" (1993).

Faut que je m'occupe de tout ici-bas  Voici le catalogue de ses œuvres :


Orchestre

op. 5: 7 Miniaturen in 3 Sätzen (1991) For string orchestra
op. 17: Mykene – 7 Miniaturen für Orchester (2002)
op. 27: Five Songs for Lefkas (2005) For string orchestra
op. 28: Gedichte zu Prometheus (2005) for orchestra
op. 33/1: P-ILION, neun fragmente einer ewigkeit (2007) version for stringorchestra
op. 37: Easter in Konstantinopel – because of the Words. 11 moments between East and West (2009/10). For orchestra, choir, a Byzantine style psalm singer and improvising solo violinist (5 stringed tenor violin and double stringed violin)
op. 39: Drei Synapten zu Ehren der Seligen Gisela (2009/10) for orchestra
op. 51: Six letters for Callas: Α Π Ο ΛΛ Ω Ν (2012/13) for orchestra
op. 57: Eros (2014/15) for two sopranos and chamber orchestra
op. 65: Ny-él, Two Angels in the White Garden (2015/16) - Hommage à Claudio Abbado and Pierre Boulez. For orchestra


Musique de chambre

op. 1: Heteróklita (1987) Für Bläserquartett.
op. 3: Pansélinos (1987) Für Flöte, Bassklarinette, Harfe, 2 Schlagzeuge
op. 6: A.C. Forte-Piano (1991) Für Klarinette, Fagott, Horn, Streichquintett
op. 11: Gedicht Nr. 1: Die Sommertage sind schnell vorbei (1995) Für Flöte, Klarinette, Klavier, Violine, Viola, Violoncello
op. 15: gedicht nr. 2: begrüßung der galaxie 0140+326 RDI (1998) Für Flöte, Klarinette, Klavier, 2 Schlagzeuge, Violoncello, Kontrabass.
op. 19: Israel (2004) Streichquartett Nr. 1
op. 21: RoMa Duos 10-12 (2004) 3 Instrumental-Duos aus dem 16. und 17. Jahrhundert, neu arrangiert für Saxofon und Posaune
op. 22: RoMa Duos 1-9 (2004) 9 Instrumental-Duos aus dem 16. und 17. Jahrhundert, neu arrangiert für Saxofon und Posaune
op. 33/2: P-ILION, neun fragmente einer ewigkeit (2007). String quartet no. 2
op. 35: kastalia (2008). For string quartet and harp
op. 38: Vibrato 1 and 2 (2010). For string quartet and piano
op. 40: Polymnia (2010). For two guitars, viola, double bass
op. 47: Eurýs Ops (2012) Für Saxofon, Klavier und Streichquintett.
op. 56: Hommage à Mozart – three dialogues (2014). For viola and piano, or violine and clavier op 56b (2016)
op. 58: one touch (2015) Für Streichquartett
op. 59: for four (2015) Für Klarinette, Violine, Marimba und Klavier
op. 60: music flows across the sea (2015) Für Violine, Violoncello, Klavier und Vibrafon
op. 61: Anájikon, the Angel in the Blue Garden (2015). String quartet no. 3
op. 63: A Love Song (2015) Für Viola und Klavier
op. 67: Beauty (2017) Für Kammerensemble
op. 70: A song for peace (2017) Duo für Violine und Cello.
op. 73: Wunder (2017/18). 7 Fragmente. For percussion solo and ensemble
op. 74: ich fürcht' nicht (2018) Für Quintett.
op. 77: Call of the Bees Für Cello und Klavier.


Piano ou autre instrument solo

op. 2: Clarinet solo (1987) Für Klarinette in B
op. 4: Anaménontas (1990). For flute solo (or Alt-Saxophon solo op. 4a (2018)
op. 7: Erichthónios (1993) Für Violine solo
op. 8: "noch fürcht' ich" (1993). For piano solo.
op. 18a: Narcissa-Arie (2003) Aus "Philemon und Baucis", Kompositionen zum Opernfragment von Joseph Haydn. Für Sopran oder Mezzosopran
op. 23: "Sängerin der Komischen Oper" (2004). 7 miniatures for viola solo, inspired by the painting of the same title by Paul Klee
op. 24: Klavierstücke I-V (2004). For piano solo.
op. 25: Eine kleine Geschichte (2005). For piano solo
op. 29: gestern – heute – morgen (2005) Für Klarinette solo
op. 31: drei kurze momente (2007) Für Flöte solo
op. 41: Aiolos Wind (2010) Für Klavier solo
op. 42: Atlantis 2 (2010) Für Harfe solo
op. 43: Süd-Wind (2009) Für Ney solo
op. 45a: Jasminarie (2011) Version für Cello solo
op. 48: "Dracula" (2012) Für Klavier solo
op. 49: nine lullabies for a new world (Hommage a J.S. Bach) (2012). For viola solo. Or violin solo op 49b (2016)
op. 53: die andere Seite (2013) Für Saxofon solo
op. 54: meditation I (2013/2015). For marimba solo, glockenspiel and singing bowl
op. 64: Náraon, the Angel in the Yellow Garden (2015/16) Für Viola solo
op. 66: Eva Ave (2016) Für Mezzosopran solo
op. 68: Astrolávos, the Angel at the Bottom of the Sea (2015/16). Nine constellations for oboe solo. or bassoon solo op 68a (2018)
op. 72: Wind dances (2017). Hommage à Federico Mompou. For piano solo, or accordeon solo op 72a (2018)
op. 75: Evening at the Window (2017/18). For viola solo


Voix accompagnées

op. 12: Sappho-Zyklus – Hommage à G. Kurtág (1995) Für Sopran (oder andere Stimmen) oder Orthodoxen Psalmisten und Klavier
op. 13: ALP (1996) Für Stimme und Klavier.
op. 14: "Eines nicht wie das Andere" (1998) Für Sopran, Saxofon und Klavier
op. 16: Atlantis 1 (2001) Für Sopran und Cymbalom
op. 30: Drei Lieder (2006) Für Byzantinischen Gesang und Klavier oder Cimbalom
op. 32: Verbindungen (2007) Für Byzantinischen Gesang, Tarhu und Klavier
op. 34: Ieratiki Poiisi (2007) Für Byzantinischen Gesang, Klavier, Klarinette und Streichquartett
op. 44: Flammenarie (2009) Für Byzantinischen Gesang, Tarhu und Klavier
op. 45: Jasminarie (2011) Duo für Tarhu und Stimme
op. 46: time zero (2011) Für Streichquintett, Klarinette, Saxofon, Trompete, Harfe, 3 Schlagzeuge, Violine solo, Gospelsängerin, Arabischer Sänger, Byzantinischen Gesang, Tenor, Kinderchor
op. 50: “Willkommens-Juchhu” (2012) Für Stimme und Klavier
op. 69: Stationen (2016)  Für Sopran, Klarinette/Bassklarinette, Tenorsaxofon, Violoncello, Kontrabass, Schlagzeug.
op. 76: Transformation (2018). A staged musical work, as a signal against child abuse. Seven Stations for two sopranos, two mezzo-sopranos, male voice choir, children’s choir, seven instrumental soloists, dancers, and audience


Chœurs

op. 52: „…il vento del nord…“ (2013). madrigali For vocal ensemble. 2 sopranos, mezzo-soprano, tenor, bass.
op. 55: Ave Maria (2014). For women’s choir.
op. 62: Paharión, the Red Angel in the Garden of las Huelgas (2015). 15 dialogues between West and East for Schola Antiqua, a Byzantine style psalm singer, violin, ney, clarinet/bass clarinet.
op. 71: “Der Engel der Eewigkeit” (2017). Seven Views – Hommage à Adolf Wölfli. For mixed choir.


Opera et musique de films

op. 18: Philemon und Baucis (2003). Opera fragment by Joseph Haydn. For chamber orchestra and singer-actors. Konstantia Gourzi completed this fragmentary work by Joseph Haydn with her own composition and integrated it into a new artistic concept.
op. 26: "Warchild" (2005). Music for Christian Wagner’s film “Warchild”
op. 36: "Winter: Ein Deutschlandmärchen" (2009) Theatermusik



Son quatuor à cordes n° 2 "Neuf fragments pour une éternité" se laisse écouter sans déplaisir, mais quand même pas en boucle !!!



https://www.youtube.com/watch?v=2ncaFlBnZBw

Lorsque j'ai réalisé mon cycle autour de la musique grecque, j'avais d'abord pensé y intégrer mes deux albums de Konstantia Gourzi, mais afin d'éviter un cycle trop fastidieux j'y avais renoncé. Puis, au fil des écoutes, hier soir, et surtout suite à un fil auquel j'ai participé, j'ai décidé de les réintégrer. Ce cycle n'était pourtant pas exempt de compositrices puisque j'avais retenu une oeuvre d'Eleni Karaindrou et une autre de Calliope Tsoupaki. Je ne regrette pas ce changement d'avis car ces réécoutes s'imposaient d'elles-mêmes dans la mesure où j'étais resté un peu trop longtemps sans écouter la musique de Konstantia Gourzi. Ce fut l'occasion de retrouver la superbe voix du psalmiste byzantin Vassilis Agrokostas, mais aussi des phrases musicales très épurées, des tournures musicales très intimistes, de retrouver avec la même ardeur les Vibrato I & II pour quatuor à cordes et piano, sachant que l'ordre de présentation a un sens dans le contexte de ces deux créations. J'adore le contenu de ces deux albums, ils renferment une musique qui m'est "poétiquement idéale". C'est tellement mon ressenti que j'ai l'impression qu'elles sont en parfaite osmose avec ma propre sensibilité que ce genre de musique a le don de démultiplier, d'exacerber. C'est surtout le soir ou très tôt le matin, dans un silence total et dans un total recueillement, que j'apprécie le mieux sa musique, lorsque j'ai créé une proximité privilégiée avec elle, comme si la voix de Vassilis Agrokostas, le saz ou le ney de Michalis Cholevas, les cordes de l'"Ensemble Corialis" ou de l'"Apollon Musagète Quartett" et le piano de Lorenda Ramou étaient dans mon salon, comme si toutes ces ondes musicales vibraient à portée d'âme autour de moi et avaient une présence physique: la proximité privilégiée entre un mélomane et une musicienne, comme si, par magie, je comprenais (à ma façon) tous les mystères et les subtilités de sa prose sonore...ses sensations et ses souvenirs...mes sensations et mes souvenirs lorsque j'accapare sa musique, la fait mienne...

*****

Je sens que ma musique est un reflet
de sensations et de souvenirs.
J'aimerais les faire revivre encore et encore
et laisser mon âme les raconter en musique.
Konstantia Gourzi.