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 Ernest Henry Schelling (1876–1939)

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MessageSujet: Ernest Henry Schelling (1876–1939)   Ernest Henry Schelling (1876–1939) Empty2012-04-01, 13:06

Ernest Schelling fut un extraordinaire prodige musical, qui fit ses débuts de pianiste à quatre ans, à la Philadelphia Academy of Music. Son père Felix, philosophe d’origine suisse résolu à promouvoir un de ses enfants comme phénomène musical, ne recula devant aucun effort en ce qui concerna Ernest. Le garçonnet fut envoyé en Europe, où il étudia avec Moszkowski, Mathias, Huber, Leschetizky et Philipp, et donna des concerts à Paris, Vienne et Berlin—le tout avant ses seize ans. Mais, suite à ces activités, il souffrit d’une attaque de névralgie aux mains et ne rejoua pas en public avant l’âge de vingt ans. Peu de temps après, son état s’améliora et il fut entendu par Ignace Paderewski, lequel fut tant impressionné qu’il en fit son unique élève d’Amérique, de 1898 à 1902. En 1905, Schelling assit sa réputation de virtuose mature et jouit d’une belle renommée de pianiste jusqu’à ce qu’un accident d’automobile mît fin à sa carrière, en 1919. Il se concentra alors sur la direction d’orchestre, en tant que Music Director du Baltimore Symphony Orchestra et comme chef d’orchestre des Young Peoples’ Concerts, pour le New York Philharmonic.

Schelling laissa deux grandes œuvres pour piano et orchestre: la Suite Fantastique (1905/6) et Impressions from an Artist’s Life. La Suite connut du succès surtout en Europe et sa première fut donnée par le Concertgebouw (avec Schelling au piano et Mengelberg à la direction) en 1907. Reprise par la Philharmonie de Berlin, elle fut aussi jouée fréquemment par Moiseiwitsch, qui l’interpréta aux Proms, sous la direction de Henry Wood. Cette œuvre éclectique, beaucoup plus légère que le concerto de Huss, présente quatre mouvements de caractères différents. Le premier est «à la hongroise», en fa dièse mineur, avec une liberté et une saveur gitanes. Ses ponctuations orchestrales rappellent le lassu, cette danse lente de la czárdás. L’orchestre inhabituellement important de Schelling comprend deux harpes et un tambour de basque. Le style pianistique est assuré et brillant, autant dans les passages rapides que dans les cadences initiales, étincelantes. Le deuxième mouvement est du Moszkowski pur, dont la gaieté déborde dans le trio en fête (à 5/4). L’intermezzo, en ré bémol majeur, est, dans son lyrisme et son instrumentation populaires, renouvelé du mouvement lent de la Symphonie «du Nouveau monde» de Dvorák. Dans la cadence, Schelling utilise des glissandos et des arpèges impressionnistes formellement ravéliens. Le finale, «Virginia Reel» en sol bémol majeur, a dû être une ravissante surprise pour les premiers auditoires européens, tant il est inattendu de voir celui qui étudia la composition avec Pruckner employer «Dixie» comme thème principal et «The Swanee River» comme second sujet! Au milieu du mouvement, le piano, imitant un banjo, délivre impassiblement «Dixie», pendant que les cordes, dans les harmoniques, rendent une version extravertie de «The Swanee River». Mais, tout n’est pas qu’effets spéciaux et le finale est, globalement, puissant et grisant.

Ironiquement, peut-être Huss et Schelling sombrèrent-ils dans l’oubli de leur vivant, non parce que leurs styles étaient considérés comme trop conservateurs, mais parce qu’ils étaient des compositeurs américains à une époque où il était démodé de l’être. La génération suivante bénéficia du changement de siècle, du phonographe et de la marée du modernisme stravinskien pour mettre en place une tête de pont américaine sur la plage du monde musical. En ces jours où la musique romantique méconnue jouit d’une renaissance, qu’il nous soit permis d’espérer que ces deux fossiles d’Amérique puissent être revivifiés. Certes, leurs œuvres pour piano ne sauraient égaler les plus grandes, mais leur maîtrise, leur orchestration, leur architecture et, oui, leur inspiration leur permettent de soutenir la comparaison avec leurs équivalents dans le reste du monde.

Source: Hyperion Records



Compositions (il faut m'excuser j'ai très peu d'informations sur ses compositions):
- Suite Fantastique for piano and orchestra Op 7
- A Victory Ball: Fantasy for Orchestra After the Poem by Alfred Noyes
- Impressions from an Artist’s Life
- Theme and Variations
- Fatalisme
- Romance
- Valse Gracieuse
- Ragusa (Nocturne)
- Improvisation
- Un Petit Rien
- Au Chateau de Wiligrad
- Ritmicissimo
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MessageSujet: Re: Ernest Henry Schelling (1876–1939)   Ernest Henry Schelling (1876–1939) Empty2012-04-01, 13:11

J'ai écouté Ragusa (Nocturne) et honnêtement j'ai trouvé ça superbe. On est plongé dans une ambiance naturelle. C'est assez surréaliste. J'ai adoré !
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Pianoline
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MessageSujet: Re: Ernest Henry Schelling (1876–1939)   Ernest Henry Schelling (1876–1939) Empty2012-04-01, 14:26

Je n'ai pas trouvé ses compositions, hormis Ragusa (noctunre) mais ca crachotte énormément le son, :/ et je déteste, je n'ai pas l'habitude de cette nuisance sonore en fond, :s

Par contre, il est connu plus comme interprète, :)
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MessageSujet: Re: Ernest Henry Schelling (1876–1939)   Ernest Henry Schelling (1876–1939) Empty2012-04-01, 14:39

J'ai l'interprétation de Jonathan Plowright chez Hyperion dans son album Homage à Paderewski. Très Bon enregistrement.
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MessageSujet: Re: Ernest Henry Schelling (1876–1939)   Ernest Henry Schelling (1876–1939) Empty

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