joachim
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 | | Sujet: Frédéric Blasius (1758-1829) 2012-02-11, 19:57 | |
| Frédéric Blasius, né le 24 Avril 1758 à Lauterbourg (Alsace) - mort en 1829 à Versailles, est un violoniste français, clarinettiste, chef d'orchestre et compositeur. Né Matthäus Blasius, il a utilisé Frédéric Blasius comme nom de plume pour ses publications à Paris.
Blasius est né à Lauterbourg, une ville située dans l'extrême nord-ouest de la France sur la frontière rhénane d'Alsace. Cette ville-frontière avait été fortifiée au fin du 17ème siècle par Louis XIV et a eu une forte présence militaire, y compris de nombreux musiciens. Ses deux parents étaient d'origine allemande. Sa mère, membre de la famille Bugard, était originaire de la ville de Schaidt en Sud-Rhénanie, et son père, Johann Michael Blasius, était de Rastatt dans le Bade. Son père gagnait sa vie principalement comme un maître tailleur, mais il était aussi un musicien et donna à son fils ses premières leçons. Le jeune Blasius a également reçu des leçons de musiciens militaires : un homme dénommé M. Stadt, et ses deux frères aînés: Johann Peter, dit Pierre, (né à Lauterbourg le 2 septembre 1752), un violoniste, et Franz Ignaz, dit Ignace, (né à Lauterbourg le 11 Avril 1755), un bassoniste. Ses deux frères ont également travaillé à Paris plus tard.
De 1780 à 1782 Blasius travaillé pour l'évêque de Strasbourg, le prince Louis-René-Edouard de Rohan. Le maître de chapelle de la cathédrale et directeur musical municipal de Strasbourg à cette époque était Franz Xaver Richter. Richter a été co-fondateur de l 'École de Mannheim et un théoricien de premier plan la musique. Au printemps 1784, Blasius est allé à Paris et y a fait ses débuts en tant que violon soliste et chef d'orchestre d'un de ses concertos propres à un concert du Concert Spirituel. La performance a reçu des critiques favorables.
Blasius a rejoint l'orchestre de l'Opéra-Comique en tant que violoniste, en 1788, et est devenu son premier violon (et chef d'orchestre), le 19 Avril 1790, un poste qu'il a occupé jusqu'à 1801 et à nouveau de 1804 à 1816 (ou 1818).
Au cours de la période antérieure, de 1788 à 1801, l'Opéra-Comique a subi d'importants défis. Jusqu'à ce moment-là le théâtre avait eu un quasi-monopole sur la performance de l'opéra-comique français à Paris, mais en 1788 Marie-Antoinette a donné une licence pour ouvrir un nouveau théâtre à son coiffeur et perruquier, Léonard Autié. Autié a vendu sa licence au violoniste italien Giovanni Battista Viotti, qui a embauché Luigi Cherubini pour être le directeur de la nouvelle société. Les deux hommes ont recrutés des acteurs de provinces et des chanteurs de l'Italie. Au début, la nouvelle troupe a été nommée "le Théâtre de Monsieur", d'après le frère du roi Louis XVI, Louis-Stanislas-Xavier, comte de Provence, qui a eu le titre de cour de Monsieur, et avec qui la reine a promis leur protection dans le nouveau groupe. Plus tard, après un déménagement de la salle des machines dans le palais des Tuileries à la rue Feydeau, et la chute de la monarchie, il est devenu connu sous le nom Théâtre Feydeau.
Initialement, le Théâtre de Monsieur a été interdit d'effectuer le même répertoire que l'Opéra-Comique, mais cela a rapidement changé. Avec l'invasion des Tuileries par la foule le 10 Août 1792, les chanteurs italiens sont repartis en Italie, et Viotti s'enfuit en Angleterre. La société Feydeau, toujours sous la direction de Cherubini, se tourna alors vers l'opéra-comique français. La concurrence entre les deux sociétés a forcé l'Opéra-Comique de mettre à niveau les salaires des musiciens afin de retenir les meilleurs. En 1794, le salaire de Blasius à l'Opéra-Comique a été augmenté, passant de 2.000 à 2.600 livres.
Un compte rendu de l'an VII (1795) se réfère au chef d'orchestre de l'Opéra-Comique comme "le cit. [Citoyen] Blasius". Le répertoire de l'Opéra-Comique durant ces années témoigne de son adhésion aux valeurs de la révolution, contrairement à sa "rivale" la Salle Feydeau, qui est resté fidèle à ses origines aristocratiques et les opposants du gouvernement. En 1793, Blasius avait composé la musique pour une pièce historique en deux actes de Auguste-Louis Bertin Antilly appelée "Le Peletier de Saint-Fargeau, ou Le martyr du premier ministre de la République française". Cette pièce, qui a d'abord été réalisée par l'Opéra-Comique à la Salle Favart, le 23 Février, a été basée sur un événement qui avait eu lieu un mois seulement avant : Louis-Michel Le Peletier, marquis de Saint-Fargeau, a été assassiné le 20 Janvier pour avoir voté en faveur de l'exécution de Louis XVI, qui a été exécuté le 21. Au début de 1794 Blasius était l'un des douze compositeurs, y compris Cherubini, qui ont collaboré à une comédie patriotique en 3 actes mêlée d'ariettes intitulée Le Congrès des Rois. La composition, ordonnée par le Comité de la Sécurité publique, a été terminée en seulement deux jours et création à la salle Favart, le 26 Février 1794. Malheureusement, le travail n'était pas un succès, et les puristes révolutionnaires ont trouvé beaucoup à redire. Après seulement deux représentations les autorités l'ont interdite.
En 1800, la concurrence entre l'Opéra-Comique et le Théâtre Feydeau avait abouti à une impasse, et il a été décidé de fusionner les deux entreprises "par un acte juridique de l'union du 7 thermidor an IX (25 Juillet 1800)". La nouvelle société a été priée d'utiliser l'ancien nom Opéra-Comique. A la première représentation de la société fusionnée, le 16 septembre 1801, il y avait un programme composé de Stratonice d'Étienne Méhul et Les Deux journées de Cherubini. C'est en 1801 que Blasius a perdu son poste de chef d'orchestre de l'orchestre de l'Opéra-Comique. Au cours de sa participation avec cette société, Blasius avait dirigé des œuvres de Nicolas Dalayrac, André Grétry, Etienne Méhul qui avaient tous fait l'éloge de ses compétences de chef d'orchestre.
Blasius travailla ensuite à d'autres théâtres parisiens, d'abord au Théâtre de la Gaîté, où en Novembre 1801, il dirigea la première exécution parisienne en allemand de Die Entführung aus dem Serail de Mozart, avec la société allemande Elmenreich. Deux de ses propres compositions, le mélodrames Adelson et Salvini et Don Pedre et Zulika, ont d'abord été interprétées à la Gaîté en 1802. Plus tard, il a travaillé au Théâtre de la Porte Saint-Martin, où son Clodomire, ou La prêtresse d'Irmunsul, mélodrame en trois actes a été créé le 5 mai 1803.
En 1795, Blaise a reçu une nomination comme professeur de violon au Conservatoire de Paris nouvellement créé. Il a également occupé d'autres postes officiels à différents moments au cours de la Révolution et le Directoire. Il a été membre et directeur de la Musique de la Garde nationale de 1793 à 1795 et en 1799, est devenu un chef d'orchestre des harmonies de la Garde Consulaire. En 1802, Blaise a perdu son poste de professeur au Conservatoire, et en 1804, il a perdu son poste à la Garde Consulaire, mais il est devenu directeur des Grenadiers de la Garde de Napoléon Ier. Plus tard, pendant le règne de Louis XVIII, il est devenu directeur de l'harmonie du cinquième régiment de la Garde Impériale, et un membre de l'orchestre privé du roi. En 1816 (ou 1818), il prit sa retraite et se retira à Versailles, où il mourut en 1829.
Oeuvres
Blasius a écrit un certain nombre d'œuvres pour la scène ainsi que des pièces instrumentales pour Harmoniemusik (musique pour orchestre à vent), des concertos avec orchestre, et musique de chambre avec un accent particulier sur les œuvres pour violon, clarinette et basson. Il a également écrit des ouvrages pédagogiques pour clarinette (voir plus loin) et le basson. Selon l'historien de la musique Deanne Klein Arkus, les compositions de Blasius ont été "influencées par les musiciens étrangers qu'il a rencontrés à Strasbourg et à Paris .... [Son] Harmoniemusik de fêtes révolutionnaires ... ont été particulièrement bien reçue [et ses] quatuors à cordes utilisent un équilibre de pièces rares en France à un moment où la virtuosité du premier violon était une pratique courante.
Méthode de Clarinette
En 1796, Blasius a écrit un traité pour jouer de la clarinette (Nouvelle Methode de clarinette et raisonnement des instruments) qui comprenait une tablature pour un instrument à cinq touches construite en cinq sections. Blasius a également préconisé l'aide des deux lèvres pour couvrir les dents supérieures et inférieures, que les joueurs modernes se réfèrent à la "double- lèvre".
Orchestre
Simphonie (1785) (perdue ?)
Trois Suites d'harmonie (1799-1812)
N° 1 en si bémol
N° 2 en mi bémol
N° 3 en mi bémol
Remarque: Ces ouvrages ont été écrits pour des fonctions militaires et sociales. Après bien établies des traditions françaises, airs et ballades populaires ont été réunis en fonction de la clé sans connexions supplémentaires. Les principes que l'organisation semble avoir été d'avoir une pièce animée pour commencer et se terminer et une certaine diversité de caractère entre les autres.
Sept recueils de pièces pour orchestre à vent
Overture, pour instruments à vent (1794), éd. dans C. Pierre: Musique des fêtes etcérémonies (1899)
Overture, pour instruments à vent (1796)
Concertos
Trois concertos pour violon:
Concerto pour violon n° 1 en sol majeur (1797 ou 1798)
Concerto pour violon n° 2 en la majeur (c1797)
Concerto pour violon n° 3 en si bémol majeur (1801)
Quatre concertos pour clarinette (1802-1805)
Concerto pour clarinette n° 1 en ut majeur
Concerto pour clarinette n° 2
Concerto pour clarinette n° 3
Concerto pour clarinette n° 4
Concerto pour basson (après 1800)
Sinfonia concertante pour 2 cors, en mi majeur (1795)
Quatuors
Quatuors à cordes
Six Quatuors concertantes (quatuors à cordes: 2 violons, alto et violoncelle), op. 3 (1780-1782)
Quatuors à cordes, op. 10 (1785)
Six quatuors à cordes, op. 12 (1795)
Quatuors à cordes, op. 19 (1795)
Sonates pour piano de Haydn, arrangées pour quatuor à cordes
Quatuors Autres
Trois Quatuor concertants pour clarinette ou violon I, violon II, alto et basse, op. 1
N° 1 en fa mineur
N° 2 en mi bémol majeur
N° 3 en si bémol majeur
Trois quatuors pour clarinette, violon, alto et violoncelle (1782-1784)
Six quatuors pour clarinette, violon, alto et violoncelle, op. 13 (1788?)
Quatuors pour basson, op. 5 (1788 environ)
Quatuor pour clarinette, violon, alto, et violoncelle, op. 2 (1799)
Overture pour basson, violon, alto et contrebasse (incomplète)
Overture pour basson, violon, alto et contrebasse (c1810?)
Six concertants Quatuours pour basson, violon, alto et basse, op. 9 (1797), peut-être d'Ignace Blasius
Trios
Trois dialogues trios pour clarinette, violon, violoncelle ou contrebasse et, Op.. 31
Dix trios pour 2 clarinettes et basson, op. 2, incomplète
Trois trios pour 2 violons et violoncelle, op. 48
Trois trios pour clarinette, cor et violoncelle, "Choisis dans les oeuvres du Célèbre Michel [Yost]
Duets
Duets (69 environ) pour 2 violons :
Op. 4
Six duos, op. 8 (1783)
Op. 26
Trois duos, op. 28
Op. 29 (1796)
Op. 30 (publié par Offenbach)
Trois duos, op. 32
N ° 1 en sol majeur
N ° 2 en si bémol majeur
N ° 3 en fa majeur
Op. 33 (Bibliothèque nationale de France)
Op. 43
Op. 52 (1794 environ)
Douze duos, op. 53 (1794 environ)
Duets (64 environ) pour deux clarinettes, notamment:
Op. 18 (1794)
Op. 20 (1794)
Op. 21 (1794-1796)
Op. 27
Six grands duo dialogues, op. 35
Op. 38
Op. 39 (1797/1798?)
Op. 40 (1800)
Six duos, op. 46
Six duos faciles (1796), de Nouvelle Méthode de clarinenette
Douze duos pour deux bassons, notamment:
Six duos, op. 27 (1784)
Six duos, op. 51
N° I, II, III
Nos IV, V, VI
Duet pour violon et alto (1784?)
Six duos pour flûte et violon, op. 12 (1788)
Sonates
Six sonates pour piano avec accompagnement de violon (1783)
Sonates (1797)
Trois sonates pour violon avec accompagnement de violoncelle, op. 40 (1800)
Trois sonates pour violon avec accompagnement de violoncelle, op. 41 (1800)
N° 1 en la majeur
N° 2 en si bémol majeur
N° 3 en mi bémol majeur
Trois sonates pour violon avec accompagnement de basse, op. 43 (1801)
Six sonatines pour violon avec accompagnement de basse, op. 55
N° 1 en ré majeur
N° 2 en si bémol majeur
N° 3 en la majeur
N° 4 en ut majeur
N° 5 en sol majeur
N° 6 en fa majeur
Six sonates pour clarinette avec accompagnement de basse ou alto, op. 55 (1805)
Six sonates pour basson avec accompagnement de violoncelle, op. 57 (ca. 1800)
Six sonates pour flûte avec accompagnement de basse
Six Etudes graduelles pour flûte avec accompagnement de basse, op. 58
Trois grandes sonates pour violon avec accompagnement de violon, op. 60 (1817?)
Six grandes sonates pour violon et accompagnement de violon, op. 66
Sonate pour violon et piano (C. Pierre, éd. (1899). Musique des fêtes cérémonies et coll.)
Pièces à Musique à l'utilisation des fêtes nationales (1794-1795) et Cartier L'art du violon (1798)
Violon solo
Caprices pour violon ou Étude
Préludes ou caprices pour violon, dédié à C. Lubbert
Opéras
La paysanne supposée, ou La fête de la moisson, une comédie mêlée d' ariettes en 3 actes,
L'amour hermite, une pièce anacréontique en 1 acte mêlée ariettes
Prince Polastri 1789, a été mentionné dans une lettre de Duprat (Bibliothèque-Musée de l'Opéra, Paris).
Un ballet, composé en 1789, mais non exécuté, a été mentionné dans Biographie universelle des musiciens par François-Joseph Fétis.
Les Trois sultanes, une comédie en 3 acte sur un livret de Charles-Simon Favart, 1792, perdu, Nicolas Dalayrac publié un certain matériel d'orchestre sous le même titre (une ouverture et deux airs).
Le Peletier de Saint-Fargeau, ous Le premier martyr de la République française, une pièce historique en 2 actes sur un livret de Auguste-Louis Bertin Antilly 1793 perdu.
Le congrès des rois, une Comédie Mêlée ariettes en 3 actes avec un livret d'Antoine-François Evre, de la musique combinée écrite par Blasius et 11 autres compositeurs et a d'abord été réalisée par l'Opéra-Comique dans la salle Favart, le 26 Février 1794 II. Perdu
Africo et Menzola, un mélodrame 3 actes, texte par Coffin-Rosny, 1798
Adelson et Salvini, mélodrame en 3 actes avec le texte par P. Delmarre et de la chorégraphie par M. Adam, 1802
Don Pedre et Zulika, un mélodrame, 1802 Perdu
Clodomire, ou La prêtresse d'Irmunsul, un mélodrame 3 acte avec le texte de N. et H. Lemaire et de la chorégraphie par M. Aumer 1803
Fernando ou Les Maures, un opéra de 3 actes, maintenant attribuée à Joseph Wölffl, avec un livret de De Bussy, a été réalisée une fois par l'Opéra-Comique le 11 Février 1805 [22 pluviose XIII] dans la Salle Favart. La partition et le livret n'ont pas été retrouvés.
Autres oeuvres vocales
Vive l'amour et la folie, des couplets avec le texte de C. Grenier (1795)
Française, point de vengeance, des couplets (1814)
Messe pour alto, ténor, baryton, voix de basse et instruments à vent
Des travaux théoriques
Méthode de clarinette (c1795), n'a pas été localisé
Nouvelle methode de clarinette et raisonnement des instruments, Principes et Théorie de musique dédiés aux Élèves du Conservatoire (1796)
Méthode du basson (1800)
Dernière édition par joachim le 2019-06-30, 18:15, édité 1 fois |
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