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Sujet: Osar Esplà (1886-1976) 2011-11-06, 12:44
Oscar Esplá y Triay est un compositeur espagnol né à Alicante le 5 août 1886 et mort à Madrid le 6 Janvier 1976).
Esplá a commencé sa formation en tant que musicien alors qu'il était encore enfant, mais, après les souhaits de son père, il a étudié l'ingénierie et la philosophie à l'Université de Barcelone. En 1911, après avoir reçu le prix de la Société nationale de Vienne avec sa Suite Levantina, il décide de se consacrer à la musique.
Jusque-là sa formation en tant que compositeur avait été presque entièrement autodidacte, il a déménagé en Allemagne pour commencer des études de composition et direction d'orchestre avec Max Reger, et un an plus tard à Paris pour étudier avec Camille Saint-Saëns. Toutefois, le style de ses œuvres n'est pas proche de celui de leurs enseignants, ressemblant plus à celui de Claude Debussy dans son traitement harmonique.
Esplá a composé beaucoup de morceaux dans les deux décennies suivantes et a atteint une notoriété modeste, mais sa renommée fut éclipsée par celle de son contemporain Manuel de Falla. En 1930, il lui a été offert un poste de professeur au Conservatoire de Madrid, une activité qu'il a combinée avec la présidence du Conseil National de Musique. Le 20 août 1936 le Journal officiel de la République publie sa nomination comme directeur du Conservatoire National de Musique et de Déclamation de Madrid. Esplá était un républicain et se sentait menacé pour sa vie et celle de sa famille, et cette même année de 1936 il part en Belgique avec sa famille. D'autre part, devant les menaces de répression contre les républicains, Esplá ne put pas retourner en Espagne avant 1951.
Comme le temps passait et la guerre continuait, la situation du compositeur et sa famille était précaire car il ne pouvait pas disposer de leurs biens en Espagne. Grâce à à Jean Absil il a été embauché au quotidien Le Soir (1940-1943). Esplá n'a pas hésité à défendre, à partir des pages du Soir, les compositeurs juifs et d'autres auteurs «interdits». Cependant, après la guerre, comme Le Soir a été considéré avoir collaboré avec les nazis, il lui a été interdit de pratiquer le journalisme en Belgique.
Il était dans une situation économique difficile quand on lui a offert la direction du Laboratoire de la science musicale nouvellement créé à Bruxelles en 1946, pour enquêter sur la psychologie de la musique et l'acoustique ; le Laboratoire s'est éteint peu après et Esplá s'installe à Paris, où il a travaillé avec des compositeurs tels que Salabert et reçu l'aide de l'Unesco pour atténuer leurs difficultés financières.
Il est retourné en Espagne, par la médiation de Garmain Bernacer en 1951, après avoir payé une forte amende sur ses biens espagnols. Le 9 mai 1956, il a été élu académicien de l'Académie des Beaux-Arts de Paris. En 1959, il obtient la Grande Croix d'Alphonse X le Sage. En 1962, il a été nommé représentant local du Conseil international de la musique mis en place par l'Unesco. Il mourut à Madrid en 1976.
Oeuvres principales :
El sueño de Eros (1910), poema sinfónico; Suite levantina (1911); La nochebuena del diablo (1923), cantata; Don Quijote velando las armas (1924), poema sinfónico; Himno republicano, que ayudó a dar forma a la versión oficial del Himno de Riego durante la Segunda República Española (1931), polifonía; Sinfonía Aitana (1964).
Dernière édition par joachim le 2021-08-31, 20:17, édité 2 fois
joachim Admin
Nombre de messages : 27127 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Un CD avec sa Sonata del Sur op 52 (pour piano et orchestre) et la Sinfonia Altana op56.
Oeuvres tout à fait classiques dans la forme, qu'on ne croirait pas écrites en 1964. La Sinfonia tient un peu de Rodrigo, la Sonata est davantage impressioniste.
Icare Admin
Nombre de messages : 17488 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
merci pour cette découverte qui change un peu de mes romantiques. Le peintre, je ne le connaissait pas et j'aime biendu moins ce tableau là; Joaquin Sorolla. uin nom de plus à retenir. Quant à la musique, je ne sais pas si les harmoniques sont celles de Debussy, pour moi c'est très espagnol, en effet, assez proche de Rodrigo que j'aime beaucoup. Je vais essayer de trouver la sonata del sur que je devrai aimer. Pour la Sinfonia Altana op56., si elle est plus moderne
joachim Admin
Nombre de messages : 27127 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006