Musicien ET un cerveau plus développé

(AFP) - Les musiciens confirmés ont un cerveau plus développé que les non-musiciens, qu'il s'agisse de la zone de l'ouïe ou de celles commandant la vue et les mouvements, selon une étude de l'université de Iéna (est de l'Allemagne) parue mardi.

Cela ne signifie pas pour autant que les musiciens soient plus intelligents, précise l'étude publiée par ailleurs dans le "Journal of Medecine", publié aux Etats-Unis.

Pour la première fois, des scientifiques --dont un professeur de l'école de Harvard aux Etats-Unis-- ont étudié en parallèle la structure complète du cerveau chez les musiciens professionnels, les amateurs et les non-initiés.

"En comparant les structures du cerveau de ces trois groupes, nous avons pu en même temps établir un rapport entre le niveau de pratique musicale et les différentes zones" du cerveau, écrit le Dr Christian Gaser, de l'université Friederich-Schiller de Iéna.

Ces travaux ont été menés grâce à la méthode dite "voxel par voxel" (IRM --imagerie par résonance magnétique-- anatomique en trois dimensions).

Des études menées uniquement au niveau de la zone consacrée à l'ouïe par l'université de Heidelberg (ouest de l'Allemagne) avaient déjà montré que cette dernière était plus importante et active chez les musiciens confirmés, rappelle l'étude.

Jouer un instrument développe non seulement l'ouïe des musiciens mais également l'activité moteur du cerveau, notamment en obligeant le musicien à traduire rapidement des notes visuelles en mouvements de doigts, souligne l'étude.

Snoopy a écrit:

Ces travaux ont été menés grâce à la méthode dite "voxel par voxel" (IRM --imagerie par résonance magnétique-- anatomique en trois dimensions).

Des études menées uniquement au niveau de la zone consacrée à l'ouïe par l'université de Heidelberg (ouest de l'Allemagne) avaient déjà montré que cette dernière était plus importante et active chez les musiciens confirmés, rappelle l'étude.

Jouer un instrument développe non seulement l'ouïe des musiciens mais également l'activité moteur du cerveau, notamment en obligeant le musicien à traduire rapidement des notes visuelles en mouvements de doigts, souligne l'étude.

Je connais un peu ces méthodes d'imagerie fonctionnelle dont l'approche par IRM.

Il y a encore des champs d'exploration du fonctionnement du cerveau humain et des interactions entre les différentes zones fonctionnelles.

Nous avons gardé des moulages des mains des grands pianistes et violoniste...archiverons nous les IRM des "génies" et "talents" de notre Epoque.

A nos membres artistes, pianiste et compositeur de notre forum... Allez faire une IRM pour reconnaitre vos capacités supérieures

Ah oui j'avais vu également un reportage sur ceci, :) Ah, la musique, un pouvoir bien haut au dessus de nos têtes !
Mais ce qui m'intéresse encore plus dans ce genre d'expérience et de science sur la musique, c'est les rapports musique et coeur, autrement dit nos ressentis autant sentimentaux, extérieurs, qu'intérieurement, dans notre corps. Si on se passe du psycho affectif comme : "telle musique me plaît, ou me rend triste", mais qu'on regarde nos vrais et profonds ressentis (dont on n'est pas toujours conscients d'ailleurs !), on peut voir plein de courbes différentes, c'est vraiment, exceptionnel. Mais c'est connu ca maintenant, ca se sait depuis longtemps, la musique dans les films d'horreur se sert de ca...

Personnellement, j'ai toujours été étonné et admiratif devant l'agilité cérébrale des organistes.
Alors que je faisais -il y a quelques années- une première lecture à vue du programme d'un récital orgue et hautbois, le mode d'expression d'un passage ne semblait pas convenir parfaitement à mon comparse organiste.
Il a développé son sujet en exécutant ma partie avec sa main droite, sa partie main droite avec sa main gauche et sa main gauche au pédalier. Oups !
Je suis béat devant un tel "naturel" chez ces gens.
En orchestre symphonique, une autre fois; le chef (organiste) à fait une lecture à vue du conducteur (lecture verticale d'environ une bonne dixaine de lignes représentant chacun des instruments de l'orchestre), à fait une "réduction mentale" et nous a joué ça en disant naturellement (quoi qu'un peu couroussé !) Bien voilà, c'est ça que je veux ! ! ! !
Dans d'autre et multiples occasions au fil des années, j'ai assisté notamment à l'épanchement humoristique d'un organiste qui s'amusait à jouer la main droite en mineur, et l'autre main en majeur etc, etc...
Je crois intimement que le cerveau d'un organiste est quelque chose d'absolument monstrueux !
En tout cas, je leur réitere mon plus profond respect.

Et ba moi jdis, si tous les grands musiciens entendaient ca, non seulement ils auraient un grand cerveau, mais ils auraient aussi des grosses chevilles !

Je suis bien d'accord avec Roland!! D'autant plus d'accord que j'ai eu exactement le même sentiment en voyant pour la première fois un organiste jouer devant moi. Bien que pianiste, j'étais impréssionné par l'utilisation en plus du pédalier ( sans parler de certains orgues à 4 ou 5 claviers! ) et donc d'une deuxième clé de Fa.

Au résultat ça donne des musiques sympas comme celle là:

La valeur n'attend pas le nombre des années ! Certains "jeunes" sont de petits prodiges.



Voir aussi tous les liens connexes.

Un dernier petit lien car je suis intarrissable...



Lorenzo Ghielmi a été le professeur d'un de mes amis organiste italien de Milan.

On voit ici nettement la discociation des thèmes (strates typiques de J.S. Bach) du jeu de la main gauche, de la main droite ainsi que du pédalier.

Merci et bravo!

merci Snoopy et Roland pour ces belle video!!

NB: j'ai les concertos pour orgues de Haendel opus 4 par Lorenzo Ghielmi...dommage que l'opus 7 et les 3sans N° d'opus, manquent...car sa version est superbe, même si elle n'est pas la seule!

Moi je constate, grâce à vos vidéos, la forme des mains et la force dans les doigts des organistes par rapport aux pianistes. Sur un piano, les organistes ont tendance à être trop bourrin et à taper comme des sourds, mais certains pianistes en apprentissage ont les os pas complètement finis. On peut s'en passer et jouer très bien mais il est préférable d'avoir beaucoup de force. J'en bave avec ca moi, c'est limite si mes cours avec mon nouveau prof de piano ne sont pas des concours de force, pff... m'enfin bon, sur les vidéos, ils ont des bons gros nonos les gens,
Sinon, les musiques sont agréables aussi à écouter, :)

Voilà je ramène ma poire (je n'ai pas de cooky de poire)

Chez le pianiste il y a la désynchronisation des mouvements des mains ET des 10 doigts, c'est déjà énorme mais prouve les possibilités du cerveau. Idem pour un chef d'orchestre mais moins marqué puisque qu'il n'y a désynchronisation que (si j'ose dire) pour les mains.

Le plus extraordinaire est la désynchronisation des pieds chez l'organiste. Les mains, les doigts, les pieds ! Le cerveau est vraiment un "outil" magnifique.

Mais la conséquence de cela, ce sont des possibilités énormes que le cerveau développe avec ces désynchronisations et qu'on ne commence qu'à découvrir au compte goutte.

De toute façon Snoopy et consort sont des génies

Tout à fait d'accord avec ce qui est dit, notamment sur la force physique lors de la frappe des touches.
Je rajouterai à mon admiration pour les organistes, qu'ils doivent également tenir compte de la désychronisation de l'avance qu'ils doivent savament maitriser car il y a retard évident entre le moment où une touche est frappée et le moment précis où la note est entendue, -dans la plupart des cas- à des dixaines de mètres de l'instrument.
J'ai participé à des concerts avec orgue, choeur et orchestre ou il a fallu mettre parfaitement au point les faits qu'il y avait retard, et que l'organiste ne voyait pas la battue du chef car, l'orgue tournait le dos au choeur et que l'organiste devait regarder la battue du chef dans un miroir rétroviseur, (dans certaines Eglises, il y a un système vidéo et le miroir est remplacé par un écran !).
J'ai aussi admiré le fait que lors d'offices religieux (Hé oui, les orgues sont dans les Eglises !) si l'officiant part (chante) un demi ton en dessus ou en dessous de la note théorique prévue, l'organiste doit rattrapper et jouer dans une nouvelle tonalité (imprévisible un dixième de secondes avant) qu'il doit transposer d'un demi ton plus haut ou un demi ton plus bas...

Une petite dernière avec ce lien:



On voit ici le jeu sur tous les claviers, Il doit gérer en plus les tournes de pages, la dynamique et le respect des différents registres programmée.

Cette exécution est admirable quoi que purement technique où le passage entre les claviers éloignés se fait avec un peu de retard.

Le "problème" du travail avec les organistes est qu'il ont l'habitude de travailler seuls et que la parfaite synchronisation entre leur jeu et les autres instrumentistes est souvent... délicate et parfois impossible, où alors il faut s'adapter et le travail n'est plus métronomique, loin de là !

La Toccata et Fugue est la musique idéale avec la tempête qu'il y a par chez moi!