Aubert LEMELAND (1932-2010)

C'est en voulant faire un sujet ici sur Aubert LEMELAND que j'apprends sa mort survenue le 15 novembre 2010,à l'âge de 78 ans. C'est une nouvelle qui m'affecte beaucoup. Je ne comprends même pas qu'en vivant en France,j'ai pu passer au travers d'une telle annonce,que j'ai pu éventuellement manquer un hommage rendu sur Arte.(?) A moins qu'il n'y ait rien eu ou trop peu pour m'apercevoir que mon pays a perdu un créateur de qualité et que notre patrimoine s'est enrichi d'une oeuvre de valeur. Certes,il était moins sous les spots de la reconnaissance que notre Pierre Boulez national. Aura-t-on même l'audace,voire peut-être l'imprudence d'avancer que Aubert Lemeland n'a pas apporté grand chose de nouveau à la musique,qu'il a fait fi des positions avant-gardistes de la seconde école de Vienne,que ses maîtres à penser n'étaient pas b]Schoenberg,Stockhausen, Boulez,Henri[/b],mais Sibelius,Schostakovitch, Ives,Copland, Barber,Prokofiev, Britten,John Adams.(?) Ce que LEMELAND apporta à la musique,c'est une beauté,une poétique qui nous réconcilie avec la mélodie,aux harmonies raffinées,aux orchestrations rutilantes mais dont le bon goût saura éviter tout excès de luxuriance,une poétique qui révèlera une aisance innée dans l'écriture des voix comme le démontre le magnifique "HIVER QUI VIENT" pour voix d'hommes et orchestre et une beauté profonde puisqu'elle a une mémoire,la mémoire d'un grand mélomane et d'un homme qui,avec ses yeux d'enfant,a côtoyé les souffrances et les horreurs de la seconde guerre mondiale.

  Aubert Lemeland est né à La Haye-du-Puits dans la Manche,le 19 décembre 1932 et mourut donc le 15 novembre 2010 à Paris,un mois avant de fêter son soixante dix huitième anniversaire. Compositeur fécond,voici la liste des oeuvres que je connais et apprécie:

___L'AUTOMNE ET SES ENVOLS D'ETOURNEAUX pour cor anglais,harpe et orchestre à cordes.
___L'HIVER QUI VIENT,cantate pour choeur d'hommes et orchestre.
___AMERICAN EPITAPH (à la mémoire d'AARON COPLAND) pour violon,alto,violoncelle et cordes.
___CONCERTINO GROSSO pour flûte et orchestre à cordes.
___HOMMAGE A JEAN RIVIER pour orchestre à cordes.

C'est le disque par lequel j'ai découvert la musique d'Aubert Lemeland et plus particulièrement sa cantate "L'hiver qui vient" qui m'a fait une très forte impression,jamais démentie depuis. Quelque-part,elle demeure mon oeuvre fétiche du compositeur même si son "Envol des étourneaux" est également très beau.

___SONGS FOR THE DEAD SOLDIERS,pour soprano,harpe,orchestre à cordes et deux cors.
___OMAHA pour choeur (voix de femmes)
___CONCERTO POUR HARPE ET ORCHESTRE A CORDES
___ELEGIE A LA MEMOIRE DE SAMUEL BARBER.

C'est la musique du souvenir,le débarquement,les premiers soldats tombés sous les balles,la beauté du chant,la beauté tout court,la beauté profonde qui a une mémoire.

___CONCERTO N°1 pour violon et orchestre à cordes. (Op.128)
___CONCERTO N°2 pour violon et orchestre à cordes. (Op.148)
___CONCERTO FUNEBRE "à la mémoire de WILLIAM SCHUMAN" pour violon et orchestre à cordes. (Op.151)

Marie-Annick Nicolas interprète avec beaucoup de sensibilité ces trois concertos avec l'Orchestre de chambre national de Toulouse dirigé par Emmanuel Plasson.

___AIRMEN,cycle de mélodies pour soprano,récitante,harpe et cordes.
___EPILOGUE pour soprano,ensemble vocal et ensemble instrumental.
___TIME LANDSCAPES,cycle de mélodies pour soprano et orchestre.

 Tout comme avec "Chants pour les soldats morts",la soprano Carole Farley interprète magnifiquement des oeuvres qui ne le sont pas moins.

___SYMPHONIE N°10 "Dernières lettres de Stalingrad" pour récitant,soprano et grand orchestre.
___MEMORIAL "Dieppe,19 août 1942".

 Quand la beauté épouse la grandeur!

___9ème SYMPHONIE pour grand orchestre.
___...IN RICORDO ARTURO TOSCANINI pour orchestre à cordes
___8ème SYMPHONIE "In Memoriam" pour grand orchestre.
___BATTLE PIECES pour orchestre à cordes et piano d'orchestre.

Bien sûr,les symphonies,à l'instar des autres oeuvres mentionnées ci-dessus,m'invitent ou plutôt m'incitent à les réécouter,à les savourer de nouveau,parce que le souvenir que j'en garde,bien blotti dans un coin de mon modeste cerveau,n'est pas juste agréable mais indélébile. Il est là pour me rappeler que ce compositeur est immortel,que le bonheur que sa musique me procure est immortel. Dans cette dernière série,mon meilleur souvenir,plus encore que la huitième et neuvième symphonies,c'est peut-être BATTLE PIECES. Je garde une belle impression de cette partition dont la beauté est souvenir,est mémoire, et ce qui se trame dans ma tête au moment où j'écris ces lignes,c'est une musique des mots en souvenir d'Aubert Lemeland. << Vous êtes au paradis des compositeurs et je vous salue.  Mais,de là où vous êtes,bien installé dans votre mort à narguer les anges et peut-être les vivants,sachez que vous m'êtes immortel par le souvenir que j'ai de vous,au travers de vos oeuvres. J'aurais tellement aimé vous rencontrer avant que vous ne soyez plus...>>

Je ne connais pas non plus. C'est pourtant un compositeur tonal qui devrait me plaire.

joachim a écrit:

Je ne connais pas non plus. C'est pourtant un compositeur tonal qui devrait me plaire.

Je suis vraiment étonné que tu ne connaisses pas ce compositeur et étais même persuadé qu'il existait déjà une biographie sur lui ici.
Oui,c'est un compositeur qui devrait logiquement te plaire ainsi que Philippe Chamouard et c'est aussi pour cette raison que j'ai voulu en parler dans ce forum même si j'en aurais parlé,de toute manière.

Réécoute aujourd'hui de plusieurs oeuvres d'AUBERT LEMELAND que j'adore et,outre ses SYMPHONIES N°8,9,10,je tiens à m'arrêter sur un cd en particulier qui m'à ému de la première note à la dernière,celui que je conseille d'emblée: Il regroupe quatre oeuvres de choix:
AIRMEN,cycle de mélodies pour soprano,récitante,harpe et cordes
EPILOGUE -à l'étale de Basse-mer pour soprano,ensemble vocal et ensemble instrumental
MEMORIAL -Dieppe 19/08/1942 pour orchestre
TIME LANDSCAPES,cycle de mélodies pour soprano et orchestre.
La soprano Carole Farley y est comme à son habitude magnifique,peut-être la meilleure interprète de LEMELAND jusqu'à ce jour.
Je conseille ce disque avec JOSE SEREBRIER et MARC TARDUE qui se partagent la direction d'orchestre. Plus j'écoute LEMELAND,plus j'adore LEMELAND.

(Sur la pochette du cd on aperçoit des avions de guerre)

Eh bien!! je ne le connaissais pas du tout non plus...même de nom ...bien que je ne sois pas souvent enthousiasmé pâr les compositeurs contemporains (un peu comme Joachim!) j'en connais un certain nombre ne serait ce que leur nom§§De lui rien!!...

Jean a écrit:

Eh bien!! je ne le connaissais pas du tout non plus...même de nom ...bien que je ne sois pas souvent enthousiasmé pâr les compositeurs contemporains (un peu comme Joachim!) j'en connais un certain nombre ne serait ce que leur nom§§De lui rien!!...

Jean et Joachim,vous me seriez voisins,je vous inviterais chez moi pour vous faire écouter des contemporains comme LEMELAND.
Je vous assure qu'il en mérite le détour. Je ne peux vous garantir que vous aimeriez autant que moi,mais,en connaissance de vos goûts,je serais très surpris qu'une composition très mélodique,soignée et sublimée par la voix de CAROLE FARLEY et la harpe de (?) comme AIRMEN,puisse vous laisser perplexe. Même si mon oreille accepte des choses relativement expérimentales et d'avant-garde,c'est avant tout par des compositeurs comme LEMELAND que je suis branché "xxème siècle" et d'ailleurs mon premier achat dans le domaine du contemporain fut justement un cd du compositeur normand "L'hiver qui vient",contenant des oeuvres magnifiques.

C'est malheureux que des mélomanes de votre âge et expérience ne le connaissent même pas de nom. Je dirais même que ce n'est pas normal quelque-part,qu'il y a un disfonctionnement. Attention,je ne vous jette pas la pierre car CE N'EST PAS VOTRE FAUTE. C'EST LA FAUTE d'un système français qui n'a rien à cirer de ces compositeurs pourtant formidables qui ont composé pendant toute une vie une oeuvre sincère,parfaitement en phase avec leur temps,et de dimension humaine. Mort fin 2010,celle-ci passera inaperçue alors qu'il a réellement enrichi le patrimoine français d'une oeuvre riche et poétique. PIERRE HENRI,voilà un nom que tout mélomane connait,je suppose, et sa mort ne passera pas aussi inaperçue. On nous assènera sûrement que sa musique fut révolutionnaire même si 99% des gens n'en ont que faire. Je ne veux pas faire le procès de STOCKHAUSEN ou de PIERRE HENRY et je ne dis pas qu'il ne faut pas parler de leurs recherches...évidemment qu'il faut en parler!...mais parlons aussi de ces compositeurs comme LANDOWSKI,CHAMOUARD,LEMELAND,HOUDY, qui ont choisi une voie différente et,d'une certaine façon,plus naturelle,plus proche de la sensibilité humaine et beaucoup moins intellectuelle,beaucoup moins obsédée par l'idée de créer une nouvelle révolution!

Icare a écrit:

Jean et Joachim,vous me seriez voisins,je vous inviterais chez moi pour vous faire écouter des contemporains comme LEMELAND.
Je vous assure qu'il en mérite le détour. Je ne peux vous garantir que vous aimeriez autant q

Probablement, Icare...et inversement on pourrait te faire découvrir des compositeurs Classiques - et baroques pour Jean - comme par exemple Gyrowetz dont j'écoute en ce moment même les symphonies, et que tu ne connais sûrement pas

Pour le reste de ton post, je suis 100% d'accord avec toi

joachim a écrit:

Icare a écrit:

Jean et Joachim,vous me seriez voisins,je vous inviterais chez moi pour vous faire écouter des contemporains comme LEMELAND.
Je vous assure qu'il en mérite le détour. Je ne peux vous garantir que vous aimeriez autant q

Probablement, Icare...et inversement on pourrait te faire découvrir des compositeurs Classiques - et baroques pour Jean - comme par exemple Gyrowetz dont j'écoute en ce moment même les symphonies, et que tu ne connais sûrement pas

Effectivement,GYROWETZ est un compositeur que je ne connaissais même pas de nom.

Replongée dans ses Concertos pour violon et orchestre à cordes n°1,2,3 qui,pendant l'écoute,semblaient se fondre en une seule oeuvre compacte et relativement homogène. Chaque mélodie semblait de forme sinueuse et d'allure insaisissable,s'entrecroisant comme crochet et soie pour une tapisserie dense en teintes subtiles et entrelacs passionnés. Le violon de Marie-Annick Nicolas est le guide motivé que j'ai suivi de toute mon âme sans voir le temps passer. Plus qu'une mélodie marquante,un passage troublant que l'on souhaiterait isoler,c'est un style musical qui,dans un immense élan ininterrompu,m'a complètement transporté,séduit.

Enfin, j'ai découvert Laure ou la lettre au cachet rouge, cet opéra d'Aubert Lemeland, plutôt court puisqu'il ne dépasse pas les 46 minutes. C'est un très bel opéra ponctué par des passages orchestraux très expressifs. J'y reviendrai ultérieurement avec plus de détails. Encore une oeuvre qui grandit inéluctablement mon intérêt pour ce compositeur dont on parle trop peu.

Icare a écrit:

Enfin, j'ai découvert Laure ou la lettre au cachet rouge, cet opéra d'Aubert Lemeland, plutôt court puisqu'il ne dépasse pas les 46 minutes. C'est un très bel opéra ponctué par des passages orchestraux très expressifs. J'y reviendrai ultérieurement avec plus de détails. Encore une oeuvre qui grandit inéluctablement mon intérêt pour ce compositeur dont on parle trop peu.

Cet opéra aussi me plait de plus en plus.

J'ai trouvé une liste de ses œuvres qui semble complète sur la page du wikipedia néerlandais :
http://nl.wikipedia.org/wiki/Aubert_Lemeland

Les titres étant le plus souvent en français ou en anglais, cette liste est parfaitement utilisable. Nul n'étant prophète en son pays, la page française est beaucoup plus courte.

On trouve sur YouTube quelques œuvres courtes :
- Le Havre de Saint Germain, Op. 84, 1980, https://www.youtube.com/watch?v=zVfX8U_CXk8
- Les Sept Corbeaux, https://www.youtube.com/watch?v=ehk4KYr4odQ
- Divertissement, Op. 45, 1976, https://www.youtube.com/watch?v=UwDR5xM3qn0
- Ballade pour vibraphone, Op. 94, 1980, https://www.youtube.com/watch?v=4Ufiz4t5tc0

Un article sur le compositeur : http://classiqueinfo-disque.com/spip.php?article1453&lang=fr

Tu devrais trouver logiquement ton compte d'émotion et de plaisir avec ce compositeur que, personnellement, j'aime beaucoup et n'ai pas hésité à approfondir.  

Icare a écrit:

Icare a écrit:

Enfin, j'ai découvert Laure ou la lettre au cachet rouge, cet opéra d'Aubert Lemeland, plutôt court puisqu'il ne dépasse pas les 46 minutes. C'est un très bel opéra ponctué par des passages orchestraux très expressifs. J'y reviendrai ultérieurement avec plus de détails. Encore une oeuvre qui grandit inéluctablement mon intérêt pour ce compositeur dont on parle trop peu.

Cet opéra aussi me plait de plus en plus.    

Ayant réécouté cet opéra aujourd'hui, alors que j'essayais de me concentrer sur l'histoire en m'aidant du livret, la portée musicale finit par accaparer mon attention. J'abandonnai le sujet pour me laisser emporter par la musique, par ses couleurs, son lyrisme, ses orchestrations, la beauté des voix. Je me demande si, un jour, j'arriverai à écouter et apprécier un opéra par le déroulement dramatique de son intrigue et non presque exclusivement par le déroulement dramatique de la musique, c'est-à-dire par sa dimension la plus abstraite. Je me dis, non sans une certaine ironie, que l'histoire pourrait être complètement farfelue, sans queue ni tête, que cet opéra de Lemeland me plairait tout autant. En fait, le seul opéra qui m'a aussitôt et autant passionné pour son argument que pour ses qualités purement musicales, est La Noche Triste de Prodromidès.
Laure d'Aubert Lemeland fut donc, encore une fois, un opéra qui ne me raconte aucune histoire concrète, juste une aventure sonore et abstraite.    

Je viens de redécouvrir trois concertos pour violon de Aubert Lemeland, Concerto Funèbre - Opus 151 "à la mémoire de William Schuman", Concerto Opus 128 et Concerto Opus 148, tous les trois interprétés par Marie-Annick Nicolas au violon, l'Orchestre de Chambre National de Toulouse sous la direction d'Emmanuel Plasson. Pour le Concerto Funèbre, ce n'est pas parce qu'il est dédié à la mémoire de Schuman qu'il a été écrit dans son style à lui. On retrouve tout le raffinement des orchestrations de Lemeland. L'oeuvre, en un seul mouvement qui n'atteind même pas les quatorze minutes, est lyrique mais dans un lyrisme contenu et soyeux. Il m'est très émouvant. L'Opus 128, en trois mouvements, est un concerto brillant et intense mais, il n'y a rien à faire, je trouve davantage d'émotion dans l'Opus 148, poignant concerto en deux mouvements que Marie-Annick Nicolas interprète merveilleusement bien. J'en ai presque eu la larme à l'oeil pendant le Lento du troisième mouvement. Il m'a transmis un sentiment de plénitude.

J'ai réécouté, ce soir, la Symphonie n°10 - Dernières lettres de Stalingrad pour voix récitante, soprano et grand orchestre. La soprano Svetlana Katchour n'intervient qu'au court de l'Epilogue de la symphonie, c'est d'ailleurs très émouvant. En fait, l'oeuvre est émouvante en entier, sans même avoir à comprendre les textes prononcés par la voix récitante Pamela Hunter, omniprésente dans les six mouvements de la symphonie de Lemeland: le récit est en allemand. C'est en raison de la narratrice et de sa grande présence que je perçois cette composition comme une symphonie vocale alors que la partie chantée est finalement courte. Fut un temps éloigné où je ne supportais pas entendre un narrateur trop présent sur une oeuvre musicale. Puis, je pense que je m'y suis plus ou moins habitué avec Arthur Honegger dont j'apprécie énormément l'oeuvre. Dans cet opus 172 d'Aubert Lemeland, la narration, bien qu'en allemand et donc incompréhensible pour moi, n'a pas gêné le plaisir que j'ai éprouvé à l'écoute d'une matière orchestrale aussi bien orchestrée, aussi fluïde et porteuse d'un grand souffle d'humanité.

A savoir cependant qu'il y a, à l'intérieur du fascicule du cd, la traduction française des différents textes tirés des fameuses "dernières lettres de Stalingrad".

Icare a écrit:

J'ai réécouté, ce soir, la Symphonie n°10 - Dernières lettres de Stalingrad pour voix récitante, soprano et grand orchestre. La soprano Svetlana Katchour n'intervient qu'au court de l'Epilogue de la symphonie, c'est d'ailleurs très émouvant. En fait, l'oeuvre est émouvante en entier, sans même avoir à comprendre les textes prononcés par la voix récitante Pamela Hunter, omniprésente dans les six mouvements de la symphonie de Lemeland.

Cette dixième symphonie est effectivement très belle, mais il est bien dommage que je n'ai pas encore fait cas du somptueux Memorial, op. 158 "Dieppe, 19 août 1942" avec lequel elle est couplée...un "Memorial" magnifiquement interprété par le "Staatsorchester Rheinische Philharmonie", sous la direction de José Serebrier (1995).

L'instant musical:

https://www.youtube.com/watch?v=Q-wtlEJytDA

Pour Laudec:

https://www.youtube.com/watch?v=zVfX8U_CXk8

Un Havre de paix et de sérénité, c'est très beau et l'occasion pour moi aussi de découvrir Aubert Lemeland, merci Icare

J'ai réécouté, cet après-midi, la Symphonie n°10 - Dernières lettres de Stalingrad pour voix récitante, soprano et grand orchestre. La soprano Svetlana Katchour n'intervient qu'au court de l'Epilogue de la symphonie, ce qui m'a d'ailleurs beaucoup ému. C'est souvent le cas avec Aubert Lemeland dès qu'il compose pour la voix féminine, que ce soit dans Omaha - Songs for the dead soldiers ou encore Airmen - Cycle de mélodies pour soprano, récitante, harpe et cordes, toutes deux interprétées par Carole Farley, une voix que j'adore! Dans la dixième symphonie que je viens de réécouter, il s'agit de Svetlana Katchour, une autre voix qui me touche beaucoup et qui illumine la dernière partie de l'oeuvre. Mais pour moi l'oeuvre est émouvante en entier, sans même avoir à comprendre les textes prononcés par la voix récitante Pamela Hunter, omniprésente sur les six mouvements dont le plus long est le premier qui dépasse les douze minutes: la narration est en allemand. Je ne comprends pas du tout cette langue mais la musique de Lemeland brille tellement par sa présence, est tellement passionnée, que j'y fus accroché au-delà du texte. Il s'agit de la très meurtrière bataille de Stalingrad et d'un petit livre qui est un recueil de trente-neuf lettres écrites par des soldats allemands encerclés.

Laure ou La Lettre au Cachet Rouge

Drame lyrique en trois actes, musique d'Aubert Lemeland, livret de Jean de Beer d'après "Laurette ou le Cachet Rouge" de "Servitude et Grandeurs Militaires" d'Alfred de Vigny (chapitre V Histoire du Cachet Rouge). L'opéra fut composé en Automne 1994. La création eut lieu à l'Opéra de Bienne, en Suisse. Il y eut quatorze représentations entre mars et mai 1995 (également donné à Winterthur). Les interprètes de la version que j'ai réécoutée ce matin sont:

Monika Brändle, soprano
Richard Williams, ténor
Claudio Danuser, baryton
Laurence Albert, basse
"Staatsorchester Rheinische Philharmonie" sous la direction de Marc Tardue.

Résumé de l'histoire:

Le Commandant du brick "Le Marat", sous la Révolution, est chargé de conduire à Cayenne un jeune homme déporté par le Directoire pour "trois couplets de vaudeville". Il se prend d'affection pour le prisonnier et sa jeune femme. Arrivé près de l'Equateur, le Commandant ouvre une lettre du Directoire qui lui ordonne de fusiller sans délai le prisonnier. Par discipline, bien que révolté, il le fera exécuter. Mais pour échapper au rôle de "bourreau" que lui fait jouer un gouvernement "d'assassins et de voleur", il quitte la marine et recueille la femme du condamné, Laure, devenue folle.

Eh oui, la fameuse lettre au cachet rouge où les mots ne sont qu'un ordre donné à un homme de faire exécuter un autre homme. La musique d'Aubert Lemeland est rayonnante, passionnée, extravertie, fortement expressive, mais elle sait aussi se limiter à une flûte solo irrésistible et à toutes sortes de nuances et d'impressions qui fait qu'elle m'accapare de la première note à la dernière. les solistes sont excellents. L'opéra est plutôt court puisque moins de 46 minutes.

L'Hiver qui vient a été ajouté sur Youtube aujourd'hui, et tu disais tellement de bien de cette œuvre, Icare, que je l'écoute immédiatement.



https://www.youtube.com/watch?v=OuCsLZzwM6Y

Et tu avais bien raison, c'est une très belle œuvre, accompagnée par des chœurs.  

Des chœurs de femmes et non pas d'hommes comme tu as écrit dans la présentation

Peux-tu préciser ce qu'on dit dans la pochette du CD sur ce morceau ?

Heureux que tu apprécies cette oeuvre, d'autant plus que c'est par cette oeuvre que j'ai découvert avec enthousiasme ce compositeur. Je te répondrai demain sur ta dernière question.

L'Hiver qui vient:

<<Créée en décembre 1989 par son dédicataire Marc Tardue, la cantate "L'Hiver qui vient" pour deux hautbois, harpe, choeur de femmes et orchestre à cordes, emprunte à Jules Laforgue (1860-1887) sa douce nostalgie devant le temps qui s'enfuit et l'adieu des beaux jours: partition où la contemplation de l'univers devient le bilan de l'âme et de la vie. D'où le mouvement général de l'oeuvre, passant de "très modéré, presque lent" à "très calme, très doux, lointain", avant de s'achever dans un infini de rêve. D'où une métrique sans cesse renouvelée et une écriture tendue, accidentée. Ici, les deux hautbois, par leur timbre même, se font les chantres d'une nature transformante, cependant qu'un choeur de femmes redit la complainte du poète et, lorsque l'émotiondevient trop forte, susurre à bouche fermée un "A" éploré, confiant et calme tout à la fois.>> Jean Gallois.

Sa symphonie n°9, opus 168



https://www.youtube.com/watch?v=Y6vTK7f8alo&pbjreload=10

Pas mal. Le premier mouvement, très animé, est intitulé "Piccevole", ça veut dire quoi ?

J'en profite pour placer des précisions, et un commentaire sur les œuvres, ainsi que son catalogue.


Aubert Lemeland est né à La Haye du Puits, dans la Manche (France), le 19 décembre 1932. Il est mort à Paris le 15 novembre 2010.

Après ses études effectuées à Cherbourg dans les classes de piano et de violoncelle, puis à Paris - où il emménage en 1948 - et interrompues par une longue maladie, il produit vers le milieu des années 1960 ses premières œuvres.

Sociétaire définitif de la SACEM depuis 1987, il est lauréat du Grand Prix du disque de l’Académie Charles-Cros en 1995 et d'un Diapason d’Or en 1998.

Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (22e division).



Jusqu'au déclenchement de la guerre, son enfance sans histoire se vit au rythme des saisons: les enseignements tirés des bois et des collines devaient être beaucoup plus influent que la fréquentation de l'école locale. Ce paysage, dont la beauté tranquille et le mystère veillaient au cours de ses premières années (c'est le décor des romans de Barbey d'Aurevilly), sera plus tard l'inspiration pour un travail rempli d'un sentiment intense pour la nature: L'hiver qui vient (1989 ), L'automne et ses envols d'étourneaux (1990) ou A l'étale de basse-mer (1995), qui intègrent les impressions glanées de ces premières expériences vitales de la petite enfance.

Encore plus importantes seraient les années de guerre, qui sonnèrent brusquement le glas de ces rêves tranquilles: les dangereuses routes de migrations, la maison familiale occupée et, après quatre ans d'épreuves et de tribulations, le miracle du débarquement en Normandie et la joie de la liberté retrouvée au prix du sacrifice des hommes venus de l'autre côté de la mer. Ces jours glorieux devaient être gravés de façon indélébile dans l'esprit de cet adolescent.

Immédiatement après la guerre, il se rend à Paris pour poursuivre ses études au lycée Claude Bernard. Là , il se lie d' amitié Gilbert Amy. Il est entré en contact avec la littérature et la musique principalement russe de Sergei Prokofiev et Dmitri Chostakovitch.

Les deux années passées à Londres sont également de la plus haute importance (1952-1954). La richesse de la vie musicale à Londres lui a permis de découvrir quels ont été ses enthousiasmes les plus durables - outre les Russes - Delius, Vaughan-Williams, Walton, Sibelius, Britten.

Après son retour en France et remi une longue maladie, il a subi l'influence du Californien jazz des années 1950, qui résonne dans ses Variations Coral pour piano de 1954, et a marqué un tournant dans son travail.

La rencontre de Michel Plasson en 1969 devait être un moment déterminant, qui a scellé le début d'un partenariat long et fructueux.

Sans aucune attache pour le mouvement sériel, mais admirateur d'Alban Berg, il a été marqué à ses débuts par le mouvement néo-classique et le courant expressionniste allemand.

Épris des grandes formes de la musique, Aubert Lemeland a écrit plus de deux cents numéros d’opus : quatorze symphonies composées entre 1975 et 2010, une quinzaine de concertos (dont quatre pour violon et un pour orgue), des cycles pour voix et orchestre dont les plus connus sont Airmen (dédié à Jules Roy), Time Landscapes, Songs for the dead Soldiers, D’une saison l’autre (écrit pour Renée Fleming), deux opéras, le premier représenté onze fois en Suisse en 1995, la Lettre au cachet rouge d'après Alfred de Vigny, le second Lieutenant Karl d'après Jules Roy, jamais représenté de son vivant. Il a répondu à des commandes de l’État, de Musique au Val-de-Grâce, de l'Orchestre de Santa Rosa (États-Unis d'Amérique) et de Radio-France.


Orchestre

Symphonie n° 1, op. 32 - dédiée à Michel Plasson (1973)
Symphonie n° 2, op. 92 (1977)
Symphonie n° 3 "Concertante", op. 97 (1980)
Symphonie n° 4, op. 113 (1984)
Symphonie n° 5, pour cordes, op. 124 (1986)
Symphonie n° 6 "Les éléments" pour grand orchestre, op. 130 (1987)
Symphonie n° 7, op. 146 (1991)
Symphonie n° 8 "In Memoriam" , pour un grand orchestre, op. 166 (1996)
Symphonie n° 9, pour un grand orchestre, op. 168 (1996)
Symphonie n° 10 "Letze Briefe aus Stalingrad" pour récitant, soprano et orchestre, op. 172 (1998) - rév 2002 avec harmonie
Symphonie n° 11 "Entre chaconne et Passacaille" , pour orchestre (2009)
Symphonie n° 12 "La Vallée heureuse" (à la mémoire de Jules Roy), pour soprano et orchestre, op. 243 (2009)
Symphonie n° 14 "L'âme russe", pour cordes (2010)


Concertos

Double concerto pour flûte, hautbois et orchestre à cordes, op. 110 (1981)
Concertino grosso, pour flûte et cordes, op. 127 (1986)
Concerto n° 1, pour violon et cordes, op. 128 (1986)
Concerto pour quatuor à cordes et orchestre à cordes, op. 132 (1987)
Concert nocturne - à la mémoire de la Martine Géliot, pour harpe et orchestre à cordes, op. 137
Concerto pour alto et orchestre à cordes, op. 139 (1988)
Concerto grosso pour quintette à vent (flûte, hautbois, clarinette, basson, cor), percussions et orchestre à cordes, op. 140 (1989)
A la mémoire de Aaron Copland "épitaphe américaine" pour violon, alto, violoncelle et orchestre à cordes, op. 147 (1991)
Concerto "en deux mouvements" n° 2 pour violon et orchestre à cordes, op. 148 (1991)
Concerto pour harpe et orchestre de cordes op. 150 (1991)
Concerto Funèbre n° 3 "À la mémoire de William Schuman" pour violon et orchestre à cordes, op. 151 (1992)
Batlle Pièces, pour piano et orchestre à cordes, op. 174  (2003)
Concerto pour piano, choeur de femmes et orchestre, op. 175 (2003)
Double concertino pour piano, saxophone et orchestre à cordes, op. 192 (2004)
Entre Denges et Denezy, pour ensemble à vents, clavier et percussions, op. 193 (2004)
English Epitaphe, concerto pour orgue, trompette et cordes


Autres pour orchestre

Double Concerto pour deux orchestres à cordes op. 8 (1967)
État d'horizon 3 "L'automne" pour deux flûtes, hautbois, cor anglais, clarinette en A, cor, basson et orchestre à cordes, op. 14 (1969)
Improvisations concertantes, pour clarinette et orchestre à cordes, op. 17 (1969)
Impromptus Symphoniques, pour orchestre, op. 21 (1971)
Partita pour orchestre à cordes, op. 27 (1974)
Sinfonietta breve pour orchestre à cordes, op. 99 (1980)
Ultramarine Nocturne, poème symphonique, op. 102 - attribué à: Adelaide Lemeland (1981)
Rhapsodie pour violon et orchestre, op. 131 (1983)
Élégie à la Mémoire de Samuel Barber, pour cordes, op. 125 (1986)
Hommage à Jean Rivier, pour orchestre à cordes, op. 134 (1988)
L'automne et ses Envols d'Etourneaux, pour cor anglais, harpe et orchestre à cordes, op. 144 (1990)
Memorial - "Dieppe, 19-08-1942" pour grand orchestre, op. 158 (1990)
... in memoriam Arturo Toscanini ... pour orchestre à cordes, op. 183a (2003)
... Outre-mer ... , pour 11 solistes et orchestre de chambre, op. 187 (2004)
Sinfonietta per archi, pour orchestre à cordes, op. 189 (2005)
Toccata concertante pour orchestre, op. 195 (2005)
Messe brève, pour orchestre à cordes
Poliusko, variations sur "Plaine ma Plaine", pour harmonie


Musique de chambre

Trio à cordes, op. 1 (1959)
Trois Mouvements "L'Arche" pour quatuor à cordes (ou orchestre à cordes) (1964)
Scansions, pour hautbois, op. 9 (1969)
Mouvement concertant pour flûte, hautbois et trio à cordes, op. 15 (1968)
Lento sostenuto, pour flûte et harpe, op. 12 (1969)
Mouvement concertant n° 2, pour flûte, alto et harpe, op. 13 (1969)
Nocturne pour quatuor d'anches, op. 10 (1970)
Musique nocturne, pour quintette à vent, op. 18 (1971)
Trois pièces pour clarinette, op. 20 (1970)
Épilogue nocturne, pour quatuor de saxophones, op. 22 (1971)
Dialogue concertant pour deux flûtes, op. 26 (1972)
Quatuor à cordes n° 2, Op. 28 (1972)
État d'horizon 4 "L'hiver", pour flûte, clarinette et harpe, op. 29 (1972)
Quatre dialogues pour la fête de Noël, pour 2 flûtes, op. 33 (1972)
Trio n° 3, pour violon, alto et violoncelle, op. 35 (1973)
État d'horizon 2 "L'été" , pour quatuor de flûte, op. 31 (1974)
Symphonies pour cuivres, 2 trompettes, 2 trombones et tuba op. 36 (1975)
Quintette pour clarinette et quatuor à cordes, op. 37 (1975)
Octuor à vent, pour flûte, hautbois, clarinette, trompette, basson, cor, violoncelle et contrebasse, op. 38 (1975)
5 portraits, pour clarinette et saxophone, op. 49 (1975)
Light Sonata pour clarinette et piano, op. 51 (1975)
Fantasia pour clarinette et guitare, op. 60 (1975)
Le Tombeau de Paul Hindemith pour cor, deux trompettes, deux trombones et tuba op. 40 (1976)
Pastorale pour hautbois, clarinette et basson, op. 42 (1976)
Capriccio pour clarinette et harpe, op. 43 (1976)
Divertissement pour flûte, clarinette et saxophone alto op. 45 (1976)
Three score set, pour clarinette et piano, op. 46 (1976)
Trio pour violon, violoncelle et piano, op. 50 (1976)
September Woods, pour guitare et vibraphone op. 52 (1976)
Sonatine pour 2 violons, op. 54 (1976)
To Holst's Memory, pour flûte, alto et harpe, op. 56 (1976)
Élégie, pour violon et violoncelle, op. 66 (1976)
Sonatine pour flûte et piano, op. 44 (1977, rév. 1985)
Ultramarine, pour hautbois et harpe, op. 55 (1977)
Thème et variations pour quatuor de clarinettes ou quatuor de saxophones, op. 57 et. 57a (1977)
Divertissement pour clarinette, flûte et saxophone, op. 58 (1977)
et le ... lointain pour soprano (vocalise), violoncelle, vibraphone et fanfare op. 59 (1977)
Cantabile pour violon et orgue, op. 64 (1977)
Suite dialoguée, pour hautbois et clarinette, op. 65 (1977)
Terzetto, pour hautbois, clarinette et saxophone alto op. 69 (1977)
4ème Trio à Cordes, pour violon, alto et violoncelle, op. 75 (1977)
Mouvement en septuor (pastorale), pour deux flûtes, deux hautbois, deux violons et piano, op. 73 (1978)
Duo variations pour guitare et alto, op. 77 (1978)
Mouvement concertant n° 3, pour saxophone alto, alto et violoncelle, op. 78 (1978)
Duo pour alto et violoncelle, op. 79 (1978)
Trois Pièces brèves, pour clarinette et vibraphone op. 74 (1979)
Trio n° 5, pour violon, alto et violoncelle, op. 81 (1979)
Trio "Tone paintings" , pour flûte, piano et percussions, op. 85 (1979)
Epitaph to John Coltrane , pour saxophone soprano et piano, op. 86 (1979)
Cor lointain, pour cor et piano, op. 90 (1979)
Trio pour flûte, hautbois et violoncelle, op. 91 (1979)
Noctuor pour quatuor de saxophones, op. 93 (1979)
Canzoni di Asolo, pour hautbois, clarinette et basson, op. 100 (1979)
Til's eyes, pourguitare et vibraphone op. 82 (1980)
Le Havre de Saint-Germain, pour flûte et harpe, op. 84 (1980)
Concertino pour quatuor de saxophones, op. 103 (1980)
De longs nuages au loin, pour cor et piano, op. 104 (1980)
Walkings , pour saxophone soprano et vibraphone op. 105 (1980)
Concertino Notturno, pour flûte, cor anglais et clarinette basse, op. 108 (1981)
Partita pour tuba quartet, op. 109 (1981)
Idéalide pour quatuor à vent en bois, op. 111 (1981)
Wind Quintet n° 3, op. 101 (1982)
Quintette pour cor, 2 trompettes, trombone et tuba, op. 115 (1982)
Quatuor à cordes n° 4, op. 119 (1985)
Quatuor à cordes n° 5, op. 135 (1987)
Pour violon et guitare op. 136 (1988)
Sérénade pour violon, alto et guitare, op. 138 (1990)
Entre deux saisons, 2 mouvements pour quintette à vents, op. 152 (1992)
L'heure ne sonne pas dans la forêt , pour flûte et trio à cordes, op. 176 (2003)
... in ricordo Arturo Toscanini ... " pour quatuor à cordes, op. 183b (2003)
À la mémoire de Dimitri Chostakovitch - pour le centième anniversaire de sa naissance, pour sextuor à cordes, op. 197 (2006)
Quatuor à cordes n° 6, op. 179
24 duos, pour 2 saxophones alto (ou saxophones ténor ou soprano), op. 186
Élégie in memoriam Dmitri Chostakovitch pour violon et violoncelle, op. 197 (2006)
Quatuor à cordes n° 7


Piano

Choral-variations n° 1, op. 4 (1957, rév. 1982)
Variations brèves op. 4 (?) (1961)
Cinq épisodes op. 6 (1965)
Six marines d'été, op. 121 (1985)
Sonatine, op. 129 (1986)
Choral-Variations n° 2, op. 133 (1987)
Ballades du soldat, op. 171 (1997)


Harpe, guitare, vibraphone

Hommage à Albert Roussel, pour guitare, op. 16 (1969)
Elégie pour harpe celtique (1973)
Ys, pour guitare, op. 47 (1973)
Trois pièces pour guitare, op. 72 (1976)
Variations pour guitare, op. 53 (1977)
Night vibes, pour vibraphone, op. 70 (1977)
Variations sur "Holst's Memory, pour 2 harpes, op. 83 (1979)
Winter's Notes, pour vibraphone, op. 88 (1979)
Sonatine pour guitare, op. 95 (1979)
Ballade pour vibraphone, op. 94 (1980)
7 Préludes pour vibraphone, op. 96 (1978)


Opéras

Laure, ou la lettre au cachet rouge, 3 actes, livret deJean de Beer d'après Laurette d'Alfred de Vigny, op. 155 (1995)
Lieutenant Karl, 3 actes, livret de Jules Roy, op. 212 (2007)


Musique chorale

L'hiver qui vient pour choeur de femmes, deux hautbois, harpe et orchestre à cordes, op. 140 - texte: Jules Laforgue (1989)
Omaha - Dormeurs Berces, chœur de femmes a cappella, op. 157 (1993)
Le Tombeau du Benjamin Britten, pour choeur de femmes, hautbois et harpe, op. 212 (2006)
Adieu aux Oies Sauvage, pour chœur mixte et orgue - texte: Selma Lagerlöf


Mélodies

Time landscapes, cycle de mélodies pour soprano et grand orchestre, op. 153 - texte: poèmes chinois (1973)
Songs for the dead soldiers, pour soprano, harpe, deux cors et orchestre à cordes, op. 156 (1994)
An American War Requiem "Normandie 1944" pour soprano, récitant et ensemble instrumental, op. 172 (?) (1993/1995)
Airmen, cycle de mélodies pour récitant, soprano, harpe et cordes, op. 159 (1994)
Epilogue "A l'etale de Basse-Mer", pour soprano, chœur de femmes et ensemble instrumental, op. 164 (1995)
Sur la tombe d'un soldat, mélodie (texte du compositeur), op. 170 (2003)
Chants et Prières pour les pilotes, in memoriam Jean Roy - poèmes de Jean Roy, op. 170 ? (2003)
In memoriam Gilles Gramaize, pour soprano, flûte, harpe et quatuor à cordes, op. 185 - Texte: Emily Dickinson (2004)
Paysages du temps n° 2 pour soprano, flûte et harpe, op. 178