Marcelo Alvarez, ténor

Marcelo Raúl Alvarez (né le 27 février 1962, à Cordoue, Argentine) est un ténor lyrique argentin, qui a remporté un succès international commençant dans le milieu des années 1990.
Il voyage beaucoup, se produisant dans grandes maisons d'opéra et des salles de concert du monde entier. Depuis le début de sa carrière en 1994, il a maintenu un calendrier de tournée bien rempli et a fait ses débuts dans 27 nouveaux rôles. En plus de son travail et de ses enregistrements solos, il a fait un album pour mettre à l'honneur les chansons populaires d'Amérique latine. Il a gagné plusieurs prix importants pour ses performances vocales et est considéré comme un des meilleurs ténors de sa génération. Il vit avec son épouse et son fils près de Milan en Italie.

Carrière

Premières années
A cinq ans, il était inscrit à la Escuela de Niños Cantores de Cordoue, où il a étudié la musique jusqu'à l'âge de 17 ans et a obtenu son diplôme en éducation musicale. En dehors de ce contexte musical, il a étudié l'économie au collège. Après le Collège, il est devenu un gestionnaire de l'usine de meubles de sa famille à Cordoue.

Début de carrière
Álvarez a toujours aimé chanter et imitait souvent la voix des chanteurs populaires pour le plaisir de ses amis. Il a 30 ans quand son épouse lui suggère de chanter à l'opéra. À l'époque, il ne sait pas grand chose de l'art lyrique, mais en 1992, il commence à prendre des leçons de voix à Buenos Aires, avec Standard Risso. Il doit faire pour cela un voyage de 12 heures par bus, mais il est déterminé.
Il passe, sans succès, plusieurs auditions au Teatro Colón à Buenos Aires mais, par un heureux hasard, le ténor légendaire Giuseppe Di Stefano l’entend lors d’une de ces auditions et lui suggère d’aller en Italie.
Il obtient son premier rôle comme un remplaçant en tant que ‘comte Almaviva’ dans '' Il Barbiere di Siviglia de Rossini '' à Cordoue en juin 1994. Il réalise ensuite des spectacles de zarzuelas.
Dans les années 1980/1990, Luciano Pavarotti parcourt le monde pour auditionner de jeunes chanteurs en vue du [i]Pavarotti International Voice Competition[/[i]]. Quand il vient à Buenos Aires en 1994 et entend Alvarez, il l’invite immédiatement à Philadelphie pour la finale de la compétition, l’année suivante.
Alvarez vient en Europe en 1995 et est rapidement pris dans un tourbillon d'engagements :. en Espagne pour la zarzuela '' Marina '' et ensuite avec le même spectacle à Milan, des contrats avec la Fenice à Venise et le Felice Carlo Teatro à Gênes.

Carrière professionnelle, 1995-1999
En raison de sa popularité croissante et des bonnes critiques qu’il reçoit, Álvarez est ensuite engagé dans les grandes maisons d’opéra du monde entier. Il débute dans de nombreux rôles exigeants pour la voix. Il est Alfredo dans '' La Traviata '' et le duc dans '' Rigoletto '' ; ces deux rôles deviennent ses rôles fétiches pour cette période.
Il fait ses débuts à Londres dans une version concertante de '' Linda di Chamonix '' de Donizetti au Royal Albert Hall tandis qu’il aborde le rôle titre dans " Les Contes d’Hoffmann'' à l'Opéra royal de Londres la même année.

2000-2010
La deuxième décennie de la carrière du ténor voit sa carrière progresser avec de nouvelles prises de rôles ainsi que de nombreux engagements de part le monde.
Il a fait ses débuts en dans le rôle titre de " Werther '' de Massenet qu’il interprète de nombreuses fois par la suite. Un autre rôle qu'il endosse régulièrement est l’Edgardo de" Lucia di Lammermoor " de Donizetti ''. Il chante avec les plus grandes sopranos du moment : en 2001 avec Renée Flemming dans le "Manon" de Massenet, en 2002 avec Patrizia Ciofi dans "Lucia du Lammermmor" de Donizetti, en 2003 avec Edita Gruberova également dans "Lucia"
L’année 2006 marque le début d’une transition dans la carrière du ténor ; il s’oriente vers un répertoire plus dramatique '' lirico spinto ''. Il fait ses débuts dans le rôle de Manrica du "Il Trovatore" de Verdi à Parme où il reçoit un bon accueil. La même année, il débute dans le rôle de Cavaradossi dans la "Tosca" de Puccini à l’Opéra royal de Londres avec la soprano Angela Gheroghiu et le baryton-bass Bryn Terfel.
En 2008, il aborde le rôle de don José dans "Carmen" de Bizet et il reprend ce rôle avec Béatrice Uria-Monzon aux chorégies d’Orange. Il débute ensuite dans le rôle de Rodolphe de "Luisa Miller" de Verdi à Londres, Madrid et Valence.
Il a ouvert la saison 2009-2010 dans le rôle de Cavaradossi, avec la soprano Karita Mattila et baryton George Gagnidze.

traduction libre - extraits - Wikipedia

Discographie

‘‘Bel Canto’’, 1998, Sony Classical. Italian arias from the works of Verdi, Donizetti and Bellini
‘‘Berlin Gala’’, 1999, Polygram Records. Berlin Gala concert of December 1998 with Mirella Freni, Simon Keenlyside, Christine Schäfer
‘‘Marcelo Álvarez Sings Gardel’’, 2000, Sony Classical. Selections of Carlos Gardel's tangos, including a digitally-mastered duet of Álvarez singing with a 1934 recording of Carlos Gardel
‘‘French Arias’’, 2001, Sony Classical. French arias from the works of Massenet, Offenbach, Donizetti, Gounod, Verdi, Meyerbeer, and Rossini
‘‘Duetto’’ performed with Salvatore Licitra, 2003, Sony Classical. Original works composed for Álvarez and Licitra[26] as well as variations on classical compositions and arias
‘‘Manon – Massenet’’, 2003, Sony Classical. Performance of July 2001 by the Opéra National de Paris at Théâtre de la Bastille with Renée Fleming
‘‘The Tenor's Passion’’, 2004, Sony Classical. Italian and French masterpieces
‘‘Lucia di Lammermoor – Donizetti’’, 2005, La Voce, Inc. Performance of August 2004 in Tokyo, with Mariella Devia and Renato Bruson
‘‘Festliche Operngala’’, 2005, RCA. Deutschen Oper concert benefit for AIDS research, Berlin, with Lucia Aliberti, Maria Bayo
‘‘Marcelo Álvarez: The Verdi Tenor’’, 2009, Decca. Eighteen arias, including “Celeste Aida,” “Di quella pira” from ‘‘Il trovatore’’, and Otello's “Niun mi tema”
‘‘Marcelo Álvarez: Tenorissimo!’’, 2010, Sony Classical. Seventeen arias collected from previous recordings of works including Puccini's "La bohème" and "Tosca," and Umberto Giordano's "Andrea Chénier"

Aida : « Se quel guerrier io fossi!..Celeste Aida... »
Un ballo in maschera : « Di tu se fedele... »
Un ballo in maschera : « Forse la soglie attinse...Ma se me forza perditi »
Luisa Miller : « Fede negar... »
Luisa Miller : « Quando le sere al placido »
Luisa Miller : « L'ara, o l'avello apprestami »
La forza del destino : « La vita è inferno »
La forza del destino : « Oh, tu che in seno »
Il Trovatore : « Quale d'armi fragor poc'anzi intesi ? »
Il Trovatore : « Ah! si, ben mio »
Il Trovatore : « L'onda de suoni mistici »
Il Trovatore : « Di quella pira »
I Lombardi : « La mia letizia infondere »
Ernani : « Merce diletti amici...Come rugiada al cespite »
Ernani : « Dell'esilio nel dolore...O tu, che l'alma adorata »
Don Carlo : « Io l'ho perduta... Io la vidi, a suo sorriso »
Macbeth : « O figli miei...Ah, la paterna mano »
Otello : « Niun mi tema »

Marcelo Alvarez est un verdien stylé

Le ténor verdien a fasciné bien des chanteurs… En effet, Verdi demande à ces jeunes premiers une technique digne du belcanto dont il est le descendant direct, mais aussi une puissance et un héroïsme peu répandus auparavant. On pourrait séparer les emplois verdiens en deux classes : les ténors lyriques (avec comme figure de proue Riccardo du Ballo in Maschera) et les ténors dramatiques (Radamès ou Otello). Aussi, quand un ténor plutôt lyrique propose un programme allant de la légèreté de Riccardo à la puissance d’Otello, on est légitimement en droit de se poser des questions. Certains ont tenté d’assombrir leur voix pour composer des personnages héroïques, alors que d’autres préfèrent alléger le rôle, comme pouvait le faire par exemple Carlo Bergonzi. C’est dans cette dernière optique que Marcelo Alvarez se place.

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Je suis en train d'écouter ce CD et je suis vraiment très heureuse de mon achat !

Marcelo Alvarez possède une belle voix de ténor verdien, d'une belle couleur et aisée dans les aigus qui ne sont ni criés ni forcés mais viennent naturellement dans la lignée du chant.
Le seul point un peu gênant en ce qui me concerne est le ton 'larmoyant' qu'il utilise parfois un peu trop pour donner du poids au personnage et je ne crois pas qu'il ait déjà les épaules du rôle d'Othello, même s'il en possède les qualités de voix.
par contre pour 'I Lombardi' et 'Un Ballo', tout comme l'air du 'Trovatore' Di quella pira

Un bel enregistrement donc pour qui aime Verdi et les ténors bien sûr !
Évidemment, le répertoire manque sans doute d'imagination, reprenant les grands classiques de Verdi pour voix de ténor mais cela n'enlève au plaisir de réentendre ces très beaux morceaux de bravoure, aussi bien interprété qui plus est.