Johann Gottlieb GOLDBERG (1727-1756)

Johann Gottlieb Goldberg (baptisé le 14 mars 1727 à Gdańsk, mort le 13 avril 1756 à Dresde) était un claveciniste virtuose, un organiste, et un compositeur de la dernière période baroque et du début de la période classique. Son nom est resté célèbre grâce à une œuvre de J.S. Bach, les Variations Goldberg (1741), dont il fut peut-être un des premiers interprètes.

Goldberg a été l'élève de J.S. Bach d'abord autour de 1737, il a dix ans, et de Wilhelm Friedemann Bach avant 1745, à Dresde.
Il commence sa carrière chez le comte Keyserling aux environs de 1745. D'après Johann Nikolaus Forkel, le comte souffrant d'insomnie, aurait commandé les fameuses variations à Bach, que Goldberg jouait (à 14 ans ?) derrière une cloison de la chambre de Keyserling.
En 1751, il est musicien de chambre de la cour du comte de Heinrich von Brühl en Saxe. Il meurt de turberculose à Dresde, en 1756, à l'âge de 29 ans.

La Sonate en ut majeur pour 2 violons et basse continue Bwv 1037 du catalogue de J.S. Bach a été réatribuée à Goldberg.


Œuvres

24 Polonaises pour clavecin (une dans chaque clé majeure et mineure) (1749)
Sonate pour clavecin avec un menuet et 12 variations
24 compositions brèves pour orgue (préludes de chorals, préludes et fugues)


5 Sonates en trio pour 2 violons (ou violon et flûte) et une en quatuor, avec la basse continue :

Sonate pour 2 violons et basse continue n° 1, en si bémol majeur (Adagio - Allegro - Grave - Ciacona)
Sonate pour 2 violons et basse continue n° 2, en la mineur (Adagio - Allegro - Alla Siciliana - Allegro assai)
Sonate pour 2 violons et basse continue n° 3, en sol mineur (Adagio - Allegro - Tempo di menuetto)
Sonate pour 2 violons et basse continue n° 4, en ut majeur (Bwv 1037, Adagio - Alla breve - Largo - Gigue e presto)
Sonate pour 2 violons et basse continue n° 5 en fa mineur (Adagio - Allegro - Largo - Allegro ma non tanto) - pourrait être de Quantz ?
Sonate en quatuor (quartettsonate) pour 2 violons, alto et basse continue n° 6 en ut mineur (Largo - Allegro - Grave - Gigue)


2 concertos :

Concerto pour clavecin n° 1 en mi bémol majeur (Allegro - Largo con sordini - Allegro Di Molto)
Concerto pour clavecin n° 2 en ré mineur (Allegro - Largo - Allegro di molto)

2 Cantates et Psaume XII

Sonata per il cembalo

Dorota Cybulska-Amsler (harpsichord)

Johann Gottlieb (Théophile) Goldberg [Gollberg, Goltberg] (Dantzig [aujourd'hui Gdańsk], né le 14 mars 1727 - Dresde, le 13 avril 1756) est un virtuose du clavier et compositeur allemand.

Très peu de preuves documentaires sur la vie de Goldberg ont survécu, et pratiquement tous les premiers rapports contiennent des erreurs démontrables. Il est largement rapporté qu'il est devenu l'élève de J.S. Bach après que l'ambassadeur de Russie à la cour de Saxe, Hermann Karl von Keyserlingk (comte depuis 1741), a reconnu le talent du garçon à Dantzig. Goldberg a également été revendiqué comme élève par W.F. Bach, qui était à Dresde tout au long du premier mandat de Keyserlingk dans cette ville (1734-1745). Aucun autre rapport ne confirme cette tutelle, et l'étendue des études de Goldberg avec Bach et l'ordre dans lequel il a étudié avec eux restent des sujets de spéculation.
La célèbre histoire de Forkel sur la mise en service de J.S. Les Variations Goldberg de Bach (publiées vers 1741 sous le nom de Clavier-Übung, iv) de Keyserlingk pour être jouées par Goldberg contiennent plusieurs erreurs de fait et doivent être mises en doute. (Il a souvent été remis en question en raison de l'extrême jeunesse de Goldberg : l'absence de dédicace dans l'estampe est une preuve contre la commission, bien que même sans commission, Bach aurait pu donner à Keyserlingk une copie de l'estampe et recevoir un cadeau en retour lorsqu'il est connu pour avoir visité la maison Keyserlingk à Dresde.) Il est clair que la difficulté technique des variations aurait été bien compensée par les incroyables compétences d'interprétation de Goldberg.
Le fait que le fils unique de Keyserlingk ait étudié à Leipzig de 1741 jusqu'en 1743 au moins a peut-être fourni le véhicule pour les visites de Goldberg à Leipzig - des visites qui sont suggérées par la nature, le style et l'état diplomatique des cantates d'église de Goldberg, ainsi que par les doutes de l'histoire de Forkel. Goldberg ne semble pas avoir accompagné le comte Keyserlingk de Dresde à Potsdam en 1745 et est ensuite retrouvé vers 1749-1751 lors d'un concert auquel Keyserlingk (de retour à Dresde à partir de 1749), l'électrice Maria Antonia Walpurgis de Saxe et W.F. Bach (vraisemblablement en visite de Halle) étaient également présents, selon la Lettre de W.F. Bach à l'électrice en 1767. En 1751, Goldberg rejoignit l'établissement musical privé du comte Heinrich von Brühl, affaibli par le départ de Georg Gebel II et de Gottlob Harrer en 1750.

Il est resté au service de Brühl jusqu'à sa mort prématurée, de consomption. Les premiers rapports sont unanimes à louer le jeu au clavier de Goldberg, en particulier sa facilité à lire à vue au clavier. Mais ses talents de compositeur provoquèrent une petite controverse : Forkel suggéra dans sa biographie de Bach (1802) que Goldberg était « un claviériste très habile, mais sans talent particulier pour la composition », et JF Reichardt réimprima cette opinion dans son autobiographie de 1805, ajoutant : "apparemment H[err] F[orkel] ne sait rien, ou seulement le moins significatif, des très rares œuvres pour clavier de Goldberg". L'affirmation attribuée à Reichardt selon laquelle Goldberg possédait principalement un talent technique, n'était pas vraiment un génie musical et n'avait aucun talent particulier pour la composition, n'est pas dans l'autobiographie de Reichardt mais seulement dans l'« extrait » très imaginatif de H.M. Schletterer (JF Reichardt, 1865/R, p.69).

Reichardt était lui-même dans une excellente position pour évaluer les compositions de Goldberg, car il possédait « plusieurs » des concertos pour clavier de Goldberg et avait entendu la sœur de Goldberg jouer certaines des œuvres de son frère. La probabilité que J.S. Bach a encouragé Goldberg à écrire des cantates d'église car Leipzig parle bien de son talent de compositeur, tout comme la confusion – remontant au moins aux catalogues Breitkopf de 1761 et 1762 – sur l'attribution de la Sonate en trio BWV1037.

Les compositions existantes de Goldberg montrent un style musical variant selon le genre et la chronologie hypothétique, d'un style très proche de J.S. Bach à un style beaucoup plus galant et accessible au public de Dresde et, peut-être enfin, à un style moderne ambitieux calculé pour l'orchestre du comte Brühl et peut-être influencé par le style de C.P.E. Bach (les concertos). Il n'est pas surprenant qu'en abordant les œuvres de ce jeune homme facile, il soit difficile de trouver son "vrai" style musical, même si un amour pour la syncope, pour les mélodies amples et surtout pour le chromatisme traverse ses œuvres.




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Trio Sonata in B-flat Major

The Stony Brook Baroque Players