Jacques Ibert (1890-1962)

Icare a écrit:

°°Namouna (6 mars 1882), musique de ballet d'Edouard Lalo, un ballet joué à l'Opéra sur un livret de MM. Nuitter et Petipa.

Voir le fil que je viens de créer : https://musiqueclassique.forumpro.fr/t17156-namouna-ballet-d-edouard-lalo

Ca fait déjà un bail que je cherchais à approfondir l'oeuvre de Jacques Ibert, mais tout en prenant beaucoup de temps avant de franchir le pas. Tôt ou tard, je devais m'intéresser à sa musique de film, à partir du moment où celle-ci bénéficie d'éditions discographiques. Cette opportunité s'est présentée plus tôt que prévu et je ne risquais pas de la laisser passer. Le disque que j'ai trouvé et qui existe depuis finalement longtemps (1989), contient trois suites:
__Macbeth, suite symphonique de plus de trente minutes - 1948,
__Golgotha, une suite symphonique de presque trente-cinq minutes - 1935 - avec Jacques Tchamkerten aux ondes Martenot,
__Don Quichotte, cinq chansons pour basse et orchestre - 1933 - interprété par Henry Küchli,
par le "Slovak Radio Symphony Orchestra (Bratislava)" sous la direction d'Adriano.



Il en résulte un album assez merveilleux sur toute sa durée dont le point culminant se situe sur toute la suite tirée de Golgotha, notamment grâce à un superbe usage des ondes Martenot, à savoir qu'il y a là une sonorité qui m'a toujours fasciné et que j'aime beaucoup leur emploi au sein d'un orchestre, néanmoins mon passage préféré dans Golgotha se trouve dans le premier "mouvement", "La fête de Pâques": le passage où intervient un orgue dont la sonorité m'est irrésistible, magnifique moment musical, pas seulement grâce à la sonorité particulière que prend l'orgue, c'est tout un ensemble d'éléments qui me touche en profondeur. Macbeth, ce n'est pas mal non plus, il y a plusieurs passages, des plus retenus aux plus animés, qui me séduisent ou me galvanisent, mais Golgotha m'est nettement plus fascinant encore. Don Quichotte propose quelque-chose de très différent, cinq chansons pour basse et orchestre. Elles m'ont beaucoup plu aussi. Je n'ai pas noté mes préférences pour l'instant mais de futures écoutes sont inévitables. Elles me permettront sans aucun doute d'affûter des premières impressions cependant déjà très positives. Mon incursion dans l'oeuvre de Jacques Ibert continue donc de me promettre de belles émotions en perspective! Coup de coeur du jour et du moment.

Golgotha, j'aime beaucoup aussi cette suite de musique de film Macbeth, beaucoup moins, et les chansons de Don Quichotte beaucoup moins aussi

A propos de Don Quichotte, connais-tu le ballet avec chœur Le Chevalier errant, qui raconte l'histoire de Don Quichotte ? Je crois que c'est, avec Escales, mon morceau préféré de Jacques Ibert.

Non, je ne connais pas, mais je prends note.

joachim a écrit:

Golgotha, j'aime beaucoup aussi cette suite de musique de film  Macbeth, beaucoup moins, et les chansons de Don Quichotte beaucoup moins aussi

OH les chansons de Don Quichotte et surtout "la mort de Don Quichotte"  cette musique me bouleverse :
Pour moi au sommet des mélodies (avec avec d'autres   )ou lied toutes époques confondues


https://www.youtube.com/watch?v=m0PicRJaaBc

10 pièces impressionnistes pour piano, qui ont été écrites entre 1912 et 1922.
La plupart des pièces ont été composées pendant les années d'Ibert à Rome à l'Académie française, et de nombreuses pièces ont été inspirées par les sites vus lors de ses voyages en Espagne, Italie et Tunisie.

Histoires for solo piano

I. La meneuse de tortues d'or (The Leader of the Golden Tortoises)
II. Le petit ane blanc (The Little White Donkey)
III. Le vieux mendiant (The Old Beggar)
IV. A Giddy Girl
V. Dans la maison triste (In the Sad House)
VI. Le palais abandonne (The Abandon ed Palace)
VII. Bajo la mesa (Under the Table)
VIII. La cage de cristal (The Glass Cage)
IX. La marchande d'eau fraiche (The Fresh Water Seller)
X. Le cortege de Balkis (The Procession of Balkis).

Hae-won Chang - piano.

Avec Jacques Ibert, j'achève mon troisième portrait après Ross Edwards et Jean-Louis Négro. Jacques Ibert est de ces compositeurs que je souhaitais approfondir, au même titre que Jean Sibelius ou encore Josef Suk, car, comme eux, il possède un même sens pénétrant du thème mélodique, je pense bien sûr à Escales, notamment la première pièce par laquelle, comme beaucoup, j'avais découvert le compositeur. D'autre part, il sait créer des climats orchestraux fascinants, je pense tout d'abord à Golgotha (musique de film) avec un usage délicats des ondes Martenot, mais pouvant aussi m'exalter par des moments plus dynamiques, comme dans la Suite Symphonique "Paris" pour percussions, piano, célesta, harmonium, xylophone, cinq vents et cordes, moi qui ai toujours vénéré le piano martelé...Une jubilation dans Les Ballets mécaniques de George Antheil!...J'ai toujours adoré les scansions rythmiques de cette nature, très représentatives de la musique dite moderne. Il y a également l'exotisme et les élans festifs qui s'expriment dans certaines de ses compositions et qui, évidemment, ne me laissent pas indifférent. Néanmoins, de cette série d'écoute qui s'est établie sur les trois albums que j'ai en ma possession, c'est la suite de Macbeth par Adriano qui m'a le plus scotché: mon coup de coeur du moment!