Claude TERRASSE
Né dans l’Isère en 1867, un an après la création de la Vie Parisienne d’Offenbach, il sera pourtant reconnu comme le plus brillant fils spirituel de celui-ci, perpétuant avec finesse et vivacité le genre bien français de l’opéra-bouffe.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit ici et non d’opérette !
Les livrets mis en musique par Terrasse allient la loufoquerie à la complexité, un grand nombre de personnages à une diversité de décors et de situations, une écriture musicale raffinée à un sens aigu du théâtre.
Si son orchestration et son utilisation des voix semblent plus traditionnelles que celles d’Offenbach, son sens mélodique et son alacrité rythmique ne cèdent en rien à l’auteur de « La Belle Hélène ».
Il est grand temps de re-découvrir Claude Terrasse, génial dispensateur d’un plaisir humoristique enlevé, et dont l’un des autres titres de gloire aura été de collaborer avec Alfred Jarry pour la musique de scène d’Ubu roi.
Le conservatoire de Lille présente pour le concert de fin de saison de l’orchestre des étudiants et amateurs un programme original où cet orchestre aura pu travailler accompagné des choristes du Chœur Régional Nord – Pas-de-Calais ainsi que des étudiants des classes de chant du conservatoire, sous la direction artistique d’Eric Deltour, chef d’orchestre et de chœur qui assure également la mise en scène de cette œuvre de Claude Terrasse.
Pour presque tous les participants à cette belle aventure lyrique, Claude Terrasse était
d'abord un inconnu !
Embarquez-vous dans l’univers loufoque et excentrique de cet opéra-bouffe de Claude Terrasse et de son écriture raffinée… Pour presque tous les participants à cette belle aventure lyrique,
Monsieur de la Palisse
opéra-bouffe en trois actes
Musique de Claude Terrasse
Livret de Robert de Flers et Gaston Arman de Caillavet
size=12]Représenté pour la première fois à Paris, sur le théâtre de Variétés le 2 novembre 1904[/size]
Direction musicale et mise en scène Eric DELTOUR
RÉSUMÉ
« C’est le petit-fils de l’ancêtre populaire qui nous est ici présenté sous les traits du baron Placide ; il professe que les femmes ne servent qu’à compliquer l’existence. Aussi assurerat-il sa tranquillité en épousant la veuve Héloïse de la Verdure, laide et de tout repos ; Or,voici qu’à la veille du mariage survient son frivole cousin, le comte Bertrand, accompagné de Dorette, sa maîtresse, et chargé d’une grave mission au congrès de Séville. Mais une entorse à cloué celui-ci au logis. Pour sauver l’honneur du nom, le baron remplacera le comte, d’autant qu’Héloïse a révélé une incandescence troublante. Il part avec Dorette.
À Séville, alors que Dorette flirte avec le gouverneur Diégo, il s’enflamme pour Inésita. La nièce délurée du magistrat. L’inclination de La Palisse pour Inésita a bouleversé ses théories platoniques », et, après le succès de la mission diplomatique, l’action se dénoue après mille péripéties dans une auberge sur la frontière franco - espagnole où tous les
personnages se retrouvent.