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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2010-06-17, 08:42
Il y a 300 ans était créé à Paris, l'opéra-ballet Les Fêtes vénitiennes
Un article détaillé ici
et un autre sur le compositeur en général ici.
Vidéo indisponible
joachim Admin
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2012-07-23, 20:48
Un curieux CD de petits motets, avec une Missa reges terrae, pour soprano, basse, 2 violons et continuo.
Cette messe, en fait n'en est pas une, c'est une sorte de compilations de 22 petits motets, certains pour basse, certains pour soprano et certains pour les deux voix. Seul le premier s'intitule missa reges terrae. Rien à voir donc avec la messe traditionnelle avec ses cinq parties; kyrie, gloria, etc.
Personnellement je l'ai trouvée plutôt ennuyeuse
Jean
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2012-07-23, 22:21
tout arrive ...il me semble en avoir entendu des extraits qui ne m'ont pas emballé
joachim Admin
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2012-12-16, 12:04
Le Carnaval de Venise est un opéra-ballet en 1 prologue et 3 actes qui date de 1699. Si les danses et les choeurs me plaisent beaucoup, par contre j'aime beaucoup moins les dialogues...
Jean
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2012-12-16, 16:06
çà ne vous étonnera pas, moi j'aime beaucoup...même si un peu moins que les "grands motets"
joachim Admin
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2014-05-19, 09:34
Un CD entièrement consacré aux petits motets à 3 voix et basse continue (quelquefois avec instruments). Pas trop mal
Jean
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2014-05-19, 11:08
je dirais même plus! pas mal ...même si je préfère nettement les "grands motets"
laudec
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2014-05-19, 11:52
Merveilleuse découverte pour moi que celle de la musique d'André Campra , merci !
J'ai trouvé son Requiem dirigé par John Eliot Gardiner et la Monteverdi Choir
vidéo désactivée
ainsi que son Rigaudon à l'orgue dont on trouve au moins dix versions différentes à tous les tempi imaginables
Anouchka
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2015-08-25, 22:47
Très sympa votre envoi de vidéos. Merci !
De mon côté, après avoir bien potassé la bio de Campra et la liste de ses oeuvres, je suis dans l'écoute progressive, donc (cf. fil "les Arts Florissants"), des "Fêtes Vénitiennes", création des Arts Flo fin janvier dernier à l'Opéra Comique. C'est beau, étonnant, la mise en scène de Carsen un peu déroutante mais créative (tous les costumes sont rouges par exemple, il y a une unité dans la mise en espace). J'aime cette liberté de ton que prend Campra sur le plan instrumental par rapport à ses aînés, musicalement et sur le plan du livret également, mais j'en parlerai plus tard quand j'aurai tout vu. Je rappelle que cette oeuvre est dispo sur le site de l'Opéra Comique, via Culture Box (gratuitement évidemment), dans son intégralité (plus de 2 h 30).
Jean
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2016-08-06, 22:47
le requiem de Campra!...il fait partie des oeuvres (hélas nombreuses pour mon compte bancaire ) pour lesquelles j'ai du mal à résister à une nouvelle version... Et le label allemand Carus, qui a à son actif en général de très belle réalisation, vient de publier cet enregistrement complété par un "De profundis:
de très bons interprètes: choeur, orchestre et solistes...mais une impression de ...grisaille, de manque d'engagement..; accentuée peut être par une prise de son manquant de présence...
J'ai réécouté ensuite la version Gardiner datant du début des années 80...
quelle merveille de nuances, d'émotions, de beautées vocales , d'expressivité dans la diction: les "luceat" éclatent comme des soleils! Curieusement, les différentes versions que je connais (Herreweghe, Hervé Niquet, Schneebeli, Malgoire) ont une durée de 40 à 43 minutes, mais Gardiner, qui ,surtout à ses débuts, car un des pionniers, "dépoussiérait" ces partitions baroques en adoptant entre autre des tempi plus rapides souvent, ici fait durer l'oeuvre 10 minutes de plus que la plupart soit 52 minutes...
En général, je suis assez séduit par des tempos plutôt "allant" ...eh bien là je reconnais que la lenteur n'en est pas vraiment...mais donne une intensité bouleversante à cette musique!
J'ai trouvé cette version de concert dirigée par Christophe Rousset, qui se rapproche pas mal de l'interprétation de Gardiner (suivie également du De profundis
Vidéo désactivée
https://www.youtube.com/watch?v=gXP432itO5Y
Mais si, il y a bien la version Gardiner...mais seulement avec la partition :
https://www.youtube.com/watch?v=m5_87ohSPoM
Lindale
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2016-08-10, 10:11
je ne suis pas convaincu par cette version. Je trouve qu'il y a trop de réflexes de violoniste : c'est à dire que les violons (ou parfois les choeurs) agissent presque trop vite à certains moments .... Et ils ne restent pas les bras croisés: justement, je trouve que ces moments plein d' élans sont presque à contempler ....
Quand j'ai écouté ce requiem (une autre interprétation ) .... J'avais l'impression d' y être pendant 5 heures (une bonne impression ) .... C'est lent comme une longue marche et à la fois presque festif (on peut l'interpréter de façon religieuse où l'âme qui repose en paix ... .
Justement, je pense que la cohérence de cette pièce tient à la lenteur et ça participe aussi à la destination d'un requiem respectueux ....
C'est ce que je pense mais pour autant Gardiner n'est pas aussi cancre que dans d'autres répertoires .... ( j'en juge sur quelques minutes d'écoute, la chose qui m'agace le plus ce sont les accélérations ou décélérations non justifiées par la pièce ... Mais, par habitude, ce genre de procédé ne se perd pas en plein cours d'interprétation...)
Jean
Nombre de messages : 8890 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2016-08-11, 00:06
Tu parles bien de la version Gardiner?...Il semble que oui puisque tu le cites après quelques lignes...?
Tu dis: "[i]Justement je pense que la cohérence de cette pièce tient à la lenteur et ça participe aussi à la destination d'un requiem respectueux .... "[/i]
Je serais curieux de savoir quelle interprétation tu as entendue et qui serait ...plus lente que celle de Gardiner qui dépasse d'environ 10 minutes toutes les versions que je connais ...
Ceci dit tu as tout à fait le droit de na pas aimer la version Gardiner ...même si tes arguments me paraissent ...contradictoires avec ce que j'entends
Quant à la lenteur "qui participerait à la destination d'un réquiem respectueux"...je ne vois aucun irrespect à avoir des tempos plus ou moins rapides...çà dépend du tempéramment du chef et comme chacun est différent...il y a de la place pour tout le monde!...Et je ne vois pas pourquoi l'aspect "religieux" (j'avais dit "sacré" par ailleurs) devrait toujours se manifester par une espèce de "componction" où tout doit être feutré ...
Gardiner serait un cancre en général??...Ne trouves tu pas cette remarque un peu ...prétentieuse...même si tu es en passe de devenir un chef d'orchestre aussi reconnu , admiré, que lui?
Lindale
Nombre de messages : 22 Age : 29 Date d'inscription : 07/08/2016
Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2016-08-11, 09:48
Humm....
C'est vrai que je me suis trompé de version mais là j'ai bien écouté(la bonne cette fois ... ) et ce n'est pas mal, il y a quelque chose qui me gène entre les transitions mais c'est tout ....
Sur ces arguements, je décris ce que je crois être le sens de cette pièce : je n'insinue pas l'absence de ces caractéristiques...
"C'est ce que je pense mais pour autant Gardiner n'est pas aussi cancre que dans d'autres repertoires ...." de Lindale (je modifierais pour la couleur, la tablette m'embête )
Je n'ai pas dit que Gardiner était un cancre en général puisque dans l'ode pour l'anniversaire de Mary, il prouve son génie et d'autre part, sans lui, je n'aurais pas découvert les vêpres de la vierge Marie de Monteverdi ....
Néanmoins, il n'y a pas que lui sur la scène du baroque : Les arts florissants, et d'autres.
Gardiner a inspiré des chefs, comme Abbado, Harnoncourt, Karajan et bien d'autres, cependant il faut reconnaître aussi qu'ils n'ont pas brillé pour tout ce qu'ils ont fait (quoi que sur Harnoncourt j'aurais un doute )...
Popularité & "succès musical" ne sont pas synonyme .
Je ne crois pas que Gardiner est un imposteur : il a présenté lui même un documentaire sur Bach, le seul bémol (....)
Bref je retire ce que j'ai dit et, à la place je dirais que c'est bien mais pas extraordinaire .....
Jean
Nombre de messages : 8890 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2016-08-11, 10:52
Lindale a écrit:
Humm....
Néanmoins il n'y a pas que lui sur la scène du baroque : Les arts florissants, et d'autres.
Popularité & "succès musicale" ne sont pas synonime .
là je te suis à 100%!! ...il y a plein d'excellents ensembles...ce qui est un peu ruineux pour moi car , lorsque j'aime beaucoup une oeuvre, je ne peux pas en rester à une seule interprétation , les différences (ne serait-ce que les plus évidentes quand il y a des solistes : aucune voix n'est identique à une autre) enrichissent la perception d'une oeuvre, supprime la routine d'écouter toujours exactement la même chose (pour moi je dis bien!)...Je me fais parfois "avoir", comme dans la récente version de ce réquiem que je présente, qui n'est pas ..."nulle" mais me touche moins que toutes celle que je connais (Gardiner, Herreweghe ..etc...)
Icare Admin
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2016-08-11, 11:09
Voilà, j'ai corrigé les fautes d'orthographe du texte de Lindale ainsi que les fautes de conjugaison et même de ponctuation...Je suis sympa quand même?
joachim Admin
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2018-06-29, 11:55
Une biographie plus complète, suivie du catalogue Grove :
André Campra (Aix en Provence, baptisé le 4 décembre 1660 - Versailles, 29 juillet 1744) était un compositeur français.
Fils du violoniste et chirurgien Jean-François Campra (originaire de Graglia, Piémont), il a été initialement formé avec son père. À partir de 1674, il entra comme chanteur de la chorale de St Sauveur, où il reçut une formation de Guillaume Poitevin et où il commença sa formation en théologie. Selon La Borde, en 1679, il est devenu le maître de la musique de Toulon. Vers 1681, il retourne à Aix où il participe apparemment illégalement à diverses représentations théâtrales. Malgré ce comportement indécent, à l'époque, en mai 1681, il fut nommé prêtre.
En août de la même année, il devint maître de chapelle de Ste-Trophime d'Arles, où il resta jusqu'en mai 1683. En juin de la même année, il fut nommé musicien de la cathédrale de St Etienne de Toulouse. À partir de 1691, il commença à composer régulièrement en voyageant à Paris en 1694. Malgré son engagement à Toulouse, il décida de rester à Paris indéfiniment perdre son poste de Toulouse en août 1694.
Précisément, il est alors maître de musique de Notre Dame de Paris. En 1697, et après son grand succès avec l'opéra L'Europa Galante, il décide de se consacrer à la composition des œuvres théâtrales en abandonnant définitivement son poste de Notre Dame en octobre 1700.
Dès lors, et libéré de ses obligations religieuses, il se concentre sur ses opéras en créant l'œuvre Tancrède en 1702. Le succès était si grand, qu'il a été décoré avec tous les honneurs et les privilèges de l'époque assurant un espace proéminent dans la scène musicale parisienne. En ce sens, et jusque vers 1720, il se consacre exclusivement à la composition d'opéras, de ballets et de cantates profanes. En 1718, le roi Louis XV lui a obtenu une pension de 500 livres annuellement en reconnaissance de ses mérites extraordinaires.
En 1722, il est nommé directeur musical du prince François-Louis de Bourbon-Conti en l'honneur duquel il écrit des divertissements. À partir de 1720, et après avoir renoncé à la composition de musique théâtrale, il revient au genre religieux en éditant des dizaines de motets et de messes. En 1730, il succède à Destouches en tant qu'inspecteur général de l' Académie royale de musique. Graduellement, son activité diminuait, obtenant en 1742 son dernier poste à la Chapelle Royale. Finalement, il se retire à Versailles où il profite d'une retraite confortable grâce aux multiples pensions qu'il reçoit. C'est Versailles qu'il meurt en juillet 1744.
Son frère cadet Joseph Campra (1662-1744) était joueur de basse de violon à l'opéra. Il aurait composé un divertissement, Le Génie de Bourgogne (musique perdue). Il reste quelques airs de "Monsieur Campra le Jeune" dans une collection d' "Airs sérieux et à boire de différents auteurs" édités chez Ballard en 1702. Joseph Campra, né le 10 septembre 1662 à Aix en Provence, est mort à Versailles le 31 mars 1744, donc quelques mois avant son frère.
Œuvres
Opéras
L'Europe galante, opéra-ballet, 1697 Vénus, feste galante, 1698 Le Carnaval de Venise, 1699 Hésione, tragédie lyrique, 1700 Le destin du nouveau siècle. Opéra .1700 Aréthuse, opéra-ballet, 1701 Tancrède, tragédie lyrique, 1702 Les Muses, 1703 Télémaque, tragédie lyrique pastiche, 1704 Iphigénie en Tauride, tragédie lyrique, 1704 Alcine, tragédie lyrique, 1705 Hippodamie, tragédie lyrique, 1708 Les Fêtes vénitiennes, opéra-ballet, 1710 Idoménée, tragédie lyrique, 1712 Télèphe, tragédie lyrique, 1713 Énée et Didon, fête musicale, 1714 Camille, reine des Volsques, tragédie lyrique, 1717 Les Muses rassemblées par l'Amour, idylle en musique, 1723 Les Sauvages, 1729 Achille et Déidamie, tragédie lyrique, 1735
Cantates et Airs :
Cantates françoises, 1v, insts … livre premier (1708) : Hébé, L’heureux jaloux, Didon, Daphné, Arion, Les Femmes Cantates françoises, 1v, insts, avec un duo … livre second (1714) : Les heureux époux, Silène, Achille oisif, La dispute de l’Amour et de l’Hymen, La danse de Flore, Enée et Didon, duo Cantates françoises, 1v, avec simphonie et sans simphonie … livre troisième (1728): L’heureux moment, Les caprices de l’Amour, La colère d’Achille, Les plaisirs de la campagne, Le papillon, Le jaloux, Le lys et la rose La guerre, cantate 1v, insts (n.d.) Silène et Bacchus, cant., perf. Paris Opéra, Oct 1722, perdue
Airs et contrafacta sacrés dans les collections suivantes :
Airs italiens … danses au Prologue et dans l’acte du Bal des Fêtes vénitiennes (n.d.); Airs nouveaux … de Messieurs Campra et Batistin … chantez … pendant les représentations de Thétis et Pelée (1708); Airs spirituels des meilleurs auteurs, ii (1701); Concerts parodiques (1721–32); Duo choisis de brunettes (1728–30); La lire maçonne (The Hague, 1763); Les parodies du nouveau théâtre italien (1731–8); Les parodies nouvelles et les vaudevilles inconnus (1730–37); L’imitation de Jésus-Christ (1727); Mercure de France (Jan 1722, March 1730, April 1733); Meslanges de musique latine, françoise et italienne (1725–7); Nouveau plaisir des dames (n.d.); Nouveau recueil de chansons choisies (The Hague, 1726–43); Nouveau recueil de dance de bal (1712); Nouvelles poésies morales (1737); Nouvelles poésies spirituelles et morales (1730–37); Recueil d’airs ajoutez à différents opéra (1710–34); Recueil d’airs sérieux et à boire (1698, 1700–20; Amsterdam, 1707–9); Recueil de dances (1704); Recueil des meilleurs airs italiens (1703–8); Second recueil des nouvelles poésies spirituelles et morales (1731)
Musique religieuse :
Missa, 4vv, cui titulus Ad majorem Dei gloriam (1699)
[14] Motets, 1–3vv, bc, livre premier (1695) : Paratum cor meum; O sacrum convivium; Quemadmodum desiderat cervus; Salve regina; Laudate Dominum; Insere Domine; Exurge Domine; Laudabit usque ad mortem; Diligam te Domine; In Domino gaudebo; Tota pulchra es; In te Domine; Dissipa Domine; Quam dilecta
[12] Motets, 1–3vv, insts, bc … livre second (1699): Jubilate Deo, Ubi es Deus, Ave regina coelorum; Ecce quam bonum; Florete prata; Laudate Dominum; Cantate Domino, Cum invocarem; Omnes gentes; O Jesu amantissime; Immensus es Domine; Deus in adjutorium meum
[11] Motets, 1–2vv, bc … livre troisième (1703): Confitemini Domino; Benedicam Dominum; O dulcis amor, Sub tuum praesidium; Deus misereator nostri; Pange lingua gloriosa; Cari zephiri volate, 1v, 2 vn, bc; Cantemus exaltemus; Dominus regnavit; In convertendo Dominus, chorus, insts; Quis ego Domine
9] Motets, 1–3vv, sans symphonies et avec symphonies, livre quatrième (1706; rev. 2/1734 avec 2 nouvaux motets : Benedic anima mea; Domine salvum fac): Beatus vir; Domine Dominus noster, Regina coeli; Quam dulce est, Beati omnes; Exaltabo te, Cantate Domino; Dialogue de l’amour divin et de l’âme; Salvum me fac Deus
[10] Motets, 1–3vv, insts … cinquième livre (1720, rev. 2/1735 avec 2 nouvaux motets: Alma Redemptoris mater; Sub tuum praesidium): Domine quis habitabit; Eructavit cor meum; Nisi quias Dominus; Ecce ego Domine; Nunc dimittis; Coeli enarrant; Venite exultemus Domino; Domini est terra; Domine in virtute tua; Ecce panis angelorum
Recueil des motets (1703); Recueil de motets (1712) ; Recueil des 60 motets (1735) [2] Pseaumes mis en musique à grand choeur … livre premier (1737): Notus in Judea Deus, Benedictus Dominus [2] Pseaumes mis en musique à grand choeur … livre second (1738): Deus in nomine tuo, Cantate Domino canticum novum
Autres:
Messe de requiem, c1722, une messe en plain-chant dans Messes de divers auteurs,
25 grand motets : In convertendo, 1703, rev. 1726; Confitebor tibi, 1706, rev. 1722; Nisi Dominus, 1712, rev. 1722; Beatus vir, 1713, rev. 1722; Laudate pueri, 1716; O panis Deus, 1722; De profundis, 1723; Deus in adjutorium, 1723; Ecce panis angelorum, 1723; Pange lingua, 1723; Sacris solemnis, 1723; Regina coeli, 1724; Miserere mei, 1725, rev. 1726; O filii, c1725; Omnes gentes, 1725; Deus noster refugium, 1727; Lauda Jerusalem, 1727; Te Deum, 1729; Eructavit cor meum, 1733; Cum invocarem, 1734; Jubilate Deo, 1736; Coeli enarrant, 1737; Magnus Dominus, 1737; Benedicam Dominum, 1739; Deus judicium tuum, 1741
5 motets anonymes pouvant être de Campra: Audite insulae, 1713; Cantate Domino, 1713, rev. 1722; In exitu Israel, 1713, rev. 1722; In nomine Jesu; Veni Creator Spiritus, 1713
7 motets dans collection Motets divers de Campra, Pellegrin, Gilles : Dixit Dominus (grand motet), 1716; Dixit Dominus (petit motet), 1716; Ecce panis angelorum, 1723; Beatus vir; Confitebor tibi Domine; Magnificat; Nisi Dominus
4 motets dans Receuil de motets de differents autheurs : Usquequo Domine, 1716; Confitemini Domino, 1716–22; Cum invocarem, 1716–22; Deus in adjutorium, before 1717
6 extraits dans Récits et duo de M. Delalande : Usquequo avertis; Noel; Deus noster refugium; Suscepit Israel (du Magnificat); Vanum est nobis (du Nisi Dominus); Fluminus impetus (du Deus noster refugium) Isti sunt agni novelli (motet), 1716, Iste est vas electionis (motet), 1716
extrait du CD
https://www.youtube.com/watch?v=663hJ_H74gQ
Snoopy Admin
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2022-03-18, 00:41
joachim Admin
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2022-12-05, 10:11
https://www.youtube.com/watch?v=RSEFje0nNc0
Omnes Gentes Plaudite Manibus (1725) Interprètes: Denise Monteil (1928-1984, soprano); Helmut Krebs (1913-2007, tenor); Michel Carey (baritone); Xavier Depraz (1926-1994, bass); Ludovic Vаillаnt (trumpet); Philippe Cаillаrd Choir; Stephаne Cаillаt Choir; Jean-Francois Pаillаrd Orchestra; Louis Frémаux (1921-2017, conductor)
Commentaire :
André Campra (Aix-en-Provence, né le 4 décembre 1660 - Versailles, le 29 juin 1744) est un compositeur français. Son frère cadet était Joseph Campra, né le 10 septembre 1662 à Aix en Provence, est mort à Versailles le 31 mars 1744, trois mois avant André, et dont il reste quelques Airs. Il avait aussi une sœur, Thérèse Campra, née le 16 octobre 1672 à Aix, épouse de Elie Dupuys en 1714.
Le premier professeur de Campra était probablement son père, Jean-François, violoniste et chirurgien (v.1625-1685), originaire de Graglia, Piémont. Sa mère était Louise Fabry (1629-?) d'Aix-en-Provence. André chanta dans la chorale de Saint-Sauveur à Aix-en-Provence en 1674 où il étudia la musique avec Guillaume Poitevin et commença des études religieuses en 1678, mais montra très tôt ses penchants dramatiques lorsqu'il faillit être congédié au début de 1681 pour avoir participé à des productions théâtrales locales sans autorisation. Plus tard cette même année, cependant, il a été nommé aumônier.
D'août 1681 à mai 1683, il est maître de chapelle à Saint Trophime à Arles. Il prit ensuite le même titre à Saint Étienne de Toulouse à partir de juin 1683. Il améliora les ressources musicales de ce qui était déjà considéré comme le meilleur chœur de la ville, et les autorités l'envoyèrent à Paris en janvier 1694 pour quatre mois d'études. Il ne revient pas à Toulouse mais succède à Jean Mignon comme maître de musique à la cathédrale Notre-Dame. En 1695 il publie son Premier Livre de motets. En mai 1696, il est fait chanoine à Saint Jean-le-Rond et figure comme compositeur de tragédies latines aux programmes du Collège des Jésuites Louis-le-Grand à partir de 1698. Dans ces années, Campra attire l'attention de la duchesse de la Ferté, le futur régent de France Philippe d'Orléans, et le duc de Sully.
Le 24 octobre 1697, l'opéra-ballet L'Europe Galante de Campra est créé. Campra, inquiet de la façon dont les opinions traditionnelles sur la nature du théâtre français prévalant à Versailles pourraient affecter sa carrière, a publié cet opéra et l'année suivante Vénus, Feste Galante de manière anonyme. Mais L'Europe Galante fut un grand succès qui permit à Campra de quitter Notre-Dame le 13 octobre 1700 et de se concentrer sur le théâtre. Après Hésione en 1700, son succès suivant est une tragédie en musique plus traditionnelle, Tancrède (1702). Les deux premières décennies du XVIIIe siècle ont vu Campra au sommet de sa popularité. Il publie ses deux premiers livres de cantates françoises et quatre livres de motets. Le roi Louis XV lui accorde une pension annuelle de 500 livres le 15 décembre 1718. En 1722, il entre au service du prince de Conti. En 1730 il est inspecteur général de l'Académie royale de musique avec un salaire de 1500 livres, en remplacement de Destouches. En 1735, il crée Achille et Deidamie.
Il compose également par intermittence pour la Chapelle Royale jusqu'à ce qu'une mauvaise santé lui fasse abandonner ce travail en 1742. Il passe ses dernières années dans un petit appartement à Versailles, soutenu par ses pensions. À sa mort, à l'âge de 84 ans, il laissa le peu d'argent qu'il possédait à deux fidèles serviteurs.
La principale contribution de Campra à la scène lyrique française fut la création de l'opéra-ballet (ou simplement « ballet »), dans lequel chaque acte (ou entrée) contient ses propres personnages et une intrigue liée de manière générale à une idée collective. Le style musical de Campra se retrouve à son meilleur dans ses opéras-ballets. Comme il l'a lui-même déclaré, c'est un mélange de « délicatesse » française et de « vivacité » italienne. Les airs syllabiques avec de courtes phrases symétriques, un sens délicat de la couleur orchestrale et une utilisation expressive et organique de l'ornementation vocale sont typiquement français, tout comme la texture en cinq parties héritée de Lully, qui prévaut dans de nombreuses symphonies. Campra était le plus catholique de la génération de compositeurs qui s'est épanouie entre la mort de Lully (1687) et les débuts de Rameau comme compositeur d'opéra (1733). Deux livres de psaumes à grand choeur ont été imprimés par Ballard (1737 et 1738), contenant chacun deux psaumes. Un troisième psaume à grand choeur se trouve dans le livre 3 des petits motets. La plupart des 46 grands motets restants se trouvent en manuscrit à la Bibliothèque nationale. S'ils s'inscrivent dans la tradition du motet de Versailles, ils empruntent également aux tragédies en musique du compositeur. Il fut le compositeur dominant du théâtre musical français des deux premières décennies du XVIIIe siècle. Campra composa le premier opéraballet en 1697, inaugurant une tradition de comédie décomplexée en France après la mort du tragédien Jean-Baptiste Lully. Ses deux douzaines d'œuvres pour le théâtre musical comprennent également des ballets, des divertissements et des tragédies lyriques. Il a également laissé 22 cantates françaises, une messe de requiem et une messe en plain-chant.
Jean
Nombre de messages : 8890 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2022-12-05, 18:29
Dommage qu'on ne le trouve pas en cd...et aucun souvenir qu'il ait existé en microsillon , je n'aurait certainement pas résisté...et on ne trouve pas ce grand motet dans des enregistrements sinon récent...au moins pas trop préhistorique
C'est vrai que les baroqueux ont quand même sérieusement proposé des interprétations moins "mastoque" ...et là le ténor que j'ai beaucoup aimé (Helmut Krebs) dans Bach a ici une couleur de voix qui ne m'emballe pas...
Pébété
Nombre de messages : 2753 Age : 79 Date d'inscription : 19/03/2019
Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2024-03-15, 22:30
Une autre interprétation de ce chef-d'œuvre du Grand Siècle français que j'ai bien apprécié.
Messe de Requiem
Le Concert d’Astrée, Emmanuelle Haïm Marie Perbost, dessus Emmanuelle Ifrah, dessus Samuel Boden, haute-contre Zachary Wilder, taille Victor Sicard, basse-taille
00:00 I. Introït: Requiem (chœur · taille · trio · chœur) 06:48 II. Kyrie eleison (haut-contre · basse-taille · chœur) 10:45 III. Graduel (haut-contre · chœur · basse-taille · chœur) 16:11 IV. Offertoire: Domine Jesu Christe (trio) 20:50 V. Sed signifier sanctus Michael (taille · chœur avec solistes), Hostias et preces tibi Domine (basse-taille · chœur avec solistes) 25:36 VI. Sanctus (duo · chœur · basse-taille · chœur avec solistes) 28:33 VII. Agnus Dei (taille · chœur · haut-contre · chœur) 33:40 VIII. Communion (basse-taille · chœur · duo · chœur)
Anouchka
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Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2024-03-16, 15:23
Merci pour cet envoi.
Pébété
Nombre de messages : 2753 Age : 79 Date d'inscription : 19/03/2019
Sujet: Re: André Campra (1660-1744) 2024-09-27, 14:27
Une nouvelle interprétation de la Messe de Requiem vient de paraître chez Harmonia Mundi.
Sébastien Daucé et l’Ensemble Correspondances nous font redécouvrir ces Maîtres de Notre-Dame qui, restés dans l’ombre de leur génial collègue, n’en contribuèrent pas moins à l’élaboration de ce “style français” si emblématique du règne de Louis XIV.