Le Domino noir est un opéra comique de Daniel-François Esprit AUBER.
Auber était un élève de Cherubini et prenait la composition très au sérieux. Il le remplaça du reste à la direction du Conservatoire en 1842 à la demande de Louis-Philippe.
Sa musique lui ressemble : mélodieuse et pétillante, magistralement ouvrée, preste avec des syncopes, des harmonies et une orchestration pleine d’effets. Elle étincelle, toute légèreté et souplesse, grâce et élégance. Il faut reconnaître qu’elle a bien tendance à être superficielle et ne traite que rarement de sentiments profonds ou sérieux, (sauf dans La Muette de Portici qui est du reste un opéra composé en 1228). Rossini considérait la musique d’Auber comme une « petite musique d’un grand musicien ».
Le Domino noir est un opéra-comique écrit sur un livret de Scribe et créé à l’Opéra-comique en 1837. Il fait partie, avec Fra Diavolo, des rares œuvres qu’on veut bien reprendre de temps en temps. Le but d’Auber était de plaire, d’écrire une musique qui séduise sur-le-champ. Pour une représentation à Moscou en 1869 donnée par une compagnie italienne, pas habituée aux dialogues, on demanda à Tchaïkovski d’écrire des récitatifs à leur place, qui figurent dans l’édition complète russe des œuvres de Tchaïkovski).On en retrouve quatre dans la version de Richard Bonynge. Berlioz, grand amateur de cette partition d’Auber en général, en trouve le style « léger, brillant, gai, souvent plein de saillies piquantes et de coquettes inventions. »
L’histoire en 2 mots est simple : Une jeune fille, novice dans un couvent, se déguise chaque année en domino noir pour participer à un bal. Naturellement un jeune homme en tombe amoureux. À la fin la reine ordonne à la jeune fille, sa parente, de partir du couvent et de choisir rapidement un mari. On devine qui elle va choisir et tout fini bien. Voilà…
C’est beau, charmant plein de fraîcheur et on finit l’écoute avec un sourire au coin de la bouche.
Je possède la version de Richard Bonynge avec Sumi Jo et Bruce Ford, de 1995. Je les trouve excellents et comme les paroles ne sont pas trop difficiles à comprendre, leur accent ne gène pas.
J’espère vous avoir donné l’envie d’écouter Le Domino noir. Vous ne le regretterez pas.