Adolphe Blanc est un compositeur français né à Manosque le 24 juin 1828, mort à Paris le 10 juin 1885.
Il part étudier le violon à Paris en 1841 auprès de Fromenthal Halévy puis dirige de 1855 à 1860 le Théâtre Lyrique. En 1862 il reçoit le prix de musique de chambre de Chartier. C'est que Adolphe Blanc, s'il a suivi la mode parisienne centrée sur l'opéra, à ses débuts, en composant quelques opérettes, dont "Les Deux Billets" en 1868, il a préféré le domaine de la musique de chambre bien délaissé depuis Onslow (mort en 1853). Pour cette raison, il est tombé dans l'oubli total.
Son oeuvre consiste en 64 numéros d'opus et autres non numérotés, presque tous consacrés à la musique de chambre :
3 Trios à cordes (op 25, 41, 48), 4 Quatuors à cordes (op 16, 27, 38, 53), 7 Quintettes à cordes, 15 Trios avec piano (op 18, 20, 24, 35 et 56 à 64), 4 Quatuors avec piano (op 28, 44, 49, 37b), 2 Quintettes avec piano (op 37 et 54), 2 Septuors (op 40 et 54), 6 Sonates pour violon et piano, une pour alto (op 47), une pour violoncelle (op 13), une pour cor et piano (op 43), d'autres Duos, 3 Sonates pour piano et autres morceaux pour piano, des mélodies. Egalement quelques oeuvres chorales et orchestrales (symphonie burlesque, ouverture de concert).
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joachim Admin
Nombre de messages : 27056 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Un CD Orfeo enregistré par le Consortium Classicum nous présente, outre l'Octuor de Reicha, le Septuor en mi bémol majeur opus 40 d'Adolphe Blanc, pour clarinette, cor, basson, violon, alto, violoncelle et contrebasse.
Composé pourtant en 1860 par un français, ce Septuor semble très proche de celui de ...Beethoven !
Notons que ce septuor, pendant un certain temps, a été attribué à Bizet comme oeuvre de jeunesse. Lui aussi a été élève d'Halévy, et bien qu'il était plus jeune de 10 ans que Blanc, des liens d'amitié les liaient.
joachim Admin
Nombre de messages : 27056 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Adolphe Blanc, né le 24 juin 1828 à Manosque et mort le 10 juin 1885 à Paris, est un violoniste, altiste et compositeur français.
Blanc a été envoyé fort jeune à Paris, où il est entré au Conservatoire de Paris, où il a remporté, dans la classe de Delphin Alard, un premier prix de violon en 1849, et un autre de solfège, puis il a pris des leçons de composition de Jacques-Fromental Halévy. Membre de l'orchestre de la Société des concerts du Conservatoire, il n’a cessé de se livrer activement à la composition de la musique de chambre, ce qui lui a fait décerner en 1862, par l’Académie des beaux-arts, le prix fondé par Chartier, consacré à cette musique.
Un temps chef d'orchestre au Théâtre-Lyrique, pendant la première administration de Léon Carvalho, de 1855 à 1860, il a produit un assez grand nombre de compositions, pour la plupart dans le genre sérieux, des trios, des quatuors, des quintettes, des sonates, etc. On a également de lui des chœurs pour les orphéons, des morceaux de chant, notamment les Danses chantées, un petit opéra intitulé les Deux Billets, etc.
Partisan de la clarté et de la simplicité de l’ancienne école classique, Blanc reste le fidèle disciple d’Haydn et de Mozart. Presque toutes ses œuvres sont écrites en style ancien et il est l’un des derniers représentants de l’école purement "classique".
Bien qu’il ait souvent été décrit comme voué et dévoué exclusivement à la composition de la musique de chambre, genre où de très grands maitres se sont illustrés, mais peu lucratif, Blanc a néanmoins sacrifié au genre de la musique de salon. On lui doit ainsi deux ou trois aimables opéras comiques de salon. Ainsi, au concert de mardi gras de 1878 par Charles Lebouc, salle Herz, les honneurs ont été pour son septuor, exécuté par Albert Lavignac, Donjon, Charles Triébert, Schlottmann, Vannereau, Lebouc et de Bailly. Dans un des élégants salons de la rue Laffitte, sa symphonie burlesque, la Promenade du bœuf gras a également été exécutée avec grand succès, par un orchestre, composé presque entièrement de jeunes et jolies femmes du monde, sous la direction de l’auteur, qui tenait lui-même la partie de tambour. Cette symphonie burlesque s’étudiait dans maints salons, car ce morceau avait beaucoup d’entrain et employait, en l’amusant, un personnel artistique très nombreux.
Il était membre des comités de l’Association des artistes musiciens et de la Société des compositeurs de musique, où il était très assidu. Il était également trésorier de la Société des compositeurs de musique, et membre de la Société des concerts du Conservatoire, où il jouait de l’alto. S’il n’est pas mentionné dans les encyclopédies telles que le Grove ou de Eitner, on le trouve dans un article dans la nouvelle édition (2000) de l’encyclopédie Die Musik in Geschichte und Gegenwart. Johannes Weber le décrit, dans le Temps, comme "un homme distingué et aimable, comme ses compositions" tandis que le Ménestrel le dit "Homme du monde, homme modeste et galant homme, ne parlant jamais de lui et toujours prêt à se rendre utile à autrui … [qui] laissera un excellent souvenir à tous ceux qui l’ont connu".
Quelques unes de ses œuvres ont été enregistrées à la fin du xxe siècle, parmi lesquelles le Septuor op. 40.
Œuvres
Œuvres publiées chez l'éditeur Richault
Rondinello pour piano, op. 2 ; Thème varié pour piano, op. 4 ; 2 sonates pour piano, op. 26 et 32 ; 6 pensées fugitives pour piano, op. 30 ; 4 sonates pour piano & violon, op. 31, 33, 34 et 42 ; Une autre sonate pour piano et violon, op. 47 4 sonates pour piano & violoncelle, op. 12, 13 et 17 ; Sonate pour piano & cor, op. 43 ; Sonate pour alto et piano, op. 46 4 Grands Trios pour piano [violon ?] & violoncelle, op. 18, 20, 24 et 35 ; 9 autres Trios pour piano, violon, violoncelle, op. 56 à 64 Trio pour piano, clarinette & violoncelle, op. 23 ; Trio pour piano, flûte & violoncelle, op. 14 ; 4 quatuors avec piano, op. 28 (dédié à Rossini, avec une lettre de ce célèbre artiste), op. 37 bis, op. 44 et op. 49 ; 2 quintettes pour piano, violon, alto, violoncelle et contrebasse, op. 39 (1850) ; Quintette pour piano, flûte, clarinette, cor et basson, op. 37 Septuor pour piano, flûte, hautbois, cor, alto, violoncelle et contrebasse, op. 54bis ; 2 romances sans paroles, pour violon, avec accompagnement de piano, op. 9 et 10 ; Étude pour violon seul, op. 6 ; 2 Valses de concert pour violon, avec accompagnement de piano, op. 3 et 5 ; Tarentelle pour violon, op. 8 ; La Farfalla, scherzo pour alto & piano, op. 7 ; Barcarolle pour violoncelle & piano, op. 11 ; 3 trios à cordes, op. 25, 41 et 48 ; 4 quatuors à cordes, op. 16, 27, 38 et 53 ; 4 quatuors avec piano, op. 28, 44, 49, 37b (l'op. 28 est dédié à Rossini) ; 4 quintettes pour 2 violons, alto, violoncelle et contrebasse, op. 21, 22, 36 et 50 ; 3 quintettes à cordes (2 altos), op. 15, 19 et 29 ; Septuor pour clarinette, cor, basson, violon, alto, violoncelle et contrebasse, op. 40.
Œuvres publiées chez l'éditeur Lemoine
Andantino capriccioso pour violon, avec accompagnement d'orchestre, op. 51 Andante pour violoncelle, id. op. 52 Ouverture espagnole, pour orchestre Sonatines pour piano, pour piano à 4 mains, et pour piano et violon (collection du Petit pianiste et de l'École d'accompagnement) Les Beautés dramatiques, grande collection de morceaux pour piano & violon sur des thèmes d'opéras célèbres (en société avec MM. Renaud de Vilbac et Albert Lavignac) La Promenade du bœuf gras, symphonie burlesque pour quatuor d'instruments à cordes et différents instruments d'enfants. Caprice pour piano à 6 mains sur Malbrough s'en va-t-en guerre
Autres œuvres
Quelques morceaux de chant, entre autres les Danses chantées Deux opérettes : Les Deux Billets (1868) et Les Rêves de Marguerite Un opéra-comique en un acte, Une Aventure sous la ligue, écrit pour un concours ouvert par la société de Ste-Cécile de Bordeaux, vers 1857, et qui a été l'objet d'une mention honorable Un certain nombre de chœurs orphéoniques Deux symphonies (inédites ?; exécutées lors de plusieurs concerts).
https://www.youtube.com/watch?v=E1WBfgNnKjI
Dernière édition par joachim le 2022-05-07, 19:28, édité 1 fois
joachim Admin
Nombre de messages : 27056 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Encore une belle découverte que ce compositeur. J'ai apprécié le "Septet in E, Op. 40", le "Quintette à cordes n° 7, op. 50", un peu moins le "Trio n°3 op 48 en fa mineur" qui sans me déplaire, ne m'a pas accroché.
joachim
La_pendule
Nombre de messages : 671 Age : 40 Date d'inscription : 17/10/2021
Posté dès la première vidéo, mais je réécoute aujourd'hui le septuor d'Adolphe Blanc (par l'octuor de France), c'est absolument superbe, la clarinette y est très présente, pour qui aime cet instrument, j'encourage à aller l'écouter, ses lignes mélodiques étant soulignées de fort belle façon par les cordes, encore un régal qui dormait dans mes albums que je redécouvre aujourd'hui.
En fait j'ai tendance à prendre des albums pour une oeuvre, et j'écoute peu l'oeuvre couplée avec, et parfois je fais des redécouvertes, là j'avais cet album pour le septuor de Beethoven que j'ai écouté de nombreuses fois, mais je coupais avant celui d'Adolphe Blanc, à tort ! Clairement à tort !
Jean
Nombre de messages : 8775 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
Magnifique ...merci pour cette découverte!...J'en ai trouvé un enregistrement chez "ATMA"..label canadien...J'espère que l'interprétation sera aussi vivante que celle ci
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31175 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Au pire, si tu aimes cette interprétation Jean, tu peux la télécharger en "aspirant" la partie son de la vidéo avec ce style de programme en ligne, c'est gratuit ICI (J'ai pris celui ci mais il y en a des tas d'autres sur Google). C'est rapide, ça prend 10 secondes. Faut juste copier le lien de la vidéo Youtube et ça te transforme la partie son en un mp3 à télécharger gratuitement
Jean
Nombre de messages : 8775 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007