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 Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)

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joachim
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MessageSujet: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2008-08-18, 11:35

Samuel Coleridge-Taylor est un compositeur anglais, né le 15 août 1875 à Londres et mort à Croydon le 1er septembre 1912.

Métis, né d'un père originaire de Sierra Leone et d'une mère anglaise, il est élevé à Croydon, où il apprend au Conservatoire des rudiments de violon et de piano avec Joseph Beckwith. En 1890, il est admis au Royal College of Music de Londres, où il poursuit son apprentissage du violon et étudie la composition auprès de Charles Villiers Stanford.
En 1895, il entame une activité de chef d'orchestre avec l'Orchestre du Conservatoire de Croydon (en Angleterre), il dirigera également par la suite l'Orchestre de la Haendel Society de Londres — à partir de 1904 —, ainsi que l'Orchestre symphonique de Bournemouth). Diplômé en 1896, il commence à enseigner au Conservatoire de Croydon, au Trinity College of Music de Londres et auprès de la Rochester Choral Society dans le Kent. Ultérieurement, il bénéficiera du poste de professeur de composition au Trinity College sus-visé (en 1903), à la Crystal Palace School of Art and Music (en 1905) et à la Guildhall School of Music (en 1910), également à Londres.

Comme compositeur, il accède à une certaine notoriété en 1898, avec les créations de sa Ballade opus 4 en la mineur pour orchestre au Three Choirs Festival (avec l'appui d'Edward Elgar) et surtout de Hiawatha's Wedding Feast au Royal College of Music, sous la direction de Charles Villiers Stanford. Cette cantate pour soli, chœurs et orchestre, digne des grandes fresques chorales d'Edward Elgar ou de Georg Friedrich Haendel, connaîtra un grand succès du vivant de Coleridge-Taylor : ainsi, elle sera créée en 1900 aux États-Unis, à Boston, et en Angleterre, passera le cap des 200 exécutions en 1904. Il s'agit en fait de la première partie d'une trilogie qui sera dénommée The Song of Hiawatha (ou Scenes from the Song of Hiawatha) ; la deuxième partie The Death of Minnehaha est créée en 1899 au Festival de musique de Hanley ; et après la publication en 1900 de la troisième partie Hiawatha's Departure, l'ensemble (augmenté d'une ouverture) est créé en 1901 à Birmingham. The Song of Hiawatha reste aujourd'hui une des œuvres les plus connues de Coleridge-Taylor. Sinon, il compose dans des domaines variés (pièces pour piano, pour orgue, mélodies — songs, en anglais —, musique de chambre, musiques de scène, deux opéras, cantates, un concerto pour violon, une symphonie, œuvres diverses pour orchestre...).

En tant qu'homme "de couleur", il connaîtra évidemment des difficultés pour s'imposer dans la vie musicale britannique : ainsi, il n'est pas invité à diriger la création à Croydon, en 1911, de sa cantate A Tale of Old Japan. Ceci étant, il s'attache à mettre en valeur ses origines africaines, notamment au travers de plusieurs compositions (ainsi, son African Suite pour piano de 1898) et à défendre la cause tant des afro-britanniques que des afro-américains. En particulier, il collabore avec le poète afro-américain Paul Laurence Dunbar (1872-1906) sur Seven African Romances (1897) et pour son premier opéra, Dream Lovers (1898) — Notons ici qu'un second opéra de 1907, Thelma, est à ce jour réputé perdu —. Aux États-Unis, est fondée à Washington en 1900 The Samuel Coleridge-Taylor Choral Society, chorale afro-américaine destinée au départ à promouvoir sa musique.

C'est à l'invitation de cette société chorale que le compositeur se rend pour la première fois Outre-Atlantique en 1904, entre autres à Washington, sa relative réussite sociale étant perçue par beaucoup comme un fort symbole, dans un pays où la ségrégation raciale sévit alors pleinement. Fait impensable à l'époque, Coleridge-Taylor est reçu en audience privée à la Maison Blanche par le Président Theodore Roosevelt. Il retournera aux États-Unis en 1906 où il visitera cette fois plusieurs grandes villes américaines. Enfin, en 1910, lors de sa troisième et dernière de ces « tournées » (de concerts notamment) en Amérique, fait tout autant improbable que le pré-cité, il dirige au Festival de musique de Norfolk (Connecticut) une formation chorale composée de "blancs", laquelle interprète The Song of Hiawatha. À l'occasion de cet ultime séjour, il est surnommé le "Mahler noir" ("African Mahler" ou "Black Mahler").

Après son décès prématuré d'une pneumonie en 1912, (contractée sur un quai de gare en attendant son train ! ) même si The Song of Hiawatha est encore joué au Royal Albert Hall de Londres, sous la direction de Malcolm Sargent, jusqu'en 1939, sa musique tombe ensuite dans un oubli relatif et, bien qu'il existe des parutions discographiques récentes, attend une plus large redécouverte.


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joachim
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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2010-06-05, 09:04

Oeuvres :


Orchestre

1895 : Ballade pour violon en ré mineur op. 4 ;
1896 : Symphonie en la mineur op. 8 ;
1897 : Légende pour violon op. 14 ;
1898 : Ballade en la mineur op.33 ;
1899 : 4 Characteristic Waltzes op. 22 ;
1899 : Romance pour violon et orchestre en sol majeur, op 39 ;
1899 : Solemn Prelude op. 40 ;
1900 : [4] Scenes from an Everyday Romance, suite, op. 41/1
1901 : Idyll op. 44 ;
1901 : Toussaint l'ouverture, op. 46
1902 : Hemo Dance, scherzo, op. 47/2
1902 : Ethiopia saluting the Colours, march, op. 51
1903 : Four Noveletten, pour cordes, tambourine and triangle, op. 52
1906 : Symphonic Variations on an African Air op. 63 ;
1907 : Fantasiestücke pour violoncelle en la majeur sans n° d'op. ;
1910 : The Bamboula, danse rhapsodique, op. 75
1911 : Petite suite de concert (titre original) op. 77 ;
1912 : Concerto pour violon en sol mineur op. 80.
1912 : Hiawatha Ballet, arrangement, op. 82/1
1912 : Minnehaha, suite, op. 82/2
ed 1914 : From the Prairie, rhapsodie, sans opus


Musique de chambre

1893 : Sonate pour clarinette et piano en fa mineur sans n° d'op. ;
1893 : Trio avec piano en mi mineur sans n° d'op. ;
1893 : Quintette pour piano en sol mineur op. 1 ;
1894 : Nonette pour cordes et vents en fa mineur op. 2 ;
1895 : 5 Fantasiestücke pour quatuor à cordes op. 5 ;
1895 : 2 Romantic Pieces pour violon et piano, op. 9
1896 : Quintette avec clarinette en fa dièse mineur op. 10 ;
1896 : Quatuor à cordes en ré mineur op. 13 ;
1896 : 3 Hiawathan Sketches pour violon et piano, op. 16
1897 : Gipsy Suite, 4 pièces pour violon et piano, op 20
1898 : Valse-Caprice pour violon et piano, op. 23
1898 : Sonate pour violon et piano en ré mineur op. 28 ;
1904 : 4 African Dances pour violon et piano op. 58 ;
1904 : Romance pour violon et piano, op. 59/2
1907 : Ballade pour violon et piano en ut mineur, op. 73 ;
1918 (publication posthume) : Variations pour violoncelle et piano en si mineur sans n° d'op.



Pièces pour piano

1897 : 2 Moorish Tone-Preludes, op. 19
1897 : 3 Humoresques op. 31 ;
1898 : African Suite op. 35 ;
1898 : 3 Silhouettes, op. 38
1900 : Nourmalah's Song and Dance, op. 41/2
1904 : Moorish Dance op. 55 ;
1904 : 3 Cameos, op. 56
1905 : 24 Negro Melodies op. 59 ;
1906 : 4 Scenes of Ballet op. 64 ;
1907 : Forest Scenes, 5 pièces op. 66.
1908 : Papillon, sans opus
1909 : Three-Fours, suite de Valses à trois temps, op 71


Pièces pour orgue

1895 : 3 Short Pieces sans n° d'op. ;
1913 (publication posthume) : 3 Impromptus op. 78.


Œuvres pour la scène

1898 : Dream Lovers, opéra-romance en 1 acte, livret de P.L. Dunbar, op. 25 ;
1901 : Herod, musique de scène op. 47 ;
1902 : Ulysses, musique de scène op. 49 ;
1906 : Nero, musique de scène op. 62 ;
1908 : Faust, musique de scène op. 70 - Suite d'orchestre (1911) ;
1907 : Thelma, opéra en 3 actes, op. 72 (réputé perdu) ;
1910 : The Forest of Wild Thyme, musique de scène op. 74 - Suite d'orchestre (1911) ;
1911 : Othello, musique de scène op. 79 et Suite d'orchestre.


Musique chorale avec orchestre

1898 : The Gitanos, cantate-opérette, livret de E. Oxenford, op. 26 ;
1899 : The Song of Hiawatha ou Scenes from The Song of Hiawatha (Overture for The Song of Hiawatha / I - Hiawatha's Wedding Feast ; II - The Death of Minnehaha ; III - Hiawatha's Departure), cantate pour soprano, baryton, chœurs et orchestre op. 30 ;
1901 : The Blind Girl of Castél-Cuillé, cantate op 43
1902 : Meg Blane, rhapsodie 4 voix et orchestre, op 48
1903 : The Atonement, cantate sacrée op. 53 ;
1904 : 5 Chorals Ballads pour baryton, chœurs et orchestre op. 54 ;
1906 : Kubla Khan, rhapsodie pour mezzo et chœur à 4 voix et orchestre, op. 61
1908 : Sea Drift, Choral-Rhapsody op. 69 ;
1909 : Bon-Bon Suite, cantate, op. 68
1910 : Endymion's Dream, cantate op. 65 ;
1911 : A Tale of Old Japan, cantate op. 76.


Mélodies pour 1 ou plusieurs voix et piano

1890 : Te Deum à 4 voix et orgue, sans opus
1895 : Zara's Ear-Rings, rhapsodie, 1 voix et piano, op. 7
1896 : 5 Southern Love Songs op. 12 ;
1897 : Land of the Sun, partsong à 4 voix, op. 15
1897 : 7 African Romances op. 17 ;
1898 : 6 little songs for little folks, op 19/2
1898 : 2 Partsong pour cœur de femmes à 3 voix, op. 21
1898 : In Memoriam - 3 Songs op. 24 ;
1898 : 3 Songs, op. 29
1899 : 6 Songs, op. 37
1900 : The Soul's Expression, 4 Sonnets de E.B. Browning, op. 42
1903 : 6 American lyrics, op. 45
1905 : 3 Song-poems of T Moore, op. 50
1904 : 6 Sorrows Songs of C. Rossetti, op. 57
1905 : 3 Part-Songs à 4 voix op. 67 ;
1908 : Sea Drift, choral rhapsody, op. 69
1909 : 5 Fairy Ballads sans n° d'op.
ed. 1920 : 2 Songs, op. 81
Divers : 8 anthems: Break forth into joy (1892), By the waters of Babylon (1899), In thee, O Lord (1891), Lift up your heads (1892), Now late on the Sabbath day (1901), O ye that love the Lord (1892), The Lord is my strength (1892), What hast thou given me (1905)
18 Morning and Evening Service, F (1899)




Catalogue par opus

Op.1 - Piano Quintet (1893)
Op.2 - Nonet (1893)
Op.3 - Suite for Violin and Piano
Op.4 - Ballade in D Minor for Violin and Orchestra (1895)
Op.5 - 5 Fantasiestücke for String Quartet (1895)
Op.6 - ?
Op.7 - Zara's Ear-Rings for Solo Voice (1895)
Op.8 - Symphony in A Minor (1896)
Op.9 - 2 Romantic Pieces for Violin and Piano
Op.10 - Clarinet Quintet in F Sharp minor
Op.11 - ?
Op.12 - 5 Love Songs (1896)
Op.13 - String Quartet in D Minor (1896)
Op.14 - Legende for Violin and Orchestra (1897)
Op.15 - Land of the Sun, Song (1897)
Op.16 - 3 Hiawathan Sketches for Violin and Piano (1896)
Op.17 - 7 African Romances, Songs (1897)
Op.18 - Morning and Evening Service (1899)
Op.19 - 2 Moorish Tone-pictures for Piano (1897)
Op.20 - Gipsy Suite for Violin and Piano (1897)
Op.21 - 2 Partsongs
Op.22 - 4 Characteristic Waltzes for Orchestra (1899)
Op.23 - Valse Caprice for Violin and Piano (1898)
Op.24 - In Memoriam, 3 Songs (1898)
Op.25 - Dream Lovers, Operatic Romance (1898)
Op.26 - The Gitanos, Cantata-Operetta (1898)
Op.27 - ?
Op.28 - Violin Sonata in D Minor
Op.29 - 3 Songs
Op.30 - Scenes from The Song of Hiawatha (1898/99)
Op.31 - 3 Humoresques for Piano (1897)
Op.32 - ?
Op.33 - Ballade in A Minor for Orchestra (1898)
Op.34 - ?
Op.35 - African Suite for Piano (1898)
Op.36 - ?
Op.37 - 6 Songs (1899)
Op.38 - 3 Silhouettes for Piano (1897)
Op.39 - Romance in G Major for Violin and Orchestra
Op.40 - Solemn Prelude for Orchestra (1899)
Op.41 - 4 Scenes from an Everyday Romance, Suite for Orchestra
Op.42 - The Soul's Expression, 4 Sonnets (1900)
Op.43 - The Blind Girl of Castél-Cuillé (1901)
Op.44 - Idyll for Orchestra (1901)
Op.45 - 6 American Lyrics (1903)
Op.46 - Toussaint l'Ouverture (1901)
Op.47 - Herod, Incidental Music
Op.48 - Meg Blane, Rhapsody
Op.49 - Ulysses, Incidental Music (1901-02)
Op.50 - 3 Song-Poems (1905)
Op.51 - Ethiopia Saluting the Colours, March
Op.52 - 4 Noveletten for Strings, Tambourine and Triangle (1903)
Op.53 - The Atonement, Sacred Cantata (1903)
Op.54 - 5 Choral Ballads (1904)
Op.55 - Moorish Dance for Piano (1904)
Op.56 - 3 Cameos for Piano (1904)
Op.57 - 6 Sorrow Songs (1904)
Op.58 - 4 African Dances for Violin and Piano (1904)
Op.59 - 24 Negro Melodies for Piano (1905)
Op.59 - Romance for Violin and Piano (1904)
Op.60 - ?
Op.61 - Kubla Khan, Rhapsody (1906)
Op.62 - Nero, Incidental Music (1906)
Op.63 - Symphonic Variations on an African Air for Orchestra (1906)
Op.64 - 4 Scenes de Ballet for Piano (1906)
Op.65 - Endymion's Dream, Cantata (1910)
Op.66 - 5 Forest Scenes for Piano (1907)
Op.67 - 3 Partsongs (1905)
Op.68 - Bon-Bon Suite, Cantata (1908)
Op.69 - Sea Drift, Choral Rhapsody (1908)
Op.70 - Faust, Incidental Music (1908)
Op.71 - Three-Fours, Valse Suite for Piano (1909)
Op.72 - Thelma
Op.73 - Ballade for Violin and Piano (1907)
Op.74 - Scenes from an Imaginary Ballet (1910)
Op.75 - The Bamboula, Rhapsodic Dance (1910)
Op.76 - A Tale of Old Japan, Cantata (1911)
Op.77 - Petite Suite de Concert for Orchestra (1911)
Op.78 - 3 Impromptus for Organ (1913)
Op.79 - Othello, Incidental Music (1910-11)
Op.80 - Violin Concerto (1912)
Op.81 - 2 Songs
Op.82 - Hiawatha, Ballet
Op.82 - Minnehaha, Suite


Oeuvres sans opus

A lovely little Dream for Strings and harmonium (1909)
8 Anthems
Clarinet Sonata in F Minor (1893)
Eulalie (1904)
Fantasiestück in A Major for Cello and Orchestra (1907)
5 Fairy Ballads, Songs (1909)
From the Prairie, Rhapsody for Orchestra (ed. 1914)
Interlude for Organ
Papillon for Piano (1908)
Piano Sonata in C Minor
Piano Trio in E Minor (1893)
3 Short Pieces for Organ (1898)
2 Songs (1909)
2 Songs (1916)
St. Agnes Eve, Incidental Music (1912)
Te Deum à 4 voix et orgue (1890)
The Clown and the Columbine, Melodrama
Variations on an Original Theme, for cello (1907)
Variations for Cello and Piano (1918)


Dernière édition par joachim le 2018-09-01, 12:57, édité 2 fois
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Icare
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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2011-08-19, 17:57


J'ai beaucoup apprécié son Concerto pour violon op.80 que j'ai même préféré à celui de DVORAK (op 53) avec lequel il est couplé.


<< En discutant avec la violoniste Maud Powell qui avait déjà interprété plusieurs de ses courtes pièces pour violon et piano, et avec
Carl et Ellen Stoeckel, Samuel Coleridge Taylor a l'idée d'écrire un concerto pour violon basé sur des thèmes de négro-spirituals. Cependant, une fois l'oeuvre achevée,ni lui ni Maud Powell n'en sont satisfaits. Le compositeur demande à la violoniste de la lui retourner, en lui disant qu'à la place il est "en train d'écrire une nouvelle oeuvre à chaud"; Carl Stoeckel a également reçu un mot de Coleridge-Taylor "me demandant de jeter le concerto au feu ; en disant qu'il avait écrit une oeuvre entièrement nouvelle et originale, dont toutes les mélodies étaient siennes, et qui était cent fois meilleure que la première composition."

En recevant le nouveau concerto, Maud Powell déclare qu'il est "comme un bouquet de fleurs" et elle qualifie le compositeur de "Dvorak de couleur". Elle accepte d'en donner la première exécution le 4 juin 1912 - mais l'évènement manque d'être sabordé, car les parties d'orchestre sont expédiées aux Etats-Unis sur le Titanic. Heureusement, Samuel Coleridge-Taylor est en mesure d'en refaire un nouveau jeu en temps voulu. En revanche, il ne pourra malheureusement pas assister à la création, surmené et épuisé...>>

J'aime beaucoup le premier mouvement dans lequel se dessine une superbe mélodie afro-américaine. La version que je possède est interprétée par le violoniste Philippe Graffin et le Johannesburg philharmonic Orchestra sous la direction de Michaël Hankinson.
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Olivier

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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2011-11-08, 21:59

J'ai passé une longue journée en déplacement dans le train et j'en ai profité pour en faire un voyage symphonique.

J'ai d'abord écouté la 8 eme symphonie de Dvorak et en lisant le fil sur cette symphonie, j'ai vu qu'Icare la connaissait par un couplage avec le concerto pour violon de Coleridge-Taylor.

J'ai suivi le lien pour tomber sur ce fil qui m'a éveillé ma curiosité sur ce compositeur anglais que je ne connaissait pas.

Comme j'avais au fond de mon IPod, la symphonie en la mineur de ce compositeur, j'ai pu la découvrir. Elle provient d'un coffret de 10 CD "The British Symphonic Collection" que je n'ai pas encore vraiment exploré.

Cette symphonie est en 4 mouvements largement développés et d'une durée de l'ordre de 35 minutes :
- Allegro appassionato
- Lament : Larghetto affectuso
- Scherzo: Allegro ma non troppo
- Allegro maestoso éd. Enrgico

J'ai été séduit par cette belle oeuvre riche en couleur et formidablement bien orchestré. Le second et la quatrième mouvement portent bien leur dénomination : affectuso et enrgico.

Une belle oeuvre que je vous recommande et qui me donne envie d'aller chercher d'autre oeuvre de ce compositeur et d'explorer un peu mieux le coffret des symphonistes anglais du xXeme Siècle : Cowen, Bax, Elgar, Delius, Bush, Arnold, Vaughan-Williams ...
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joachim
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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2011-11-09, 10:59

Je ne connais pas sa symphonie, que je serais curieux d'écouter.

Par contre je connais son concerto pour violon en sol mineur op 80, dont il existe plusieurs enregistrements (y compris le CD des compositeurs noirs dont je parle par ailleurs).

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joachim
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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2011-11-11, 20:27

Comme tu disais plus haut, c'est une oeuvre très intéressante qui mériterait d'être plus connue. Oeuvre de jeunesse puisque le compositeur avait 21 ans, j'y décèle des influences de compositeurs d'Europe centrale, mais sans pouvoir préciser lesquelles. Il y a quelque chose de Brahms ?
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Olivier

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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2011-11-11, 21:06

joachim a écrit:
j'y décèle des influences de compositeurs d'Europe centrale, mais sans pouvoir préciser lesquelles. Il y a quelque chose de Brahms ?

J'ai aussi eu du mal à trouver des influences directes, je doit sans doute la re écouter en détail.

Je dirai, peut être, un post romantique ensoleillé.
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Snoopy
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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2012-12-12, 21:32

Album intéressant à découvrir. Musique agréable mais sans plus

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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2014-04-02, 10:57

Samusique de piano a un côté lisztien pas désagréable, je dirais très agréable ! A noter particulièrement les scènes de la forêt, op 66 et les Cameos op 56.

taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Front95


Je n'ai pas trouvé de piano sur youtube, mais voici une oeuvre pas très connue : l'ouverture Hiawatha. Et c'est pas mal du tout !

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Icare
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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2014-11-20, 10:16

Icare a écrit:
J'ai beaucoup apprécié son Concerto pour violon op.80 que j'ai même préféré à celui de DVORAK (op 53) avec lequel il est couplé.


 << En discutant avec la violoniste Maud Powell qui avait déjà interprété plusieurs de ses courtes pièces pour violon et piano, et avec
Carl et Ellen Stoeckel, Samuel Coleridge Taylor a l'idée d'écrire un concerto pour violon basé sur des thèmes de négro-spirituals. Cependant, une fois l'oeuvre achevée,ni lui ni Maud Powell n'en sont satisfaits. Le compositeur demande à la violoniste de la lui retourner, en lui disant qu'à la place il est "en train d'écrire une nouvelle oeuvre à chaud"; Carl Stoeckel a également reçu un mot de Coleridge-Taylor "me demandant de jeter le concerto au feu ; en disant qu'il avait écrit une oeuvre entièrement nouvelle et originale, dont toutes les mélodies étaient siennes, et qui était cent fois meilleure que la première composition."

 En recevant le nouveau concerto, Maud Powell déclare qu'il est "comme un bouquet de fleurs" et elle qualifie le compositeur de "Dvorak de couleur". Elle accepte d'en donner la première exécution le 4 juin 1912 - mais l'évènement manque d'être sabordé, car les parties d'orchestre sont expédiées aux Etats-Unis sur le Titanic. Heureusement, Samuel Coleridge-Taylor est en mesure d'en refaire un nouveau jeu en temps voulu. En revanche, il ne pourra malheureusement pas assister à la création, surmené et épuisé...>>

J'aime beaucoup le premier mouvement dans lequel se dessine une superbe mélodie afro-américaine. La version que je possède est interprétée par le violoniste Philippe Graffin et le Johannesburg philharmonic Orchestra sous la direction de Michaël Hankinson.

Une nouvelle écoute des concertos pour violon respectifs de Dvorak & Coleridge-Taylor m'ont procuré un même enthousiasme, avec toujours une préférence pour le même. Effectivement, à mon oreille, celui de Samuel Coleridge-Taylor vole la vedette à celui d'Anton Dvorak. Je suis déjà plus sensible à ses constructions mélodiques qui me parlent un peu mieux que celles du concerto de Dvorak qui, lui, va davantage m'interpeller pour son sens des orchestrations. En fait, je les mets d'un point-de-vue formel sur un même pied d'égalité mais, si je dois en inclure un seul des deux dans ma liste préférentielle, ce sera inévitablement celui de Samuel Coleridge-Taylor qui est bien plus qu'une musique agréable, mais une oeuvre habitée et au romantisme raffiné et émouvant. Par moment, l'écriture chaleureuse mais surtout soyeuse des cordes me fait fondre.taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) 185465
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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2019-03-14, 19:02

Il y a longtemps que je n'étais pas revenu sur la musique de chambre de Samuel Coleridge-Taylor, le Quintette pour clarinette et quatuor à cordes - Opus 10 (1895), Quatre Danses Africaines pour violon et piano - Opus 58 (1904) et Nonet in F minor - Opus 2 (1894), pour clarinette, cor, hautbois, basson, piano et quatuor à cordes. C'est dans les trois oeuvres une musique qui transmet de l'amour et de l'espoir, une fenêtre ouverte sur la vie. J'y entends des chants printaniers qui fleurissent un peu partout autour de moi. Il y a bien une infinitésimale pointe de nostalgie qui la traverse, mais dans le Quintette la clarinette est d'une douceur infinie, elle-même le fin filet de fraîcheur qui surplombe les cordes ensoleillées. Les mouvements lents sont ceux qui me touchent le plus. Encore que l'"Allegro", première des quatre danses africaines, a ce doux parfum d'un romantisme maniéré des grands salons qui me sied bien. Le violon domine et le piano y soigne son pas de danse, feintant l'hésitation ou la retenue avec une certaine grâce, une certaine élégance, peut-être le portrait d'une femme qui a à la fois la classe et la beauté...simple imagination de ma part, soudainement propulsé dans une époque que je n'ai pas vécue, seulement côtoyée au travers du cinéma. C'est encore le mouvement lent "Andantino molto sostenuto e dolce" qui m'émerveille par sa douceur et son romantisme. Je me sens amoureux lorsque j'écoute cette musique. Le "Nonet" possède les mêmes qualités expressives que les deux oeuvres précédentes, néanmoins c'est encore une fois le mouvement lent, "Andante con moto" qui m'apporte ce bonheur indicible qui m'étreint de l'intérieur, me permet de me laisser emporter par l'envie de rêver, l'envie d'aimer, l'envie d'épouser les plus belles pensées qui traversent mon esprit pendant l'écoute.

https://www.youtube.com/watch?v=em8pUr1Lkig


Dernière édition par Icare le 2020-10-13, 21:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2020-03-02, 19:06

Une très belle symphonie, trop peu connue taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) 185465




https://www.youtube.com/watch?v=EPRNWXsdb90

Et son nonet en fa mineur, op. 2 :

https://www.youtube.com/watch?v=tFC4LWSDVu8
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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2020-10-13, 22:42


Au départ, j'avais prévu une musique de film de Lucio Godoy que m'avait conseillé un ami mais qui m'avait ennuyé par la banalité de ses thèmes. J'ai voulu lui accorder une dernière chance - on ne sait jamais - une musique douce, mélodique, avec harmonica, une petite formation instrumentale...elle était bien dans l'esprit de ce que je souhaitais écouter en ce moment, hélas, c'est décidément trop quelconque et passe-partout pour susciter mon intérêt. Je n'ai pas mis longtemps à trouver le compositeur sur lequel j'allais me retourner, Samuel Coleridge-Taylor, par le biais de trois pièces de sa musique de chambre qui ne me sont pas inédites, j'en parle déjà quelques commentaires plus haut:
__le Quintette pour clarinette et quatuor à cordes - Opus 10 (1895),
__Quatre Danses Africaines pour violon et piano - Opus 58 (1904)
__et Nonet in F minor - Opus 2 (1894), pour clarinette, cor, hautbois, basson, piano et quatuor à cordes.
Je les apprécie toujours autant avec une préférence qui s'affirme de plus en plus pour Quatre Danses Africaines. J'ai aimé ce romantisme qui semble se broder dans la soie, cette douceur volatile et raffinée d'un irrésistible violon...Voilà un échantillon de ce que j'avais écrit la dernière fois: <<...l'"Allegro", première des quatre danses africaines, a ce doux parfum d'un romantisme maniéré des grands salons qui me sied bien. Le violon domine et le piano y soigne son pas de danse, feintant l'hésitation ou la retenue avec une certaine grâce, une certaine élégance...>> Néanmoins, le second mouvement ""Andantino molto sostenuto e dolce" est celui qui m'a le plus attendri, par lequel je devenais un ange pendant quelques instants, quelques instants seulement.

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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2021-11-29, 18:01

Quintette pour clarinette et cordes en fa dièse mineur, op. 10 (1895/96)



https://www.youtube.com/watch?v=MWBo-wix6ps
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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty2023-11-04, 10:55

Romance pour violon et orchestre en sol majeur op. 39 (1899)



https://www.youtube.com/watch?v=ziV99r2mRSI

Romance in G major for Violin and Orchestra

Rachel Barton Pine; violin

Encore Chamber Orchestra

Dir. Daniel Hege
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MessageSujet: Re: Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)   taylor - Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) Empty

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Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912)
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