Votre "révélation"?

Tiens, c'est drôle, ma révélation pour Bartok, ça a été aussi le concerto pour orchestre

joachim a écrit:

Tiens, c'est drôle, ma révélation pour Bartok, ça a été aussi le concerto pour orchestre

Moi ça pas été ma révélation mais j'aime beaucoup cette oeuvre.
J'ai la version cd de Fritz Reiner:



J'ai aussi trouvé dernierement le vinyl des concertos pour piano. Je suis pas sensible à tout mais le piano comme percussion je trouve ça génial

Quand je pense que le Concerto pour orchestre a été qualifié, en son temps, de "musique facile" soit, en clair, de la m.... Toujours cette délicatesse de jugement des prétendues élites... Il reste que cette oeuvre est construite admirablement et me fait songer, je ne sais trop pourquoi, à la puissance évocatrice de la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak.
En ce qui concerne les Concertos pour piano, il se trouve que j'ai le CD correspondant au vinyle. Une très belle version mais non dénuée de souffle (la marque de Deutsche Grammophon dans ses plus mauvaises années...) Au point de gâcher l'admirable introduction de cordes complètement atonale du 2° mouvement du 2° concerto qui est toujours jouée pianissimo. J'aime beaucoup les concertos pour piano de Bartok mais j'ai mis du temps à en assimiler l'esthétique. En particulier, l'utilisation délibérément percussive du piano dans le premier est assez déroutante au premier abord.

J'ai réessayé les concertos pour piano et non... Je n'aime toujours pas.

Ma révélation?...Je pense plus que c'était une période propice plutôt qu' une oeuvre...En tout cas l'oeuvre je me souviens, c'était "La Petite Musique de nuit de Mozart"...que j'avais dejà entendue plusieurs fois dans les mois précédents (élève dans un internat) et qui, comme toutes les oeuvres classiques me glissaient dessus...comme l'eau sur les plumes d'un canard!...Jusqu'au jour où, sans savoir pourquoi, il y a eu une faille dans la "carapace" ...et c'était La Petite musique de nuit!...Ca aurait pu être la Pastorale ou la 5em de Beethoven?....Après çà une déferlante qui ne s'est jamais apaisée!...

Jean a écrit:

comme toutes les oeuvres classiques me glissaient dessus...comme l'eau sur les plumes d'un canard!...Jusqu'au jour où, sans savoir pourquoi, il y a eu une faille dans la "carapace" ....

C'est marrant ça, car on a tous eu plus ou moins la même "faille",mais pourquoi et surtout comment se crée ce "déclic" soudainement? Grand mystère...

Eh oui Snoopy, un vrai mystère pour moi comme tu le relèves aussi..et je ne savais pas trop si cette "expérience" était ou non largement partagée!?

Il y a quelque chose "d'inné", en tout cas chez moi. Car je suis le seul dans ma famille à aimer le classique. Mon père n'aimait pas, ma mère un petit peu mais n'y connaissait pas grand chose. Ma soeur qui a eu forcément la même éducation n'apprécie pas du tout.

Alors ? Comme tu dis, Snoopy, Mystère...

joachim a écrit:

Alors ? Comme tu dis, Snoopy, Mystère...

En effet!

Snoopy a écrit:

joachim a écrit:

Alors ? Comme tu dis, Snoopy, Mystère...

En effet!

Contrairement à toi Joachim, j'ai eu la chance d'avoir .
une famille de musiciens, on peut dire aussi que c'est inné pourquoi pas, c'est dans le sang c'est sur, ma première révélation, je devais avoir 10 ans, j'assistais à un concert, mon père était dans l'orchestre, l'enfant que j'étais nourrie de musique, était en extase devant une jeune pianiste interprétant le 5ème Concerto "l'Empereur" de Beethoven, image qui ne s'est jamais effacée de ma mémoire.

Donc, pour toi, Ludwig, ce n'est pas un mystère, tu étais déjà "dans le bain"

joachim a écrit:

Donc, pour toi, Ludwig, ce n'est pas un mystère, tu étais déjà "dans le bain"

Le seul mystère pour moi, c'est l'effet produit par sa musique, et les sentiments que je lui porte, et je crois que plus j'avance, pire ça devient, il devient aussi indispensable que l'air que je respire, et surtout ne me taxez pas de fétichisme, de fanatisme ou autres termes du même genre,
j'ai pris le coffret Brillant (le vert) car j'en ai encore de 87 et 60 cd, en attente de celui de 100 qui arrive ces jours-ci, et je les écoute un par un, combien de choses j'avais enfouies dans ma mémoire, combien que je ne connaissais pas, une vraie révélation.

Je suis allée sur un forum musical que je ne nommerai pas, et surprise on parle de Beethoven, IL DIT celui qui parle "je n'ai pas de temps à perdre à dire ce que je pense de Beethoven, sa 5ème symphonie, son "grand chef d'oeuvre" cinglante déception, mais le pire "quand j'écoute une heure de Beethoven, ok c'est RIGOLO mais au bout du compte, j'aurais mieux fait d'écouter du Mozart, quelle comparaison, comme si leur musique avait une ressemblance, pourquoi dénigrer Beethoven, on aime ou on aime pas, mais dire que ç'est rigolo est complétement aberrant, je me suis dispensée de répondre, chacun est libre de ses idées, mais respecter celle des autres et surtout d'un compositeur serait plus séant.

Ludwig a écrit:

chacun est libre de ses idées, mais respecter celle des autres et surtout d'un compositeur serait plus séant.

En effet... Mais à mon avis c'était de la provocation gratuite...Bref...

Contrairement à Joachim, dans ma famille pratiquement tout le monde aimait le classique, donc c'est venu assez naturellement pour moi.
Mais je dois énormément à ma grand-mère, qui était pianiste et qui nous a joué beaucoup de morceaux à mon frère et à moi quand on était petits.
Elle jouait beaucoup de Chopin, notamment un morceau que j'adorais et qui a sans doute été mon premier coup de foudre musical, c'était l'Etude n°3 (bien avant que Gainsbourg reprenne le thème pour en faire une chanson...). En y repensant, je peux donc dire que c'est Chopin qui a été la première "révélation" pour moi. Mais Mozart est venu juste après (j'ai vu le film Amadeus au cinéma lorsque j'avais 11 ans et ça m'avait beaucoup impressionné).
Aujourd'hui j'aime toujours Chopin, mais je l'écoute moins souvent que Mozart, Haydn, Beethoven, Schubert, Vivaldi, ou d'autres. Quant à Bach, dans un premier temps il m'ennuyait mais aujourd'hui je ne pourrais plus m'en passer...

Mes parents aiment beaucoup la musique classique (mon père plutot les baroques , ma mère plutot les romantiques) donc ce fut tout naturel pour moi. Il y eut bien sur des étapes :
-Ma découverte de Bach , et à Leipzig en plus ! J'ai eu l'immmmense chance d'assister à l'Oratorio de Noel à la Thomaskirche en décembre 2004.
-Amadeus , le film , qui m'ouvrit l'univers de Mozart. Ce qui en découla fut mon inscription sur Ron et mon adoration quasi idolatre pour Mozart.
Et puis les forums , les différents sites...m'ouvrirent de nouvelles perspectives. Tout se fit par déclics et par périodes ; comme j'en ai l'habitude.

Tout naturellement mon père aimait tous les romantiques jusqu'à Wagner, donc je n'en aime aucun ! Même si j'aimais mon père.

Jean a écrit:

Ma révélation?...Je pense plus que c'était une période propice plutôt qu' une oeuvre...

Oui moi c'est un peu ça. J'avais 30 ans, je venais de perdre mon travail, pas mal de temps libre. J'ai vendu ma télé et je me suis mis à écouter france musique et son programme de nuit: Hector je crois. En quelques mois je suis passé d'Haendel à Beethove, de Brahms à Bruckner, de Rameau à d'Indy.
Pendant une dizaine d'années j'ai acheté toutes les réeditions cd à petit prix, les meilleures puisque tout le monde le sait les grandes interprétations, les grands chefs d'orchestre appartiennent au passé.

Depuis 3, 4 ans je vis sur ce trésor amassé pendant 10 ans et je collectionne les vinyls par ailleurs mais pas de classique (ils craquent trop)

Personne dans ma famille écoute du classique.

Chaque oeuvre de Beethoven est une révélation, même si on l'a déjà entendue et réentendue, on la découvre de nouveau, pour moi c'est l'éternel
éblouissement et la même émotion à chaque fois.

Je n'ai pas eu des parents qui aimaient la musique classique mais qui aimaient les opérettes et la musique dite légère. En me mariant, je suis entrée dans une famille de musiciens amateurs avec un beau père qui adorait la musique classique et surtout Bach. Peu à peu, je m'y suis interessée et ma préférence va vers Vivaldi, Mozart et Haydn. J'aime aussi Mahler. Mais, il y a près de 20 ans, j'ai découvert l'opéra et je dois avouer que c'est surtout cette musique que j'aime et tout particulièrement les voix de barytons et de basses.

moi, mon choc a eu lieu quand j avais 5 ou 6 ans devant Fantasia de Disney... et surtout devant une toccata de Bach... avant, mes parents me faisaient écouter pas mal de Mozart, j aimais bien, mais ce n était pas moi qui choisissais. Mais apres Fantasia, je me suis mis à regarder "Il était une fois l'homme" rien que pour son générique.

Ah oui moi aussi, en plus c'était une super série.

Je vois que cette musique à marquer beaucoup de monde moi c'était mes enfants qui regardaient la série mais on chantait le générique en choeur ainsi que celle des "mondes engloutis" maman et ses quatre gamins ah que c'était beau...

Je ne pense pas avoir eu une "révélation", mais une foule de chocs musicaux.
Par contre, j'ai eu une révélation sur un impact possible de la musique, qui me perturbe encore quand j'y pense,
plusieurs années après. C'est un peu hors sujet, mais tant pis (on peut parfois être là pour se faire engueuler).

Je sortais d'un squatt où on m'avait hébergé pour la nuit, dans un coin paumé, à l'aube.
Le seul être vivant rencontré me demande ce que j'écoute (j'avais un baladeur).
Je lui ai proposé de m'aider à trouver un bistro, contre le p'tit déj. et un casque (j'en ai toujours deux, pour cette
éventualité).
Son bistro avait un bout de terrasse au soleil levant, c'était le pied!

Je lui ai passé le 2 ème casque et ai remis au début.

Je n'oublierai jamais ce p'tit déj.: le type s'est mis à m'engueuler comme si je l'avais pris au piège en lui faisant
écouter de la musique "trop belle", "de la musique morte mais trop belle", "pas de la musique pour émigré mais
trop belle quand même", etc.
Et il pleurait (moi aussi d'ailleurs et même quand j'y pense ça recommence).
Il a enlevé et remis le casque et chaque fois fallait que je revienne en arrière.
Il a écouté l'Oratorio de Pâques en entier, dont plus de la moitié en silence car il a fini par ce calmer.

Voilà; je suis incapable de comprendre. Nous n'avions en commun que les larmes sur nos joues et elles nous ont
fait les meilleurs copains du monde pendant le quart d'heure qui a suivi, avant de nous séparer.

Ce n'est pas du tout ..hors sujet, Perleon!! ...à mon avis ...et c'est une très belle anecdote!