Régine Crespin

Nous apprenons ce jour le décès dans un hôpital parisien de cette grande cantatrice française.

http://www.rtl.fr/info/article.asp?dicid=547632

Je laisse le soin à Calbo de nous faire une bio...

Et pas un mot aux infos ce soir!!
!Et sur la site dont tu nous mis le lien , Joachim (RTL INFO),...une photo de Françoise Pollet ...à la place de Régine Crespin!!!

Jean a écrit:

Et pas un mot aux infos ce soir!!
!Et sur la site dont tu nous mis le lien , Joachim (RTL INFO),...une photo de Françoise Pollet ...à la place de Régine Crespin!!!

Je comprends mieux ! je m'étais dit qu'elle avait bien changé ! Merci pour l'info, Jean.

En attendant la bio de Calbo, voici quelques videos, pour ne pas l'oublier

SOIR

Live :

Queen Of Spades

écoute : extraits (trop courts, dommage )

Iphigénie en Tauride / Act 1
http://www.mp3.de/musik/preview/943580.wax

La Damnation de Faust / Part 4
http://www.mp3.de/musik/preview/943581.wax

Sapho / Act 3
http://www.mp3.de/musik/preview/943582.wax

Ascanio
http://www.mp3.de/musik/preview/943583.wax

Werther / Act 3
"Werther! Werther!..qui m'aurait dit" - "Ces lettres ...ah!"
http://www.mp3.de/musik/preview/943584.wax


Pis tout le reste des extraits c'est là :

http://www.mp3.de/musik/genre/band/110000/312412/1

et une émission de radio qui lui est consacrée (Chevalier de la Rose) (si vous voulez passer le bla-bla, avancez le curseur)

ICI

SOURCE

Quand je disais qu'on était dans les chevaliers aujourd'hui

Coco

Et bé, c'est l'hécatombe!

Selon sa maison de disque, Emi, la soprano Régine Crespin s'est éteinte à l'âge de 80 ans, dans un hôpital parisien. Née le 23 février 1927, Régine Crespin demeure l'une des plus grandes voix françaises. La soprano s'est d'abord distinguée en allemand, dans le rôle d'Elsa.

Elle s'est imposée à Bayreuth et à Salzbourg, dans le chant germanique, en particulier dans les opéras de Wagner, incarnant Kundry dans Parsifal ou Brünnhilde dans La Walkyrie (un rôle qu'elle a enregistré sous la direction de Herbert von Karajan en 1966, DG), mais aussi Richard Strauss dont elle reste l'une des Maréchales les plus mémorables de la discographie (enregistrement chez Decca sous la direction de Sir Georg Solti. Tempérament dramatique, Régine Crespin fut aussi une diseuse remarquable dans l'opéra ou la mélodie française, chantant Berlioz (Didon dans les Troyens, ou Les Nuits d'été), Gounod (Marguerite dans Faust), ou Poulenc (Prieure des Dialogues des Carmélites) avec un art de la diction exemplaire. A partir de 1980, la soprano a commencé une seconde carrière de pédagogue.

Régine Crespin fut l'une des chanteuses françaises au rayonnement international, adulée dès sa prise de rôle d'Elsa dans Tannhäuser de Wagner, en 1950 (à Mulhouse). Wagner, d'ailleurs qui avec Richard Strauss (pour le rôle de La Maréchale, chantée au Met en 1962 sous la baguette de Lorin Maazel, et dans la mise en scène de Lotte Lehmann), représente dans la mémoire de la diva, ses meilleurs souvenirs. A Bayreuth, sa rencontre avec Wieland Wagner reste inoubliable. Pour lui, la Crespin qui était Elsa, devint Kundry, en 1958. Une Kundry inespérée, imprévue, admirée: "la meilleure" selon Hans Knappertsbusch.

Au cours des années 1960, la décennie en or, la carrière de la cantatrice enchaîne les grands rôles pour soprano dramatique: La Maréchale déjà citée, dès 1959 à Glyndebourne (avant le Met), Tosca et Ariane auf Naxos, Charlotte, Cassandre et Didon (dans les Troyens de Berlioz), Brünnhilde à Salzbourg (sous la direction de Karajan)... Icône mondiale d'un chant souverain, la Crespin assuma totalement son succès planétaire car elle risqua d'apprendre les langues étrangères, en particulier l'allemand, qui lui ouvrit les portes de Bayreuth, Salzbourg, New York.

Mais le rêve Crespin se poursuit jusqu'en 1977 quand elle crée en anglais le rôle de la Première Prieure dans Dialogues des Carmélites de Poulenc au Met. En 1987, Régine Crespin fait ses adieux à la scène, au Met, au Colon, à San Francisco, puis à Paris, en 1988, dans le rôle de la Comtesse de la Dame de Pique de Tchaïkovski.

Dans l'itinéraire de Crespin, la femme s'est rebellée car la diva prenait trop de place. Tel fut l'enjeu d'une crise personnelle dont pâtit sa courte participation dans les Contes d'Hoffmann version Chéreau à Paris en 1974. Ses doutes dissipés, l'équilibre revenu, une nouvelle cantatrice reprenait son territoire sur la scène, dans Carmen en 1975.

Régine Crespin débute à Reims en 1948 dans Charlotte.
1950
Elsa (dans Lohengrin) à Mulhouse
Desdémone
Marguerite (dans Faust)
1951
27 juin : Tosca (Tosca) à l'opéra comique de Paris,
Santuzza
10 août : Elsa au Palais Garnier
La Maréchale (Le Chevalier à la rose),
1954
Sieglinde,
La Comtesse (Les Noces de Figaro)
Donna Anna,
Resia à Bordeaux
1957
Tannhäuser
Pénélope
Le Bal masqué
Didon dans Les Troyens
1958
Kundry (Parsifal) à Bayreuth
1959
La Maréchale (Le Chevalier à la rose) à Vienne
1960
La Maréchale à Milan
1961
Kundry (Parsifal) à Bayreuth
Siegelinde à Barcelone et Lisbonne
1962
Senta au Metropolitan Opera de New York
1967
Brunehilde à Salzbourg
1968
Brunehilde à Salzbourg
1971
Charlotte au Metropolitan Opéra de New York
1972
Carmen (Carmen) à Miami.
Régine Crespin aborde aussi parfois quelques rôles de mezzo (Madame Flora du Médium, etc ) et chante les grands rôles d'Offenbach. Elle enseigne au conservatoire de Paris depuis 1980.

Écrits:

La vie et l'amour d'une femme, Mémoires, 1952
A la scène, à la ville, 1999, Actes-Sud.

C'est vraiment une grande perte. La grande Régine Crespin combinait une voix et une diction remarquables. Il nous restera fort heureusement d'elle de magnifiques enregistrements de grande qualité, constat qui n'atténuera pas, cela va sans dire, l'infinie tristesse de ses proches.

Snoopy m'a devancée a ce que je vois. En tout cas une autre grande artiste nous quitte. Je suis très triste de la voir partir si vite après Beverly Sills. Voila une discographie de la dame :

http://www.amazon.fr/s/ref=nb_ss_m/171-8606378-3384269?__mk_fr_FR=%C5M%C5Z%D5%D1&initialSearch=1&url=search-alias%3Dpopular&field-keywords=R%E9gine+Crespin

Décidément, c'est une vraie série noire .
Après Rostropovitch en avril, c'est encore une autre grande artiste qui nous quitte peu de temps après avoir célébré ses 80 ans.
Il y avait un récent numéro de Diapason (février ou mars) qui lui était consacré.

He sauf tout le respect que j'ai pour eux...même les grands artistes sont mortels... et qui plus est à un âge relativement avancé!...Crespin était elle même, semble t'il, assez "sereine face à cette échéance, persuadée que la mort n'était qu'un "passage"!

Jean a écrit:

Crespin était elle même, semble t'il, assez "sereine face à cette échéance, persuadée que la mort n'était qu'un "passage"!

C'est vrai, et cette idée est de plus en plus répandue. Mais un passage vers quoi ? Le Paradis ou l'Enfer ? Le néant ? Une autre vie (réincarnation) ? Se fondre dans l'Univers (le "grand tout"). On en revient toujours aux religions ou à l'athéisme.

Citation :

C'est vrai, et cette idée est de plus en plus répandue. Mais un passage vers quoi ? Le Paradis ou l'Enfer ? Le néant ? Une autre vie (réincarnation) ? Se fondre dans l'Univers (le "grand tout"). On en revient toujours aux religions ou à l'athéisme

Entre les deux il y a aussi l'agnosticisme et le scepticisme philosophique

Toute une palette de choix possible

Coco

Amen

Jean a écrit:

... Crespin était elle même, semble t'il, assez "sereine face à cette échéance, persuadée que la mort n'était qu'un "passage"!

Oui, Jean, un "passage" mais pas forcément serein... Re-Amen pour reprendre la formule consacrée de Snoopy qui verse un peu dans l'eau bénite en ce moment

Ca dépend. Mourir à 80 ans dans un grand hopital parisien, c'est quand même mieux que mourir à 14 ans au Liberia...

Hector Berlioz a écrit:

Ca dépend. Mourir à 80 ans dans un grand hopital parisien, c'est quand même mieux que mourir à 14 ans au Liberia...

...ou au Darfour. Ceci est l'évidence même

Dimanche 15 Juillet, Radio Classique proposera une soirée hommage à Régine Crespin à partir de 21H.