Hélène Grimaud

L'ennui avec les belles femmes, c'est que quelque soit leur talent (et je pense qu'elle en a), on va s'arrêter à leur physique. Certains les encenseront pour ça alors que d'autres les descendront (parce qu'une femme ne peut visiblement pas être à la fois belle et brillante)...
C'est quand même dommage.

Sans aller aussi loin le physique ne fait pas tout. On peut se trouver face à une jeune femme ravissante qui n'aura jamais aucun talent alors qu'à côté se trouvera une personne quelconque qui aura un don inné pour n'importe quel instrument. Alors SVP arrêtez de vous éxtasier sur le physique de la dame

Citation :

On peut se trouver face à une jeune femme ravissante qui n'aura jamais aucun talent alors qu'à côté se trouvera une personne quelconque qui aura un don inné pour n'importe quel instrument.

Oui. Et ce qui est triste. C'est que dans notre société actuelle, celle qui a un physique avantageux réussira plus facilement que celle qui a un physique quelconque, même si elle n'a pas de talent... C'est vrai aussi (dans une moindre mesure, peut-être) pour les hommes, d'ailleurs.

C'est évident que la beauté physique n'a aucun rapport avec le talent...mais franchement je ne trouve pas qu'en musique les musiciens soient "reconnus" en fonction de leur physique!...

En classique pas encore mais en "musique commerciale", c'est plus que certain!

Je suis bien d'accord!..;et pas qu'en musique!

Oui, en effet...

calbo a écrit:

. Alors SVP arrêtez de vous éxtasier sur le physique de la dame

Ben zut alos! Si on ne peut plus joindre l'utile à l'agréable!

Et qui ose affirmer ici qu'elle est invitée aux "Night of the Proms" alors qu'elle n'auraît aucun talent?

Il y a de cela déjà quelques années, j'ai découvert Rachmaninov avec son concerto pour piano n°2. En fait, c'est une pianiste dont j'ai oublié le nom (mais je suis en train de me renseigner) qui avait fait une représentation (seule au piano) dans une église à Largentière (07110). J'avais été complètement subjugué.

Du coup, peu de temps après, on m'a offert cet album d'Hélène Grimaud (je ne savais pas qui elle était à l'époque, d'ailleurs, peut-être ne l'était-elle pas encore vraiment) où elle joue du Rachmaninov (l'album qu'a montré Snoopy sur la première page de ce fil) et que j'écoute encore régulièrement avec plaisir. Je n'ai pas encore trop eu l'occasion d'écouter d'autres de ses interprétations, je m'y attelle dès que possible ^^

Regardez ! j'ai trouvé un beau documentaire sur cette pianiste et les loups ! Et on en dit un peu sur son caractère. Une artiste très spéciale et hors norme. Différente des autres interprètes. (j'ai coupé et n'ai mis que le plus important)


L'histoire d'Hélène Grimaud aurait pu être édifiante, celle d'une jeune et jolie pianiste de 28 ans à qui les bonnes fées auraient tout donné : beauté, talent, richesse et, pourquoi pas, la promesse d'un destin artistique d'exception...Longtemps Hélène Grimaud s'est singularisée par une inadaptation chronique au monde qui l'entoure, s'ennuyant ferme à l'école et dans cette petite ville d'Aix-en-Provence à laquelle elle n'arrive toujours pas à trouver du charme ; étrangère à sa famille petite-bourgeoise d'intellectuels de bonne volonté. Le malaise était parfois si fort qu'il lui arrivait de s'automutiler, retournant contre elle-même on ne sait quelle colère ou cherchant à meurtrir un double enseveli dans une douleur sans larmes et sans paroles...

« C'est la musique qui m'a sauvée, dit-elle avec une ombre de gaieté. Je n'étais même pas douée. Mais j'avais pour la première fois une sensation de délivrance, d'évasion. Peu m'importait au fond qu'il s'agisse du piano ? j'étais plutôt attirée par le violoncelle ? mais ma seule angoisse était que ce tourbillon nouveau s'arrête un jour... »

Formée au conservatoire d'Aix, Hélène Grimaud se retrouve rapidement à Marseille chez un pédagogue hors pair. Une autre fille aurait été grisée par ce succès rapide et se serait mise à travailler d'arrache-pied pour mériter la confiance placée en elle, petite gamine de 14 ans. Hélène Grimaud, non. Elle est assidue, sans plus, elle traîne, elle se cherche, puisant dans la marginalité et la fréquentation des exclus des forces nouvelles.

« J'ai sans doute plus appris en traînant dans la rue que pendant mes cours de piano »
, résume-t-elle, toujours rebelle... Pourtant, on commence à parler de cette drôle de fille secrète, indocile et précoce, qui agace ou fascine en faisant ses premiers pas : au prestigieux concours Tchaïkovski de Moscou, où elle arrive en demi-finale en 1986 ; dans les maisons de disques, qui tournent autour de ce joli brin de musicienne rêvée pour un plan de communication.
Hélène Grimaud refuse de brûler les étapes. Elle avance à son rythme, avec la fougue d'une jeunesse qui trouve dans le répertoire romantique un exutoire. Elle idolâtre Schumann, qui devient son frère de souffrance ; elle explore infatigablement Brahms, dont elle aime les emportements (les Sonates de l'opus 2 et de l'opus 5) et les flambées crépusculaires (les ultimes Klavierstücke opus 118 et opus 119). Elle joue à l'énergie, jusque dans l'excès de pédale, de rubato en ne sacrifiant rien à la poésie et à l'émotion dont débordent ces pages rabâchées. Du tempérament, donc, avant toute chose. Mais dans le respect de la partition, à laquelle elle insuffle une fluidité rare, il suffit de suivre ses mouvements souples du poignet ou du corps quand elle joue pour s'en rendre compte..
Hélène Grimaud est le contraire de ces virtuoses sans âme que sont devenus les concertistes professionnels, formés à la rude école de la rivalité et des concours. Cette simplicité et fraîcheur d'approche de la musique lui ont en tout cas attiré la sympathie des plus grands, Martha Argerich (piano), Gidon Kremer (violon), Gérard Caussé (alto), qui se bousculent pour faire de la musique de chambre avec elle.
Elle enregistre son premier disque à 15 ans et s'envole pour les Etats-Unis dont elle rêve depuis l'enfance ou elle rencontre Alawa, une louve qui deviendra une vraie passion. Comme elle le raconte dans son livre 'Variations sauvages', elle partage son temps entre le piano et les loups, deux passions qu'elle cultive depuis des années. En dehors de ses concerts et répétitions, il semble qu'Hélène Grimaud, afin de sauvergarder l'espèce, élève une meute de loups, mange et dort même avec eux.


Voilà,
Et Snoopy, si tu as lu son livre, tu en as pensé quoi ?

Pianoline a écrit:

Voilà,
Et Snoopy, si tu as lu son livre, tu en as pensé quoi ?

Qu'elle est complètement barge

Ah bon ? J'aurais pensé que c'était une histoire fabuleuse avec la passion de sloups et la passion de la musique ! Dommage...

Ya t-il d'autres interprètes qui ont écrit des livres ?

Pianoline a écrit:

Ah bon ? J'aurais pensé que c'était une histoire fabuleuse avec la passion de sloups et la passion de la musique ! Dommage...

Elle en parle, oui. Mais elle parle aussi de ses relations z'amoureuses plutôt étranges et compliquées, son désir de destruction et d'auto mutilation, etc... Bref, bien déjantée la fille

Oui Grimaud j'avais entendu des rumeurs comme quoi par moment elle était un peu folle...
D'ailleurs elle a massacré le 2ème concerto de Rachmaninov ! Impardonnable

vizZ a écrit:

Oui Grimaud j'avais entendu des rumeurs comme quoi par moment elle était un peu folle...

C'est un euphémisme

Hééé, z'êtes durs avec elle !

Et puis, j'aime bien son Rachmaninov.

Ce concerto, c'est un concerto pour barges de toute façon, non ?

(Coucou les gens, je suis de retour !)

Ouais enfin son couplage avec Abbado, je trouve ça tellement sirupeux. Je trouve ça vraiment cliché. En plus Rachmaninov est loin d'être la tasse de thé d'Abbado.

D'ailleurs, elle reconnait elle même qu'elle l'a massacré

Petite remarque: on dit qu'une exécution musicale a été exécutée.

Alors Rachmaninov était sur le peloton

Snoopy a écrit:

Alors Rachmaninov était sur le peloton

Après il faut reconnaitre que son Beethoven avec Jurowski est réussi

Je ne sais pas, je ne l'ai pas écouté

Remarquez je comprends parfaitement sa passion des loups. Enfant,j'étais aussi fasciné par ces animaux tout comme j'étais fasciné par les requins. J'aurais tellement aimé me retrouver en leur compagnie et communiquer avec eux. Seulement,ça s'est passé un peu en grandissant même si ces animaux me fascinent toujours,bien sûr. Disons qu'en grandissant j'ai pris conscience que cette fascination,notamment avec les requins,ne serait pas nécessairement partagée.

Icare a écrit:

j'ai pris conscience que cette fascination,notamment avec les requins,ne serait pas nécessairement partagée.

Par les requins?