Nombre de messages : 27113 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Sujet: Arrigo Boïto (1842-1918) 2007-05-19, 19:52
Arrigo Boito (24 février 1842 à Padoue – 10 juin 1918 à Milan) est un compositeur, un romancier et un poète italien, connu surtout pour ses livrets d'opéra et pour son mélodrame, Mefistofele.
Il a composé les livrets d'opéra Otello et Falstaff de Giuseppe Verdi ainsi que celui de La Gioconda de Amilcare Ponchielli. Il a nous a également laissé deux cantates de jeunesse et un opéra inachevé : Nerone.
C'est hélas tout ce que j'ai trouvé en français sur Boïto, avant tout poète et librettiste, mais qui a composé cet extraordinaire opéra qu'est son Mefistofele. Bizarre quand même qu'il ait réussi d'emblée à composer un opéra de cette importance, avec une puissance orchestrale et chorale au moins égale à celle de Verdi. Son second et dernier opéra est demeuré inachevé (quatre actes sur cinq prévus) et a été complété par Tommasini.
joachim Admin
Nombre de messages : 27113 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Il y en a une bien faite sur le Wikipedia italien, mais bien sûr en italien
Je fais quand même un copier-collé de ses oeuvres : impressionnant comme livrets, théatre, etc...
Poesia (poésies) Re Orso (1864, 1873, 1877, 1902) Il libro dei versi (1877, 1902)
Teatro (théâtre) Le madri galanti (1863, con Emilio Praga) Nerone (1901)
Novelle (nouvelles) L'Alfier nero (1867) Iberia (1868) Il pugno chiuso (1870) La musica in piazza (1870-1871) Il trapezio (1873-1874, incompiuta)
Libretti (livrets) Il quattro giugno (1860, musica propria e di Franco Faccio) Le sorelle d'Italia (1861, musica propria e di Franco Faccio) Amleto (1865, Franco Faccio) Mefistofele (1868, musica propria; 1875, musica propria) Ero e Leandro (1871, musica propria, non rappresentato; 1879, Giovanni Bottesini; 1896, Luigi Mancinelli) Iràm (1873, Cesare Dominiceti, non rappresentato) Un tramonto (1873, Gaetano Coronaro) La falce (1875, Alfredo Catalani) Semira (1876, Luigi San Germano, non rappresentata) La Gioconda (1876, Amilcare Ponchielli) Pier Luigi Farnese (1877, Costantino Palumbo, non rappresentato) Basi e bote (entro il 1881, musica propria, non rappresentato; 1927, Riccardo Pick Mangiagalli) Simon Boccanegra (1881, Giuseppe Verdi, rifacimento del libretto di Francesco Maria Piave) Otello (1889, Giuseppe Verdi) Falstaff (1893, Giuseppe Verdi) Nerone (1924, musica propria, postumo)
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31235 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Je parle courament italien alors j'ai traduit l'article de Wikipédia sur Arrigo Boito:
Arrigo Boito (Padoue, 24 Février 1842 – Milan, 10 juin 1918) était un poète, compositeur et librettiste italien.
Petit frère de Camillo, il est connu surtout pour ses livrets d’opéra, considérés comme faisant partie des plus grands chefs-d’œuvre du genre, et pour son mélodrame Mefisotfele
Après les études élémentaires à Venise, en 1853 il prit des cours de violon, de piano et de composition au conservatoire de Milan, comme élève de Alberto Mazzucato. Il se détacha précocement des conventions musicales et s’ouvrit aux cultures innovatives d’au-delà les Alpes avec la cantate Il quattro giugno (1860) et le mystère Le sorelle d’Italia (1861), desquels il écrivit également le texte poétique, en se mettant dès le début dans la veste du poète-musicien.
En 1861, juste après avoir obtenu le diplôme, il obtint une bourse d’études et, avec son condisciple et ami Franco Faccio, il se rendit à Paris. Dans la capitale française il connut entre autres Rossini, Berlioz et Verdi. Pour ce dernier, il écrivit le texte poétique de l’Hymne des Nations, représenté à l’Exposition Universelle de Londres.
En 1862, après avoir quitté Paris pour la Pologne, la patrie de sa mère (la comtesse Józefa Radolinska, morte en 1859), il écrivit son premier livret, l’Amleto, en s’inspirant de la tragédie de Shakespeare, pour la musique de Faccio.
Retourné à Milan, il devint l’ami de Emilio Praga et il adhéra au mouvement littéraire de la Scapigliatura, duquel il est considéré unanimement comme un des principaux représentants. Pendant cette période, il écrivit diverses poésies, recueillies ensuite en partie dans le Libro dei versi (1877) et il publia ce qui est généralement considéré comme son œuvre la plus originale :le poème Re Orso (1864), une fable inquiétante sous forme d’un courageux polimètre ( composition en vers de différentes longueurs). Il fut en outre très actif, en collaborant, avec de grosses têtes milanaises, comme critique et recenseur de représentations théatrales et musicales. Dans certains articles, en particulier dans ceux publiés dans le Figaro (revue fondée par lui-même et dirigée en 1864), il exprima ses propres principes de réforme du mélodrame italien, ressemblants seulement en apparence avec ceux de Wagner (compositeur avec lequel Boito, cependant, eut un rapport on ne peut plus problématique, oscillant entre admiration enthousiaste et rejet véhément).
En 1864, avec Tito ricordi I, il fonde la Société d Quatuor de Milan.
Ses nouvelles raffinées sont aussi de grande valeur (l’Alfier Nero, Iberia, La musica in piazza, Il pugno chiuso et Il trapezio), publiées dans diverses revues entre 1867 et 1874.
Mefistofele et l’activité librettiste Après quelques années de travail intense (interrompu seulement en 1866, quand Faccio s’enrôla dans le corps des volontaires de Garibaldi pour la troisième guerre d’Indépendance) en 1868 il fit représenter à la Scala le grandiose dramme musical Mefistofele, qui résumait Faust de Geothe en entier. Au début, l’opéra, accusée de wagnérisme, fut accueuillie par un retentissant fiasco ; après à peine deux représentation, à cause des désordres qui s’étaient vérifiés à diverses reprises, il décida d’interrompre les représentations.
Boito retravailla et réduit drastiquement la partition (la partie de Faust, originairement pour Baryton, fu réecrite pour tenor). La nouvelle version, représentées en 1867 au théâtre communal de Bologne, obtint un énorme succès en Italie comme à l’étranger et, elle est la seule parmi les compositions de Boito à être entrée dans le répertoire des œuvres les plus représentées encore aujourd’hui.
Après le fiasco du premier Mefistofele, Boito se dédia principalement à la composition de livrets, presque toujours signés avec le pseudonyme Tobia Gorrio comme La Gioconda pour Amilcare Ponchielli, Ero e Leandro écrit pour soi en 1871 mais ensuite cédé à Giovanni Bottesimi, Pier Luigi Farnese pour Costantino Palumbo, La falce pour Alfredo Catalani et Un tramonto pour Gaetano Coronaro.
Les rapports avec Verdi, Eléonore Duse et les institutions Pour Giuseppe Verdi, avec qui il eut quand même d’importantes divergences en 1863 à cause d’une ode offensante (Alla salute dell’Arte Italiana), il écrivit l’Otello (1883) et le Falstaff (1893), tous deux inspirés de Shakespeare, et il modifia notablement le Simon Boccanegra (1881). Durant la longue collaboration entre Boito et Verdi, malgré les quelques différents entre les deux hommes et à part l’estime qu’ils avaient l’un pour l’autre, nacquit une profonde et sincère amitié.
De 1887 à 1898 Boito eut une intense relation avec la célèbre actrice Eléonore Duse, et pour elle iltraduisit les drames shakespeariens Antoine et Cléopatre, Roméo et Juliette et Macbeth.
De 1890 à 1891 il fut le directeur honoraire du Conservatoire de Parmes (pour cette raison l’institution de Parmes porte son nom). En 1893 il reçut la laurea honoris causa de musique par l’université de Cambridge, et en 1912 il fut nommé sénateur du Royaume.
Le Néron Dès sa jeunesse, il travailla à la composition de la tragédie lyrique qui l’occupa durant toute sa vie, le Néron, grande fresque historique en cinq actes aux traits particulièrement décadentistes ; en 1901, secoué par la mort de Verdi, il en publia le texte littéraire (qui fut un vrai succès éditorial), mais – tourmenté par le doute et par l’autocritique – il n’arriva pas à en compléter la partition, malgré la suppression du cinquième acte en entier. Il mourut en 1918, de angina pectoris, et il fut enterré dans le cimetière monumental de Milan.
Le Néron, complet dans la partition mais non entièrement instrumentalisé, fut par la suite integré dans l’orchestre par Arturo Toscanini, Antonio Smeraglia et Vincenzo Tommasini, qui cherchèrent à suivre les indications et les notes que Boito avait laissées. Avec le poids d’une attente sans précédents (le publique attendait l’œuvre depuis des dizaines d’années), la tragédie fut représentées pour la première fois à la Scala le 1 mai 1924 : accueuillies par un authentique triomphe, les récitations donnèrent au théâtre milanais un revenu record. Après une période de fréquentes éxecutions, à partir des années cinquante le deuxième dramme musical de boito, entre à cause des coûts de sa mise en scène, a été représenté toujours moins, même si le nombre de ses représentations reste tout de même honorable.
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31235 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
Sinfonia per orchestra en la minore (1858) Il Quattro Giugno, cantata patria en 2 parties, texte de Boito (1860) La Sorelle d'Italia, mystère en 2 parties, texte de Boito (1861) Do Mi Sol...La Mi... aria pour voix et piano, texte de Boito (1865) Mefistofele, opéra en 1 prologue, 5 actes et un épilogue, livret de Boito d'après Faust de Goethe (Milan, 1868) revu en 4 actes (Bologne, 1875) La notte diffonde, barcarole pour choeur à 4 voix et piano, texte de Boito : Ero e Leandro (1875) Inno-Marcia per l'Associazone Ginnastica Triestine, texte de Boito (1877) All'arte italiana (Ode all'Arte), hymne, texte de G. Giacosa (1880) Nerone, tragédie en 5 actes, livret de Boito ; incomplet, terminé par V. Tommasini, A. Smareglia et A. Toscanini (Milan, 1924)
https://www.youtube.com/watch?v=GLMpstByceI
Autres livrets
Il quattro giugno (cantate) Franco Faccio, 1860; Le sorelle d'Italia (cantate) Franco Faccio), 1861; Inno delle nazioni (cantate), G. Verdi, 1862; Amleto (tragedia lirica), F. Faccio, 1865; Un tramonto (egloga, with E. Praga), G. Coronaro, 1873; La falce (egloga orientale), A. Catalani, 1875; La Gioconda (melodramma), A. Ponchielli, 1876; Ero e Leandro (tragedia lirica), G. Bottesini, 1879 (L. Mancinelli, 1896); Semira (tragedia lirica), unperf.; Pier Luigi Farnese (dramma lirico), C. Palumbo, 1891; Iràm (commedia lirica), unperf.; Simon Boccanegra (melodramma, after F. Piave), Verdi, 1881; Basi e bote (commedia lirica), R. Pick-Mangiagalli, 1927; Otello (dramma lirico), Verdi, 1887; Falstaff (commedia lirica), Verdi, 1893
Ecrits
Mendelssohn in Italia, Giornale della Società del quartetto di Milano (20 July–31 Dec 1864) A Sua Eccelenza il Ministro della Istruzione Pubblica: lettera in quattro paragrafi, Pungolo (21 May 1868) La musica in piazza, (1870) Dante e la musica [letter to Camille Bellaigue, 18 Jan 1902]
Ecrits dans des journaux
Cronaca musicale parigina, La perseveranza (2 March 1862) Cronache dei teatri, Il Figaro (7, 21 Jan, 4, 11, 18 Feb, 10, 17, 24 March 1864) Trattenimento musicale de Giovanni Noseda, Il Figaro (28 Jan 1864) Esperimenti della Società del Quartetto, Giornale della Società del quartetto di Milano (29 June 1864, 8 Jan, 6 April, 7, 14 May 1865) Il Freischütz davanti al pubblico della Scala (1872) Nella selva” sinfonia di Gioachino Raff (1872)