BMG Classics réédite un nouveau coffret Chopin

Sous étiquette "RCA Victor Gold seal", BMG publie en 11 cd les enregistrements majeurs que le pianiste d'origine polonaise, naturalisé américain, Arthur Rubinstein, a dédié à Frédéric Chopin: Nocturnes, Polonaises, Mazurkas, Concertos n°1 et n°2, sonates... soit une sélection de bandes gravées sur 20 ans, de 1946 à 1966.

Le coffret de 11 cd paraît 8 ans après le monument discographique que RCA avait édité en 24 cd, en octobre 1999. Si l'édition Rubinstein comportait déjà Chopin, aux côtés de bien d'autres compositeurs, de Beethoven, Brahms, Mendelssohn (musique de chambre, concertos...), à Mozart et Grieg, entre autres, les Chopin du présent coffret regroupe aux côtés des bandes déjà publiées en 1999 (les 19 nocturnes de 1965, ou les 24 préludes de 1946), de véritables inédits tels les Polonaises de 1964, les deux Sonates n°2 et n°3 de 1961, les concertos n°1 et n°2 de respectivement 1961 et 1958.

Délicieux coffret,reprenant beaucoup de vinyles que j' avais acquis dans mon adolescence, bercée par Chopin et Rubinstein( entre autres),que je n' ai guère écoutés depuis, tant cette musique que j' aimais ( et aime toujours quoique un peu moins peut-être) est gravée dans mon disque dur cérébral.

Je pourrais palabrer sur ma sensibilité réelle envers Chopin dans le topic approprié que je lis avec attention, mais je n' ai guère le temps en ce moment de vous donner des arguments , bien sûr subjectifs, pour aimer la musique de Chopin.

Je suis moins tourné vers lui car,sans doute moins exalté que dans mon adolescence,le piano seul m' intéresse un peu moins au profit des oeuvres orchestrales et de chambre, genres que le cher Frédéric n' a guère exploités.

Je dois vous dire que j' ADORE ses concertos pour piano, surtout le 1er, et je ne suis pas d' accord de les descendre en flammes en arguant la faiblesse de son orchestration (débat éternel).

benoît a écrit:

je ne suis pas d' accord de les descendre en flammes en arguant la faiblesse de son orchestration (débat éternel).

S'il n' y avait encore que la faiblesse de son orchestration...

Snoopy a écrit:

S'il n' y avait encore que la faiblesse de son orchestration...

Pas plus tendre avec Chopin qu'avec la musique contemporaine cher Snoopy,

Me demande finalement si c'est pas son absence de narcissisme qui te déplait

Coco

Snoopy a écrit:

benoît a écrit:

je ne suis pas d' accord de les descendre en flammes en arguant la faiblesse de son orchestration (débat éternel).

S'il n' y avait encore que la faiblesse de son orchestration...

C'est justement cette soit disant faiblesse, cette retenue de l'orchestration qui me séduit dans ce concerto, qui mérite bien ici son nom italien (combat), un combat pour la vie, l'existence, les amours. C'est l'orchestre en particulier qui me suggère ce désespoir, plus que le piano lui-même, qui semble au contraire le tempérer.
Et d'ailleurs, l'introduction purement orchestrale au début du premier mouvement dure quand même plus de 5 minutes, ce n'est pas rien.

Le deuxième concerto (en réalité le premier), ne me fait pas cet effet.


Benoît, en musique de chambre, outre quelques pièces, il y a la sonate pour violoncelle et piano, sa dernière grande oeuvre, et son trio pour piano, violon, violoncelle opus 8. Je l'aime bien aussi. Tu le connais ?

Je ne vais pas polémiquer :Chopin est un GRAND compositeur, car il a vraiment exploité le piano pour lui-même sans chercher forcément à transposer la voix ou les autres instruments au piano et toutes ses pièces ont du caractère,avec un sens de la mesure toujours juste.Pas de scènes de genre ou d' évocations de voyage,ni de sources littéraires:le piano pour lui seul.Pour moi, il est FONDAMENTAL.

Et infiniment plus intéressant que Rachmaninov par exemple,sans doute très plaisant à écouter mais jamais essentiel : je peux très bien m' en passer ,il m' apporte peu de choses dans ma vie.Chopin a su un moment me parler et ma vie en a été autrement

Chopin, lui, est touchant et sa virtuosité a toujours un sens,pour se transformer en poésie sonore.

benoît a écrit:

il a vraiment exploité le piano pour lui-même sans chercher forcément à transposer la voix ou les autres instruments au piano

Là dessus je suis d'accord