Yo-Yo Ma, né en 1955

Yo-Yo Ma, né le 7 octobre 1955 à Paris, est un violoncelliste américain d'origine chinoise.

Né en France de parents chinois, Yo-Yo Ma commence à quatre ans l'étude du violoncelle avec son père. Après un premier concert à six ans à Paris, il part avec ses parents à New York, où il suit l'enseignement de Leonard Rose à la Juilliard School. Il débute sa carrière professionnelle auprès de Leonard Bernstein et revient en France pour jouer avec l'Orchestre national de France et l'Orchestre de Paris, sous la direction de Myung-Whun Chung.

Yo-Yo Ma s'est de nombreuses fois montré ouvert aux autres formes musicales, jazz et tango mais aussi aux musiques traditionnelles et primitives, comme lorsqu'il joua avec des membres du peuple de la brousse du Kalahari, en Afrique. Il a également travaillé, à plusieurs reprises, avec le compositeur de musiques de films John Williams ("Sept ans au tibet", "Mémoires d'une Geisha")

Il a parrainé les premières années de l'Orchestre Divan occidental-oriental, l'orchestre israélo-arabe dirigé par Daniel Barenboim.
Il a récemment rejoint la longue liste des ambassadeurs de la paix de l'ONU, parmi lesquels on trouve de nombreux musiciens : le ténor Luciano Pavarotti ou le jazzman Wynton Marsalis, entre autres.

J'adore Yo-Yo Ma; non seulement j'adore le violoncelliste mais aussi le passionné de musique qui sut aller au-delà du chemin très balisé du carcan classique, pouvant associer ses compétences de musicien avec un joueur de biwa ou d'erhu, par exemple, pouvant interpréter des morceaux hors du grand répertoire, avec le même enthousiasme, la même curiosité, la même fougue que s"il interprétait le superbe concerto de Dvorak. Dire que j'ai lu quelque-part qu'il avait interprété, le temps d'un album, la musique de film d'Ennio Morricone pour l'argent, pour payer ses impôts. C'est incroyable ce que certains mélomanes bien pensants et donneurs de leçons savent deviner les intentions d'un musicien dès qu'il cesse d'interpréter Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Brahms..., pour se laisser corrompre en osant offrir son talent à un compositeur davantage connoté "cinéma" comme il le fit avec John Williams, Tan Dun et donc Ennio Morricone qui, en plus, est un compositeur qui a connu la célébrité dans le monde entier pour sa musique de western. Et maintenant voilà que notre grand Yo-Yo Ma souillerait ou gaspillerait son art du violoncelle dans l'interprétation de "L'extase de l'or" directement extirpé du cinéma de Sergio Leone, et tout cela pour de simples motivations mercantiles.   Il ne viendrait surtout pas à l'esprit de ces mélomanes bien pensants et donneurs de leçons que Yo-Yo Ma est aussi un homme qui aime le cinéma et un musicien suffisamment compétent pour reconnaître le talent d'un compositeur comme Morricone. Il aurait pu tout autant interpréter, il est vrai, ses pièces de concert spécialement écrites pour son instrument, Riflessi pour violoncelle seul ou le Double concerto pour violoncelle, flûte et orchestre, ce qui aurait été, je l'accorde, moins vendeur. Cependant, cette rencontre entre Morricone et Ma a été selon moi ce que la musique peut parfois apporter de meilleur, autant sur le plan humain que musical:



(Malheureusement, je n'ai pas trouvé le petit documentaire qui rassemble des extraits de la session d'enregistrement, ce qui aurait permis à chacun de voir ce qui peut se créer d'unique dans une rencontre entre deux passionnés. Yo-Yo Ma apporte une autre physionomie à des thèmes de cinéma qui, à l'origine, n'avaient pas été composés pour le violoncelle. La version "Marco Polo" de l'album qui les a réunis est sublime! En réalité, c'est tout l'album qui est sublime!)

Une autre vidéo mais qui n'a rien à voir:

Je ne connaissais pas ce beau projet de YO YO MA!...merci Laudec

Jean a écrit:

Je ne connaissais pas ce beau projet de YO YO MA!...

Moi non plus !

Le violoncelle de Yo-Yo Ma est sans nul doute l'une des plus belles sonorités du moment. Avez-vous remarqué comme il chante ? Je n'ai jamais connu violoncelle plus chantant !