Il existe trois albums de Danny Elfman que j'adore: le tout premier contient la bande originale de Edward aux Mains d'argent, le second contient sa musique la plus célèbre pour un film d'animation qui, d'ailleurs, n'est pas moins célèbre; L'Etrange Noël de Monsieur Jack, et le troisième album s'intitule Serena Schizophrana. C'est ensuite, bien après, que je tentai un quatrième album, une compilation, sorte de petite anthologie regroupant plusieurs extraits et suites de sa musique de film, sous le titre Music a Darkened Theatre. Son contenu:
__Pee Wee's Big Adventure - 6'59"
__Batman - 8'23"
__Dick Tracy - 3'01"
__Beetlejuice - 3'41"
__Nightbreed - 7'01"
__Darkman - 6'52"
__Back to School - 1'28"
__Midnight Run - 4'41"
__Wisdom - 4'37"
__Hot to Trot - 2'20"
__Big Top Pee Wee - 5'23"
__The Simpsons - 1'29"
__Alfred Hitchcock Present: The Jar - 3'19"
__Tales from the Crypt - 1'27"
__Face Like a Frog - 2'07"
__Forbidden Zone - 1'14"
__Scrooged - 8'42"
Orchestrations de Steve Bartek
En connaissance des trois albums que je cite plus haut, j'attendais beaucoup d'une compilation si bien fournie, dépassant les 70 minutes de musique. Dès la première écoute, le contenu marqua mes limites en intérêt pour l'oeuvre de Danny Elfman. Si lors de la découverte en 1985 de Pee Wee's Big Adventure de Tim Burton au cinéma, me permit d'apprécier pour la première fois une musique de Danny Elfman, ouvertement inspirée par Nino Rota, le temps ne préserva pas complètement ma première impression qui était pourtant positive. Aujourd'hui, ces musiques "Rota-Felliniennes" me sont tout juste divertissantes. Peu emballé par les musiques qu'il composa pour les Batman, Darkman, Dick Tracy, Scrooged, il me reste des génériques ou thèmes principaux sur Les Simpsons, Les Contes de la Crypte, Beetlejuice, Midnight Run, etc..., mais sans jamais être totalement ravi par un style musical certes reconnaissable mais clinquant, "tape-à-l'oeil". Il me manque je-ne-sais-quoi dans sa musique afin que celle-ci m'emmène au-delà d'un divertissement un peu primaire qui reste à la surface des choses. Il n'était donc pas surprenant que j'introduise cet album dans mon cycle ..."Dispensable...indispensable".... Je ne peux pas dire que l'album est un terrible pensum, ce serait malhonnête: je pense même qu'il est très représentatif de la personnalité musicale de Danny Elfman, complétée par un Steve Bartek motivé. L'album est varié, compile des ambiances différentes. Il y a de la couleur, du rythme, de la fantaisie et même de la recherche sonore, voire une certaine folie, sauf qu'à mon oreille, cette "folie" m'est un peu trop grossière, artificielle, pour me convaincre complètement et lorsqu'un ressenti mitigé se répète à chaque nouvelle écoute sans la moindre évolution ou mieux, rebondissement, je dois me faire une raison: dispensable, contrairement aux trois albums mentionnés ci-dessus qui, eux, me sont devenus très vite indispensables.