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 Mahler: Symphony No.2 'Resurrection'

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Snoopy
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MessageSujet: Mahler: Symphony No.2 'Resurrection'   Mahler: Symphony No.2 'Resurrection' EmptyMar 17 Sep 2024, 20:39

La Symphonie no 2 en ut mineur « Résurrection » de Gustav Mahler est une symphonie composée entre 1888 et 1894. Elle partage le style monumental des Première et Troisième Symphonies. Le vaste finale avec chœur et solistes vocaux la situe dans la lignée de la Neuvième Symphonie de Beethoven. C'est l’une des œuvres les plus populaires de Mahler.

Une exécution dure environ quatre-vingts minutes ; elle est en cinq mouvements :

Allegro maestoso
Andante moderato
[Scherzo]. In ruhig fließender Bewegung — attacca :
« Urlicht ». Sehr feierlich, aber schlicht
Im Tempo des Scherzos. Wild herausfahrend

Mahler compose d’abord en 1888 un poème symphonique intitulé Todtenfeier (Cérémonie funéraire), d’après un poème épique d'Adam Mickiewicz ; achevé le 10 septembre, il sera remanié pour devenir le premier mouvement. La direction de l’Opéra royal de Budapest lui laissant peu de temps pour la composition, il n’abordera les mouvements suivants que cinq ans plus tard. En 1891, il devient directeur de l’Opéra municipal de Hambourg ; en octobre, il joue au piano sa composition au grand chef Hans von Bülow, qui la rejette absolument et déclare : « Si ce que j’ai entendu est de la musique, alors je ne comprends plus rien à la musique ! En comparaison de ce que je viens d’entendre, Tristan me fait l’effet d’une symphonie de Haydn. »

Pendant l’été 1893, il commence la composition des deux mouvements suivants, plus courts, et met l’ouvrage de côté dans l’attente de l'inspiration pour l’achever par un morceau adéquat.

En 1894, assistant aux obsèques d’Hans von Bülow, Mahler entend l’ode de Friedrich Gottlieb Klopstock Aufersteh’n (Ressusciter), qui lui laisse une impression telle qu’il décide de conclure sa symphonie par un long mouvement choral basé sur ce poème, et qui ferait pendant aux angoisses exprimées par le premier. Entre ces deux longs morceaux, les deux mouvements déjà composés, auxquels s’ajoute un chant tiré de son cycle de Lieder Des Knaben Wunderhorn, fourniront une transition.

Il rédigea un programme à l’intention de son cercle d’amis, sans vouloir qu’il fût communiqué au public, ce qui est pourtant souvent fait aujourd’hui. Dans son esprit, le premier mouvement représente des funérailles – celles du « Titan » de la Première Symphonie, qui trouve ici son aboutissement –, et exprime l’interrogation existentielle de la résurrection : la vie et la mort ont-elles un sens, et y a-t-il une vie après la mort ? Le second mouvement est un rappel des moments heureux de la vie du défunt, le troisième exprime la perte de la foi sur un mode cruel et ironique, et le quatrième la renaissance de la foi naïve et pure (« Je viens de Dieu et veux retourner à Dieu »). Le cinquième mouvement voit le Jugement dernier, la réalisation de l’amour de Dieu et la proclamation de la résurrection et de la vie éternelle (« Je mourrai pour vivre… Ce que tu as vaincu te portera vers Dieu ! »).

La partition sera plusieurs fois révisée jusqu’en 1909.

Création

Grâce à l’entregent de Richard Strauss, les trois premiers mouvements sont créés à Berlin le 4 mars 1895, par l'Orchestre philharmonique de Berlin dirigé par Mahler lui-même. La salle était à moitié vide et la critique musicale protesta contre ce « pathos bruyant et pompeux » et des « dissonances atroces ».

L’aide de deux mécènes hambourgeois permit au compositeur et à l’orchestre d’organiser une exécution des cinq mouvements le 13 décembre de la même année. Bien que le faible nombre de réservations forçât à distribuer de nombreux billets d’entrée gratuits, la réaction du public fut enthousiaste et l’œuvre fut saluée par Arthur Nikisch, Felix Weingartner et Engelbert Humperdinck.

Réception

Claude Debussy quitta ostensiblement la salle lors de la première parisienne, et déclara : « Ouvrons l'œil (et fermons l’oreille)… Le goût français n’admettra jamais ces géants pneumatiques à d’autre honneur que de servir de réclame à Bibendum. »

Elle symbolise dans la seconde moitié du XXe siècle, à l’instar des autres œuvres du compositeur, une certaine modernité pour de nouvelles générations de chefs, qui redécouvrent Mahler après un long purgatoire. C’est avec elle que le jeune Claudio Abbado choisit de faire ses débuts au Festival de Salzbourg en 1965, et Simon Rattle embrasse la carrière de chef d’orchestre par une exécution de la symphonie lors de ses études.
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MessageSujet: Re: Mahler: Symphony No.2 'Resurrection'   Mahler: Symphony No.2 'Resurrection' EmptyMar 17 Sep 2024, 20:39

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