Ne pas confondre avec un autre Franz Xaver Gebauer, né en 1787 et mort en 1843, qui composa notamment des quintettes à cordes, op. 20 et op. 25. Je n'ai rien trouvé à son sujet. Ne pas confondre non plus avec les Gebauer français !
Franz Xaver Gebauer (v.1784-13 décembre 1822), né en Silésie prussienne, était organiste, compositeur de musique d'église, chef de chœur et directeur musical de l'église des Augustins de Vienne. Avant sa mort prématurée, il organisa les « Concerts Spirituels » qui promouvaient la musique allemande à Vienne à une époque où l'opéra italien était particulièrement populaire.
Franz Xaver Gebauer est né à Eckersdorf, comté de Glatz, royaume de Prusse (aujourd'hui Bożków, comté de Kłodzko, voïvodie de Basse-Silésie, Pologne.[n 1] Il était le fils d'un professeur et organiste qui lui donna ses premières leçonssde musique. Il poursuit sa formation à Breslau (aujourd'hui Wrocław) - à environ 90 km au nord de Glatz - et travaille d'abord comme organiste à Franckstein (ajourd'hui Ząbkowice Śląskie) en Silésie. En 1810, il se rend à Vienne, où il se fait rapidement connaître pour ses performances sur le "Mundharmonika", comme on appelait alors la guimbarde. En outre, il jouait du violoncelle et donnait des cours de musique.
En 1816, il fut engagé comme chef de chœur et directeur musical de l'église des Augustins de Vienne (la « Hofpfarr Kirche » ou église paroissiale de la Cour). Il fut membre fondateur en 1812 de la Gesellschaft der Musikfreunde de Vienne jusqu'à sa dissolution en 1848.
F. X. Gebauer a eu des bonnes relations avec Beethoven d'une manière libre et facile sans jamais provoquer la colère du compositeur. Beethoven l'appelle de manière ludique le « Geh' Bauer » (« Vas-y, paysan ») dans une lettre.
Avec son ami Ferdinand Piringer, il fonda en 1819 les "Concerts spirituels" (noms en français) au Mehlgrube dans le Neuer Markt, Vienne. Il s'agit de saisons de concerts qui mettent en avant la musique de compositeurs germanophones, en concurrence avec l'engouement alors pour Rossini. Les concerts ont commencé avant la saison italienne de mars, dont même Piringer était fasciné : dans une lettre à Beethoven, il écrivait : « Aujourd'hui est le plus triste du calendrier viennois, car hier était le dernier de l'opéra italien. '
La musique de Beethoven occupe une place importante : au cours des deux premières saisons des « Concerts Spirituels » de 1820-1821 et 1821-1822, ses huit symphonies achevées sont exécutées (la 9e est achevée en 1824) ; Léopoldine Blahetka, âgée d'environ 11 ans, joua le Concerto en si bémol le 3 avril 1820 ; et les cantates Meeresstille und glückliche Fahrt et Christ au Mont des Oliviers, ainsi que la Messe en ut ont été données.
On pensait que le chœur était bien meilleur que l'orchestre ; les premiers concerts semblent avoir été à peine plus que des « passages en revue » avec une bande d'amateurs dévoués (« dilettanti ») se frayant un chemin à vue à travers les œuvres de Beethoven, qui faisait référence aux concerts dans ses livres de conversation.
Gebauer a écrit un certain nombre de Lieder qui ont été publiées ; d'autres compositions de la musique sacrée sont restées en manuscrit.
Franz Xaver Gebauer est décédé à Vienne le 13 décembre 1822 à minuit et demi d'une hémorragie pulmonaire, dans sa 38e année. L'effort d'une ascension de montagne inhabituelle et le climat rigoureux lors de son dernier voyage en Suisse peuvent avoir contribué à sa mort prématurée. Le Requiem de Mozart, qu'il vénérait hautement, fut interprété en son honneur par le chœur qu'il fonda sous la direction de Ferdinand Piringer.
Piringer reprend les « Concerts spirituels » avec Karl Holz (violoniste du Quatuor Schuppanzigh) et le ténor Ludwig Titze, sous la direction d'Eduard Lannoy.
Œuvres
Gebauer était un compositeur prolifique. Il a écrit des œuvres dans tous les genres, y compris de la musique d'église, de la musique orchestrale, de la musique de chambre et de la musique vocale.
Parmi ses œuvres les plus importantes, on peut citer :
Musique d'église
Messe en ré majeur (1817)
Oratorio "Der Tod Jesu" (1820)
Motet "Salve Regina" (1822)
Musique orchestrale
Symphonie n° 1 en ré majeur (1816)
Concerto pour violon en la majeur (1818)
Ouverture "Der Triumph der Liebe" (1822)
Musique de chambre
Quatuor à cordes n° 1 en sol majeur (1814)
Trio à cordes en ré majeur (1816)
Sonate pour violon et piano en si bémol majeur (1820)
Musique vocale
Lieder "Der Wanderer" (1815)
Chansons chorales "Die sieben letzten Worte des Erlösers" (1819)
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