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 David van de Woestijne (1915-1979)

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joachim
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joachim

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MessageSujet: David van de Woestijne (1915-1979)   David van de Woestijne (1915-1979) EmptyJeu 26 Oct 2023 - 17:51

David van de Woestijne, né le 18 février 1915 à Llandinam (Pays de Galles), mort le 18 mai 1879 à Bruxelles, est un compositeur et pianiste belge.

Il était le fils de Gustave van de Woestijne qui s'était installé au Pays de Galles pendant une courte période. La renommée de son père en tant que peintre expressionniste était et est toujours éclipsée par son oncle, le poète Karel van de Woestijne.
David choisit très tôt la musique et commence à étudier le piano et le solfège au Conservatoire Royal de Bruxelles (1925-1929). Il étudie ensuite l'harmonie, l'orgue et le contrepoint à l'Institut Lemmens (1929-1932) et plus tard, au conservatoire de Malines, l'harmonie et la musique de chambre (avec Godfried Devreese), la fugue et l'orchestration (avec Paul Gilson) ainsi que le piano et l'histoire de la musique ( 1932-1937). Même s'il poursuit ses études auprès de Désiré Defauw et de l'Espagnol Oscar Esplà, David van de Woestijne se considère toujours comme un autodidacte. Lorsqu'il faisait référence à Devreese comme à son professeur le plus important, il parlait davantage des leçons de vie de ce dernier que d'harmonie.

En 1938, il est embauché comme musicien/modulateur au N.I.R. (Institut national de radiodiffusion, prédécesseur du réseau radio B.R.T.). Après 1946, il fut chef musicien/modulateur et fut nommé chef de la division en 1966. Van de Woestijne développa également une carrière de pianiste de concert, donnant des interprétations de ses propres compositions à l'étranger (notamment en France, au Danemark et en Suède), mais ce fut mis fin brutalement à une blessure au doigt en 1957.
À partir de 1968, Van de Woestijne organise également des séminaires de musique de cinéma et de théâtre à Bruxelles. Il continue à composer jusqu'à quelques années avant sa mort, le 18 mai 1979 à Bruxelles. Il reçoit le Prix de la Musique de Film à Anvers en 1954 et l'année suivante, l'ensemble de son œuvre reçoit le Prix Picard de l'Académie Libre de Belgique.


Le compositeur

Composer était une activité naturelle pour David van de Woestijne, et il a en effet composé tous les jours tout au long de sa vie. La plupart de ses œuvres n'ont pas été commandées, de sorte que de nombreuses pièces sont restées inédites sur les étagères ou ont même été jetées. Il n’est donc pas surprenant qu’outre sa musique de cinéma et de théâtre, il ait laissé derrière lui un corpus assez limité d’une trentaine de pièces. Son œuvre révèle une préférence pour la musique absolue, que l'on peut considérer comme un sentiment antiromantique et un rejet d'un programme nationaliste trop ésotérique vers lequel tendait parfois la musique flamande à cette époque. Il se démarque d'une Kunstreligion mystificatrice en optant pour des formes classiques et en les réincorporant dans son langage musical épuré, clair, presque atonal. Chez Van de Woestijne, la musique est purement une question de musique, ou comme il le dit lui-même : « la musique est l'abstraction de l'abstraction ». À un autre niveau, on peut voir sa musique de film comme purement musicale, voire comme une démystification de la Kunstreligion. Plus tard, il s’appellera même « le dernier romantique », mais il se démarque ainsi de l’avant-garde née dans les années 1950 et 1960. Il avait peu de patience pour la composition en série et déclarait même que les compositeurs utilisent cette technique en désespoir de cause parce qu'ils n'ont rien à dire. Van de Woestijne a adhéré aux moyens musicaux conventionnels jusqu'à ses toutes dernières œuvres. Il n'en reste pas moins qu'il expérimente de temps en temps des méthodes de composition dodécaphoniques, voire aléatoires (De Astronauten, cantate radiophonique pour voix solistes, chœur, chœur parlant et orchestre (1963)). Il travaille également avec Louis de Meester de 1958 à 1962, dont sont issus 6 compositions sur bande, associées au mouvement musique concrète émanant de Paris.

L’œuvre de Van de Woestijne est souvent considérée comme néo-classique en raison de ses tendances anti-romantiques, mais un meilleur terme pourrait peut-être être néo-baroque. Outre les formes et genres classiques comme la sonate, la symphonie et le quatuor à cordes, on rencontre tout aussi souvent des danses baroques (Menuet, Sarabande) et des genres baroques (toccata, divertimento). Van de Woestijne a mis Les sonnets de la belle cordière, de la poète de la Renaissance Louise Labé, dans une seule grande Cantate pour soprano et orchestre (1954). Comme une fugue suit toujours une toccata, Van de Woestijne a suivi sa Toccata pour piano (de 1935, sa première œuvre enregistrée), un flux ininterrompu très rapide à une seule voix de 360 ​​triolets, avec une période remplie de fugues. Par exemple, son Divertimento pour hautbois, clarinette et basson (1941) s'ouvre sur un bel exemple de fugue dans le premier mouvement (Introduction et fugue). On reconnaît les entrées imitatives précises qui ne portent cependant qu'un vague souvenir de leur fonction tonale originelle en raison de leur extrême chromatisme. Le même sujet de fugue est élaboré après l'Intermezzo dans le troisième mouvement (Molto lento) et est particulièrement important dans le quatrième mouvement (Allegro molto). Le langage tonal très étendu du Divertimento rend les cadences de basse clichées d'autant plus surprenantes qu'elles constituent la fin du mouvement. C'est là que repose la pulsation rythmique presque motrice que Van de Woestijne crée grâce à son contrepoint rythmique soigneusement complémentaire.

Une qualité fluide et rythmique similaire peut être reconnue dans sa symphonie (1958), dans laquelle les cordes donnent à la partition un dynamisme rythmique, principalement à travers des entrées fuguées. Cette continuité rythmique s'obtient également par une complémentarité concertante équilibrée. Les différentes voix se transmettent sans effort des figures rythmiques et mélodiques. Dans le Concerto pour violon et 12 instruments (1945), Van de Woestijne organise la quasi-totalité du premier mouvement, sous forme de sonate, sur le rythme bourrée d'une noire plus deux croches. L'utilisation du clavecin dans cette pièce s'impose également comme un élément baroque (également utilisé dans les Variations sur un thème de L.B. Lataste, 1955, et bien sûr dans l'Hommage à Purcell, 1974). Avec le traitement contrapuntique fugué de Van de Woestijne, cette partie de clavecin aurait pu être tirée directement du Clavier bien tempéré.

L’intérêt pour le son pur, si typique de Van de Woestijne, s’inscrit tout à fait dans ce style clairement concertant. Ainsi, dans son orchestration, tous les standards romantiques, tels qu’ils sont codifiés dans l’orchestration comme l’enseigne Rimski-Korsakov, sont ignorés. Le Schmelzklang, généré par l'attribution des mêmes parties à des combinaisons d'instruments, ne se retrouve nulle part dans le Concerto pour orchestre de 1946. On y retrouve uniquement les couleurs pures et non mélangées, qui reprennent néanmoins les formes mélodiques et rythmiques d'une manière merveilleusement fluide. Les cordes ne sont pas utilisées comme une sorte de couleur de fond sur laquelle d'autres instruments pourraient mettre leurs accents, mais comme une partie concertante tout aussi valable. Ou alors ils sont complètement laissés de côté, de sorte que l'accent est entièrement mis sur les vents, comme dans Sérénades (1946) ou Eén-en-twintig (Vingt et un, 1976). Un détail frappant dans les parties orchestrales est le traitement soigné des fragments de tutti et de la dynamique ; ils jouent rarement fort et un tutti dure rarement plus de quelques mesures. Dans la Symphonie (1958), il semble effectivement que les tuttis, déjà rares, soient toujours compensés par un solo – généralement pour l'un des bois – commençant là où se termine le tutti.

Alors que Van de Woestijne utilise habituellement les instruments de manière conventionnelle, l'utilisation la plus expressionniste des instruments est peut-être le Concert pour violon et 12 instruments. La forme classique exige un finale en forme de rondo pour le troisième mouvement, et c'est dans cette partie qu'il écrit des accords harmoniques complexes pour les cordes. Cela donne une couleur très originale et un effet moderniste. Il utilise également des accords de bloc qui noient tout ce qui précède dans la pièce et qui, avec les rythmes entraînants mentionnés précédemment et peut-être le langage tonal le plus audacieusement dissonant de toute son œuvre, rappellent fortement Stravinsky.

En effet, ni Stravinsky ni Bartòk ne sont jamais complètement absents de l’œuvre de Van de Woestijne et, comme il le dit lui-même, c’est cette orientation internationale qui l’a le plus inspiré et appris. Il a fait la connaissance de ces compositeurs grâce à une écoute intensive, qu'il a pu poursuivre dans son travail pour N.I.R. Outre la forte orientation vers les structures rythmiques, on peut également reconnaître la prédilection de Stravinsky et Bartòk pour les éléments folkloriques. Un bon exemple est son Divertimento, dans lequel certains réglages mélodiques parallèles et des fragments de gammes alternatives donnent un effet incontestablement folklorique ou oriental. David van de Woestijne a su toujours intégrer à l'instar de ses deux modèles, une orientation vers la musique baroque et une prédilection pour le son instrumental pur dans une forme transparente, souvent structurée de manière classique qui fait de cette musique, loin d'être éclectique, définitivement la sienne.


Œuvres

Voix : Cantate Les sonnets de la belle cordière pour voix et orchestre (1954) ; Graal 68 pour chœur mixte et orchestre (1968) ; Blaadje Zurkel pour alto et quatuor avec piano (1971)

Orchestre : Ballade pour piano et orchestre (1940) ; Concerto pour orchestre (1946) ; Concerto pour violon et orchestre (1947) ; Symphonie pour orchestre (1958 ; Concerto pour quatuor à cordes, contrebasse et 14 instruments à vents (1974) ; Eén-en-twintig (vinght et un) pour piano, contrebasse et 19 instruments à vent (1976).

Musique de chambre : Toccata pour piano (1935) ; Divertissement pour hautbois, clarinette et basson (1941) ; Sonatine pour piano (1945) ; Concerto pour violon et 12 instruments (1945), Sérénades pour piano et vents (1946) ; Musique pour cinq instruments pour flûte, hautbois, violon, alto et violoncelle (1952) ; Sonate pour 2 pianos (1955) ; Variations sur un thème de L.B. Lataste pour clavecin (1955); Sarabande pour 2 guitares (1965) ; Quatuor à cordes pour 2 violons, alto et violoncelle (1970) ; Hommage à Purcell pour clavecin et cordes (1974).


Sonatine pour piano (1945)



https://www.youtube.com/watch?v=E-VP_N9knww

Luois Backx, piano
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Kool

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MessageSujet: Re: David van de Woestijne (1915-1979)   David van de Woestijne (1915-1979) EmptyVen 27 Oct 2023 - 10:39

Quelques-unes de ses compositions :

Œuvres pour orchestre


Symphonie n° 1 (1941)
Symphonie n° 2 (1943)
Symphonie n° 3 (1945)
Symphonie n° 4 (1947)
Symphonie n° 5 (1949)
Poème symphonique pour violon et orchestre (1952)
Les Sonnets de la belle cordière (1954), cantate pour soprano et orchestre
Concerto pour piano et orchestre (1955)
Concerto pour violoncelle et orchestre (1957)
Concerto pour flûte et orchestre (1959)
Ballet pour cordes (1960)
Poème symphonique pour alto et orchestre (1962)
Poème symphonique pour harpe et orchestre (1964)
Concerto pour violon et orchestre n° 2 (1966)
Concerto pour orchestre de chambre (1968)
Concerto pour orchestre de cuivres (1970)
Concerto pour orchestre à cordes (1972)
Concerto pour orchestre de percussions (1974)
Symphonie n° 6 (1976)
Symphonie n° 7 (1978)

Œuvres pour orchestre de chambre

Sonate pour flûte et piano (1940)
Sonate pour violon et piano (1941)
Quatuor à cordes n° 1 (1942)
Quintette à vents (1943)
Quatuor à cordes n° 2 (1945)
Sonate pour alto et piano (1946)
Quatuor à cordes n° 3 (1947)
Sonate pour violoncelle et piano (1948)
Sonate pour harpe et piano (1950)
Sonate pour piano (1951)
Suite pour alto solo (1952)
Suite pour violon solo (1953)
Suite pour violoncelle solo (1954)
Quatuor à cordes n° 4 (1955)
Quintette à vents n° 2 (1956)
Sonate pour flûte et piano n° 2 (1957)
Sonate pour violon et piano n° 2 (1958)
Quatuor à cordes n° 5 (1959)
Quintette à vents n° 3 (1960)
Sonate pour alto et piano n° 2 (1961)
Sonate pour violoncelle et piano n° 2 (1962)
Sonate pour harpe et piano n° 2 (1963)
Sonate pour piano n° 2 (1964)
Quatuor à cordes n° 6 (1965)
Quintette à vents n° 4 (1966)
Sonate pour flûte et piano n° 3 (1967)
Sonate pour violon et piano n° 3 (1968)
Quatuor à cordes n° 7 (1969)
Quintette à vents n° 5 (1970)
Sonate pour alto et piano n° 3 (1971)
Sonate pour violoncelle et piano n° 3 (1972)
Sonate pour harpe et piano n° 3 (1973)
Sonate pour piano n° 3 (1974)
**Quatuor

Symphonie N° 1

https://youtu.be/7NKqOjRpid8?si=KaCG8GG4qed24G1C
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joachim
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MessageSujet: Re: David van de Woestijne (1915-1979)   David van de Woestijne (1915-1979) EmptyVen 27 Oct 2023 - 11:07

Je n'avais pas trouvé autant d'œuvres ! Merci Mains
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Kool

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MessageSujet: Re: David van de Woestijne (1915-1979)   David van de Woestijne (1915-1979) EmptyVen 27 Oct 2023 - 11:10

Je suis content de pouvoir t’aider Joachim Mains
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MessageSujet: Re: David van de Woestijne (1915-1979)   David van de Woestijne (1915-1979) Empty

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