George de la Hèle (v. 1547-1586)

George de la Hèle (aussi Georges, Helle, Hele) (né en 1547 à Anvers – mort le 27 août 1586 à Madrid) est compositeur franco-flamand de la Renaissance, fut surtout actif dans les chapelles des Habsbourg en Espagne et dans les Pays-Bas.

La Hèle est né à Anvers, il reçut son éducation à la Cathédrale Notre-Dame d'Anvers ainsi que sa formation musicale auprès d'Antoine Barbé. Il est probable qu'il ait également été formé au chant à Soignies.
En 1561, tel Pierre Maillart, il fut recruté par Michel de Bocq en tant qu'enfant de chapelle à Madrid, à la Capilla Flamenca de Philippe II. Il fut ensuite l'élève de Pierre de Manchicourt, un autre compositeur franco-flamand qui passa la majeure partie de sa carrière en Espagne. Manchicourt a probablement détecté le jeune la Hèle lors d'un de ses très nombreux voyages dans sa patrie d'origine à la recherche de jeunes talents. Après avoir été chantre pendant plusieurs années, on retrouve la Hèle à l'Université d'Alcalá peu avant 1570. En 1570, il regagne le Nord et s'inscrit à l'Université catholique de Louvain. Bien que cette période de sa vie ne soit pas bien documentée, on pense qu'il y suivait des cours, non pas de musique, mais plutôt de théologie. Il semble toutefois ne pas avoir achevé sa prêtrise mais avoir été toutefois assez élevé dans la hiérarchie cléricale pour en retirer des profits.

Entre 1570 et 1580, la Hèle est donc aux Pays-Bas travaillant successivement comme Maître de chapelle de Saint-Rombaut à Malines et à Tournai. Deux foyers importants en matière de composition musicale. Ce furent également ses années les plus prolifiques, il écrivit huit messes qui furent publiées en 1578 par l'anversois Christophe Plantin sous le titre de "Octo missæ", qui est la pièce maîtresse concernant son œuvre qui soit parvenue jusqu'à nous.

En 1580, la Hèle devient Maître de chapelle (maestro di capilla) de la chapelle royale de Philippe II d'Espagne. L'année suivante, il part pour Madrid où il prend la direction de la Capilla flamenca. Sa carrière, là-bas, sera également couronnée de succès et son talent, reconnu de tous. Il contribua à l'élargissement du répertoire de la Chapelle en introduisant des œuvres de compositeurs tels que le franco-flamand Clemens non Papa, l'italien Palestrina, et d'espagnols comme Francisco Guerrero et Cristóbal de Morales.

En 1585, La Hèle se rend à Saragosse pour le mariage de Catherine, la fille du roi Philippe, avec Charles Emmanuel, duc de Savoie, et interprète pour l'occasion un de ses motets. Au cours du même voyage, il a dirigé un spectacle festif à Monzón avec le chœur de son propre orchestre et les chœurs de Castille, d'Aragon et du Portugal. Cependant, on sait relativement peu de choses sur les activités de La Hèle à Madrid car, plus tard, la veille de Noël 1734, la bibliothèque de la chapelle royale fut détruite par un incendie, dans lequel plusieurs œuvres du compositeur furent perdues.

Peu avant sa mort, il épousa Madelena Guabaelaraoen dont il fit son unique héritière (sa fortune était considérable) par testament du 16 juin 1586. Il mourut dans la paroisse Saint Nicolas de Madrid, le 27 août 1586, d'une cause qui ne nous est pas connue, mais il n'était âgé alors que de 38 ou 39 ans.

Parmi ses compositions qui nous sont parvenues, un livre de huit messes (la plupart pour huit voix). Alors qu'il fut l'un des auteurs les plus prolifiques de son temps, la majeure partie de son œuvre fut détruite lors de l'incendie des archives du palacio real à Madrid en décembre 1734. Certaines de ses œuvres nous sont toutefois connues par un inventaire de 1585. Il inclut des motets, une ébauche de Passion, des messes et des lamentations1. Les dix œuvres qui nous sont parvenues ont été publiées dans la série 56 de Corpus mensurabilis musicæ (deux volumes).

L'œuvre la plus importante de George de La Hèle sont ses huit messes, imprimées à Anvers en 1578 sous le nom collectif Octo missae. L'estampe se caractérise par des types d'impression spéciaux et un papier d'une finesse inhabituelle et représente un témoignage exceptionnel de l'art de l'imprimerie dans la seconde moitié du XVIe siècle. Les huit messes sont précédées de la pièce 'Asperge me', qui doit être chantée alternativement. Les messes sont toutes des messes parodiques, avec quatre modèles de motets remontant à Orlando di Lasso, deux à Josquin et un chacun à Cipriano de Rore et Thomas Crécquillon. Chaque Kyrie commence par le complexe polyphonique complet de l'original, et la longueur de chaque section prise de notes varie de 4 à 13 gammes courtes. Les mouvements Gloria, souvent en deux parties, utilisent le modèle comme cadre dans lequel de nouveaux thèmes sont tissés. Diverses méthodes de parodie sont utilisées dans le reste des masses. Comme son célèbre contemporain espagnol Tomás Luis de Victoria (vers 1548-1611), La Hèle n'a pris comme modèle aucune œuvre profane (chansons ou madrigaux), après que la Contre-Réforme ait vu une contradiction entre un modèle profane et une parodie sacrée. À l'inverse donc d'autres compositeurs, la Hèle évitera toujours soigneusement de recourir à des chants séculiers comme source d'inspiration.

À l'évidence, le travail de la Hèle faisait l'objet de toutes les considérations - et certainement par Phillippe II, lui-même. Cependant, la publication de ses huit messes fut un évènement dont l'ampleur fut à ce point hors du commun que le sens des affaires de Plantin le conduisit à exiger de la Hèle qu'il achète personnellement quarante exemplaire de l'ouvrage afin de participer aux coûts d'édition. Il lui fit cependant une remise en lui facturant lesdits exemplaires à 16 florins au lieu de 186. Le livre se vendit pourtant très bien, si bien que de nombreux exemplaires existent encore aujourd'hui.

Sa chanson dans le collectif "Rossignol musical": "Mais voyez mon cher esmoy" a remporté le prix de la meilleure chanson à Évreux en 1576. De même pour son motet "Nonne Deo subiecta erit anima mea" qui obtint aussi un prix.


Œuvres

Recueil Octo missae pour cinq à sept voix, Anvers 1578, ci-après :

Missa « Oculi omnium in te sperant » pour cinq voix, surs une mélodie d'Orlando di Lasso
Missa « In convertendo Dominus » à cinq voix, sur une mélodie de Cipriano de Rore
Missa « Nigra sum sed formosa » à cinq voix, sur une mélodie de Thomas Crécquillon
Missa « Gustate et videte » pour cinq voix, sur une mélodie d'Orlando di Lasso
Missa « Quare tristis est » à six voix, sur une mélodie d'Orlando di Lasso
Missa « Fremuit spiritus Jesus » à six voix, sur une mélodie d'Orlando di Lasso
Missa « Praeter rerum seriem » avec six voix, sur une mélodie de Josquin Desprez
Missa « Benedicta es » avec sept voix, sur une mélodie de Josquín Desprez


Compositions de l'inventaire de la Capilla real de 1585, perdues :

Credo pour huit voix
2 Kyrie « de tempore paschali » avec cinq ou six voix
2 réglages de passion pour quatre voix
« Lamentatio Jeremiae » pour cinq voix
« Lamentatio Jeremiae » pour huit voix
Motet « In illo tempore » pour huit voix
Motet « Domine tu mihi lavas pedes » pour huit voix
Motet « Egredientum » à quatre voix


Missa Praeter rerum seriem (extraits)



https://www.youtube.com/watch?v=vw0yYS_F2K4

[00:00] I. Kyrie
[06:50] II. Sanctus
[14:12] III. Agnus Dei

La Missa Praeter rerum seriem est une messe composée par George de la Hèle, un compositeur franco-flamand de la Renaissance. Elle a été écrite en 1580 et est considérée comme l'une de ses œuvres maîtresses.
La Missa Praeter rerum seriem est une messe en six voix (SSAATTB) qui utilise un style polyphonique complexe. Le titre de la messe, qui signifie « en dehors de l'ordre des choses », fait référence à l'utilisation de techniques musicales inhabituelles, telles que l'utilisation de dissonances et de modulations.
La Missa Praeter rerum seriem est une œuvre ambitieuse et virtuose. Elle montre la grande maîtrise de la technique contrapuntique de de la Hèle. La messe est également d'une grande richesse expressive, et elle est considérée comme un chef-d'œuvre de la musique de la Renaissance.
La Missa Praeter rerum seriem est une messe traditionnelle, composée des mouvements suivants :
* Kyrie
* Gloria
* Credo
* Sanctus
* Agnus Dei
Chaque mouvement est composé pour six voix, et il utilise un style polyphonique complexe. Les voix s'entremêlent et se croisent de manière complexe, créant un son riche et luxuriant.
La mélodie de la Missa Praeter rerum seriem est complexe et sophistiquée. Elle est souvent basée sur des motifs contrapuntiques, qui sont répétés et transformés au cours de l'œuvre.
L'harmonie de la Missa Praeter rerum seriem est également complexe et inhabituelle. De la Hèle utilise des dissonances et des modulations pour créer un son audacieux et novateur.
Le rythme de la Missa Praeter rerum seriem est également complexe et varié. De la Hèle utilise des changements de tempo et de mesure pour créer un dynamisme et une tension.
La Missa Praeter rerum seriem est une œuvre vocale, composée pour six voix. Les voix sont utilisées pour créer un son riche et luxuriant, qui est caractéristique de la musique de la Renaissance.
La Missa Praeter rerum seriem est une œuvre d'une grande richesse expressive. De la Hèle utilise les techniques musicales pour créer une gamme d'émotions, de la joie et de l'allégresse à la tristesse et à la gravité.
La Missa Praeter rerum seriem est une œuvre majeure de la musique de la Renaissance. Elle est un chef-d'œuvre de la technique contrapuntique et de l'expression musicale.
La Missa Praeter rerum seriem est une œuvre ambitieuse et virtuose. Elle montre la grande maîtrise de la technique contrapuntique de de la Hèle. La messe est également d'une grande richesse expressive, et elle est considérée comme un chef-d'œuvre de la musique de la Renaissance.
En plus de la Missa Praeter rerum seriem, de la Hèle a composé de nombreuses autres œuvres remarquables, notamment le Magnificat, le Salve Regina et le Stabat Mater. Ces œuvres sont également d'excellents exemples de la musique de la Renaissance.