Forum sur la musique classique
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

 

 Giulio Osculati (? - v. 1620)

Aller en bas 
AuteurMessage
joachim
Admin
joachim

Nombre de messages : 27162
Age : 78
Date d'inscription : 19/08/2006

Giulio Osculati (? - v. 1620) Empty
MessageSujet: Giulio Osculati (? - v. 1620)   Giulio Osculati (? - v. 1620) Empty2023-08-29, 11:27

Giulio Osculati est un chanteur et compositeur né à Lodi dans la seconde moitié du XVIe siècle.

L'origine de Lodi résulte des pages de titre des trois livres de musique qu'il a publiés. Il n'y a aucune information relative à l'enfance et à la formation.

Probablement en mai-juin 1601, il arriva dans la communauté polono-lituanienne avec un groupe de musiciens du nord de l'Italie dirigés par Giulio Cesare Gabussi. Il était employé dans la chapelle royale de Sigismond III Vasa, qui recrutait des musiciens italiens depuis les années 1590 : mais, la plupart des documents d'archives étant dispersés, il n'est pas possible de connaître la nature exacte de leur emploi en Pologne. Dans une liste d'une vingtaine de musiciens italiens appartenant à la chapelle royale, dressée le 18 mars 1602 à l'occasion du départ du groupe suivant le roi de Vilna à Varsovie, Osculati figure comme cantore (ténor).
En 1601-02, il travailla sous la direction de Gabussi, maestro di cappella, puis (à partir de 1602) sous la direction d'Asprilio Pacelli, résidant de temps en temps avec le groupe à Varsovie ou à Cracovie. Il était également actif en tant que compositeur, comme d'autres Italiens employés en Pologne à l'époque de Sigismond III : entre autres Pacelli, Vincenzo Bertolussi (Bertolusi), Antonio Patart et Giovanni Valentini.

En 1604 paraît à Venise le premier recueil de compositions d'Osculati, Missae quinque vocum... liber primus, dédié à Sigismondo III : la dédicace célèbre le souverain comme un généreux mécène des arts, et notamment des musiciens. Le livre contient quatre messes a cappella dans le style de la fin de la Renaissance qui plaisait au roi de Pologne et cultivé au fil des décennies dans les messes composées par des Italiens actifs à la cour (Pacelli, Giovanni Francesco Anerio, Marco Scacchi). La même année, dans le recueil Melodiae sacrae publié à Cracovie par Bazyli Skalski, paraît le premier motet d'Osculati, Nativitas tua Dei genitrix à cinq voix, stylistiquement similaire aux messes : l'édition, qui rassemble des œuvres de divers musiciens polonais et italiens de la chapelle royale, fut conservée par le romain Vincenzo Gigli (dédicace datée de Cracovie, 18 mai 1604), musicien de la cour, qui la dédia à l'archiduc Ferdinand de Habsbourg, beau-frère de Sigismond.

Son Liber primus motectorum d'Osculati (Venise 1609) témoigne d'une expansion et d'une évolution des techniques de composition. Il contient des motets pour 5 à 7 voix et orgue ainsi que des motets pour deux et trois chœurs pour 8 à 12 voix. La collection est dédiée à Aleksander Chodkiewicz, comte de Szkłów et Mysz (« Comitij in Scholv & Mijsz »), gouverneur de la voïvodie de Troki (le texte de la dédicace indique par erreur « Chodlvevicz [...] Palatinus Erocensis » au lieu de « Chodkiewicz [ ...] Palatinus Trocensis»). Comme le montre la dédicace (Cracovie, mai 1609), le noble polonais, fasciné par la culture italienne (il avait étudié à Padoue en 1589), soutenait financièrement Osculati. Les motets polychoraux appartiennent au type traditionnel des « cori rompeti » : l'homophonie homorythmique prédomine sur l'imitation contapuntique ; les deux chœurs énoncent le texte le plus souvent en segments alternés, les passages à voix entières sont généralement placés dans la file d'attente mais parfois aussi au cours de la pièce, par ex. pour souligner des mots significatifs. Sauf dans Puer qui natus, coupé dans la forme typiquement vénitienne (mais aussi répandue en Europe du Nord) du motet polychoral avec l'Alleluia pour refrain, les morceaux ont une texture continue (durchkomponiert) ; et pour la première fois dans la communauté polono-lituanienne, un accompagnement d'orgue apparaît ici sous la forme d'un 'baso seguente'.

Le fait même qu'Osculati ait publié deux de ses livres – fait vraiment rare à cette époque dans la Confédération – témoigne du rang qu'il devait occuper parmi les musiciens du roi. Sa notoriété est confirmée par la présence d'une douzaine d'œuvres (tirées principalement des motets de 1609) dans de grands mélanges allemands largement diffusés, aux côtés d'autres Italiens actifs en Pologne (Luca Marenzio, Bertolussi, Pacelli, Gabussi, Annibale Stabile, Patart ) : l'anthologie Florilegii Musici Portensis [...] Pars altera, éditée par Erhard Bodenschatz (Leipzig, 1621) ; et les quatre parties des Promptuarii musici, sacras harmonias sive motetas V. VI. VII. et VIII. vocum e diversis autoribus [...] édité par Abraham Schade (Schadaeus) et Caspar Vincent (Straßburg, 1611, 1612, 1613 et 1617).

Diverses pièces (motets et messes) ont été transcrites dans des manuscrits polonais et allemands, provenant entre autres de Cracovie, Gdansk, Wroclaw, Legnica, Pelplin et Bardejov (Slovaquie) : particulièrement significative, avec trois motets d'Osculati datés de 1609, est la tablature d'orgue de l'abbaye cistercienne de Pelplin, en grande partie compilée dans les années 1620-30 (aujourd'hui dans la bibliothèque diocésaine de Pelplin), une source très abondante de musique d'orgue de la fin de la Renaissance et du début du baroque (environ 900 compositions de polonais, italiens, allemands, autrichiens, anglais , flamand et espagnol).

Osculati dut retourner dans son pays natal au plus tard en 1614 : en octobre de la même année, il était en effet maestro di cappella à S. Maria dell'Incoronata à Lodi. Dans les années 1616-21, l'organiste de la même église était Tarquinio Merula : Osculati l'a peut-être incité à occuper un poste à la cour de Sigismond III, vers 1621. Le dernier livre d'Osculati, le Sacra omnium solemnitatum vespertina psalmodia, cum cantico Beatae Virginis Mariae tam vocibus quam instrumentis concinenda, parut à Venise en 1615 (mais la préface, ainsi que la partie du « Basso pro organo », sont datées de 1614). Les 16 psaumes (pour toute l'année liturgique) et le Magnificat présentent des techniques musicales plus variées que celles des deux livres précédents : à côté de pièces proches des motets polychoraux de 1609, on trouve des pièces polychorales du genre concertato, avec des sections solo et pour quelques voix, non sans une certaine virtuosité (ainsi dans le Psaume 112, Laudate pueri) ; les instruments ne font que doubler le chant.

Dans le Parnassus musicus Ferdinandeus promu par Giovanni Battista Bonometti de Bergame (Venise, 1615), mélange qui rassemble principalement des compositions de membres de la chapelle musicale de l'archiduc Ferdinand de Habsbourg, apparaît un autre motet d'Osculati pour quatre voix et basse continue, stylistiquement similaire aux motets de 1609 : il est probable qu'il fut encore composé en Pologne.

Il mourut à Lodi vers 1620.


Source : https://www.treccani.it/enciclopedia/giulio-osculati_%28Dizionario-Biografico%29/

Revenir en haut Aller en bas
Kool

Kool

Nombre de messages : 1498
Age : 68
Date d'inscription : 17/05/2011

Giulio Osculati (? - v. 1620) Empty
MessageSujet: Re: Giulio Osculati (? - v. 1620)   Giulio Osculati (? - v. 1620) Empty2023-08-29, 16:47

Voici quelques-unes des œuvres les plus connues de Giulio Osculati :

Madrigals
"Occhi, che 'n dolce languor"
"Se ben io miro"
"La mia bella donna"
Motets
"Ecce advenit dominator Dominus"
"Ave Maria"
"Salve Regina"
Chansons profanes
"Ahi che 'l cor mi duole"
"Occhi, che 'n dolce languor"
"La mia bella donna"
Pièces instrumentales
"Canzona a 4"
"Canzona a 5"
"Canzona a 6"
Osculati a été un compositeur prolifique et ses œuvres ont été publiées dans de nombreuses collections à travers l'Europe. Il est considéré comme l'un des plus importants compositeurs de madrigaux de la Renaissance italienne.

Voici quelques informations supplémentaires sur les œuvres de Giulio Osculati :

Ses madrigaux sont caractérisés par une grande richesse mélodique et harmonique. Il utilise souvent des motifs rythmiques et mélodiques complexes, ainsi que des harmonies audacieuses.
Ses motets sont également très raffinés. Ils sont écrits dans un style polyphonique complexe et utilisent souvent des techniques musicales innovantes.
Ses chansons profanes sont plus simples que ses madrigaux et ses motets, mais elles sont toujours élégantes et mélodieuses.
Ses pièces instrumentales sont moins connues que ses autres œuvres, mais elles sont également de grande qualité.
Revenir en haut Aller en bas
 
Giulio Osculati (? - v. 1620)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Giulio CASTAGNOLI, né en 1958
» Giulio Ricordi (1840-1912)
» Giulio Regondi (1822-1872)
» Giulio Bricciardi (1818-1881)
» Giulio Fiesco (v.1519-1586)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Toutes les musiques du monde :: Musique classique :: Les compositeurs-
Sauter vers: