Merci, Jean et Snoopy
Je complète le lien de Snoopy avec le détail des deux suites, et aussi le commentaire
Tracklist:
Pièces in A Major and Minor, Suite I:
0:00:00 I. Courante
0:02:20 II. La cheverny – Rondeau
0:07:51 III. Le postillon – Rondeau
0:09:59 IV. Seconde partie – Mineur
0:13:42 V. Les tendresses mutuelles
0:17:07 VI. Premier menuet – 2e Menuet – 3e Menuet
0:22:31 VII. La naïve – Rondeau
0:29:23 VIII. L’Italienne
0:34:03 IX. La marais
Pièces in G Major and Minor, Suite II:
0:41:08 I. La bonne amie – Rondeau
0:46:12 II. L’Obstinée
0:50:58 III. La résolue – Rondeau
0:54:49 IV. L’Agitée – La tranquille – Rondeau
1:00:01 V. Premier tambourin – 2e Tambourin – 3e Tambourin
1:03:51 VI. Gigue
1:07:16 VII. Les caquets
1:13:58 VIII. L’Utile
Fernando De Luca, clavecin
La jeunesse et la formation de Charles-Alexandre Jollage sont inconnues. Au moment où il entre dans le registre historique dans les années 1720, il était devenu organiste du roi de Pologne, Stanislas Leszcznski, alors exilé en France et installé au château de Chambord dans la région de la Loire en France.
En 1733, Stanislas quitte Chambord pour Varsovie où il revendique le trône de Pologne ; pendant ce temps Jollage semble s'être installé à Paris, où son seul ouvrage connu fut publié en 1738, et dédié à la marquise de Clermont d'Amboise. Après cela, il a été établi avec plus de certitude qu'il est resté à Paris comme organiste et qu'il y est mort en 1761.
Ce 'Premier Livre' d'œuvres pour clavecin de Jollage n'a jamais été suivi d'un second, mais les deux suites qu'il contient ont récompensé l'investigation de Fernando De Luca, qui a déjà fait revivre la musique méconnue pour clavecin de Christoph Graupner (96131) et Christophe Moyreau ( 96285) pour Brillant Classics. Le langage raffiné et élégant de Jollage reflète le goût prédominant en France pendant la première moitié du XVIIIe siècle, agrémenté de touches d'originalité. Prenons, par exemple, l'avant-dernière pièce de la Première Suite : L'italienne, qui est écrite dans un style tout à fait contemporain imitant peut-être Domenico Scarlatti et ressemblant même aux sonates de Haydn.
Dans son livret-essai, Fernando De Luca fait une comparaison pertinente entre Jollage et le maître contemporain Watteau. « En combinant la danse, la musique et la peinture, tout en suspendant le temps et le mouvement, Watteau capture un instantané de la vie humaine… Il combine légèreté et tragédie pour capturer un instant fugace. Jollage puise sa force créatrice à la même source, tout en conservant toutes les caractéristiques de la musique de clavecin de son époque.’