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 La musique classique se meurt !!!

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joachim
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joachim

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MessageSujet: La musique classique se meurt !!!   La musique classique se meurt !!! Empty2023-01-26, 18:53

Il y a bientôt 15 ans, le 14 février 2008, le Nouvel Observateur publiait un article démoralisant sur la "mort" probable de la musique classique :



La Musique classique se meurt

par Jacques Drillon

Le Nouvel Observateur, n°2258, 14 février 2008

Malgré quelques miroirs aux alouettes comme la Fête de la Musique, l’audience de Radio Classique, les émissions de Jean-François Zygel ou Frédéric Lodéon, le classique est à l’agonie en France. Jacques Drillon a mené l’enquête.

Tous les directeurs de salles, d’orchestres, d’opéras, le savent : malgré leurs actions, leurs opérations, leurs promotions en faveur des jeunes, leur public vieillit. Encore une génération à ce régime, et les salles seront vides. Déjà, l’élite est coupée de la musique. On peut être PDG, ministre, universitaire, directeur de journal, et ne pas savoir ce qu’est un allegro de sonate. « Autrefois, dit Daniel Barenboïm, les gens qui connaissaient la peinture de Picasso connaissaient aussi la musique de Stravinsky. Ce temps est révolu. » Déjà, on est obligé de préciser : musique classique, jusque et y compris sur les ondes de Radio Classique, comme si c’était un genre à part, et que musique tout court évoquerait plutôt la Star Ac.

Déjà France Musique est obligée de découper les concerts qu’elle diffuse pour intercaler des œuvres qui détendent l’atmosphère : une heure et demie de quatuor à cordes, quelle horreur, passons un air d’opéra ! Déjà, les émissions de musique ont disparu des grandes chaînes de télévision, et France-Inter se contente de la petite heure de Frédéric Lodéon, qui ne diffuse que des bouts d’œuvres, parfois des fragments de mouvements, parfois des fins de finales, pour que cela ait l’air gai, et dont le commentaire se résume à quelques anecdotes rebattues. Bientôt les amateurs de musique auront leurs sites internet, leurs salles, leurs programmes, leurs journaux, comme les latinistes ou les amateurs de jazz. Et cela malgré le vœu du chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus, qui veut rendre la musique à ceux qui disent « ce n’est pas pour moi », parce que le tissu français n’en est plus imbibé. Il est complètement sec. On a tout fait pour « amener les gens à aimer les grandes œuvres », pour leur « ouvrir des portes ». Ils ont passé la porte, et sont ressortis. Bien entendu, les amateurs ne disparaîtront pas ; mais ils vivront dans les catacombes de l’art, entre eux, bien cachés, et sûrs de leur dérisoire supériorité. Car la vie musicale française commence à ressembler à ces paysages siciliens entièrement pourris d’immondices, d’immeubles crasseux, de publicités, de béton sale : prenez la troisième à droite, roulez dix minutes, vous verrez le temple grec de Sélinonte, dans sa bulle de verdure. Ou là-haut le théâtre de Taormine, que vous atteindrez en vous bouchant le nez, à cause de la pollution. Il n’y a plus personne pour habiter vraiment les palais baroques de Syracuse, personne pour les admirer, si ce n’est la masse des touristes qui lèvent la patte dessus. En France, la musique était attaquée par les bords, le centre, le dessous, elle commence à l’être par le dessus : dis-moi avec qui ton président fricote, je te dirai qui tu es.

Elle a déserté ses deux terrains de prédilection : l’église et l’école. La liturgie s’est appauvrie jusqu’au grotesque : guitare, flûte à bec et cantiques atroces ; les rares curés s’en fichent, et la masse des « fidèles » n’est plus une masse, mais un petit groupe clairsemé, qui fond à chaque décès. Quant à l’école, la dégringolade de l’enseignement musical est à pleurer. Les cours, s’ils n’ont pas totalement disparu, sont devenus de véritables caricatures. S’il reste ici et là un professeur compétent, fort et dynamique, un saint, la majorité des enseignants tente de sauver les meubles. On « enseigne » donc la chanson et le rap.

« Je pars de ce qu’ils connaissent, dit une jeune agrégée. Leur tomber dessus avec une symphonie de Brahms ? Ils décrocheraient tout de suite. Donc on étudie une chanson qu’ils ont entendue, et de là je peux m’écarter un peu, leur faire entendre un lied de Schubert, leur expliquer ce qu’est un rythme binaire ou ternaire, et petit à petit on avance. » On se demande ce qui se passerait en mathématiques si le professeur partait « de ce qu’ils connaissent ». Il n’irait pas loin. Pour le professeur de musique, l’élève doit être apprivoisé (comme une bête sauvage), ménagé (comme un malfaiteur), courtisé (comme un client). Ce n’est plus de la pédagogie : c’est de la trouille. En sorte qu’au bout de quatre malheureuses années de collège, à raison d’une heure de cours par semaine, l’élève est rendu à son ignorance originelle, vierge de tout viol intellectuel. Les 37 heures annuelles qu’il aurait pu consacrer à la musique sont dilapidées. La seule chance de survivre, pour le professeur lambda, c’est le plaisir facile. Or la musique procure un grand plaisir, mais difficile, dans l’écoute comme dans la pratique, et qui ne se gagne qu’à force d’attention, d’exigence et de travail. En les abandonnant à « ce qu’ils connaissent », nous laissons les enfants en proie à l’ennui, au ricanement, au désespoir.

Après trente ans de travail dans la région de Lille, Jean-Claude Casadesus constate que la musique fait cesser la violence dans les écoles où elle est pratiquée, et insiste : « Nous n’en avons pas encore épuisé toutes les vertus thérapeutiques. Nous touchons quinze mille enfants par an ; lorsque nous en plaçons à côté des musiciens en répétition, ils comprennent que nous recommençons jusqu’à ce que cela soit bien. C’est d’abord un hommage que nous rendons à leur dignité, et ils le sentent, et ensuite ils comprennent que l’accomplissement d’un désir passe par la discipline et la rigueur. Il y en a que la musique a sauvés. » Autrement dit, avec le plaisir facile, on ne les sauve pas, on les condamne.

Les ventes de disques sont un bon indice. Si la part du classique a fait un petit bondelet de 0,8% en 2006 par rapport à 2005, grâce aux intégrales à 99 euros, il se traîne tout de même à 6,5% du total, ce qui n’est pas grand-chose, surtout si l’on tient compte du téléchargement massif de variétés pratiqué par 2,3 millions de foyers français, lequel dope l’écoute mais ralentit les ventes, qui ont baissé globalement de 18%.

Pour une grosse compagnie comme Harmonia Mundi, dont le chiffre d’affaires a augmenté de 72% en dix ans, mais qui le réalise surtout dans la distribution de labels extérieurs (la production maison ne représente plus que 30% de son activité), la mise en place d’un nouveau CD, c’est-à-dire le nombre d’exemplaires achetés par les disquaires, a baissé de 30% en dix ans ; pour une petite maison, comme il en a fleuri beaucoup, et d’excellentes, dans les années 1990, on tombe à une mise en place de 300 ou 500 exemplaires. Jean-Paul Combet, patron d’Alpha, explique dans Diapason qu’il n’a mis en place que 1500 exemplaires d’un CD Bach, qui n’est pas le dernier des ploucs, dirigé par Gustav Leonhardt, qui n’est pas le dernier des manchots. A présent, un CD a du succès lorsqu’il s’en vend 1500 exemplaires hier c’était 3 000. Sylvie Brély, qui dirige Zig-Zag, avoue à sa suite : « Pour prendre un minimum de risques, les disquaires nous demandent des investissements promotionnels dans les magazines, à la radio. Au prix du papier dans la presse française, c’est une arithmétique périlleuse. » Pour survivre, ces petits labels ont dû « s’adosser à une nouvelle structure financière » (Alpha), ou « s’ouvrir à des associés supplémentaires » (Zig-Zag).

Bien sûr, les écoles de musique et les conservatoires sont pleins. Bien sûr, il faut faire la queue toute la nuit pour inscrire un enfant dans un conservatoire parisien ; et s’il n’y a plus de place en piano ou en flûte, on le mettra en tuba ou en basson. Mais c’est qu’ils sont très petits, ces conservatoires, et qu’il y a très peu de classes. Ils sont très pauvres - quoique rares et chers. Il est d’ailleurs aussi difficile d’y enseigner que d’y apprendre : la voie est bouchée des deux côtés. Et la résignation gagne du terrain ; à la question « êtes-vous plus heureux de vos élèves qu’il y a vingt ans ? », un professeur du Conservatoire de Paris répond : « Je suis plus heureux parce que je suis moins exigeant. Quant à eux, ils ont pris conscience de ce qui les attend ; ils seront profs... » Les professeurs de conservatoires municipaux (« à rayonnement municipal », doit-on dire aujourd’hui), qui commencent à 15 euros l’heure (15 euros !), acceptent des cours particuliers, payés le double, et passent leur temps dans leur voiture ou dans le métro : « Ce n’est pas le pire, dit l’une. Le pire, c’est qu’après sept heures de cours on n’a plus d’énergie pour rien, pour travailler son instrument ou pour aller au concert. Dans certaines boîtes, il faut faire des concerts de professeurs, de la paperasse, jouer avec les élèves aux examens, parfois à l’autre bout du département, on est bon pour tout, on est des esclaves. Je ne vois plus mon fils, j’aime encore la musique, mais c’est un miracle. »

La relève viendra d’Asie. Les musiciens coréens, japonais, chinois raflent tous les prix internationaux. Leur formation est féroce, ils ont un niveau technique ahurissant, ne serait-ce qu’en Chine, où il y a 50 millions de pianistes... Une musicienne française qui revient de Taiwan : « Ils vous accueillent à bras ouverts, là-bas, les élèves se précipitent à vos cours, mais les messieurs qui vous signent des contrats vous font des petits sourires entendus. La musique est un marché comme les autres, et ils comptent bien l’emporter. » Actuellement, un étudiant sur quatre en classe de violon au Conservatoire de Paris est asiatique, un sur trois en piano.

Bien sûr, des manifestations comme la Folle Journée de Nantes ou certains festivals ont du succès. Mais ce sont des feux de paille : les onze mois suivants sont à peu près vides. A Nantes, on achète les billets au poids. Vous n’avez plus de Truite de Schubert ? Donnez-moi ce que vous avez, une Belle Meunière, ha ! ha ! « Tout ce marketing qu’on fait autour de la musique, dit Daniel Barenboïm, repose sur une idée : vous n’avez pas besoin de la connaître, vous n’avez qu’à venir et prendre votre pied. Comme si l’auditeur n’avait rien à faire, ni à être concentré, ni à être préparé. Comme s’il lui suffisait de s’asseoir et de laisser agir la magie de la musique. C’est faux, c’est faux ! »

Bien sûr, Jean-François Zygel remplit ses théâtres, investit la radio, la télévision et fait la une de Télérama. Mais n’est-il pas la preuve que nous vivons dans un état de pauvreté musicale qui touche à l’indigence ?

Si l’école faisait son mener, tout le monde saurait par cœur ce qu’il raconte.

Bien sûr, l’audience de Radio Classique monte lentement mais régulièrement (1,7% contre 1,6% à France Musique, pour les derniers mois de 2007). Mais Radio Classique ne diffuse que des petits bouts d’œuvres, et seulement des tubes, présentés par des personnalités aussi proches de la musique que Johnny Hallyday l’est de Blaise Pascal, ainsi Nelson Monfort ou Carole Bouquet...

Bien sûr, il est difficile d’avoir des places à l’Opéra. Mais pour y voir quoi ? Et dans quel but ? Les maisons d’art lyrique, dont Boulez disait qu’il fallait « les brûler », ont toujours fasciné les classes moyennes : les costumes (sur scène et dans la salle), les stars, les balcons, d’où l’on se zieute... La satisfaction de pouvoir dire : j’y étais... Et de pouvoir se dire : j’en suis. Cela dit, les opéras de province sont menacés de baisses de subventions.

Restent les stars, qui remorquaient le grand public. Mais les vedettes n’existent plus dans le classique : il y a bien une Hélène Grimaud, qui va jusqu’à poser pour des pubs de bijoux parce qu’elle est elle- même une parure, mais il n’y a plus de Menuhin, de Karajan, de Horowitz, qui réunissent sur leur nom à la fois le succès public et l’estime des connaisseurs. Bien sûr, les chanteurs d’opéra ont un nom qui dit quelque chose au grand public, Cecilia Bartoli, Roberto Alagna, mais à côté de Callas ou de Fischer-Dieskau... Non, le monde du classique n’est plus capable de produire ses vedettes. Un Kissin, un Sokolov remplissent les salles, mais combien de Français seraient capables de dire s’ils jouent du piano, du violon ou du cornet à pistons ? D’ailleurs, Alagna est-il ténor, baryton ou basse ?

Jacques Drillon, Nouvel Observateur


Il me semble que la situation ne s'est pas améliorée depuis 2008... Sur Internet, la plupart des forum de musique classique qui existaient en 2008 ont disparu, et d'autres, comme celui sur Haydn, sont pratiquement morts faute de nouveaux membres et de messages.

Qu'en pensez vous ?
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Snoopy
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MessageSujet: Re: La musique classique se meurt !!!   La musique classique se meurt !!! Empty2023-01-26, 19:40

Moi j'en pense qu'il s'est planté dans ses prédictions. Certes, une Madonna qui fait un spectacle on en parle plus, mais les opéras ne sont pas vides, pas plus que les salles de concerts. Les conservatoires non plus. Les éditeurs de musique classique n'ont jamais été si nombreux, etc...

Bref, il y a un public, qui est loin d'être négligeable finalement. Simplement c'est peut être aussi un public plus discret, tout comme le monde de la musique classique.

Son analyse est biaisée sur le fait qu'il associe "culture générale" sur la musique classique avec "consommation" et pratique de la musique classique. Or, ce n'est pas parce qu'un jeune ne joue pas d'un instrument ou ne sait pas qui est Mozart que le milieu de la musique classique lui même est en perdition. Ca n'a rien à voir.
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Jean

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MessageSujet: Re: La musique classique se meurt !!!   La musique classique se meurt !!! Empty2023-01-26, 22:35

Rien qu'à la vue de son nom (Jacques Drillon)...je n'ai pas perdu mon temps à lire son article...Il m'avait suffisamment souvent agacé, dans ses critiques péremptoires, ou ses avis que je ne partageais pas du tout, à l'époque où il sévissait sur france musique ou dans des magazines de musique classique... Wink
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Anouchka

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MessageSujet: Re: La musique classique se meurt !!!   La musique classique se meurt !!! Empty2023-01-27, 00:20

Je suis complètement d'accord avec vous deux.
Quand je constate ce qui se passe tout simplement au Conservatoire Marin Marais des Sables d'Olonne, avec toutes les classes d'enfants et d'ados archi-pleines (chorales, piano, clarinette, trompette, cor, tubas etc..)...., ça donne le moral !  Very Happy
Egalement (si tu me permets, cher ami), les témoignages de La_Pendule, sur sa propre étude, et celle qu'il essaie de transmettre à son fils, de l'amour des instruments, qui n'inclut pas que le jazz.
Cela est peut-être "plus discret" comme Snoopy le suggère, mais c'est très vivace !
Les ventes de CD et DVD sont toujours là, les festivals et concerts archi-bookés, la génération de mes filles et de l'un de mes gendres est devenue fana des ballets et opéras à Montpellier, etc...
Jacques Drillon est un "triste sire". On s'en passera. La musique classique se meurt !!! Icon_con

P.S. : Quant au forum Haydn, je ne sais pas trop (parole à Joachim). Pour le forum Mozart de Ron, (le seul existant au monde avec un forum américain), il avait beaucoup d'inscrits et infiniment d'intervenants... : C'était un forum qui avait été créé de façon très personnelle, et Ron l'a fermé en nous avertissant quinze jours avant. J'ai su que : D'une part, il était très fatigué (sûrement malade), d'autre part que le forum lui revenait trop cher. Nous avons été des myriades d'abonnés et de lecteurs a être très déçus. Crying or Very sad
C'est désormais la vogue des "blogs" en musique classique, eh bien cela signifie tout-à-fait qu'elle est plus vivante que jamais, car on trouve....tout ! Wink
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Jean

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MessageSujet: Re: La musique classique se meurt !!!   La musique classique se meurt !!! Empty2023-01-27, 09:13

Je rajouterais, aux remarques d'Anouchka, mes constatations sur la vie musicale en Hte Savoie en comparant l'état des lieux dans ma jeunesse  (années 60/70) et maintenant  (depuis 20 ou 30 ans!...et qui ne semble pas se rabougrir!!)
c'est vraiment le jour et la nuit pour ce qui est des conservatoires et écoles de musique tout comme le nombre de choeurs et chorales de qualité !!


Dernière édition par Jean le 2023-01-27, 10:33, édité 1 fois
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Snoopy
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Snoopy

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MessageSujet: Re: La musique classique se meurt !!!   La musique classique se meurt !!! Empty2023-01-27, 09:40

Donc visiblement, on est bien tous d'accord que Jacques Drillon est à côté de la plaque.

Par contre ce qui est "inquiétant" c'est tous ces gens comme lui qui gravitent dans ce milieu pseudo intellectuel des radios comme France musique ou dans des magazines de musique classique comme le dit Jean.

Car au final, c'est eux qui donnent une mauvaise image de la musique classique qu'ils dénoncent ensuite. Sans parler qu'ils ne sont pas toujours de fins pédagogues et vulgarisateurs (je pense à André Tubeuf qui était tout sauf pédagogue). Enfin, des "analyses" sous le prisme des modes d'aujourd'hui (wokisme, etc...) en particulier dans certaines chroniques sur France musique, qui ne sont plus musicales mais politiques en plus de raconter n'importe quoi une fois sur deux. (Je parle bien des chroniques, comme celles d'Aliette de Laleu par exemple et pas des "reportages" qui en général sont plutôt intéressants)
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Anouchka

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MessageSujet: Re: La musique classique se meurt !!!   La musique classique se meurt !!! Empty2023-01-27, 16:13

J'avoue que je n'écoute pas France Musique (sauf en voiture avec mon fils !).
Mais je suis complètement d'accord avec Snoopy que tout ça s'est politisé, un lobby d'extrême gauche dont Le Monde-Télérama-Le Nouvel Obs-Libé font partie. Dans les magazines musicaux, c'est pareil..
Lassant ! Ou est l'objectivité pour parler musique -ou cinéma aussi- ??
Parce que par exemple Renaud Capuçon est catholique pratiquant et pas d'extrême-gauche, tac, il va être fustigé et pas jugé objectivement. Il ne s'en cache pas, cela le désole !! Crying or Very sad
Quant à Jacques Drillon, il est décédé en 2021. Paix à son âme, mais en lisant sur Internet, j'ai bien compris qu'il avait toujours eu des positions très extrêmes, très violentes verbalement,  et limite parano d'ailleurs (il pensait qu'il était meilleur que tout le monde pour transcrire des grands compositeurs.... -en condescendant du haut de sa grandeur "sauf peut-être Liszt" (j'étais assez médusée ! Rolling Eyes )...
Drillon a écrit:
Bien sûr, Jean-François Zygel remplit ses théâtres, investit la radio, la télévision et fait la une de Télérama. Mais n’est-il pas la preuve que nous vivons dans un état de pauvreté musicale qui touche à l’indigence ?

Oh la la, j'ai repris cela de l'article. Zygel qui est un formidable pédagogue, compétent et sympa, a dû apprécier. Télérama aussi.

Je ne lis plus guère les critiques musicaux ....

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Snoopy
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MessageSujet: Re: La musique classique se meurt !!!   La musique classique se meurt !!! Empty2023-12-21, 17:54

Bon, ben nous avons le recul, effectivement Jacques Drillon ne raconte que des conneries.

« Prodiges » : les clés d’un succès télé inattendu

L’émission de France 2 consacrée aux jeunes talents de la musique classique célèbre sa dixième saison. Avec de belles audiences qui ne se démentent pas.

C'est notre petit plaisir télévisuel des fêtes de fin d'année. Une émission entièrement dédiée à la musique classique et à ses interprètes. Le tout dans un emballage moderne et avec une moyenne d'âge inversement proportionnelle à celle que l'on prête aux auditeurs de ce genre musical.

Vous l'aurez compris, Prodiges, le télécrochet des jeunes talents du chant, de la danse et des instruments de France 2, forte de ses 3,7 millions de téléspectateurs pour sa finale l'an dernier (le programme s'était placé en tête des audiences avec un record historique), est de retour. Pour cette dixième saison, exceptionnellement trois émissions sont prévues en lieu des deux habituelles avec une augmentation du nombre de candidats en conséquence, ils sont cette année vingt-quatre qui se départagent en deux demi-finales (diffusion 21 et 28 décembre sur France 2 à 21 h 10) avant la grande finale le 4 janvier à la même heure et sur la même chaîne.

Bienveillance et exigence

Avec son lot de nouveautés mais sans oublier ses pierres angulaires. « Je suis un peu le dernier des Mohicans », rigole Gautier Capuçon. Le violoncelliste est en effet présent dans le jury depuis la première édition, il est aux côtés cette année de la danseuse Marie-Claude Pietragalla (présente depuis la cinquième saison) et de la soprano Julie Fuchs (déjà présente pour la saison 7 et l'an dernier). « C'est passé très vite, on a tous été surpris de fêter ses dix ans », continue le musicien, qui ne cache pas son plaisir, renouvelé, de participer à cette émission. « C'est un programme important porté par des jeunes qui partagent leur passion pour la danse, la musique et le chant, porté par la féerie de Noël. »

Car l'une de ses forces, c'est le mélange de bienveillance – à laquelle la présentatrice depuis 2021 Faustine Bollaert n'est pas étrangère – et de précision technique. « Il y a vraiment une atmosphère de joyeuse grande famille, explique Gautier Capuçon. Je suis émerveillé de voir à quel point c'est aussi ce que véhicule cette émission. Ces enfants qui se connaissent depuis quelques jours se soutiennent tous, ce n'est pas du fake pour la télévision. Quand il y en a un qui gagne, il pleure des larmes de joie mais aussi parce qu'il est triste que les autres aient perdu. C'est un vrai cadeau pour eux d'être là et de partager ça ensemble. »

Cadeau aussi que de se mesurer à l'aune d'un jury professionnel et prestigieux. Ce n'est pas parce qu'ils sont jeunes (entre 10 et 16 ans pour cette édition 2023) que les « prodiges » ne méritent pas l'exigence. Et le jury sait bien y faire, distillant compliments et conseils d'amélioration précis (« Tu gagnerais à penser les phrases plus longues », indique Julie Fuchs à une chanteuse).

Un niveau qui grimpe

Dans les « fondamentaux » de l'émission, on retrouve aussi la cheffe Zahia Ziouani qui, avec son orchestre Divertimento, accompagne les candidats depuis la première année, leur offrant pour la plupart leur toute première expérience avec orchestre. Certains des gagnants (qui remportent une bourse d'étude) des neuf éditions précédentes de Prodiges (cinq instrumentistes, trois danseurs et deux chanteurs) ont d'ailleurs vu leur talent se confirmer, à l'image de la première d'entre elles, Camille Berthollet (qui sera présente avec sa sœur, Julie, lors de la seconde demi-finale). L'émission a aussi été marquée par le passage du danseur Patrick Dupont, membre du jury pendant les quatre premières saisons et décédé en 2021.

Si Gautier Capuçon explique qu'avec la notoriété de l'émission et des conservatoires et écoles de danse, le niveau a globalement évolué, il note « un très bon niveau, assez homogène. C'est toujours difficile de les départager mais cette année encore plus ».

Une observation qui se vérifie lors du visionnage de la première demi-finale, que Le Point a pu découvrir en avant-première. L'occasion de faire la connaissance d'un instrument pas banal : l'euphonium (un tuba ténor), choisi par Marek, 14 ans, qui voulait jouer d'« une trompette plus grosse que celle de son frère ». Mais aussi de vérifier l'affirmation du violoncelliste du jury selon laquelle l'émission susciterait des vocations, comme celle de l'énergique Alexandra, 12 ans, qui s'est mise au piano après avoir vu sa sœur participer toute jeune à l'émission.

« C'est important de montrer la musique classique portée par cette jeune génération, elle est abordable par tous. Prodiges participe à la démocratisation de la musique classique. On n'a pas besoin d'être un grand mélomane pour pousser une porte de salle de concert. » Ni pour la découvrir à la télévision.

"Prodiges", jeudis 21 et 28 décembre 2023 et jeudi 4 janvier 2024 à 21 h 10 sur France 2

Source
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MessageSujet: Re: La musique classique se meurt !!!   La musique classique se meurt !!! Empty2023-12-21, 19:46

J'avais regardé la finale de l'année dernière. Voir tous ces jeunes passionnés, ça met du baume au cœur La musique classique se meurt !!! 395622
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