Homer Herpol, latinisé en Homerus Herpolitanus (né vers 1510 à Saint-Omer (Pas-de-Calais) ; mort en octobre 1573 à Constance) était un compositeur franco-flamand, maître de chapelle, chantre et clerc de la Renaissance. Il était de langue maternelle française et sans doute originaire de Belgique.
Aucune information n'a survécu sur les premières années d'Homer Herpol et sa période de formation initiale. À Fribourg-en-Brisgau, il était l'élève de Heinrich Glarean, qui le 17 avril 1550 devint plus tard le prévôt de Fribourg (Suisse), Simon Schibenhart, l'a informé par lettre qu'un jeune homme nommé Homerus venait à lui avec son travail; il a ajouté une postface à cet ouvrage.
La même année, Herpol obtient le poste de chantre à l'église Saint-Nicolas de Fribourg (Suisse). Le conseil local lui a permis de partir pour poursuivre ses études à Glarean en 1555. Il y a plusieurs lettres du Conseil pour lui et à Glarean dans leur quête du retour d'Herpol.
Le compositeur reçut des présents à son arrivée le 2 juin 1557, et un bénéfice lui avait été préalablement réservé. En plus de son travail de chantre, Herpol a également travaillé à la cour du doyen, et plus tard également à la cour de choeur nouvellement créée. Avant cela, au printemps 1560, il fit un voyage dans sa ville natale de Saint-Omer. En 1565, son frère Laurenz Herpol succède à Claude Sebastiani comme organiste dans son église Saint-Nicolas, mais meurt de la peste le 30 août de la même année. La même année, Homer Herpol fait imprimer à Nuremberg ses motets évangéliques «Novum et insigne opus musicum», avec une dédicace à Otto von Waldburg, prince évêque d' Augsbourg.
L'évêque Otto a recommandé Herpol au chapitre de la cathédrale d'Augsbourg en tant que vicaire au motif qu'il pourrait devenir Domkapellmeister. En 1567, le compositeur a reçu l'offre d'un presbytère, mais en l'absence d'autres assurances, il n'a pas déménagé à Augsbourg.
Au cours de l'année 1567, Herpol quitta son ancien poste et la ville de Fribourg (Suisse); les raisons de cela ne sont pas tout à fait claires. Il vécut en concubinage et eut aussi des enfants, mais il y eut aussi une plainte du prévôt Duvillard pour diffamation de la part des prêtres.
Peut-être Herpol était-il l'un des adversaires du prévôt et devait-il donc partir. Dans une lettre au début de 1568, il demanda pardon avec des mots de remerciement et, entre autres, pour quatre livres dans lesquels il y avait des compositions qui n'étaient pas encore terminées; il voulait laisser le reste de la musique à la ville.
Cinq ans plus tard, le 20 octobre 1572, il reçut un certificat délivré à Fribourg, qui ne contenait rien sur ses crimes. Herpol a obtenu un nouveau poste à la cathédrale Notre-Dame de Constance après le passage du chapitre de la cathédrale à l'évêque, le cardinal Mark Sittich von Hohenems, annonça cette occupation le 7 décembre 1568.
Le compositeur a été encouragé à plusieurs reprises par le chapitre de la cathédrale à achever ses œuvres et à les remettre moyennant une bonne rémunération. Il a reçu temporairement deux bénéfices, qu'il a rendus en échange de la réception du "Praebenda S. Barbarae" plus rentable. Cette dernière était destinée à l'entretien des enfants de chœur ; De plus, il recevait environ 200 florins par an pour leurs soins en plus des produits en nature.
À l'automne 1573, le compositeur tomba apparemment malade de la peste et mourut avant le 19 octobre de la même année.
Le directeur de l'école d'Augsbourg, Valentin Rotmar, également élève de Glarean, a écrit un poème après sa mort et a reçu des honoraires pour un "Carmen in laudem defuncti Homeri" du chapitre de la cathédrale de Constance. Deux ans plus tard, ce chapitre fit copier les compositions d'Herpol par un maître d'école de Kreuzlingen en échange d'une récompense.
Œuvres
54 motets sur les textes des Evangiles du dimanche dans le recueil "Novum et insigne opus musicum, in quo textus evangeliorum totius anni, vero ritui ecclesiae correspondens, quinque vocum modulamine, singulari industria, ac gravitate exprimitur", avec Ulrich Neuber et Johannes Montanus Erben, Nuremberg 1565, en cinq volumes
Mouvements de Magnificat en trois parties pour le monastère Sainte-Claire de Fribourg
Canon "Trium ex unisono post tempus perfectum" pour trois voix, Nuremberg 1589
Sept Magnificats à quatre voix dans le livre de choeur du monastère bénédictin de Reichenau
"Salve Regina"
"Regina caeli laetare"
"Officium in die Sancto Pentecostes", manuscrit du monastère de Saint-Ulrich et Afra à Augsbourg
28 autres compositions que l'on peut certainement attribuer à Herpol, dont des Proprium pour Pâques, la Pentecôte, la Toussaint, l'Ascension et les fêtes mariales ; du livre de chœur d'Augsbourg Introit et séquence à la Pentecôte, d'autres mouvements ordinaires , une "Missa in summis festis" et une "Missa in festivitatibus Beatae Virginis"
Voix de basse sur un "Ave verum" de Josquin
Collection de motets appartenant à Glarean
Œuvres perdues
Composition avec une postface de Glarean de 1550
Cantiques pour lesquels Herpol a reçu une récompense en 1555
Motets "De Sanctis" de 1567
Travaux demandés par le Chapitre de Constance
Dans le procès-verbal du chapitre de la cathédrale de Constance, l'« inventaire des recueils de chansons et de la musicalia » du Kapellmeister Marcus Bader de 1618 est mentionné
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