| | Oratorios et Passions | |
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joachim Admin

Nombre de messages : 25334 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
 | Sujet: Oratorios et Passions 2022-04-18, 10:43 | |
| Source : en partie Wikipedia
Un oratorio est une œuvre lyrique dramatique représentée sans mise en scène, ni costumes, ni décors. Il peut toutefois y avoir une mise en espace. La partition est généralement composée pour voix solistes, chœur (tout aussi bien que chœur et voix solistes) avec orchestre, avec parfois un narrateur. Son sujet est le plus souvent religieux (épisode extrait de la Bible ou des Évangiles, de la vie du Christ ou d’un saint… ). Il peut être aussi profane (héros mythologique, sujet historique, hymne à la nature…). Formellement assez proche de la cantate et de l’opéra, l'oratorio comprend généralement une ouverture, des récitatifs, des airs et des chœurs.
Les origines de l'oratorio sont indissociables de l'ordre religieux des Oratoriens créé au xvie siècle autour de saint Philippe Néri. En effet, s'inscrivant dans le renouveau de la Contre-Réforme, les Oratoriens se réunissaient en dehors des offices dans la partie de l'église nommée oratoire pour y commenter des textes sacrés et y chanter des laudes, chant polyphonique en italien de courte durée. En 1575, le pape officialise la communauté, qui va prendre place dans la Chiesa Nuova à Rome. Le principe des oratoriens connaît un grand succès, particulièrement auprès des jeunes, surtout en raison de la place de plus en plus importante de la musique au sein de ces réunions. Le phénomène prend peu à peu de l'ampleur. D'abord chantées de part et d'autre d'un sermon, les laudes sont ensuite unifiées en deux parties (devenant une véritable œuvre musicale).
Un compositeur d’opéras ne pouvant pas tirer l’argument de son œuvre d’un sujet sacré, le but des créateurs de l’oratorio est de relever le défi de cette impossibilité naturelle en créant une forme spécifique qui puisse aborder ce type de sujet tout en présentant le même potentiel de séduction que l’opéra naissant. Le « recitar cantando » ou « stile recitativo » (style récitatif) est ainsi utilisé pour servir un sujet sacré, la musique des oratoriens s'apparentant ainsi au madrigal spirituel. Se développent également des dialogues entre des allégories ou personnages bibliques. Le genre se situe donc à la croisée des chemins entre l'opéra, le madrigal et le motet. L’ambiguïté n'a pas échappé à la plume de la musicologue Marie Bobillier (alias Michel Brenet) qui résume la situation :
«Musique religieuse, mais non liturgique, musique dramatique, mais non théâtrale, l'oratorio flotte entre les trois définitions, chères à la critique allemande, des genres lyrique, épique et dramatique. Ses frontières chevauchent sur celles du Motet, de la Passion, de la Cantate, et de l'Opéra.» La toute première représentation d’un oratorio, sous le nom de «dramma per musica» (ou encore représentation spirituelle en stile recitativo), a lieu avec la création de La rappresentatione di anima e di corpo d’Emilio de' Cavalieri en février 1600 à la Chiesa Nuova de Rome.
Dans les années 1640, l'oratorio est institué, le terme commence à devenir majoritaire pour définir ce genre de musique. Deux catégories d'oratorios se distinguent alors : l'oratorio vulgare (en langue vernaculaire) et l'oratorio latino (en latin) ou histoire sacrée ou encore Motets dramatiques. Deux grandes figures s'illustrent à l'époque dans ce genre. Il s'agit de Giacomo Carissimi et Luigi Rossi. Carissimi écrit beaucoup d'oratorios et marque de son empreinte l'évolution du genre. Sa plus grande œuvre est Jephte, un oratorio latino construit autour d'un choral. Si ce genre précis ne trouvera pas de descendance, l'attention de Carissimi pour les chœurs et la variété de ces derniers marque l'histoire de l'oratorio. Le genre trouve une de ses caractéristiques principales avec une succession de sections qui alternent les effectifs et un narrateur (qu'il soit chœur ou soliste). Il n'y a pas de mise en scène, les chœurs sont tour à tour descriptifs, guerriers, verticaux, rythmiques, suivant les principes du « stile rappresentativo ». Marc-Antoine Charpentier qui eut pour maitre Giacomo Carissimi composera 34 Histoires sacrées. Luigi Rossi écrit quant à lui, composera des cantates morales, que l'on classe également avec les oratorios.
En ce qui concerne la fin du xviie siècle, le genre est représenté par deux grandes figures : Alessandro Stradella et Alessandro Scarlatti, jusqu'au premier quart du siècle suivant. Profitant de l'essor de l'opéra et du développement de l'aria, l'oratorio se développe. Ceci est encouragé par l'interdiction de fréquenter les opéras durant les périodes de carême, l'oratorio faisant ainsi office de remplaçant. Les grands auteurs d'opéras que sont Scarlatti et Stradella seront ainsi des grands compositeurs d'oratorios, liés aux évolutions stylistiques de leur équivalent profane1. En Italie, le genre s'éteindra par la suite peu à peu.
Hors d'Italie, le genre est représenté par Marc-Antoine Charpentier en France et Heinrich Schütz en Allemagne, tous deux formés en Italie. En France, le genre ne prend pas vraiment et l'on regarde la musique italienne et ses innovations avec étonnement, à l'exemple de André Maugars et sa Response faite à un Curieux, sur le sentiment de la musique d'Italie en 1639, écrite lors d'un voyage à Rome. L'oratorio allemand, d'abord représenté par Schütz va connaître quant à lui un avenir prolifique, Jean-Sébastien Bach et ses passions lui faisant atteindre son apogée.
De fait, toute l’histoire de l’oratorio jusqu’à nos jours montre que le genre reste tributaire de cette relation peu tranchée avec la musique profane, y compris à « l’âge d’or » du genre. Haendel, par exemple, utilise exactement les mêmes airs dans un opéra profane et dans un oratorio à sujet sacré).
C’est du xviiie siècle que datent les plus éclatantes réussites du genre, celles auxquelles le nom de l’oratorio est le plus fréquemment associé : la Passion selon saint Matthieu de Bach (1729), le Messie de Haendel (1742) et La Création de Haydn (1798). De façon générale, l’oratorio connaît son âge d’or entre la fin du xviie siècle et le début du xixe siècle.
Si les incursions ponctuelles de Mozart (Le devoir du Premier Commandement, K.35, seule la première partie, 1767, La Bétulie libérée, 1771, David pénitent, 1785) et Beethoven (Le Christ au Mont des Oliviers, 1803) n’ont guère marqué le genre ni les mémoires, certains compositeurs se montrent très prolifiques dans ce domaine, comme Alessandro Scarlatti (21 conservés sur 38 composés), Antonio Vivaldi (seule la Juditha triumphans nous est parvenue sur une trentaine) ou Georg Friedrich Haendel (une trentaine d’oratorios également), dont l’immense majorité est tombée dans l’oubli ou a été perdue.
L’oratorio connaît encore quelques réussites marquantes dans la première moitié du xixe siècle, comme Paulus et Elias de Mendelssohn ; mais dans l’ensemble le genre semble tomber peu à peu en désuétude. Un certain nombre de compositeurs le jugent désormais figé dans une esthétique anachronique.
Parallèlement, le xixe siècle voit, sinon l’apparition, du moins le développement d’oratorios profanes conservant dans les grandes lignes la structure de l’oratorio « classique » mais sur des sujets non-bibliques et avec parfois une esthétique musicale sensiblement différente des canons du genre, comme c’est le cas par exemple avec Schumann et ses Das Paradies und die Peri en 1843 et Der Rose Pilgerfahrt en 1851, qui conjuguent des traits propres à l’oratorio et au lied. Schumann est le premier à utiliser la dénomination d’oratorio profane. Dans les années 1870, Max Bruch joue également un rôle déterminant dans le genre avec Normannenzug, Odysseus, Arminius.
Inversement, des compositeurs commencent à écrire des opéras sur des sujets sacrés. Saint-Saëns renonce à tirer un oratorio de l’histoire de Samson et Dalila et opte finalement pour la forme de l’opéra pur. Richard Strauss lui emboîtera le pas quelques décennies plus tard avec sa Salomé directement inspirée de la pièce de théâtre d’Oscar Wilde. Entretemps, Wagner aura présenté son Parsifal comme une œuvre sacrée ; on sait également qu’il avait projeté, un temps, de réaliser un opéra sur Jésus lui-même (WWV 80).
Toutefois, aussi bien Samson et Dalila de Saint-Saëns que Salomé de Richard Strauss furent officiellement présentés en Angleterre comme des oratorios jusqu’au début du xxe siècle (l’autorisation royale de représenter Samson et Dalila en tant qu’opéra à Covent Garden date de 1910). En la matière, l’Angleterre se montra plus conservatrice et conserva plus longtemps que d’autres pays d’Europe une conception stricte de l’oratorio.
Il apparaît toutefois que ce sont peut-être de tels facteurs, a priori signes d’une déliquescence du genre, qui, en le faisant évoluer et en le diversifiant, permirent à l’oratorio de subsister au xxe siècle autrement que sous une forme « fossile ». Au contraire, que ce soit de façon régulière, comme Arthur Honegger (qui en composa une demi-douzaine), ou de façon plus ponctuelle, plusieurs compositeurs modernes et contemporains se sont intéressés à l’oratorio, sous ses diverses formes : oratorio « liturgique », oratorio dramatique d’inspiration biblique, profane ou païenne, sans oublier des formes hybrides comme l’« opéra-oratorio » (Œdipus rex d'Igor Stravinsky), le genre offre désormais une vaste palette de possibilités. Un compositeur comme Arnold Schönberg s’essaiera aussi bien à l’oratorio d’inspiration biblique (L'Échelle de Jacob) qu’à l’oratorio à sujet profane (Un survivant de Varsovie) et à l’opéra à sujet biblique (Moïse et Aron). À l’aube du xxie siècle, l’oratorio ne ressemble plus nécessairement à ce qu’il était du temps de Schütz, Scarlatti ou même Haendel, mais il est toujours pratiqué et reste ouvert, comme il le fut tout au long de son histoire, à l’expérimentation. L'évangile selon Jean d'Abed Azrié, pour voix solistes et chœur mixte, avec orchestre d'Orient et d'Occident, qui traite pour la première fois le texte intégral de l'évangile de Jean, et non pas simplement la Passion.
Les Passions
Dans la musique sacrée «classique», une passion est une catégorie d'oratorio, c'est-à-dire une composition musicale pour solistes vocaux, chœur et orchestre, dont la principale caractéristique est d'être écrite à partir du récit de la passion du Christ.
La mise en musique des derniers jours de la vie du Christ est une tradition qui remonte aux premiers siècles de la chrétienté. Les premières sources écrites remontent au ixe siècle mais on sait que la Passion selon le récit des quatre Évangélistes était psalmodiée à quatre jours différents de la Semaine sainte. Au xive siècle, la tradition partageait les rôles entre trois religieux : le premier (voix de ténor) était le narrateur (l'Évangéliste ou historicus), le second (voix de basse) jouait le rôle du Christ et le troisième (voix d'alto) celui des autres personnages (soliloquentes), tels que Pierre, Judas, Pilate. Les paroles de la foule (turba) et des disciples étaient chantées à l'unisson par les trois chantres.
Au cours du xve siècle la polyphonie envahit la musique de messe et donc la Passion : la Passion-motet était chantée entièrement en polyphonie par un même ensemble vocal (Demonteus). Au xvie siècle s'imposa une fusion de la Passion chorale à une voix et de la Passion-motet polyphonique pour donner le genre « responsorial » où, souvent, seules l'introduction et la conclusion étaient écrites en polyphonie.
En Allemagne, à l'époque de la Réforme, l'allemand remplaça le latin des textes religieux et dès 1530, un ami de Luther, le compositeur Johann Walther introduisit un genre de Passion-répons en allemand, où une polyphonie très simple à quatre voix était réservée aux turbae, alors que les paroles de l'Évangéliste et des divers acteurs étaient psalmodiées. Mais les instruments de musique restaient interdits dans les églises au temps de la Passion, ce qui limitait les possibilités musicales de cette forme.
Au xviie siècle, Heinrich Schütz a été le dernier compositeur à rester attaché à la Passion-répons, genre qu'il a su imprégner de sa grande sensibilité. Peu à peu une nouvelle technique de composition, la monodie, venue d'Italie s'imposa. Ce chant d'un homme, un héros, soutenu par les instruments, comporte aussi des récitatifs dramatiques et des airs (aria) qui traduisent les divers états de l'âme. L'opéra couronnera avec succès ce chant qui sera aussi fructueux dans la musique religieuse.
La Passion perdit alors son importance au profit de l'oratorio et le sujet fut traité sous la forme d'un « Oratorio de la Passion » . Le texte, désormais librement adapté des Évangiles, épousait un déroulement dramatique, proche de l'opéra. L'air permettait désormais d'exposer de manière subjective et de commenter en parabole la tragédie de la Passion alors que jusqu'ici la méditation lyrique était réservée au chœur d'entrée et au chœur final, représentant la communauté idéalisée des chrétiens. Dans l'ancienne Passion chorale, même les fidèles participaient en chantant un cantique avant et après la lecture de l'Évangile.
Un « Oratorio de la Passion » est par exemple la Passion selon Saint Matthieu écrite en 1663 par Johann Sebastiani, maître de chapelle du prince électeur de Brandebourg. Cette composition introduit un grand nombre de chorals chantés par un soliste accompagné de cordes comme des arias, dans le but de « faire naître plus de dévotion ». Ces insertions à caractère contemplatif préparent le type des Passions de Bach.
Moins connues que celles de Bach, les Passions de Telemann sont cependant plus nombreuses : on en connaît ainsi 46, dont 23 ont été retrouvées. Le corpus de Passions de Telemann comprend 5 oratorios de la Passion contre 41 Passions (reprenant le strict texte des Évangiles dans les récitatifs).
La Passion a continué à être très populaire dans l'Allemagne protestante au XVIIIe siècle, le deuxième fils de Bach, Carl Philipp Emanuel , composant plus de vingt arrangements. Les principaux compositeurs de passions comprenaient Graun, Telemann, Keizer, Stölzel, Mattheson et Haendel - ces cinq derniers composant également Brockes-Passions d'après le texte de Barthold Heinrich Brockes. Ce natif de Hambourg écrivit la plus célèbre version poétique de la Passion du Christ. Parue en 1712 sous le titre « Der für die Sünde der Welt gemartete und sterbende Jesus » (« Jésus martyrisé et mourant pour le péché du monde »), cette passion fut mise en musique entre autres par Reinhard Keiser en 1712, par Haendel et Telemann en 1716, par Mattheson en 1718 ainsi que par Stölzel en 1725. Le livret de la Passion selon saint Jean de Bach emprunte au texte de Brockes.
Au 19ème siècle, les décors de la Passion étaient moins populaires. Quelques exemples de telles œuvres sont l'Oratorio Christus (Op. 97, 1847) de Felix Mendelssohn, Das Suhnopfer des neuen Bundes (1847) et Kleine Passionsmusik (?) de Carl Loewe , Les sept paroles du Christ (?) de Cesar Franck, La Crucifixion (1887) de John Staine , Die Passion (Op. 93, 1896) de Heinrich von Herzogenberg et Christus. Mysterium dans un prélude et trois oratorios (Op. 70–73, 1899) de Felix Draeseke. Cependant, au XXe siècle, ils sont redevenus à la mode. Deux écritures notables sont la Passion selon Saint-Luc (1965) du compositeur polonais Krzysztof Penderecki et la Passio (1982) du compositeur estonien Arvo Pärt. Un autre est le Passionsmusik nach dem Lukasevangelium de Rudolf Mauersberger.
En 2000 , Helmuth Rilling et l'Internationale Bachakademie ont chargé quatre compositeurs modernes de composer des passions sur les quatre évangiles ; Matthew a été attribué à Tan Dun - Water Passion After St Matthew, Mark à Osvaldo Golijov - La Pasión Según San Marcos, Luke à Wolfgang Rihm - Deus Passus, et John à Sofia Gubaidulina - St John Passion (Страсти по Иоанну).
Œuvres principales
Oratorios à sujets religieux et Passions
1600, Emilio de' Cavalieri : La rappresentatione di anima e di corpo 1623 , Kerene Badila : Histoire de la Résurrection 1645, Heinrich Schütz : Les sept Paroles du Christ en croix 1647, Cornelis Thymanszoon Padbrué : De traanen Petri ende Pauli3 avant 1650, Giacomo Carissimi : Jephta 1664, Heinrich Schütz : Histoire de la Nativité 1670, Marc-Antoine Charpentier : Judith sive Bethulia Liberata, H 391 1670, Marc-Antoine Charpentier : Historia Esther, H 396 1675, Marc-Antoine Charpentier : Caecilia virgo et martyr octo vocibus, H 397 1678, Marc-Antoine Charpentier : Pestis Mediolanensis, H 398 1680, Marc-Antoine Charpentier : In nativitatem Domini canticum, H 416 1680, Marc-Antoine Charpentier : Filius prodigus, H 399 1680, Marc-Antoine Charpentier : Extremum Dei Judicium, H 401 1681, Marc-Antoine Charpentier : Sacrificium Abrahae, H 402 1681, Marc-Antoine Charpentier : Mors Saülis et Jonathae, H 403 1681, Marc-Antoine Charpentier : Josue, H 404 1683, Marc-Antoine Charpentier : In obitum augustissimae nec non piissimae Gallorum regina lamentum, H 409 1682, Marc-Antoine Charpentier : In nativitatem Domini canticum, H 416 16??, Marc-Antoine Charpentier : Le Reniement de St Pierre, H 424 1682, Michelangelo Falvetti : Il Diluvio Universale 1683, Marc Antoine Charpentier : Caedes sanctorum innocentium, H 411 1683, Marc-Antoine Charpentier : Nuptiae sacrae, H 412 1684, Marc-Antoine Charpentier : Caecilia virgo et martyr, H413 1684, Marc-Antoine Charpentier : In nativitatem Domini Nostri Jesu Christi canticum, H 414 1684, Alessandro Scarlatti : Agar et Ismaele esiliati 1686, Marc-Antoine Charpentier : Caecilia virgo et martyr, H 415 1690, Marc-Antoine Charpentier : In honorem Sancti Ludovici regis Galliae, H 418 1690, Marc-Antoine Charpentier : Dialogus inter angelos et pastores Judae in nativitatem Domini, H 420 1690, Alessandro Scarlatti : La Giuditta (3 voix) 1693, Alessandro Scarlatti : La Giuditta (5 voix) 1700, Alessandro Scarlatti : La Santissima Annunziata 1702, Marc-Antoine Charpentier : Judicium Salomonis, H 422 1704, Alessandro Scarlatti : Humanità e Lucifero 1705, Alessandro Scarlatti : San Filippo Neri 1705, Alessandro Scarlatti : Il Sedecia, re di Gerusalemme 1707, Alessandro Scarlatti : Il primo omicidio 1708, Alessandro Scarlatti : Il martirio di santa Cecilia 1708, Georg Friedrich Haendel : La Resurrezione 1710 Louis-Nicolas Clérambault : Histoire de la femme adultère 1715, Alessandro Scarlatti : Oratorio per la Santissima Trinità 1716, Antonio Vivaldi : Juditha triumphans 1717, Alessandro Scarlatti : Il Dolore di Maria Vergine 1719, Georg Friedrich Haendel : Passion selon Brockes 1724, Johann Sebastian Bach : Passion selon Saint Jean 1725, Johann Sebastian Bach : Oratorio de Pâques 1727, Johann Sebastian Bach : Passion selon saint Matthieu 1732, Georg Friedrich Haendel : Esther 1733, Georg Friedrich Haendel : Deborah et Athalia 1734, Johann Sebastian Bach : Oratorio de Noël 1735, Johann Sebastian Bach : Oratorio de l'Ascension 1735-1739, Johann Adolf Hasse : Serpentes ignei in deserto 1739, Georg Friedrich Haendel : Saul et Israël en Égypte 1742, Georg Friedrich Haendel : Le Messie 1743, Georg Friedrich Haendel : Samson 1744, Georg Friedrich Haendel : Joseph and his Brethren 1745, Georg Friedrich Haendel : Belshazzar 1746, Georg Friedrich Haendel : Occasional Oratorio 1747, Georg Friedrich Haendel : Judas Macchabée 1748, Georg Friedrich Haendel : Joshua et Alexander Balus 1749, Georg Friedrich Haendel : Susanna et Solomon 1750, Georg Friedrich Haendel : Théodora 1752, Georg Friedrich Haendel : Jephtha 1762, Georg Philipp Telemann : Le Jour du Jugement 1767, Wolfgang Amadeus Mozart : Die Schuldigkeit des ersten Gebotes (Seule la première partie) 1769, Carl Philipp Emmanuel Bach : Les Israélites dans le désert 1771, Wolfgang Amadeus Mozart : Betulia liberata 1775, Joseph Haydn : Il ritorno di Tobia 1785, Wolfgang Amadeus Mozart : David pénitent 1796, Joseph Haydn : Die sieben letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze 1798, Joseph Haydn : La Création 1803, Ludwig van Beethoven : Le Christ au Mont des Oliviers 1820, Franz Schubert : Lazarus (Inachevé) 1836, Felix Mendelssohn : Paulus 1837, Joseph Elsner : Passio Domini Nostri Jesu Christi, op. 65 1846, Felix Mendelssohn : Elias 1847, Felix Mendelssohn : Christus (Inachevé) 1851, Camille Saint-Saëns : Moïse sauvées eaux 1854, Hector Berlioz : L'Enfance du Christ 1858, Camille Saint-Saëns : Oratorio de Noël 1865, Franz Liszt : Die Legende von der heiligen Elisabeth 1869, Arthur Sullivan : The Prodigal Son 1873, Franz Liszt : Christus 1876, Camille Saint-Saëns : Le Déluge 1879, César Franck : Les Béatitudes 1885, Charles Gounod : Mors et vita 1898, Lorenzo Perosi : La risurrezione di Cristo 1900, Jules Massenet : La Terre promise 1906, Edward Elgar : The Kingdom 1913, Camille Saint-Saëns : La Terre promise 1921, Arthur Honegger : Le Roi David 1931, William Walton : Belshazzar’s Feast 1935, Arthur Honegger : Jeanne d'Arc au bûcher 1938, Franz Schmidt : Le Livre aux sept sceaux 1945, Frank Martin : In terra pax 1949, Frank Martin : Golgotha 1960, Frank Martin : Le Mystère de la Nativité 1961, Arnold Schönberg, Die Jakobsleiter (Inachevé) 1966, Krzysztof Penderecki : Passion selon Saint Luc 1972, Félix Lisiecki : Oratorio pour notre temps 1972, Darius Milhaud : Saint-Louis, roi de France 2000, John Adams : El Niño 2000, Georges Aperghis, Die Hamletmaschine, texte: Heiner Müller 2004, Thomas Gabriel: Boniface, texte: Barbara Nichtweiß 2007, Thierry Machuel : L'Encore Aveugle 2009, Abed Azrié : L'évangile selon Jean 2012, John Adams : The Gospel According to the Other Mary
Sujet profane
1707, Georg Friedrich Haendel : Il trionfo del Tempo e del Disinganno 1737, Georg Friedrich Haendel : Il trionfo del Tempo e della Verità 1740, Georg Friedrich Haendel : L'Allegro, il Penseroso ed il Moderato 1744, Georg Friedrich Haendel : Semele 1745, Georg Friedrich Haendel : Hercules 1751, Georg Friedrich Haendel : The Choice of Hercules 1757, Georg Friedrich Haendel : The Triumph of Time and Truth 1801, Joseph Haydn : Les Saisons 1843, Robert Schumann : Das Paradies und die Peri 1851, Robert Schumann : Der Rose Pilgerfahrt 1870, Max Bruch : Normannenzug 1872, Max Bruch : Odysseus 1875, Max Bruch : Arminius 1900, Edward Elgar : The Dream of Gerontius 1911, Arnold Schönberg : Gurre-Lieder 1917, Darius Milhaud : Les Choéphores 1927, Igor Stravinsky : Œdipus rex (opéra-oratorio) 1931, Paul Hindemith : Das Unaufhörliche 1936, Carl Orff : Carmina Burana 1936, Michael Tippett : A Child of Our Time 1942, Frank Martin : Le vin herbé 1947, Arnold Schönberg : Un survivant de Varsovie 1949, Dmitri Chostakovitch : Le Chant des forêts 1950, Sergueï Prokofiev : En garde pour la paix 1954, Léo Ferré : La Chanson du mal-aimé (texte : Guillaume Apollinaire) 1958, Bohuslav Martinů : L'Epopée de Gilgamesh 1958, Alfred Schnittke : Nagasaki 1962, Sergueï Prokofiev, Ivan le Terrible (d’après la musique composée pour le film d'Eisenstein en deux volets, 1942 et 1945) 1965, Peter Weiss : L'instruction 1968, Hans Werner Henze : Das Floß der Medusa 1976, Lorenzo Ferrero : Le Néant où l'on ne peut arriver (texte : Blaise Pascal) 1985, Mauricio Kagel : Sankt-Bach-Passion 1991 et 2001, Paul McCartney : Paul McCartney's Liverpool Oratorio et Ecce Cor Meum, créé en novembre 2001 à Oxford4, joué en Première mondiale le 3 novembre 2006 à Londres au Royal Albert Hall, joué pour la première fois en France le 4 novembre 2007 à Nice, par l'orchestre régional de Cannes-Provence-Alpes-Côte d’Azur, sous la direction de Philippe Bender, lors de la manifestation C'est pas classique 2001 Fazil Say : Nazim
Opéras à sujet religieux
1687, Marc-Antoine Charpentier : Celse Martyr (perdu) 1688, Marc-Antoine Charpentier : David et Jonathas 1812, Gioachino Rossini : Ciro in Babilonia 1818, Gioachino Rossini : Mosè in Egitto 1827, Gioachino Rossini : Moïse et Pharaon 1830, Gaetano Donizetti : Il diluvio universale 1838, Gaetano Donizetti : Poliuto 1840, Gaetano Donizetti : Les Martyrs 1842, Giuseppe Verdi : Nabucco 1873, Jules Massenet : Marie-Magdeleine (révisé en 1903) 1875, Jules Massenet : Ève (mystère) 1877, Camille Saint-Saëns : Samson et Dalila 1878, Charles Gounod : Polyeucte 1880, Jules Massenet : La Vierge 1880, Amilcare Ponchielli : Il figliuol prodigo 1881, Jules Massenet : Hérodiade 1905, Richard Strauss : Salomé 1932, Arnold Schönberg : Moïse et Aron (inachevé) 1954, Darius Milhaud : David 1958, Benjamin Britten : Noye's Fludde 1962, Igor Stravinsky : The Flood 1983, Olivier Messiaen : Saint François d’Assise |
|  | | Anouchka

Nombre de messages : 7795 Age : 62 Date d'inscription : 03/04/2014
 | Sujet: Re: Oratorios et Passions 2022-05-06, 21:10 | |
| Merci Joachim, sujet très intéressant. Comme la lecture est longue, j'ai lu une partie, le reste demain. |
|  | | Jean

Nombre de messages : 8461 Age : 80 Date d'inscription : 14/05/2007
 | |  | | joachim Admin

Nombre de messages : 25334 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
 | Sujet: Re: Oratorios et Passions 2022-05-07, 09:39 | |
| - Jean a écrit:
- Bizarre cette liste...Sans doute pas très complète, mais, pour le baroque français, citer 20 oratorios de MA Charpentier (dont beaucoup sont des oeuvres assez courtes et peu connues) et rien pour Delalande, Campra, Jean Gilles, Mondonville, Desmarest...(et d'autres que je n'ai pas en tête à l'instant!)

sans compter Lully et Rameau, qui ont aussi composé des "grands motets"...même si assez peu face à leur production d'opéras (Lully 3cd et Rameau un seul) La liste n'est pas complète, bien sûr. Mais attention : ne pas confondre oratorio et grand motet. Ne sont cités ici que les oratorios (qui ont le titre oratorio) et les passions. Parmi les compositeurs que tu cites, Jean Gilles, Delalande, Desmarest et Campra ne semblent pas avoir composé d'oratorios, et les 3 de Mondonville sont perdus. |
|  | | Jean

Nombre de messages : 8461 Age : 80 Date d'inscription : 14/05/2007
 | Sujet: Re: Oratorios et Passions 2022-05-07, 16:17 | |
| Si on veut ...mais ces appellations restrictives ou pas ne sont que des conventions Dans "oratorios" je classe aussi les Messes, les requiem (qui à 99% sont aussi des messes) ...Pourquoi y mettre les Passions que l'on n'appellent pratiquement jamais "oratorios"?...sauf exceptions : je viens d'acquérir un cd de Heinichen intitulé "Two Passion Oratorio" "...certes plus courtes que celles de Bach Pourquoi ne pas aussi citer les cantates?....Pour ne parler que de Bach, l'oratorio de Noel n'est que la réunion de 6 Cantates...l'oratorio de Pâques et celui de l'Ascencion n'étant que chacun une seule cantate! :¨ La même "confusion des genres" intervient pour d'autres formes, la plus significative étant la symphonie concertante et le concerto pour 2 ou trois instruments...où on pourrait s'attendre à une implication moindre des instruments solistes dans les "symphonies concertantes" ...il n'en ai rien! (bien que je n'ai pas les partitions pour compter les notes des instruments solistes!! ex: - chez Mozart concerto pour flûte et Harpe...et symphonie concertante pour violon et alto???) et bien d'autres, surtout de cette période: Comme comme mon dernier cd de Reicha : deux symphonies concertantes, l'une pour flûte et violon, l'autre pour deux violoncelles...où dans chacune les solistes n'ont guère le temps de tailler une bavette entre deux interventions! |
|  | | La_pendule

Nombre de messages : 671 Age : 39 Date d'inscription : 17/10/2021
 | Sujet: Re: Oratorios et Passions 2022-05-07, 17:34 | |
| Moi j'appelle tout ça de la musique sacrée chantée, et je m'y retrouve Tant qu'on sait ce qu'on cherche et qu'on le trouve, chacun appelle bien ça comme il veut... Enfin pour des musiciens/chanteurs/chefs, directeurs de salle, ect., bref ceux qui travaillent dans ce monde, je comprends le besoin, mais pour l'auditeur, finalement... |
|  | | Anouchka

Nombre de messages : 7795 Age : 62 Date d'inscription : 03/04/2014
 | Sujet: Re: Oratorios et Passions 2022-05-07, 18:29 | |
| Je suis plutôt d'accord avec toi La_pendule : on ne va pas se casser la tête pour savoir exactement à quel genre ça appartient, d'ailleurs les musicologues ne sont pas tous d'accord, en plus come le dit Jean je crois, certaines oeuvres sont classées dans plusieurs catégories... Enfin bon, exemple, mon Requiem préféré, celui de Mozart : Il suit "une certaine liturgie", mais avec beaucoup d'insertions de textes bibliques, et finalement, je trouve que ça tient plus de l'oratorio que d'une vraie messe des morts.... |
|  | | joachim Admin

Nombre de messages : 25334 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
 | Sujet: Re: Oratorios et Passions 2022-05-07, 19:21 | |
| - Anouchka a écrit:
- Je suis plutôt d'accord avec toi La_pendule : on ne va pas se casser la tête pour savoir exactement à quel genre ça appartient, d'ailleurs les musicologues ne sont pas tous d'accord, en plus come le dit Jean je crois, certaines oeuvres sont classées dans plusieurs catégories...
Enfin bon, exemple, mon Requiem préféré, celui de Mozart : Il suit "une certaine liturgie", mais avec beaucoup d'insertions de textes bibliques, et finalement, je trouve que ça tient plus de l'oratorio que d'une vraie messe des morts.... Une "certaine liturgie" pour le Requiem de Mozart...et les autres comme M. Haydn, Cimarosa, Berlioz, Verdi etc. ? C'est tout simplement la liturgie du Requiem, ni plus ni moins, sans insertions de textes bibliques, sauf rares exceptions. Idem pour les Messes. Entre cantate et oratorio, c'est vrai qu'il y a peu de différences. En principe, l'oratorio raconte une histoire, un peu comme un opéra sans mise en scène, alors que la cantate s'appuie, elle, sur des textes bibliques "arrangés" par le librettiste. Quant au motet, c'est très souvent le texte d'un psaume, tel quel. |
|  | | Anouchka

Nombre de messages : 7795 Age : 62 Date d'inscription : 03/04/2014
 | Sujet: Re: Oratorios et Passions 2022-05-08, 00:06 | |
| - Joachim a écrit:
- C'est tout simplement la liturgie du Requiem, ni plus ni moins, sans insertions de textes bibliques, sauf rares exceptions. Idem pour les Messes.
Oui.. !! Mais je trouve que le "tuba mirum" mozartien a des petites envolées lyriques qui font un peu penser à un oratorio, c'est tout... |
|  | | Anouchka

Nombre de messages : 7795 Age : 62 Date d'inscription : 03/04/2014
 | Sujet: Re: Oratorios et Passions 2022-05-08, 00:35 | |
| 1954, Léo Ferré : La Chanson du mal-aimé (texte : Guillaume Apollinaire)
Pourquoi cela est-il classé comme un oratorio profane ?
Je viens d'aller voir : Parce que c'est est vraiment un...
"La Chanson du mal-aimé est un oratorio composé par Léo Ferré en 1952-1953 sur le poème éponyme de Guillaume Apollinaire. Cette œuvre pour quatre voix solistes, chœur et orchestre, a été créée sur scène à Monaco en 1954 et enregistrée pour la première fois au disque en 1957. Elle a donné lieu à une version remaniée en 1972, pour une seule voix soliste." |
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