Mese Mariano, Umberto Giordano

Mese Mariano – Le mois de Marie.

Personnages principaux
Carmela, soprano
Mère Supérieur, mezzo-soprano
Suor Pazienza, mezzo-soprano
Comtesse, mezzo-soprano

Argument
C'est le dimanche de Pâques.  A l'orphelinat, les enfants jouent et chantent en attendant l'arrivée de la Contessa, l'une des bienfaitrices.  A son arrivée, ils la saluent et l'acclament par une sérénade alors qu'elle distribue quelques cadeaux.  En son honneur, Don Fabiano a écrit un sonnet que la petite Valentina lit avec ferveur.  Après le départ de la Contessa, les enfants regagnent leur chambre.

https://www.youtube.com/watch?v=aTQNIL6yoPU

Venue voir son petit garçon, Carmela arrive les bras chargés d'un gâteau de Pâques encore tout chaud.  Elle reconnaît en Suor Pazienza, à qui elle s'adresse, sa vieille amie d'enfance.  Elle lui raconte, submergée par la culpabilité, comment, il y a quelques années, elle a été séduite, puis abandonnée seule avec un fils à élever.  Elle poursuit et lui confie qu'elle a été forcée de confier son enfant,  la mort dans l'âme, à l'orphelinat après avoir épousé un homme qui refusait d'élever l'enfant d'un autre.

https://www.youtube.com/watch?v=dXCsFTSpAe0

Après tant d'émotions, Carmela part se recueillir dans la chapelle.  Pendant ce temps, la Madre Superiora reçoit la visite de quelques religieuses venues lui annoncer la mort du fils de Carmela.  Elle décide de taire cette nouvelle et préfère raconter à Carmela que son fils ne peut la rejoindre maintenant car il est avec la chorale en train de répéter les célébrations pour le mois de Marie.
Triste de ne pouvoir voir son fils, Carmela , quitte, en larmes, l'orphelinat.

https://www.youtube.com/watch?v=hqGilTE221w

source : ORW, livret du spectacle, 1-1022

Selon  les dires du compositeur, Mese Mariano est une exploration de la vie des "vinti dalla vita", c'est-à-dire des "vaincus de la vie".  Il s'agit d'une pièce adaptée en livret par l'auteur de la pièce lui-même, Salvatore Di Giacomo, qu'il avait déjà réécrite en langue napolitaine pour la scène en se basant sur sa propre nouvelle.  Giordano fut touché après avoir assisté à une représentation et réussit à convaincre Di Giacomo  de modifier certains détails clés pour une adaptation.  La première a eu lieu le 17 mars 1910 au Teatro Massimo de Palerme.  L'œuvre y est globalement favorablement reçue et obtient les faveurs du grand Mascagni qui dirigera une performance doublée avec Cavalleria Rusticana à Rome un mois plus tard.  Au-delà de l'usage très marqué des chœurs religieux, tout en féminité, l'autre caractéristique intéressante est l'utilisation cruciale des cloches et harmoniums, pas toujours joués depuis la fosse d'orchestre, mais placés en coulisse ou à des endroits précis de la sallle.
L'œuvre se concentre sur le sujet principal, Carmela, allant jusqu'à nous retracer son histoire en détail pour l'humaniser entièrement.  Elle confesse sa culpabilité d'avoir abandonné sa descendance lors d'une visite à l'orphelinat durant laquelle on lui cachera le destin réel de son enfant.  Le rôle-titre est court mais d'une intense exigence.

source : ORW, livret du spectacle, 1-1022

C'est le seul CD que j'ai trouvé pour cet opéra ; je vous ai mis 3 extraits de cet enregistrement dans le post avec l'argument.
Patricia Ciofi n'est pas vraiment (et même pas du tout) une soprano appropriée pour du vérisme mais difficile de faire la fine bouche !

Merci, Bel Canto, je ne connaissais pas du tout. J'aimerai bien écouter cet opéra en entier, on le trouvera peut-être sur youtube un de ces jours.

La pièce dure 40'.
Je n'ai trouvé qu'une seule version en opus et rien sur YT ...
Le spectacle de Liège sera diffusé le 14 février sur France•TV Culturebox.