| | Alexandre SCRIABINE (1872-1915) | |
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Snoopy Admin
Nombre de messages : 31224 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
| Sujet: Alexandre SCRIABINE (1872-1915) Mar 15 Aoû 2006, 16:48 | |
| Alexandre-Nicolaïevitch Scriabine est un pianiste et un compositeur né à Moscou, le 6 janvier 1872 selon le calendrier grégorien (le 25 décembre 1871 selon le calendrier julien), et mort à Moscou, le 27 avril 1915.
Alexandre Scriabine se voyait souvent comme une figure religieuse ou messianique, peut-être influencé par le fait qu'il était né précisément le jour de Noël. Il a composé plusieurs morceaux de musique inoubliables; personnalité des plus fascinantes de la musique du début du siècle, longtemps méconnu, considéré comme excentrique, les idées philosophiques idéalistes d’Alexandre Scriabine étaient suffisantes pour détourner un grand nombre d’auditeurs.
Fils de Nicolaï Scriabine, diplomate, expert en langues orientales, et de Lyubov Petrovna Scriabine, pianiste talentueuse, il entre au conservatoire de Moscou en 1887. Elève de Safonov (Piano), de Tanayev (Contrepoint) et d'Arensky (Composition), c'est là qu'il rencontre un autre élève, Serge Rachmaninov qui devient son ami. Influencé par Chopin, qu'il considère comme son maître, il décide tout d'abord de devenir pianiste, commence sa carrière en 1892 et voyage dans toute l'Europe. Cependant, un jour qu'il joue les Reminiscences de Don Juan de Liszt, il se blesse à la main, et renonce à sa carrière de virtuose. Il se consacre alors essentiellement à la composition (contrairement à son ami Rachmaninoff, qui commença compositeur et finit pianiste). Alexandre Scriabine devient professeur de piano au conservatoire de Moscou entre 1898 et 1903.
Au début du XXe siècle, il s'intéresse profondément à la philosophie et à des courants de pensées orientalistes telle que la Théosophie, qui influencent très fortement ses compositions à partir de 1904. En 1908, il rencontre le chef d'orchestre Serge Koussevitzky qui l'aide grandement dans la défense de ses œuvres. Il meurt prématurément en 1915 d'une infection du sang consécutive à une piqûre au visage.
Par la combinaison des sons, des couleurs (« clavier à lumière » pour « Prométhée ou le poème du feu »), à la recherche d'une liberté spirituelle et de l’extase, sa musique évolue de façon toujours plus nette vers les aspects mystiques de la vie, de la mort, de la réincarnation.
Alexandre Scriabine est le cousin germain de Viatcheslav Molotov, proche collaborateur de Staline et signataire du pacte de non-agression germano-soviétique connu sous le nom de pacte "Ribbentrop-Molotov".
Dernière édition par Snoopy le Mar 12 Jan 2021, 23:36, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Alexandre SCRIABINE (1872-1915) Dim 23 Sep 2007, 11:10 | |
| Je préfère son poème S-A-T-A-N-I-Q-U-E - Citation :
- Par la combinaison des sons, des couleurs (« clavier à lumière » pour « Prométhée ou le poème du feu »),
Pour les touches et ses associations de couleur : => http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/68/Scriabin_keyboard.png La couleur du Sol Dièse = |
| | | joachim Admin
Nombre de messages : 27106 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
| Sujet: Re: Alexandre SCRIABINE (1872-1915) Jeu 25 Fév 2010, 20:51 | |
| Catalogue des oeuvres :
Op.1 - Waltz in F minor (1886) Op.2 - 3 Pieces (1889) No.1 - Etude in C♯ minor No.2 - Prelude in B major No.3 - Impromptu à la Mazur in C major Op.3 - 10 Mazurkas (1889) Op.4 - Allegro Appasionato in E♭ minor (1892) Op.5 - 2 Nocturnes (1890) Op.6 - Piano Sonata No.1 in F minor (1892) Op.7 - 2 Impromptus à la Mazur (1892) Op.8 - 12 Etudes (1894) Op.9 - Prelude and Nocturne for the Left Hand (1894) Op.10 - 2 Impromptus (1894) Op.11 - 24 Preludes (1896) Op.12 - 2 Impromptus (1895) Op.13 - 6 Preludes (1895) Op.14 - 2 Impromptus (1895) Op.15 - 5 Preludes (1896) Op.16 - 5 Preludes (1895) Op.17 - 7 Preludes (1896) Op.18 - Allegro de concert in B♭ minor (1896) Op.19 - Piano Sonata No.2 in G♯ minor (Sonata-Fantasy) (1897) Op.20 - Piano Concerto in F♯ minor (1896) Op.21 - Polonaise in B♭ minor (1897) Op.22 - 4 Preludes (1897) Op.23 - Piano Sonata No.3 in F♯ minor (1898) Op.24 - Reverie for Orchestra (1898) Op.25 - 9 Mazurkas (1899) Op.26 - Symphony No. 1 in E major (1900) Op.27 - 2 Preludes (1901) Op.28 - Fantasy in B minor for Piano (1900) Op.29 - Symphony No. 2 in C Minor (1902) Op.30 - Piano Sonata No.4 in F♯ major (1903) Op.31 - 4 Preludes (1903) Op.32 - 2 Poemes (1903) Op.33 - 4 Preludes (1903) Op.34 - Poeme Tragique (1903) Op.35 - 3 Preludes (1903) Op.36 - Poeme Satanique (1903) Op.37 - 4 Preludes (1903) Op.38 - Waltz in A♭ major (1903) Op.39 - 4 Preludes (1903) Op.40 - 2 Mazurkas (1903) Op.41 - Poeme (1903) Op.42 - 8 Etudes Op.43 - Symphony No.3, Le Divin Poeme Op.44 - 2 Poemes (1904) Op.45 - 3 Pieces (1904) No.1 - Album Leaf in E♭ major No.2 - Poème fantastique in C major No.3 - Prelude in E♭ major Op.46 - Scherzo (1905) Op.47 - Quasi Waltz in F major (1905) Op.48 - 4 Preludes (1905) Op.49 - 3 Pieces (1905) No.1 - Etude in E♭ major No.2 - Prelude in F major No.3 - Rêverie in C major Op.50 - Opus Not Used by Scriabin Op.51 - 4 Pieces (1906) No.1 - Fragilité No.2 - Prelude No.3 - Poème Aile No.4 - Danse Languide Op.52 - 3 Pieces (1907) No.1 - Poem in C major No.2 - Enigma No.3 - Poème languide in B major Op.53 - Piano Sonata No.5 in F♯ major Op.54 - Symphony No. 4, Le Poeme de l'extase (The Poem of Ecstasy) Op.55 - Opus Not Used by Scriabin Op.56 - 4 Pieces (1908) No.1 - Prelude in E major No.2 - Ironies in C major No.3 - Nuances No.4 - Etude Op.57 - 2 Pieces (1908) No.1 - Désir No.2 - Caresse dansée Op.58 - Album Leaf (1910) Op.59 - 2 Pieces (1910) No.1 - Poème No.2 - Prelude Op.60 - Prometheus, Le Poeme de feu (The Poem of Fire) Op.61 - Poème-Nocturne (1911-12) Op.62 - Piano Sonata No.6 Op.63 - 2 Poèmes (1911-12) No.1 - Masque No.2 - Etrangete Op.64 - Piano Sonata No.7, White Mass Op.65 - 3 Etudes Op.66 - Piano Sonata No.8 Op.67 - 2 Preludes (1912-13) Op.68 - Piano Sonata No.9, Black Mass Op.69 - 2 Poèmes (1913) Op.70 - Piano Sonata No.10 Insect Op.71 - 2 Poèmes (1914) Op.72 - Vers la flamme (Towards the flame) Op.73 - 2 Danses (1914) No.1 - Guirlandes No.2 - Flammes sombres Op.74 - 5 Preludes
Oeuvres sans opus
Andante for String Orchestra (1899) Canon in D minor (1883) Egorova (Egoroff) Variations (1887) Fantasy for piano and orchestra in A minor (1889) Fantasy for two pianos in A minor (1889) (arrangement of the above work?) Fantasie in A minor (1887-88) Feuillet d'album in A♭ major (1889) Feuillet d'album in F♯ major (1905) Fugue (1892) Mazurka (1884) Mazurka (1886) Mazurka in F major (1889) Mazurka in B minor (1889) Mysterium for Orchestra (1903-15) (incomplete) Nocturne in A♭ major (1884) Romance for horn (1890) Romance for voice (1894) Piano Sonata in E♭ minor (1889) Presto (?) Sonata-Fantasy (1886) Symphonic Allegro for Orchestra (1898) Symphonic Poem in D minor (1896) Valse in D♭ major (1886) Valse in G♯ minor (1886) |
| | | Icare Admin
Nombre de messages : 17470 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
| Sujet: Re: Alexandre SCRIABINE (1872-1915) Dim 27 Jan 2013, 19:47 | |
| Le Poème de l'Extase: Piano Concerto: Prométhée: Le Poème du feu: Cela faisait un moment que je souhaitais découvrir ce compositeur et je dois dire que j'ai été subjugué par la beauté de ces trois oeuvres et plus principalement par Prométhée. Voilà une lacune comblée avec brio!!! Je n'ai pas beaucoup de mots pour le moment afin d'expliquer à ma manière ce qui me touche dans cette musique mais l'impacte émotionnelle fut terrible. Disons que je ne maîtrise pas encore la superbe physionomie de ces oeuvres, que je n'en ai pas encore perçu toute la puissance expressive, je suis encore sous l'emprise de l'émotion. Gros coup de coeur pour ma part! VizZ, tu connais? Je pense que tu aimerais.... Anatol Ugorski: piano Chicago Symphony Chorus Chicago Symphony Orchestra Pierre Boulez. |
| | | Frantz 77
Nombre de messages : 123 Age : 75 Date d'inscription : 17/10/2013
| Sujet: Alexendre Scriabine : L'intégrale pour piano solo Jeu 31 Oct 2013, 15:21 | |
| Impressionné par la liste des oeuvres complètes de Scriabine donnée par Joachim, j'apporte ma contribution à cet immense compositeur dont les "modernes" savent combien ils lui sont redevables....(O.Messiaen and Co)
Chez VOX BOX se trouvent les 12 sonates d'une part dans un double album(+ quelques opus) et un quintuple album réunissant toutes ses autres oeuvres pour piano ( sauf celles avec orchestre) Interprétées par Michael PONTI ( enregistrement 1973-1974) c'est une somme indispensable ne serais-ce que par l'aspect unique du compositeur . Ses oeuvres ont un parcours tellement sincère et si immense dans l'étendue de leur chemin parcouru ! Les premières sont il est vrai teintées du romantisme; mais je les trouve déjà si atypiques. Après la troisième sonate ( ceux qui la trouvent par Samson François, foncez!) c'est dans un autre monde qu'Alexandre Scriabine demeurera désormais - le sien, en avance de plusieurs décennies -
Je suis heureux que Icare soit tombé sous l'envoutement de ce compositeur rare - qui devait être un interprète de très haut niveau de son temps - J'ai déjà du signaler quelque part des interprètes qui l'ont toujours très bien servit : Vladimir Horowitz, Vladimir Sofronitsky, .... |
| | | Bel Canto Admin
Nombre de messages : 7249 Age : 67 Date d'inscription : 10/07/2007
| Sujet: Re: Alexandre SCRIABINE (1872-1915) Mer 15 Avr 2015, 13:18 | |
| paru le 6 avril 2015 chez Universal Music, Artiste principal : Vladimir Ashkenazy Détails des pistes (44) 3 Pieces for piano, Op.2 (Alexander Scriabin) 10 Mazurkas, Op.3 (1889) 12 Etudes For Piano, Op.8 4 Preludes, Op.22 8 Etudes, Op.42 Trois Morceaux, Op.45 3 Pieces, Op.52 2 Pieces, Op.57 2 Poèmes, Op.63 2 Poèmes, Op.69 Two Poèmes, Op.71 5 Preludes, Op.74 Two Preludes, Op.3 (Julian Scriabin) Excellent titre que celui de ce CD consacré par Vladimir Ashkenazy à l’évolution des œuvres pour piano de Scriabine, de ses tout premiers succès chopino-rachmaninoviens à ses ultimes recherches, toujours plus atonales, toujours plus ramassées, plus concentrées, plus incompréhensibles aussi – non seulement pour le public d’alors mais encore et toujours par bien des auditeurs de nos jours qui se perdent dans les infinies enharmonies et les périlleux glissements d’accords instables et énigmatiques. On s’aperçoit qu’au fur et à mesure de son évolution, Scriabine raccourcit de plus en plus son propos, comme une sorte de Webern avant l’heure – ou comme le très tardif Beethoven des Bagatelles, estimant qu’il avait tout dit en deux voire une minute(s). Et plus on avance, plus l’on sent que le compositeur s’approche de la flamme… celle à laquelle il se brûlera à l’âge de 42 ans. Et l’incandescence finale vient de l’ultime piste du CD, un court prélude de Scriabine – Julian Scriabine, le fils du compositeur, écrit à l’âge de dix ans en 1918 – un an avant sa propre disparition tragique. Extravagante réussite pour un enfant qui sut incorporer le langage de son père tout en se gardant de n’être qu’un clone. Jusqu’où Julian Scriabine serait-il allé s’il ne s’était pas assez mystérieusement noyé dans le Dniepr le 22 juin 1919… Bon, de mauvaises langues affirmeraient-elles qu’une musique si aboutie ne pouvait pas être celle d’un gamin de dix printemps, mais qu’en savons-nous. Admettons que ce prélude est bien de lui. © SM/Qobuz |
| | | Icare Admin
Nombre de messages : 17470 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
| Sujet: Re: Alexandre SCRIABINE (1872-1915) Mar 12 Jan 2021, 23:23 | |
| Anatol Ugorski: piano Chicago Symphony Chorus Chicago Symphony Orchestra Pierre Boulez.
J'entame un nouveau cycle que j'ai étrangement intitulé "La musique des sourds heureux" sans savoir exactement pourquoi je lui ai donné ce titre. Sans doute parce que pendant l'écoute d'une musique qui me rend heureux, je suis temporairement sourd de tout ce qui m'agace et m'indigne dans ce bas monde. Voilà, je pense que l'on peut voir les choses ainsi. En tout cas, ce cycle sera l'occasion pour moi d'écouter (découvertes & redécouvertes) John Field, Max Bruch, Canteloube, Chopin, Fauré, Sgambati, Schumann, etc... Ce soir, ce fut un moment fort de redécouverte avec trois oeuvres d'Alexandre Scriabine; Le Poème de l'extase, opus 54, le Concerto pour piano et orchestre, opus 20 et Prométhée, Le Poème du feu, opus 60 par les interprètes mentionnés ci-dessus.
<<Au cours de sa carrière, Alexandre Scriabine a de plus en plus tenté de faire de sa musique le vecteur d'un monde d'idées extatique et mystique; c'est ainsi qu'il mit en exergue de son poème symphonique "Le Poème de l'extase" un long poème, de titre identique, où se voit magnifiée la transe créatrice de l'esprit et sa toute-puissance divine. Il travailla à la composition à partir de 1905 pour l'achever en 1908; la première eut lieu le 10 décembre à New York sous la direction de Modest Altschuler. L'auditoire découvrait une musique irisée dès le premier instant, sans détermination harmonique, tournant sur elle-même avec volupté, puis poussée en avant d'instant en instant par des signaux impérieux qui culminaient dans le surgissement majestueux du "thème de l'affirmation de soi", conduisant l'oeuvre au puissant frémissement de son apothéose.>> Gottfried Eberle.
J'ai réécouté ces trois oeuvres d'un trait et je ne saurais pas m'arrêter sur chacune d'entre elles avec détails. Je n'en éprouve d'ailleurs pas le besoin immédiat. Ce qui en ressort globalement c'est une irisation fascinante de la matière orchestrale, toutes ces informations sonores qui me transpercent en même temps dans un mouvement orgasmique quasi continu. Je ressens vraiment l'extase dans Le Poème de l'extase, mais aussi une grande luminosité et un matériel sonore qui ne pouvait que devenir une formidable source d'inspiration pour les compositeurs qui allaient lui succéder. Son concerto me procure les mêmes sensations, un flottement intense et passionné qui n'arrête pas d'aller et venir, de tournoyer en quelque-sorte. Je pourrais aisément l'imaginer de forme "spiralique". Cette sensation d'être emporté dans un fascinant tourbillon m'est particulièrement forte dans Le Poème de l'extase et Prométhée, mais absolument pas exclue du Concerto pour piano. C'est sans doute le mouvement lent qui bénéficiera de ma plus belle attention, tellement les toutes premières mesures représentent déjà un moment de toute finesse qui sait m'attendrir. Après les ensoleillements des moments musicaux les plus expansifs, un peu de retenue et d'attendrissement sont forcément bienvenus. A savoir que le mouvement lent, puisque c'est sur ce moment-là du concerto que je me suis, cette fois-ci, arrêté, se compose d'une succession de cinq variations sur un thème chantant exposé "con sordini" par les cordes. Cependant, ce n'est pas de ce morceau que naquit ma plus belle émotion: ma plus vive émotion est arrivée avec Prométhée, plus précisément lorsque les choeurs entrent en scène. Là encore, le mécanisme de l'extase fait merveille, toujours cette forme "spiralique" mouvante qui m'absorbe et me balade dans des structures sonores fortement irisées. |
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