Amélie-Julie Candeille aussi appelée Émilie Candeille, née à Paris, paroisse Saint-Sulpice, dans la nuit du 30 au 31 juillet 1767 et morte à Paris, le 4 février 1834, est une compositrice pour le piano, musicienne, actrice, auteure dramatique et romancière française. Elle commence sa carrière en tant que cantatrice.
Candeille, comme beaucoup de compositeurs de son temps, est issue d'une famille de musiciens. Son père, Pierre Joseph Candeille (1744-1827), était compositeur, comédien et choriste, où il jouait de la basse. Candeille développe ses talents musicaux pour le chant et le clavecin. Egalement en musique de chambre, quand elle était encore petite fille.
À l'âge de sept ans, elle joue en concert pour le Roi de France accompagnée de Mozart, alors qu'il est encore adolescent. À l'âge de 13 ans, elle se produit en public en tant que chanteuse, pianiste et harpiste. A l'âge de 14 ans elle est initiée à la loge maçonnique "La Candeur", où elle rencontre plusieurs dramaturges, comme Olympe de Gouge et d'autres personnages qui ont favorisé sa carrière artistique.
Dans ses mémoires, elle explique comment elle a bénéficié de ses mécènes, qui à leur tour l'ont tellement influencée qu'à l'âge de 15 ans, elle fait ses débuts à l' Académie royale de musique le 27 décembre 1782 dans le rôle principal d'Iphigénie de Iphigénie et Aulide de Gluck. À l'âge de 16 ans, elle a donné au Concert Spirituel un concerto pour piano, dédié à Muzio Clementi. Pendant ce temps, elle compose des sonates, des romances, des airs de clavecin et de piano. A 17 ans, elle donne un concert qu'elle a elle-même composé. Un journaliste du Mercure de France a déclaré : "Miss Candeille a un visage et une silhouette très spectaculaires. C'est une grande compositrice moderne, ainsi qu'une grande pianiste."
En 1789, elle incarne la jeune esclave Mirza dans L'heureux naufrage, pièce à trois comédiens d'Olympe de Gouge, qui dénonce les conditions de vie des esclaves dans les colonies françaises.
Elle quitte la Comédie Française en 1789 et parcourt les provinces du nord et lors de ces voyages elle commence à faire les premières compositions musicales pour le théâtre. A cette époque, elle fréquente les salons et les soirées avec Robespierre .
Au moment du procès de Louis XVI elle fait représenter au Théâtre-Français, en 1792, Catherine ou la Belle fermière, comédie en 3 actes et en prose, qui a une vogue prodigieuse. Cela incita Candeille à publier des éditions d'arrangements pour de très bonnes œuvres pour harpe et piano.
Candeille a épousé sur un coup de tête le Dr Laroche. Elle écrit son deuxième opéra, La Bayadère ou le Français à Surate. Elle fut jouée pour la première fois en janvier 1795, mais n'eut pas le succès qu'elle avait espéré. Après son divorce avec Laroche, elle se remarie avec Jean Simons en 1798. En 1823, après la mort de son second mari en 1821, elle épouse le peintre Antoine-Hilaire-Henri Périé. Périé meurt brusquement en 1833. Elle-même est frappée d'une attaque d'apoplexie. Découragée, elle demande à Nodier de la rapatrier dans une maison de santé parisienne, où elle meurt, le 3 février 1834.
De son vivant, Candeille a aidé des jeunes et des femmes musiciennes.
Œuvres musicales
L'importance de la mélodie et l'utilisation d'harmonies simples sont maintenant soulignées. Elle appréciait beaucoup André Grétry, qui enseigna ou protégea plusieurs aspirantes compositrices d'opéra. Ses œuvres pour clavier, qu'elle a composées elle-même, étaient très virtuoses et comprennent : un concerto pour clavier, trois sonates pour clavier (certaines avec accompagnement de violon) et un duo pour piano.
De nombreuses œuvres ont été perdues, notamment des œuvres pour piano, des sonates, des duos, des fantaisies et des variations. Des éditions de concerts de piano modernes et trois airs de l'ouverture de Catherine sont disponibles aux éditions Hildegard.
Trois sonates pour le clavecin, Op. 1 avec accompagnement de violon ; Concerto pour piano et instruments à cordes ; Grande sonate en mi bémol majeur, opus 5 (éd. Imbault 1798) Dédié à Hélène de Montgeroult ; Deux grandes sonates pour piano, opus 8 (sous le nom de Julie Simons) ; Fantaisie pour piano, dédié à Mme Rivière ; Nocturne pour piano (fantaisie no 5, opus 11).
Opéras
Catherine, ou la Belle fermière, opérette, Paris, l’an II (1793). La Bayadère, ou le Français à Surate, Paris, l’an III (1795). Cange, ou le Commissionaire de St Lazare, 26 novembre 1794. Ida, ou l’orpheline de Berlin, opéra-comique en trois actes (1807). Louise, ou la réconciliation (1808). Lydie, ou les mariages manqués, Paris, 1809. Bathilde, reine des Francs, Paris, 1814.
Ecrits
Vers sur la bonté. Justification de Julie Candeille en réponse à Audiffret. Souvenirs de Brighton, Londres et Paris, Paris, 1818. Agnès de France, ou le douzième siècle, Paris, 1821. Essai sur la félicité humaine
https://www.youtube.com/watch?v=k1B1T1CZ2HI
joachim Admin
Nombre de messages : 27111 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Dans cet enregistrement, je présente une compositrice vraiment remarquable : Amélie-Julie Candeille était une femme incroyablement talentueuse. En tant que musicienne, elle était chanteuse, claveciniste, harpiste, pianiste et compositrice. Mais elle était aussi librettiste, actrice et écrivaine de renom ! Et comme si cela ne suffisait pas, elle était aussi très belle – ce qui peut expliquer pourquoi elle a eu plusieurs liaisons et deux divorces. Eh bien, je suis sûr que beaucoup d’hommes ont été attirés par cette combinaison de beauté et de génie. Amélie-Julie s'inspirerait apparemment de son père, lui-même acteur, chanteur et compositeur, devenu plus tard metteur en scène de théâtre. A seulement sept ans, elle joue pour le roi de France. À l'âge de 13 ans, elle se produisait comme chanteuse, pianiste et harpiste. À 17 ans, elle débute un concerto pour piano qu’elle avait composé. Voulant aider sa famille, elle revient à l’opéra en tant que chanteuse, mais n’obtient pas le succès escompté. Elle se lance alors dans la comédie, apparaissant dans « Andromaque » de Racine. Malheureusement, les autres acteurs ne l’aimaient pas beaucoup, à cause de sa prétendue « forte personnalité » et de sa vanité. Mais elle ne s'est pas laissée retenir : elle a écrit huit pièces de théâtre, dont une seule a survécu aux outrages du temps. Il est également regrettable qu'une grande partie de sa musique ait été perdue, car son talent était indiscutable, comme en témoigne cette merveilleuse sonate en sol majeur (publiée en 1786) que Mademoiselle Candeille composa alors qu'elle était encore adolescente. David Bolton, « Le claveciniste numérique »
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