J'arrive à la fin de mon cycle par l'écoute des deux derniers concertos pour tuba qu'il me restait à réécouter, celui de
Ralph Vaughan Williams qui a déjà été mentionné plusieurs fois sur ce fil de discussions, et l'Opus 46 d'un autre compositeur britannique qui, lui, n'est pas devenu vieux,
John Golland (1946-1993) qui a été composé en 1980. Comme je l'avais déjà précisé, le
Concerto pour tuba en Fa mineur de
Vaughan Williams n'est pas mon préféré parmi les quatre que je possède sur un même album, avec le tubiste
James Gourlay, j'aime surtout son mouvement médiane que je trouve au fond assez sentimental, sans jamais être triste pour autant. Je continue de lui préférer le
Concerto pour tuba d'
Edward Gregson et même celui de
John Golland qui a gagné du galon lors de cette nouvelle rencontre, d'où l'importance des réécoutes pour ajuster ses impressions et celle-ci en avait visiblement besoin. Si j'ai mieux apprécié le caractère gaillard, presque "américain" du premier mouvement, c'est là encore le second qui gagne toute ma sympathie. Le tuba bénéficie d'un superbe espace d'expression au sein d'une orchestration fine, intelligente, subtile. Le compositeur a parfaitement su apprivoiser le son arrondi et chaleureux du tuba sans en alourdir le jeu par des effets excessifs de virtuosité. Le tuba ou l'euphonium a la particularité de me communiquer un sentiment de joie, de bonheur, comme aucun autre instrument, en tout cas de façon aussi innée. Dans toutes les oeuvres que j'ai écoutées, aucun ne m'a apporté la mélancolie...bien que j'aime la mélancolie en musique, ce n'est pas le sujet...plutôt de la tendresse, de la bonhomie (entrain) et de la joie parfois teintée d'humour.
Ce topic m'aura permis de vivre une proximité privilégiée avec cet instrument très attachant qu'est le tuba, et l'euphonium aussi. Ca s'est surtout fait au travers du concerto. Je n'ai pas réussi à me rappeler d'une musique de film ou d'une pièce de jazz dans ma cédéthèque qui le mette en avant car il n'est jamais évident de se rappeler comme ça d'un titre parmi tous ceux que je connais, le terrain est immense... C'est lorsque je tomberai dessus au hasard d'une réécoute que je viendrai réveiller ce beau topic. Je découvrirai tôt ou tard un nouveau concerto qui lui sera consacré, peut-être que j'en redécouvrirai un que j'ai oublié sur mes propres étagères. C'est un instrument très attachant, j'aime sa sonorité, sa bonhomie, un instrument qui se prête par sa voix ronde à une certaine légèreté de ton, à la fantaisie et bien sûr à l'humour, l'ironie, des aspects qui me sont essentiels en musique. Certes, il ne sera jamais mon instrument préféré, pas davantage celui dont j'aimerais jouer, néanmoins, je suis heureux que des artistes, compositeurs et interprètes, ont eu l'idée et la fantaisie de l'extraire de temps en temps de son rôle de simple accompagnement dans un orchestre, ça aurait été une erreur de le snober car il a sa personnalité propre et qu'après tout chaque instrument à droit à sa petite notoriété.
Jean Daetwyler en a offerte une par de belles pièces concertantes au cor des Alpes et je ne le remercierai jamais assez car c'est sa musique qui m'a fait aimer cet instrument que l'on n'imagine pas d'emblée en vedette dans un concerto. Je suis plutôt d'accord avec
Lilian Meurin, vidéo que j'ai mise à la place de celle que je n'aimais pas trop. Je l'avais bêtement choisie parce que j'étais surpris de voir une femme jouer de l'euphonium.

D'oeuvres écrites spécialement pour le tuba, il y en a quand même un peu plus que je ne le pensais. Bien sûr, sur la Toile il faut beaucoup trier, entre les interprétations peu convaincantes de certains tubes classiques qui n'ont pas été composés pour cet instrument, des vidéos aux qualités sonores médiocres, etc... Une oeuvre trouvée sur la toile m'aura quand même beaucoup plu, c'est le
Concerto pour tuba du compositeur vénézuélien
Giancarlo Castro D'Addona. Celui-là, je le note!