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 Wladislaw Szpilman (1911-2000)

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joachim
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MessageSujet: Wladislaw Szpilman (1911-2000)   Wladislaw Szpilman (1911-2000) Empty2020-10-10, 12:43

Władysław Szpilman "Władek", né le 5 décembre 1911 à Sosnowiec en Pologne et mort le 6 juillet 2000 à Varsovie, est un pianiste, auteur et compositeur juif polonais. Interprète talentueux et compositeur prolifique, il mène une longue carrière de concertiste, et occupe des fonctions de responsabilité à la radio polonaise. Les parents de Władysław Szpilman, son frère et ses deux sœurs sont morts en déportation à Treblinka.

Le récit autobiographique de sa survie pendant la Seconde Guerre mondiale, publié en 1998 sous le titre Le Pianiste et adapté au cinéma en 2002 par Roman Polanski, lui donne à titre posthume une notoriété internationale.

Władysław Szpilman reçoit une formation musicale à l’Académie Chopin de Varsovie où il étudie le piano avec Józef Śmidowicz et Aleksander Michałowski, élèves de Franz Liszt.

Comme tant d’autres musiciens polonais, il part pour Berlin afin de se perfectionner auprès de Leonid Kreutzer et Artur Schnabel ; il étudie aussi la composition dans la classe renommée de Franz Schreker.

En 1933, il rentre en Pologne où il commence une brillante carrière de soliste, tout en donnant des concerts de musique de chambre en compagnie de violonistes renommés tels Henryk Szeryng, Roman Totenberg et Ida Haendel. En 1934, il part en tournée avec le violoniste polonais émigré aux États-Unis Bronisław Gimpel.

Il devient pianiste officiel de la Radio polonaise (1935), compose de la musique de film (Wros en 1937, Doktor Murek en 1939, Pokoj Zwyciezy Swiat, 1950, Call my Wife, 1957)), et des chansons populaires qui lui apportent la célébrité. Le 23 septembre 1939, il donne un récital Chopin, avec au programme le Nocturne en do dièse mineur, lors de la dernière émission en direct de la radio polonaise. Les bombes allemandes mettent fin aux programmes qui ne reprendront que six ans plus tard, avec le même récital, toujours interprété par Szpilman.

Władysław Szpilman et sa famille, ainsi que tous les autres Juifs vivant à Varsovie, sont contraints de s'installer dans un "quartier juif" — le ghetto de Varsovie — le 31 octobre 1940. Tous les membres de sa famille sont déportés en 1942 vers Treblinka, un camp d'extermination dans la Pologne occupée par l'Allemagne, à environ 80,5 km au nord-est de Varsovie. Aucun des membres de la famille de Szpilman ne survit à la guerre.

Il survit par miracle à la guerre et au ghetto de Varsovie, grâce à un officier de la Wehrmacht, Wilm Hosenfeld (1895-1952), période qu'il raconte dans son autobiographie Le Pianiste.

En 1950, il épouse Halina Grzecznarowska, fille du député et maire de Radom Józef Grzecznarowski. Ils ont deux fils, Christopher (1951), spécialiste d'histoire moderne japonaise, et Andrzej (1956), dentiste et compositeur.

Après la guerre, Szpilman apporte une contribution majeure à la renaissance de la vie musicale polonaise, occupant notamment la direction du département "musique" de la radio nationale jusqu’en 1963. Durant cette période, il compose plusieurs œuvres symphoniques et quelque 500 chansons, de la musique de film et des pièces radiophoniques.

Dans les années 1950, il écrit également des chansons pour les enfants, qui lui valent le prix de l'Union des Compositeurs Polonais en 1955. Il donne parallèlement des concerts en soliste et se produit avec les violonistes Bronisław Gimpel, Roman Totenberg et Tadeusz Wroński.

En 1961, il fonde le premier festival polonais de musique populaire Musique sans frontières de Sopot.

Après avoir subi les épreuves de la guerre, il ne peut reprendre sa carrière de soliste concertiste, n’étant plus en mesure d’en supporter la tension nerveuse. Mais il enregistre d’innombrables programmes en studio pour la radio (parmi lesquels de nombreuses créations) et continue à donner des concerts de musique de chambre, essentiellement avec son ami le violoniste Bronisław Gimpel avec lequel il fonde en 1963 le légendaire "Quintette de Varsovie" lequel se produit jusqu’en 1986 lors de centaines de tournées de concerts dans le monde entier.

Il meurt à Varsovie, le 6 juillet 2000, à l'âge de 88 ans.

En septembre 2011, le studio 1 de la radio polonaise est renommé Władysław Szpilman.


Œuvres

L'œuvre de composition de Szpilman, qui a débuté dans ses années berlinoises et qu'il n'a pas abandonné même pendant son séjour dans le ghetto de Varsovie, comprend des œuvres symphoniques et de concert, de la musique pour piano, mais aussi de nombreuses pièces radiophoniques et musiques de films ainsi que près de 500 chansons et tubes, dont beaucoup sont encore populaires en Pologne aujourd'hui - ils lui ont valu l'attribut de "Cole Porter, Gershwin, McCartney de Pologne". En 1961, Szpilman a fondé le festival international à succès à Sopot, qui se tient toujours en été aujourd'hui, similaire au Grand Prix Eurovision de la Chanson. Mais non seulement ses compositions à succès sont jouées en Pologne et ailleurs à ce jour. Ses œuvres classiques pour piano et orchestre témoignent d'une grande proximité avec George Gershwin, qui a également réussi à réussir au-delà des limites de la musique populaire et sérieuse.


Parmi elles

Orchestre

Petite Ouverture (1968)
Valse dans le style ancien (1936)
Paraphrase sur un thème original
Concertino pour piano et orchestre (1940)
Scène de ballet (1948)
Introduction pour un film (1958)


Musique de chambre

La vie des machines (Das Leben der Maschinen), suite pour piano (1933)
Trois petites suites folkloriques pour piano (1951/55)
Paraphrase sur une valse de Robert Stolz pour piano
Mazurkas pour piano (1942)
Impressions on own theme pour piano (1959)




https://www.youtube.com/watch?v=UMC5455fHuM



Son autobiographie "Le Pianiste" (1945)

Le titre original du livre de Szpilman, paru pour la première fois en Pologne dès 1946 et racontant sa survie pendant la Seconde Guerre mondiale à Varsovie sous l’occupation allemande, est "Une ville meurt". Il le rédige juste après la guerre, encore sous le coup de la souffrance vécue et y rapporte l’enfer du ghetto, la déportation de sa famille au camp d’extermination de Treblinka à laquelle il a échappé de justesse : quelqu’un, ayant reconnu le musicien célèbre et admiré, l’a soustrait à la foule vouée à la mort, lors du chargement du convoi, dans l’enceinte de transit à Varsovie.

Il y témoigne aussi de la solidarité d’amis polonais qui l’ont hébergé après sa fuite du ghetto, ont risqué leur vie pour lui procurer des cachettes, jusqu’à ce qu’il fût découvert peu avant la fin de la guerre par Wilm Hosenfeld, un officier de la Wehrmacht qui lui sauva la vie, alors qu’il vivait comme un des Robinson Crusoé de Varsovie et mourait de faim dans Varsovie presque totalement détruite.

Le livre de Szpilman est victime de la censure des nouveaux dirigeants communistes car il est tout sauf politiquement correct : après les horreurs de la Shoah, il est inacceptable de présenter un officier allemand comme sauveur, et Szpilman est contraint de transformer Wilm Hosenfeld en Autrichien. Impensable également de présenter des Polonais ou des Ukrainiens comme collaborateurs dans l’extermination des Juifs de Pologne. Pendant les décennies qui suivent, les éditeurs qui souhaitent republier l'ouvrage en Pologne se heurtent au refus des autorités gouvernementales.

C’est ainsi qu’il faut attendre un demi-siècle avant que, à l’initiative du fils de Szpilman, Andrzej, le livre soit republié en 1998 sous le titre Le Pianiste, tout d’abord en Allemagne. Rapidement, des éditeurs de tous les continents prennent la suite, convaincus de la nécessité de rendre accessible à un large public ce document sur la Shoah.

Grâce au film de 2002 réalisé par Roman Polanski qui reçoit de nombreux prix internationaux — Palme d'or 2002, trois Oscars, sept César… —, le récit autobiographique de Władysław Szpilman acquiert une notoriété internationale.
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MessageSujet: Re: Wladislaw Szpilman (1911-2000)   Wladislaw Szpilman (1911-2000) Empty2022-11-20, 19:51

Mazurka en fa mineur (1942)



https://www.youtube.com/watch?v=hPEk14GsyWc

Interprète : Daniel Vnukowski au piano




Commentaire

Mazurka en fa mineur est une pièce miniature en style chopinien écrite par Władysław Szpilman, pianiste polonais et survivant de l'Holocauste, en 1942 alors qu'il travaillait au Café Sztuka sur la rue Leszno dans le ghetto de Varsovie. Pendant l'occupation allemande de la Pologne, les nazis ont déclaré la musique de Chopin verboten (interdite) en raison de son nationalisme dangereux et très inspirant. En conséquence, Szpilman a écrit une contrefaçon originale dans le style de Chopin pour contourner l'interdiction.

Plus tard cette même année, les Allemands ont chargé toute sa famille dans des trains et les ont emmenés dans les chambres à gaz de Treblinka. Seul un coup de chance (le premier d'une longue série) a sauvé la vie de Władysław; un collaborateur juif de la police du ghetto l'a attrapé et l'a jeté hors du cordon qui retenait tous les autres vers les points de collecte. Szpilman ne reverrait plus jamais sa mère, son père, son frère et ses deux sœurs.

Après une série d'appels miraculeux et grâce à ses décisions en une fraction de seconde, des contacts clandestins prêts à l'héberger et un officier allemand bienveillant et désillusionné par le régime nazi, le pianiste a survécu à la liquidation la plus désastreuse de son peuple depuis l'ère d'Haman et Esther. Malheureusement, l'officier allemand susmentionné qui a aidé Szpilman, du nom de Wilhelm Hosenfeld, a été torturé à mort par les Soviétiques après la guerre. Les tentatives reconnaissantes de Szpilman pour obtenir la libération de Hosenfeld ont toutes été vaines. Le pianiste a vécu une longue vie après la guerre et est décédé paisiblement en 2000. Même pendant les pires années de la Seconde Guerre mondiale, il n'a jamais cessé de composer.

La survie improbable de Szpilman, enregistrée dans ses mémoires, serait immortalisée dans un film acclamé par la critique et primé en 2002.

En 2008, le mémorial officiel de l'Holocauste, Yad Vashem, a reconnu à titre posthume Hosenfeld comme l'un des «Justes parmi les Nations». distinction, en raison d'être un Gentil qui a risqué sa position et sa vie pour sauver des Juifs. Le fils de Wilhelm, Detlev Hosenfeld, a accepté le prix au nom de son défunt père, en 2009.



Nocturne n° 20 en ut dièse mineur de Chopin, interprété par Wladislaw Szpilman en 1997




https://www.youtube.com/watch?v=n9oQEa-d5rU
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MessageSujet: Re: Wladislaw Szpilman (1911-2000)   Wladislaw Szpilman (1911-2000) Empty2022-11-21, 10:55

Concertino pour piano et orchestre (1940)



https://www.youtube.com/watch?v=tWYY-gYvt4w

Le pianiste Wladyslaw Szpilman joue son Concertino pour piano et orchestre composé dans le ghetto de Varsovie en 1940.

Orchestre de la radio polonaise Dir. S. Rachon, enregistré à Varsovie (1972)
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