Charles COLEMAN, né en 1968

Eléments biographiques:

Né à New York en 1968, le compositeur-chanteur-producteur Charles Coleman a vécu une vie musicale extraordinaire qui a commencé comme garçon soprano au "Metropolitan Opera" et a récemment triomphé lorsque le "Cincinnati Symphony" et le "New Jersey Symphony" ont créé ses deux nouveaux œuvres symphoniques majeures, "Deep Woods" et "Red Oak Dawn". Après un bref apprentissage en composition musicale à la "Turtle Bay Music School", il intègre la "Manhattan School of Music" où il obtient sa maîtrise en étudiant avec les compositeurs David Noon et Eric Lundborg. A Manhattan, il rencontre Kristjan Jarvi avec qui, lui et Gene Pritsker, fondent "The Absolute Ensemble". Charles Coleman a été nommé compositeur en résidence de l'Ensemble en 1997. L'"Absolute Ensemble" est devenu le symbole d'un mélange spécial de musique classique moderne; une synthèse du jazz, du rock et de la musique traditionnelle, probablement mieux exprimée dans "Absolution" de Charles Coleman, écrit en 1999 et enregistré sur ENJA NOVA, un CD qui a été nominé pour le "Best Small Ensemble Performance Grammy" en 2002. Charles Coleman a écrit plus de 70 compositions en commençant par "Five Songs of Mother Goose" (1993) pour soprano et piano qui a été publié par "Vanguard Music" en 1993. Young Words pour ensemble de chambre a été commandé en 1995 par "Litchfield Performing Arts of Connecticut" et a été chorégraphié et interprété par la "Pilobolus Dance Company". Elegy (1995) pour orchestre à cordes, West Side Nocturne (1997) pour piano solo, Pistes (1998) pour ensemble de chambre et Pastorale (1999) pour flûte, violoncelle et guitare (1999) ont suivi, et son premier concerto pour violon, Monologue Blue, obtint sa première mondiale à Tallinn, en Estonie, en août 1998.

Après que son funky Rut Strut pour ensemble de chambre ait été joué au "Joe's Pub du New York Public Theatre" en 2000, Charles Coleman a reçu une commande pour écrire une œuvre symphonique majeure célébrant l'ouverture de la saison 2001-2002 du "Cincinnati Symphony Orchestra" avec son nouveau directeur musical, Paavo Jarvi. Streetscape for Full Orchestra qui est une marche furieuse dans les rues du Manhattan natal de Coleman, a été créée pour la première fois le 14 septembre 2001 à Cincinnati, trois jours après la destruction du "World Trade Center". Depuis, Streetscape a été joué plusieurs fois par divers groupes tels que le "San Francisco Symphony" et le "Riga Festival Orchestra" en Lettonie. De nombreuses commandes ont suivi dont Pavement (2002) avec l'orchestre de chambre "Dogs of Desire" sous la direction de David Alan Miller. Latarnia (2005) pour basson et orchestre fut interprété par "The Riga Chamber Players" sous la direction de Normunds Sne et Red Oak Dawn (2006) créé par le "New Jersey Symphony" sous la direction de Neeme Jarvi. Début 2007, Charles Coleman a passé cinq semaines en tant que compositeur résident de l'Orchestre symphonique de Cincinnati à enseigner, à composer et à donner des conférences dans le cadre de "Music Alive", un programme qui associe la Fondation "Meet the Composer" à l'"American Symphony Orchestra League". L'événement principal de cette résidence a été la première mondiale commandée par l'Orchestre symphonique de Cincinnati de son Deep Woods, présentée le jeudi 3 mai 2007 au "CSO Music Hall" sous la direction de Paavo Järvi. Coleman est retourné à New York la semaine suivante pour créer son nouvel opéra de chambre, Redemption, commandé par "Golden Fleece Ltd". Au cours de sa courte carrière, le travail de Coleman en tant que compositeur, orchestrateur et producteur est apparu sur de nombreux CD, notamment Absolute Mix (CCn'C 00702) qui a remporté le "German Record Critics Award" en 2000. Il a été le producteur de quatre CD. Enfin, il travaille de temps en temps comme baryton professionnel, ayant défendu la musique de Gene Pritsker, Luis Andrei Cobo et Elias Tannenbaum parmi tant d'autres.

L'instant musical:

https://www.youtube.com/watch?v=YNn38WXe2xw

C'est pas mal du tout

Absolution - 1999 - par Charles Coleman:

<<À l'origine, le titre de cette œuvre était conçu comme un jeu de mots faisant référence au nom, "Absolute Ensemble", pour qui cette pièce a été écrite. Mais j'écrivais "Absolution", j'ai pris conscience que la musique commençait à avoir une ressemblance générale avec son titre. Puisque l'absolution fait référence à la liberté de l'obligation achetée au prix d'une conformité formelle, à la fois positive et négative, j'ai simplement pris ce concept et l'ai appliqué à la musique, bien que dans un sens plus métaphorique que religieux. Dans cette pièce, nous avons l'influence générale de plusieurs styles (rock, funk, etc ...) ainsi que l'utilisation plus complexe d'harmonies modernes et de rythmes principalement associés au monde classique, des couleurs toutes mélangées entre elles et "absoutes" de leurs palettes individuelles restreintes. Cela crée, ou je l'espère, un bruit unique, libéré et puissant qui lui est propre - un peu comme l'attitude de "Absolute Ensemble".>>

Absolution (1999) de Charles Coleman par l'"Absolute Ensemble" sous la direction de Kristjan Järvi est une oeuvre de presque sept minutes d'une grande vitalité, d'humeur assez versatile. c'est quasiment plusieurs humeurs musicales qui fusionnent ensemble, dans une dynamique et une tension communes, sans le moindre temps mort. Bien que ce morceau n'ait pas été composé pour l'image, il prend très vite un caractère musico-cinématographique dans mon esprit. Sa mise sous tension permanente, ses cordes nerveuses, électrisantes, son côté obsessionnel et son intensité dramatique m'entraînent allègrement dans un thriller américain imaginaire, un polar assez sombre et mouvementé des années 1970; c'est sans doute la basse à la "Lalo Schifrin" qui m'y fait penser... J'en sortirais presque essoufflé.

https://www.youtube.com/watch?v=zQ3N_sDcZc4

Bof ! j'aimais mieux le concerto pour violon ci-dessus

Et bien moi j'aime les deux, ne t'en déplaise! et pour des raisons différentes, bien que pour le concerto de violon, ce ne sont que des extraits.

Ça ne m'étonne pas

Pour m'en remettre j'écoute le notturno en ut majeur de Michael Haydn (écoute le donc dans "les coups de cœur du jour")

J'ai justement écouté le deuxième mouvement puisque c'est ce morceau-là que tu désignais en particulier, et c'est vrai qu'il est magnifique dans un autre genre. Comme quoi on peut être conquis par la frénésie vaguement jazzy d'un Charles Coleman et l'élégance pondérée d'un Michael Haydn: ce n'est pas forcément incompatible, en tout cas pas pour moi. Puis, je suis d'humeur électrique en ce moment alors Absolution de Coleman, c'est parfait.

joachim a écrit:

Bof ! j'aimais mieux le concerto pour violon ci-dessus  

Moi aussi, la deuxième vidéo c'est assez strident dans l'ensemble et du coup vite fatiguant. Cela dit j'ai bien aimé quelques passages avec des faux airs de Gershwin et un style Soul.