Max Wolpert (né en 1993)

Max Wolpert, né en 1993, est un violoniste, compositeur et conteur américain. Dans ses œuvres il évoque des monstres et des mythes où se rencontrent le traditionnel, le classique et le théâtral.

Wolpert se consacre à l'éducation musicale et est un ardent défenseur de la nouvelle musique. Il encourage ses élèves et ses collaborateurs à explorer des histoires et des traditions qui suscitent l'imagination et à faire émerger l'extraordinaire, le macabre et la magie inhérente à la musique.

Puisant dans une tradition à la fois musicale et mythologique, Wolpert fait de la musique inspirée d'histoires du monde entier. Qu'elles soient construites sur la verve et le rebond d'un gabarit irlandais, sur l'asymétrie attachante d'un air de pipe gallois ou sur la poussée d'une panne de Virginian, ses pièces sont conçues avec des détails tendus et un flair pour le dramatique perfectionné au fil des ans en tant que musicien de fosse, chef d'orchestre et orchestrateur de productions théâtrales.

Le dernier travail de Wolpert pour alto, St.Melangell's Voyage Across the Sea, brandit le héros méconnu de l'orchestre pour évoquer le frisson des tempêtes, la solitude de la forêt et le conte plutôt improbable d'un prince, un ermite et un lapin exceptionnellement perspicace.

Ses trois quatuors à cordes, Myths, Lid un Tantsn et Song of Four, servent d'outils pédagogiques pour initier le musicien classique aux formes traditionnelles et à l'improvisation, et en performance donnent naissance à une déesse de la guerre irlandaise, deux corbeaux enchantés, une jeune fille avec des rêves de piraterie et un poursuite férocement contrapuntique à travers un labyrinthe tortueux.


Œuvres

Orchestre

Viola Concerto "Giant" (2015)
Golem Tanz pour violon, harpe et orchestre à cordes (2016)
St. Melangell's Voyage across the See pour alto et orchestre à cordes (2016)
Playing Pretend pour orchestre de jouets (2017)
Little Suite of four dances pour clarinette et mi b et orchestre (2018)
Baroque in Mirror, pour clavecin, hautbois et orchestre à cordes (2018)
Deep River of Song, pour banjo, voix et orchestre (2019)


Musique de chambre

Rocky Ridge, d'après un chant tradirionnel gallois, pour violon ou alto solo (2011)
Riverboat pour 3 violons (2013)
Quatuor à cordes n° 1 "Song of four" (2013)
Quatuor à cordes n° 2 "Myths" (2014/15)
Shadow Puppets pour saxophone alto, violon, violoncelle et piano (2016)
When men wear swords, pour violon ou alto solo (2016)
Desolation, pour flûte solo (2017)
The unstrung Harp, pour flûte, clarinette, violon, violoncelle, piano et percussion (2017/2018)
Quatuor à cordes n° 3 "Lid un Tantsn" (2018)
Three post-old-time tunes, pour violon solo (2018)
How the west was swung, pour quintette de cuivres (2019)
Meeting Place for Native flutes, Western flute, oboe, bassoon, and double bass (2019)
Carnival of Curiosities, pour flûte, hautbois, clarinette (2019)
Sax Syntax pour quatuor de saxophones (2019)


Musique vocale et chorale

She moved through the fair, chant traditionnel irlandais, pour soprano, alto, ténor et quatuor à cordes (2014)
Nine little Goblins pour chœur à 8 voix a cappella (2018)
Eilean Môr pour chœur à 5 voix a cappella (2019)
Letters from a woman homesteader, pour soprano dramatique et alto (2019)









https://www.youtube.com/watch?v=kDuNJ_8RGyE

Concerto pour alto n ° 1 "Giants" - Géants (2015)

Au fil des ans, j’ai remarqué de nombreux concepts et images partagés dans les histoires qui inspirent une grande partie de ma musique. L’un de ces points communs est cette notion que résume le mieux la phrase de Genèse 6: 4: «Il y avait des géants sur la terre à cette époque» - l’implication étant bien entendu qu’il y avait des géants à cette époque, mais pas aujourd’hui; ils sont partis depuis longtemps; la magie disparaît; Le monde devient plus petit. Pour résumer cette notion, ce concerto est encadré autour d'un intervalle mélodique qui diminue et se rapproche progressivement; ainsi, le premier mouvement est construit sur une quinte parfaite ascendante, le deuxième mouvement sur une quarte parfaite ascendante et le troisième mouvement sur une tierce majeure ascendante. Ce travail a été écrit pour et est dédié à Brett Deubner, dont le zèle et la diligence effrénés à défendre la nouvelle musique sont une formidable inspiration.

Mouvement 1 : Father time - Temps paternel

La personnification du temps comme un vieil homme avec une longue barbe blanche est assez courante, mais ce mouvement se concentre sur l'une de ses représentations les plus intrigantes: Les Chroniques de Narnia de CS Lewis, dans lesquelles Father Time est le `` géant des géants '' qui dort dans les cavernes au fond du monde, et qui ne se réveille qu'à la fin des jours pour souffler sa corne et appeler les étoiles du ciel. Ici, les rêves agréables du géant du monde d’en haut sont représentés par l’alto lyrique solo (accompagné de cordes qui vibrent doucement), et ce n’est qu’après le rappel du cor que les choses commencent à devenir calamiteuses. Les cordes du Col legno s'éloignent de façon inquiétante sous un contrepoint effréné jusqu'à ce que, enfin, un carillon sonore indique que le moment est venu. Le retour du lyrisme offre un moment d'espoir, avant qu'une trompette ne retentisse l'appel et que le monde se termine dans un tutti orchestral enflammé.


Mouvement 2 : The golden harp - La harpe dorée

Un autre fil conducteur de notre mythologie culturelle commune est l'idée que les géants n'habitent pas principalement ici, dans notre monde, mais dans une sorte de mystique là-bas, que ce soit haut sur une montagne ou de l'autre côté d'une rivière magique. , ou, comme c'est le cas ici, dans les nuages. Alors que notre monde s'effondre dans un désastre, le son doucement roulement d'une harpe nous invite à regarder vers le haut, dans le château d'un géant qui possède une harpe magique qui peut jouer toute seule. En effet, tant que la harpe continue son hypnotique ostinato 15/8, le géant reste tranquillement endormi, mais quand il s'arrête enfin il se réveille et crie quatre syllabes orchestrales tonitruantes (je noterai seulement que la première de celles-ci, la quatrième surélevée la hauteur de la gamme, est décrite par une syllabe solfège prononcée «Fee» et n'en dites pas plus). Finalement, la harpe reprend et endort le géant, et le mouvement se termine tranquillement.


Mouvement 3 : Dance of the cloud women - Danse des femmes des nuages

Que ce soit la virtuosité crépitante de l’été de Vivaldi, l’énergie frénétique de la sixième symphonie de Beethoven ou la puissance vraiment terrifiante de la symphonie alpine de Strauss, il existe une grande histoire de la musique orchestrale illustrant les orages. Dans les histoires, il y a aussi une relation forte entre ces tempêtes et le surnaturel, que ce soit Thor le Tonnerre frappant le jötnar avec son marteau, les géants de pierre de Tolkien se jetant des pierres sous la pluie, ou les hommes de montagne de Rip Van Winkle jouant à neuf broches dans les nuages. Et alors que nous, tout petits, avons de bonnes raisons de craindre ce temps (comme le montrent brillamment ces pierres angulaires du répertoire classique), il m’a toujours semblé que tout ce qui est capable de provoquer des orages doit les trouver plus amusants que nous. Ainsi, ce mouvement s'inspire de l'idée d'un orage, non pas comme une catastrophe naturelle, mais comme une soirée dansante sauvage. Rythmiquement rythmé, avec un groove aux influences balkaniques, le mouvement s'alimente (avec un bref intermède calme et une cadence ludique) avant de mener le concerto à une fin bruyante.

Max Wolpert

C'est pas plaisant du tout. C'est plus "bruyant" que musical. J'ai vraiment pas accroché