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 Carlos KLEIBER (1930-2004)

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MessageSujet: Carlos KLEIBER (1930-2004)   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2006-11-25, 13:05

Carlos KLEIBER - né le 3 juillet 1930 à Berlin, sa famille fuit le nazisme dès 1935 et part en Amérique du sud. Passionné de musique, Kleiber poursuit des études de chimie à Zurich, sous la pression de son père.
En 1954, il entame enfin la carrière de son choix : celle de chef d'orchestre. De 1964 à 1966, il travaille à l'opéra de Zurich, puis à Stuttgart jusqu'en 1968. Il sera ensuite pendant 10 ans invité au Staatsoper de Munich. Ensuite il n'accepte plus de poste permanent,
dirigeant différents opéras à travers le monde. En 1977, il est aux Etats-Unis avec Otello, qu'il dirige à l'Opéra de San Franciscop et enchaîne avec les plus grands orchestres : le Philarmonique de Berlin en 1982 et le Métropolitain en 1988 avec la Bohème. En 1989 et 1992, il ririge le concert de la nouvelle année du Philarmonique de Vienne, pressenti pour succéder à Karajan à la tête du Philarmonique de Berlin, il décline l'offre. Kleiber n'a jamais eu d'agent, ne se produisait que quand il le désirait, refusant presque toutes les propositions d'engagement. A effectué sa sernière tournée en 1999 avec l'orchestre symphonique de la radio bavaroise.


Je trouve que l'homme est trés intéressant de part son parcours et ses idées bien déterminées sur sa profession, n'accepter que ce qui lui plaît et ne subir aucune contrainte, LIBRE....


Dernière édition par le 2007-03-17, 22:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Carlos KLEIBER (1930-2004)   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2006-12-10, 08:35

Et tous ses disques sont des miracles...

Je viens d'acquérir le concerto de DVORAK avec Richter, qu'eux même prétendaient raté ! une merveille d'écoute et de finesse, certes un peu sophistiquée pour l'oeuvre, mais dont chaque mesure éblouit !

Et la Pastorale de Beethoven enregistrée (par très bien ) lors de l'unique concert où il l'a dirigée est la plus belle qui soit !

Début de la liste...
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MessageSujet: Pastorale   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2006-12-10, 09:34

Trés intéressant, la Pastorale dirigée par KLEIBER, pouvez-vous me dire quel enregistrement de CD, merci
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MessageSujet: Re: Carlos KLEIBER (1930-2004)   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2006-12-10, 09:43

C'est un disque ORFEO C 600 031 B paru en 2003, concert à la tête de l'orchestre de l'opéra de Bavière.
Un miracle mais prise de son imparfaite.
ORFEO a publié aussi la 7ème mais il en existe d'autres témoignages.

Bonne quête !
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MessageSujet: Merci   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2006-12-10, 09:47

Merci ACCORDS EN SCENE, je vais voir chez Virgin, mon fournisseur je ne connais pas cette maison d'enregistrement
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MessageSujet: Carlos KLEIBER   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-03, 22:12

Mon cadeau de Noel, je me le suis fait toute seule, un coup de coeur les CD de la 5ème et 7ème symphonies de Beethoven, dirigées par Carlos Kleiber, et l'intégrale des quatuors à cordes de Beethoven par le quatuor Alban Berg, et me voilà revenue d'un silence forcé
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MessageSujet: Re: Carlos KLEIBER (1930-2004)   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-03, 22:16

Et ça donne quoi? C'est bien? Wink
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MessageSujet: Carlos KLEIBER   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-03, 22:25

Tu sais en tant que mélomane et surtout inconditionnelle de Beethoven, je trouve qu'il est plus Karajan que Furtwangler, mais j'aime beaucoup, pour les Quatuors, je suis littéralement emballée, surtout quand j'écoute la Grande Fugue, c'est le bonheur parfait,

Question personnage, j'ai apprécié Kleiber, car sa carrière a été basée plus sur ses idées personnelles, que sur le fait d'être une bête de scéne, si ,l'on peut dire, il était comme Gould, fuyait les concerts et choisissait ce qui lui plaisait, sans être l'esclave de personne.

J'ai du faire un commentaire chez Guyreu, c'est lui je crois qui a demandé si on le connaissait, j'ai donc recherché et le caractère de Kleiber m'a intéressée.
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MessageSujet: Re: Carlos KLEIBER (1930-2004)   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-03, 22:26

Ludwig a écrit:

Question personnage, j'ai apprécié Kleiber, car sa carrière a été basée plus sur ses idées personnelles, que sur le fait d'être une bête de scéne, si ,l'on peut dire, il était comme Gould, fuyait les concerts et choisissait ce qui lui plaisait, sans être l'esclave de personne.

Il devrait plaire à Coco alors! Wink
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MessageSujet: Kleiber   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-03, 22:27

Oui je crois qu'il devraait plaire à COCO,
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MessageSujet: Re: Carlos KLEIBER (1930-2004)   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-03, 22:28

Je vais faire mon Drucker: "Coco si tu nous lis" Wink
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MessageSujet: COCO   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-03, 22:36

J'espère qu'elle nous lit, ainsi Joachim et nos autres amis, personnellement vous m'avez tous manqués, je suis contente d'être de retour
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MessageSujet: Re: Carlos KLEIBER (1930-2004)   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-04, 01:27

La firme Orfeo poursuit son travail d’exploration des archives de la Radio bavaroise : un an après la publication de la Symphonie Pastorale de Beethoven par Carlos Kleiber, on nous offre une Septième symphonie tout aussi remarquable…

Si l’on devait rechercher une œuvre pour démontrer le génie de Beethoven, sa Septième symphonie aurait de grandes chances d’être retenue. Dès sa création, elle a marqué durablement l’esprit des auditeurs : symphonie de rythmes s’il en est une, sa puissance d’évocation tient plus à l’effet qu’elle produit sur les corps qu’à un quelconque programme.

Ce n’est pourtant pas la figure de la danse entrevue par Wagner qui frappe en premier lieu (ou bien alors, une danse païenne et dionysiaque), mais la synthèse que Beethoven effectue entre le rythme et harmonie et la jouissance qu’il tire de cette matière sonore en perpétuel mouvement. Ainsi, il y a ici plus d’ivresse et d’exaltation que de folie, plus de vie que de pulsion morbide. Sauf à se fixer sur le principe de répétition qui a fait le succès du deuxième mouvement, on ne peut soutenir sérieusement le pronostic de Carl Maria von Weber qui supposait Beethoven « prêt pour l’asile d’aliéné ».

Pour l’interprète, la difficulté principale consiste à soutenir de bout en bout ce mouvement-là, ce qui n’est pas une mince affaire, si l’on en juge au nombre relativement réduit d’interprétations véritablement réussies. Ce n’est pas, pour reprendre l’expression d’André Boucourechliev, « l’indicible mélancolie » de l’Allegretto qui pose problème, mais la griserie d’une œuvre qui tente de mettre la mort en échec.

Karlos Kleiber, ce n’est pas rien de le dire, tient ce programme à bout de bras. Sa direction est proprement élégiaque et procure, malgré la distance que le disque induit, une excitation sans limite. Est-ce la présence du public où la simple magie d’une soirée pas comme les autres, on ne sait trop. Toujours est-il qu’entre ce concert de 1982 et la version officielle enregistrée pour Deutsche Grammophon en 1976, il y a un monde. D’un côté, la perfection sonore de l’Orchestre de Vienne et une réalisation stylistiquement indiscutable, de l’autre une ivresse de vivre qui n’a que faire de la bienséance. Entre ces deux extrêmes, il va sans dire que l’on préfère la vie, fut-elle parfois plus hasardeuse…

C'est la version Deutsche Grammophon que tu as?
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MessageSujet: Carlos KLEIBER   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-04, 06:19

Oui c'est la version Deutsche gramophon que j'ai, elle est avec la 5ème symphonie, c'est magnifique, je ne te dirai pas combien de version j'ai de ces symphonies, Furt, Karayan, Kurt Mazur, et d'autres, Beethoven est un symphoniste extraordinaire également
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MessageSujet: Re: Carlos KLEIBER (1930-2004)   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-04, 10:47

Je crois que je la possède aussi alors. Wink
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MessageSujet: Re: Carlos KLEIBER (1930-2004)   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-04, 18:23

Très heureux de te retrouver chez Snoopy, chère Ludwig Very Happy

Concernant l'allegretto de la 7ème, vous ne trouvez pas qu'il sonne comme une marche funèbre, différente de l'Héroïque, bien sûr, mais marche funèbre quand même ? J'ai cette idée depuis l'adolescence, j'en avais parlé à un prof de musique, il m'a dit "faux" . Alors ?
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MessageSujet: Bonsoir   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-04, 18:30

Coucou Joachim, je euis heureuse de vous retrouver tous, tu parles d'une galère de ne pas avoir internet, j'avais l'impression de ne plus exister, je vais reprendre la 7ème car j'écoute tellement Beethoven toute la journée, qu'il se produit un meli melo parfois sur certaines oeuvres, ce n'est pas bien du tout, il faut que je prenne le temps de bien enregistrer dans ma tête, le principal est que lorsque j'entends du Beethoven, je sais que c'est lui
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MessageSujet: Re: Carlos KLEIBER (1930-2004)   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-04, 18:45

joachim a écrit:

Concernant l'allegretto de la 7ème, vous ne trouvez pas qu'il sonne comme une marche funèbre, différente de l'Héroïque, bien sûr, mais marche funèbre quand même ?

Oui et non, une marche funèbre est généralement écrit en mode mineur dont le rythme lent et à deux temps .C'est le cas pour le second mouvement de "l'Héroïque" et de la 7ème, mais "l'Héroïque" est en Mi bémol.La 7ème n'est pas en mineur. Wink
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MessageSujet: Re: Carlos KLEIBER (1930-2004)   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-04, 18:57

Snoopy a écrit:
joachim a écrit:

Concernant l'allegretto de la 7ème, vous ne trouvez pas qu'il sonne comme une marche funèbre, différente de l'Héroïque, bien sûr, mais marche funèbre quand même ?

Oui et non, une marche funèbre est généralement écrit en mode mineur dont le rythme lent et à deux temps .C'est le cas pour le second mouvement de "l'Héroïque" et de la 7ème, mais "l'Héroïque" est en Mi bémol.La 7ème n'est pas en mineur. Wink

La 7ème est dans le ton général de la majeur, c'est vrai, mais l'allegretto lui-même est en LA MINEUR
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MessageSujet: Re: Carlos KLEIBER (1930-2004)   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2007-01-04, 19:08

Nous sommes d'accord Very Happy Wink
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MessageSujet: Re: Carlos KLEIBER (1930-2004)   Carlos KLEIBER (1930-2004) Empty2020-06-24, 16:40

Karl Ludwig Bonifacius (Carlos) Kleiber, né à Berlin le 3 juillet 1930 et mort à Konjšica en Slovénie le 13 juillet 2004, est un chef d'orchestre autrichien.

Fils du chef d’orchestre autrichien Erich Kleiber et de Ruth Goodrich, une Américaine, Carlos Kleiber est né Karl Ludwig Kleiber à Berlin, où son père occupe alors le poste de directeur musical de la Staatsoper. Opposé aux autorités nazies, notamment sur des questions musicales, Erich émigre en 1935 avec sa famille en Argentine, où il va diriger les opéras allemands au célèbre Teatro Colón de Buenos Aires. C’est là, en 1950, que le jeune Karl s’initie à la musique, apprenant le piano et les timbales. Il modifie son prénom. Sa nationalité réelle demeure un mystère. Certains affirment qu'il a pris, lors de son exil à Buenos Aires, la nationalité argentine et qu'il ne l'a jamais quittée ; d'autres prétendent qu'il a été naturalisé autrichien en 1980.

De retour en Europe avec ses parents à la fin de la guerre, il entame des études de chimie à l'École polytechnique fédérale de Zurich sous la pression paternelle. L’atavisme sera néanmoins le plus fort et il se remet vite à la musique, composant parfois à ses heures. En 1952, il obtient un poste de répétiteur au Gärtnerplatz Theater de Munich puis, en 1956, à Vienne, à la Volksoper, où il sera nommé chef d'orchestre en 1958. C'est également en 1954 qu'il fait ses débuts de chef d'orchestre à Potsdam sous le pseudonyme de Karl Keller.

De 1958 à 1964, il est nommé maître de chapelle à la Deutsche Oper am Rhein de Düsseldorf/Duisburg. De 1964 à 1966, il occupe les mêmes fonctions à Zurich. Entre 1966 et 1973, il devient premier Kapellmeister à Stuttgart, mais se fixe dès 1968 à Munich, où il dirigera régulièrement l'orchestre de la Bayerische Staatsoper, même après en avoir quitté le poste d'attaché musical en 1973.

En 1966, Carlos Kleiber est invité au Festival d'Édimbourg, où il dirige Wozzeck d'Alban Berg, une œuvre dont son père avait assuré la première en 1925. Même si le fils a des choix personnels, sa carrière ressemble beaucoup à celle d'Erich.

En 1974, il fait ses débuts au Festival de Bayreuth en dirigeant une série de représentations de Tristan et Isolde où sont réunis Catarina Ligendza, Helge Brilioth et Yvonne Minton. Il reprendra souvent cet opéra avec des distributions différentes et l'enregistrera avec la Staatskapelle de Dresde en imposant la soprano galloise Margaret Price face aux sceptiques.

En 1976, il enregistre en public à la Scala de Milan Otello. Placido Domingo, qui le surnommait "le magicien", interprète le rôle-titre, Mirella Freni celui de Desdémone et Piero Cappuccilli celui de Iago. Le chef n'avait encore jamais dirigé cet opéra."On y entend le tonnerre gronder comme jamais et puis soudain, dans le duo d'amour entre Otello et Desdémone, à la fin du premier acte, c'est un miracle de délicatesse et de douceur", écrit Elisabeth Forbes dans la notice nécrologique qu'elle lui a consacrée le 21 juillet 2004 dans le journal londonien The New Independant, Londres.

Kleiber se produit également aux États-Unis en 1977 avec l'opéra de Los Angeles puis, en 1983, avec le Chicago Symphony Orchestra. Ses débuts au Metropolitan Opera de New York datent de 1988 ; il y dirige La Bohème de Puccini avec Luciano Pavarotti et Mirella Freni. Par ailleurs il est également souvent présent au festival de Vienne.

En 1985, il vient à Florence diriger La Traviata dans une mise en scène de Franco Zefirelli. Il prête aussi plusieurs fois son concours au traditionnel Concert du nouvel an télévisé de Vienne, où il dirige les valses et les polkas de Johann Strauss fils. Également de manière occasionnelle, il dirige des productions de La Chauve-Souris du même compositeur sur la scène de l'opéra de Munich à l'occasion de Noël.

N'aimant pas voyager, Carlos Kleiber se déplace peu en dehors de l'Europe. Mais il ne résiste pas aux cachets importants que lui propose le Japon, où il se rend à de nombreuses reprises pour diriger Le Chevalier à la rose. Fasciné par la musique française, il rêvera toute sa vie de diriger en France Carmen de Bizet.

À la mort de Herbert von Karajan en 1989, il est fortement pressenti pour lui succéder à la tête de l'Orchestre philharmonique de Berlin, formation de réputation internationale qui n'a connu que quatre chefs depuis sa fondation en 1882. Mais des raisons commerciales se mêlent aux choix artistiques, car un artiste placé sous le label de la Deutsche Grammophon doit prendre en priorité les rênes de cet orchestre. Carlos Kleiber, pourtant lié par un contrat avec cette firme, décline la proposition, son répertoire restreint ne coïncidant pas avec la réputation de l'orchestre.

Effectivement Carlos Kleiber dirige peu d'œuvres et se fait plutôt rare, annulant souvent à la dernière minute. Réputé perfectionniste, il ne se liera en fait jamais à un orchestre ni à une scène lyrique déterminés. Son perfectionnisme l'amène à travailler en détail les partitions et à organiser un grand nombre de répétitions (34 pour son premier Wozzeck et 17 pour La Bohème de Covent Garden). La cantatrice Gwyneth Jones disait de lui en 1982 : "C'est un géant. Son sens de l'analyse est unique ; et cet homme connu pour être peu bavard peut vous donner, des heures durant, et avec humour, des centaines de précisions qui, toutes, se révèlent utiles". Sa Maréchale et l'Octavian de Brigitte Fassbaender du Chevalier à la rose de 1979 à Munich feront date.

Plusieurs anectodes illustrent le perfectionnisme du chef. Par exemple, lors d’une répétition de la quatrième symphonie de Beethoven, à Vienne, Kleiber annula le concert après les répétitions du deuxième mouvement, le chef précisant vouloir "Thérèse Thérèse", alors que les Philharmoniker faisaient selon lui "Marie, Marie". De même, lorsqu’il est venu pour la deuxième fois à Berlin jouer avec le Philharmonique, Kleiber avait réservé un avion chaque soir, au cas où il partirait.

Peter Jonas, à la tête de l'orchestre de l'opéra de Chicago, dit de Kleiber en 1983 : "Certains chefs d'orchestre ne font les choses que lorsqu'ils le décident. Pour Kleiber, c'est différent. Il ne s'agit pas du quand il veut interpréter une œuvre ; mais de comment il sent une œuvre. Tout paraît extrêmement difficile, et force est de dire que chaque pièce qu'il a dirigée est née d'un terrible conflit personnel".

En dehors de l'opéra, le chef autrichien dirigera tout particulièrement les symphonies n° 4 & 7 de Beethoven, les symphonies 2 & 4 de Brahms et les symphonies n° 33 et 36 de Mozart. S'il a enregistré la symphonie n°5 de Beethoven, il ne la dirigera que rarement en concert et la retirera finalement de son répertoire dès le début des années 80. Pour la symphonie n° 6 de Beethoven, il ne la dirigera qu'une seule fois le 7 novembre 1983. Elle fut enregistrée par la radio bavaroise et publiée peu avant sa disparition. Concernant Schubert, les symphonies no 3 et no 8 (Inachevée) ont été enregistrées avec l’Orchestre philharmonique de Vienne mais il ne les dirigea qu'assez peu en concert, et les retirera aussi de son répertoire au début des années 80. Ses apparitions à la tête de l'orchestre royal du Concertgebouw d'Amsterdam ou de l'orchestre philharmonique de Berlin furent extrêmement rares, préférant la plupart du temps, travailler avec l'orchestre de l'Opéra d'État de Bavière. Les deux concerts de Nouvel an qu'il dirigea à Vienne en 1989 et 1992 firent date et contribuèrent à le faire connaître auprès du grand public.

De la 5e de Beethoven avec Vienne, un journaliste du magazine Time écrivit, en 1975, qu'il lui semblait, en l'écoutant, qu'"Homère était soudain ressuscité pour réciter L'Iliade". Il dirige aussi Mozart, Haydn, Alban Berg ou, en souvenir de son père, enregistre en 1972 la symphonie no 2 de Alexandre Borodine avec l'orchestre de la radio de Stuttgart. A noter qu'il ne jouera jamais cette œuvre au concert.

Le 20 octobre 1994 il fait ses adieux à l'opéra avec Le Chevalier à la Rose de Richard Strauss, œuvre qu'il aura le plus jouée dans sa carrière (plus de 120 représentations), qu'il dirige une nouvelle fois à Tokyo et à Vienne où elle sera captée. Ses derniers concerts symphoniques ont lieu à la tête du Bayerisches Staatsorchester, en janvier 1999, à Valence puis à Las Palmas de Gran Canaria et à Santa Cruz de Tenerife, lors du Festival de Música de Canarias, et, finalement, en février 1999, à Valence et Cagliari.

Marié à la ballerine slovène Stanislava Brezovar, dite Stanka (1937-2003), dont il a eu deux enfants (Marko et Lillian), Carlos Kleiber est mort à soixante-quatorze ans dans sa maison de vacances en Slovénie, sept mois après le décès de sa femme. Il est enterré auprès d'elle dans le village de Konjšica, à quelques kilomètres de Litija.
Les circonstances réelles de son décès le 13 juillet 2004 demeurent incertaines, car nul ne sait s'il a succombé au cancer qui le minait ou s'il s'est suicidé, comme peut-être sa mère. Il a laissé deux enfants, son fils Marko et sa fille Lilian.

Carlos Kleiber n'a jamais accordé d'interview télévisée. Par ailleurs, à la différence de son père, il ne s'est pas intéressé à la musique de son temps.

Kleiber a été élu au Gramophone Hall of Fame en 2012. Clemens Hellsberg (Gramophone, mai 2012) a déclaré:

Qu'est-ce qui a poussé Carlos Kleiber à atteindre des sommets mystiques? C'était l'expérience inoubliable de dépasser ses propres limites, mais aussi l'impuissance totale quand il s'est précipité dans les dernières minutes d'une dernière répétition. Ce n'était pas de la prétention mais plutôt l'expression d'un désespoir profond, même si l'orchestre s'était produit au plus haut niveau - ou peut-être pour cette raison même. Des contradictions extrêmes caractérisaient sa personnalité: on redoutait constamment la catastrophe, mais il était toujours à la disposition des musiciens pour des conversations privées. Il avait un vaste répertoire, mais se limitait à très peu d'œuvres. Ses explosions de rage pouvaient s'adresser à n'importe qui, mais son interaction avec les enfants était caractérisée par une tendresse précieuse et fragile. Dans l'art, il n'y a pas de limites à la hausse. Pourtant, chaque génération a besoin d'au moins un artiste qui en est un exemple. Kleiber a atteint les étoiles pour nous; même quand il a échoué dans ses efforts, il a quand même prouvé qu'ils existent.




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