| | (Pourquoi si peu de) Femmes chef d'orchestre? | |
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Auteur | Message |
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Jean

Nombre de messages : 8569 Age : 80 Date d'inscription : 14/05/2007
 | Sujet: Re: (Pourquoi si peu de) Femmes chef d'orchestre? 2020-10-30, 08:08 | |
| - Snoopy a écrit:
- Anouchka a écrit:
- Oui,c'est vrai. Mais vous êtes des hommes, dans un monde d'hommes
C'est de moins en moins vrai. Beaucoup de femmes ont des postes de pouvoir ou a responsabilités, etc...L'image de l'homme "dominant" c'est (presque) terminé même si c'est encore le cas dans certains secteurs très conservateurs comme la musique classique par exemple. Mais la preuve via ce concours que les choses changent.
La seconde moitié du XXème siècle a vraiment été la prise de pouvoir par les femmes et le XXIème que nous vivons le confirme de plus en plus. Il y a de plus en plus de parité et d'égalité. D'ailleurs au rythme où vont les choses, il n'est pas impossible qu'avant la fin de ce siècle, se soient les femmes qui "dirigent" le monde vu qu'elles sont de plus en plus présentes partout (enseignement, médical, politique, business, recherche, etc...) Bien d'accord  ..d'autant plus, (si je ne me trompe pas?..) que les femmes sont un peu plus nombreuses que les hommes... |
|  | | Anouchka

Nombre de messages : 8105 Age : 62 Date d'inscription : 03/04/2014
 | Sujet: Re: (Pourquoi si peu de) Femmes chef d'orchestre? 2020-10-31, 00:20 | |
| Info : " Premier prix de la première édition du concours de chefs d’orchestre féminines La Maestra, Rebecca Tong dirige l’Orchestre de Paris le 2 novembre, dans un programme réunissant le Concerto pour hautbois de Mozart interprété par Alexandre Gattet, hautbois solo de l’Orchestre de Paris, et la Symphonie n° 4 de Mahler, dont Sabine Devieilhe illuminera le dernier mouvement.
Mozart et Mahler : une mise en miroir contrastée qui s’imposait entre les deux Viennois, chacun usant de son génie pour exprimer l’ineffable. D’un côté, une pépite mozartienne avec le très virtuose Concerto pour hautbois dont la partition retrouvée à Salzbourg en 1920 témoigne de l’influence française par sa grâce et sa légèreté, faisant souffler un vent de gaîté et de liberté, nuancé de quelques fantaisies de style galant. Et de l’autre, la symphonie mahlérienne la plus céleste, dont le dernier volet s’apparente à une vision du Paradis, incarnée par l’Ange idéal de Sabine Devieilhe. Dans cette Symphonie n° 4, qui s’inscrit dans la veine populaire et grandiose chère à Mahler, abondent également des moments piquants et sarcastiques, tel le savoureux deuxième mouvement qui use sciemment d’un violon désaccordé."
Malgré le confinement, le concert aura bien lieu mais sans spectateurs et sera diffusé à la radio et à la télévision. |
|  | | Snoopy Admin

Nombre de messages : 29707 Age : 48 Date d'inscription : 10/08/2006
 | Sujet: Re: (Pourquoi si peu de) Femmes chef d'orchestre? 2023-09-17, 00:12 | |
| Speranza Scappucci : « La barrière qui empêchait les femmes d’être cheffes d’orchestre n’existe plus »
À la tête de l’orchestre de l’Opéra de Paris dans « Don Pasquale » de Donizetti, la « Maestra » romaine fait entendre sa différence.
Il y a un an, le public parisien découvrait avec ravissement la « Maestra » Scappucci à l'Opéra Bastille, où elle dirigeait Les Capulet et les Montaigu avec un mélange idéal de lyrisme et de rigueur. « Ça a été pour moi une rencontre magnifique avec l'orchestre de l'Opéra de Paris, une grande entente, je suis heureuse de cette deuxième collaboration ! » nous confie d'emblée la cheffe d'orchestre romaine dans sa loge de l'Opéra Garnier, où elle retrouve l'orchestre pour le Don Pasquale de Donizetti (jusqu'au 13 octobre). Cette histoire de vieux barbon pris à son propre piège convient parfaitement au tempérament de Speranza Scappucci : c'est une vraie « comédie à l'italienne », légère et grave, drôle et profonde, une sorte de film de Dino Risi avant l'heure… L'écrin idéal pour celle qui vit ces temps-ci une reconnaissance à la hauteur de son talent exceptionnel : elle a été la première Italienne à diriger au Teatro alla Scala de Milan, au Met de New York et au Staatsoper de Vienne et sera cheffe invitée pour la saison 2025-2026 à la Royal Opera House de Londres. Elle est même devenue une star de la télévision italienne avec une émission intitulée La gioia della musica… Une joie qu'elle nous invite à partager.
On vous connaît comme une spécialiste du bel canto… Quel regard posez-vous sur Don Pasquale ?
Speranza Scappucci : Je trouve que c'est un vrai chef-d'œuvre ! Chez Donizetti, il y a les opera seria comme Lucrèce Borgia ou Marie Stuart et puis les comédies. Ici, l'histoire est comique mais avec beaucoup de mélancolie, des moments très intimes qui pourraient appartenir à un opera seria. C'est une réflexion sur la vie qui passe, sur ce que vieillir signifie… Il y a une vraie compassion pour le personnage Don Pasquale. Et en même temps, on est dans la tradition de la Commedia dell'arte. Sur le papier, c'est une musique simple, mais pour la jouer de façon raffinée, élégante, il faut faire très attention à tout ciseler. L'ouverture est un vrai microcosme de l'opéra. On y respire l'air de l'Italie, l'air de la mer… et ça se mêle à des rubati très raffinés.
Y a-t-il encore ce qu'on appelait « l'école italienne », une façon particulière d'interpréter ces opéras du répertoire ?
Être italienne et donc percevoir toutes les finesses de la langue aide pour que l'orchestre soit en dialogue constant avec les chanteurs. Mais au fond, avec la musique, l'important, c'est de bien la sentir ! Qu'importe la nationalité. Comme j'ai longtemps été cheffe de chant, j'ai beaucoup joué Don Pasquale avec différents chefs d'orchestre… J'ai en tête de nombreuses façons de diriger cet opéra, ainsi que les traditions qui se sont installées au fil du temps. Je préfère toujours revenir à la partition, respecter précisément ce qui est sur le papier. La comédie, c'est toujours plus difficile que le drame au théâtre… et avec cette musique en particulier, il faut garder à l'esprit que Donizetti était un musicien raffiné, ne pas tomber dans le banal.
À l'opéra, la fonction de chef de chant – un pianiste qui aide les chanteurs à répéter la partition – est essentielle… Vos années dans ce rôle font-elles de vous une cheffe d'orchestre différente ?
Le ou la pianiste joue toute la partition au piano, a une vision de tout l'orchestre, doit écouter les voix, savoir comment les chanteurs respirent, comprendre comment ils pensent le texte… Quand je dirige un opéra que j'ai travaillé de cette façon par le passé, je le ressens tout de suite : j'ai davantage d'outils pour travailler avec les chanteurs, respirer avec eux. L'autre jour en répétition, je sentais que le baryton voulait avancer, j'ai demandé à l'orchestre qu'on adapte le tempo pour l'aider. Et comme l'orchestre ici est magnifique, les musiciens le font tout de suite.
Vous faites vos débuts à l'Opéra Garnier : une grande émotion ?
J'ai justement travaillé ici quand j'étais cheffe de chant, en 2009. Je suis venue en tant qu'assistante de Riccardo Muti pour un projet qu'il avait apporté avec son orchestre de jeunes. Je jouais donc dans la fosse. L'autre jour, en montant sur le podium, j'ai regardé ma place : là où j'étais dans la fosse… À l'époque, je n'aurais jamais imaginé revenir ici en tant que cheffe d'orchestre. Et puis quelle salle ! On y respire l'histoire, et cela inspire un profond respect.
Vous êtes une des cheffes d'orchestre les plus célèbres de notre époque. Cela vous étonne ?
Quand j'étudiais le piano, dans les années 1980, je n'avais jamais vu une femme diriger un orchestre. Dans ma tête, ça n'existait pas. Et puis je comptais devenir soliste, et donc je n'y pensais pas plus que ça. Quelques années plus tard, au début des années 1990, j'ai intégré la Julliard School à New York. C'est là que j'ai fait de la musique de chambre, j'ai appris à devenir cheffe de chant… Et tout à coup, en allant beaucoup au spectacle, j'ai compris qu'en effet il n'y avait pas de femmes dans cette fonction de chef d'orchestre ! Les premières, l'Américaine Marin Alsop, l'Australienne Simone Young étaient vraiment considérées comme des raretés.
Alors comment avez-vous décidé de vous lancer ?
J'ai fait un parcours naturel : cheffe de chant, assistante musicale… C'était « organique », comme on dit, de devenir cheffe d'orchestre. Au moment où j'ai senti ce feu en moi, ce grand désir, j'ai eu la chance qu'il y ait déjà davantage de femmes. Aujourd'hui, il y a encore beaucoup de travail mais on va clairement dans la bonne direction. Sur les réseaux sociaux, Instagram ou Facebook, je reçois beaucoup de demandes de jeunes femmes musiciennes, désireuses d'échanger sur le métier. Ça me rend heureuse : il faut que les jeunes femmes sentent que c'est possible, que cette barrière qui les empêchait d'être cheffes d'orchestre n'existe plus. L'important, c'est de beaucoup étudier, se préparer… Moi, j'en suis le meilleur exemple : je ne suis pas une ex-enfant prodige mais une personne normale qui a beaucoup travaillé. C'est un métier qu'on ne peut pas improviser. |
|  | | Bel Canto Admin

Nombre de messages : 7024 Age : 67 Date d'inscription : 10/07/2007
 | Sujet: Re: (Pourquoi si peu de) Femmes chef d'orchestre? 2023-09-17, 10:55 | |
| Speranza Scappucci a pris son essor à l'Opera Royal de Wallonie où l'ancien directeur lui a fait confiance et nommée directrice musicale. Elle est partie après le décès de Mr Manzzonis et l'arrivée de son remplaçant Mr Pace dont la politique a eu raison de quelques artistes. Il a été dit qu'ils n'étaient pas en bonne entente mais cela n'a jamais été confirmé ni par l'un ni par l'autre. C'est une très bonne chef, qui tient bien son orchestre ; même si son dernier passage pour le "Dialogue des Carmélites" manquait de finesse. Je pense que c'est quelqu'un avec un très fort caractère, ce qui a dû l'aider à percer, en plus de son talent. J'ai une place juste au-dessus de l'orchestre et j'ai parfois eu l'impression que le courant ne passait pas toujours entre instrumentistes et chef. Mais je comprends très bien son départ d'un opéra de province vers les grandes maisons où elle se produit actuellement. Son passage à l'ORW a contribué à augmenter la qualité de l'orchestre maison ... mais il reste du travail à faire ; quand je me rends à la Monnaie, j'entends nettelemnt la différence ! |
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 | Sujet: Re: (Pourquoi si peu de) Femmes chef d'orchestre?  | |
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