Modeste Petrovitch Moussorgski (en russe : Модeст Петрович Мусоргский) — 21 mars) 1839 à Karevo - 28 mars 1881 à Saint-Pétersbourg — fut un compositeur russe.
La famille Moussorgski descendait du premier monarque russe, Riourik, via les princes souverains de Smolensk (la dynastie des Riourikides). Modeste fut préparé par ses parents à une carrière militaire, mais sous l'influence de Balakirev il quitta le régiment de la Garde et rejoignit les Cinq, un groupe de compositeurs, ardents défenseurs de la musique nationale russe, notamment folklorique. Sa première œuvre musicale publiée fut l'opéra inachevé Salambbo et un cycle de chansons.
À partir de 1863, suite à l'abolition du servage qui ruina sa famille, Moussorgski dut travailler en tant qu'employé administratif pour subvenir à ses besoins. L'insuccès que connurent ses œuvres et sa situation difficile l'incitèrent à s'adonner à l'alcoolisme.
Il est surtout célèbre pour l'opéra Boris Godounov, et la suite pour piano Les Tableaux d'une exposition (1874) — orchestrée par Maurice Ravel en 1922.
. 1867 - le poème symphonique Une nuit sur le mont Chauve .tableau d'une exposition . 1872 - les cycles de chansons la Chambre d'enfants . 1875 - Chants et danses de la mort . deux opéras inachevés : La Khovantchina, terminé par Chostakovitch et La Foire de Sorotchinsky, terminé par Tcherepnine.
Un peu qu'il était alcolique, Modeste! Vers la fin de sa vie il a donné une représentation au piano, qu'il a été obligé d'annuler pour la simple et bonne raison qu'il a fait une crise d'épillepsie pendant qu'il jouait. Du à l'alcool bien entendu. En fait pendant ses dernières années il faisait crise sur crise.
De toute façon à la base, il faut quand même dire qu'il était pas très équilibré.
joachim Admin
Nombre de messages : 27128 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Est ce que tu as écouté la version originale pour piano ? Si oui, quelle version préfères tu ?
Citation :
Dommage qu'il ait ainsi détruit sa vie : il était particulièrement doué.
Oui ! c'était un autodidacte (en grande partie, avec l'influence de Balakirev) pétri de génie mais incompris ? Je trouve que Baba Yaga est un chef d'oeuvre pianistique et je ne peux pas m'empêcher de frissonner en écoutant ces terribles appogiatures dégringoler, l'introduction féroce ou le thème triomphant de la sorcière L'harmonie est magnifique, la mélodie est touchante, l'organisation ABA' a surement dû influencer Debussy qui l'a utilisée dans certains de ses préludes !
Je suis fan alors une tournée de vodka pour tout le monde !
PS : ses tableaux d'enfance et de crimée sont aussi à écouter malgré quelques longueurs (la couturière qui sera un prémice du Marché de Limoges). C'est d'ailleurs assez drôle de voir toutes les modifications qu'il a faites sur ses différentes oeuvres (ratures à l'encre...)
Hector Berlioz
Nombre de messages : 1670 Age : 41 Date d'inscription : 14/08/2006
Personnellement, je préfère la version orchestrale. Sinon, la structure ABA' est quand même très classique, non? On la retrouve dans les préludes de Chopin également (entre autre).
Stadler
Nombre de messages : 4063 Age : 54 Date d'inscription : 09/11/2006
Pour vraiment apprécier la version pour piano seul, il ne faudrait pas avoir écouté la version orchestre
J'ai entendu plusieurs orchestrations, dont celle de Vladimir Ashkenazy, celle de Leopold Stokovski et même celle pour piano et orchestre de Lowers Leonard. Aucune n'égale celle de Ravel, particulièrement resplendissante.
Comme dit Phrygien, les autres pièces pour piano de Moussorgski mériteraient de sortir de l'oubli, depuis la petite Porte enseigne polka, qu'il a composée en 1852 - il avait 13 ans -jusqu'à sa dernière oeuvre de la fin de 1880, intitulée Une Larme.
Sinon, la structure ABA' est quand même très classique, non? On la retrouve dans les préludes de Chopin également (entre autre).
Ah bon ? Oui, oui, mais peut être qu'il s'est inspiré des variations si fines... je m'enfonce
Honte à vous de préférer la version orchestrale !
Au contraire, l'aridité fait partie du langage de Moussorgsky ! le tableau des deux juifs est si réaliste au piano et Gnomus devient diabolique (parenté avec Scarbo de Ravel) ! tout comme les disputes sur le marché et ses joyeuses dissonances ou encore les catacombes qui suggèrent l'orgue ! et l'orchestre ne remplacera jamais les percussions féroces de Baba Yaga, ni les piaillements en trille des poussins, ni les cloches de la Grande porte de Kiev : la dernière variation est horrible à l'orchestre, elle perd toute sa puissance !
Citation :
Pour vraiment apprécier la version pour piano seul, il ne faudrait pas avoir écouté la version orchestre
Niet
Citation :
les autres pièces pour piano de Moussorgski mériteraient de sortir de l'oubli, depuis la petite Porte enseigne polka, qu'il a composée en 1852 - il avait 13 ans -jusqu'à sa dernière oeuvre de la fin de 1880, intitulée Une Larme.
Il y a bien le Hopak de la foire de Sorotchinsky mais il a été repris par Rachmaninoff :
Hopak - version Rachmaninoff
Je trouve que une Larme manque de caractère moussorsgkien, avec une mélodie un peu à l'eau de rose, pleurnicharde... non ?
L'intermezzo et l'impromptu passionné
En Crimée et Au village, oui ! ça lui colle parfaitement bien et il a été bien plus inspiré
Dernière édition par Phrygien le 2008-07-22, 22:22, édité 1 fois (Raison : Parce que !)
joachim Admin
Nombre de messages : 27128 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Oedipe, inachevé (1858/1860) Salammbô, inachevé (1863/66) Jenitba (Le Mariage), 1 acte inachevé (1868) terminé par Tcherepnine Boris Godounov, 4 actes et un prologue (1868/1872) Mlada, inachevé, en collaboration avec Borodine, Cui, Rimski-Korsakov, Minkus (1872) Khovantchina, 5 actes, inachevé, terminé par Rimski Korsakov (1872.80) La Foire de Sorotchinski, 3 actes, inachevé, terminé par Cui et Tcherepnine (1874/80)
Orchestre
Scherzo en si bémol majeur, orchestration de la pièce pour piano, Rimski-Korsakov (1858) Alla marcia notturna (1861) Symphonie en ré majeur, inachevée et perdue (1861) Nuit de la Saint Jean sur le Mont Chauve, version primitive de Moussorgski, (1867) arrangée en 1886 par Rimski-Korsakov, devenu Une Nuit sur le Mont Chauve Intermezzo in modo classico en si mineur (1867) d'après une pièce pour piano de 1862 Marche triomphale en la bémol : La Prise de Kars (1880)
Piano
Porte-enseigne polka (1852) Souvenir d'enfance (1857) Scherzo en ut dièse mineur (1858) Scherzo en si bémol majeur (1858) Impromptu passionné (1859) Plaisanterie enfantine (1860) Sonate à quatre mains en ut majeur (1860) Intermezzo en si mineur (1861) Deux souvenirs d'enfance (1865) Rêverie (1865) La Capricieuse (1865) La Couturière (1871) Les Tableaux d'une Exposition (1874) Sur la côte sud de la Crimée, impressions de voyage : Gourzouf, Baidary (1880) Méditation, feuillet d'album (1880) Au Village, quasi una fantasia (1880) Une Larme (1880) Gopak, danse ukrainienne (1880)
Oeuvres chorales
La Défaite de Sennacherib, pour choeur et orchestre (1866) Joshua (Iesus Navine), pour mezzo, basse, choeur et piano ou orchestre (1874) Trois Vocalises, pour choeur de femmes à 3 voix (1880) Cinq Chants populaires russes pour choeur d'hommes à 4 voix (1880) L'Ange clamait à Marie, choeur mixte a cappella (v 1875 ?)
Mélodies :
en cycles :
Les Enfantines (1870) Sans Soleil (1874) Chants et Danses de la Mort (1877)
Une quarantaine de mélodies isolées parmi lesquelles Où es tu petite étoile, la Nuit, Berceuse du paysan, Gopak, le Garnement, la Pie jacasseuse, Chanson de la Puce, Sur le Dniepr, le Bouc, l'Orphelin, l'Oublié...
joachim Admin
Nombre de messages : 27128 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Cette Messe de Saint Nicolas, pour choeur et orchestre ne figure pas dans le catalogue de Moussorgski Quoi qu'il en soit, c'est une oeuvre charmante à écouter (nettement mieux que les Litanies de Moniuzko). Je me demande s'il ne s'agit pas en fait d'adaptations de choeurs d'opéras inconnus comme Mlada ou Jenitba...
Snoopy Admin
Nombre de messages : 31241 Age : 49 Date d'inscription : 10/08/2006
J'ai regardé rapidement sur des sites russes mais je n'ai rien vu non plus sur cette messe. je vais essayer de trouver le catalogue en russe, peut être sera t-elle dedans? Il y a un numéro d'opus?
joachim Admin
Nombre de messages : 27128 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Eh non, il n'existe pas d'opus chez Moussorgski (ni d'ailleurs chez Borodine et Balakirev, alors qu'il y en a chez les deux autres du groupe des cinq : Rimski-Korsakov et Cui).
ça m'intrigue quand même. Il pourrait s'agir aussi d'une oeuvre qui vient d'être redécouverte ?
Finalement j'ai résolu l'énigme : c'est Philippe Lane, compositeur anglais né en 1950, qui a pioché dans le répertoire d'opéras de Moussorgsky pour en faire une messe.
Dernière édition par joachim le 2024-03-19, 19:59, édité 1 fois
Kool
Nombre de messages : 1492 Age : 68 Date d'inscription : 17/05/2011
Un peu qu'il était alcolique, Modeste! Vers la fin de sa vie il a donné une représentation au piano, qu'il a été obligé d'annuler pour la simple et bonne raison qu'il a fait une crise d'épillepsie pendant qu'il jouait. Du à l'alcool bien entendu. En fait pendant ses dernières années il faisait crise sur crise.
De toute façon à la base, il faut quand même dire qu'il était pas très équilibré.
On est épileptique sans pour cela être alcoolique Je suis épileptique depuis l'âge de 13 ans et " à l'époque je ne buvais pas "CQFD il était déjà atteint de cette " maladie "
Pianoline Mascotte du forum
Nombre de messages : 2336 Age : 30 Date d'inscription : 08/06/2011
han, j'adore énormément les morceaux de Moussorgsky !!!! J'adooooooooore !
Surtout ses Tableaux d'une exposition : je connais la version orchestre tout comme la version piano, deux versions bien différentes, mais dont je suis incapable de dire laquelle est la plus magnfiqiue. Oeuvres époustoufflantes !!! Par contre, sur internet, elles sont horribles de par la qualité et le timbre des instruments, ca craint. J'ai les morceaux sur mon ordinateur et ca n'a strictement rien avoir.
De par la mélodie des Tableaux d'une expostition, j'ai l'impression d'entendre des fois un hymne, un hymne impérial, majestueux, splendide. Ca pousse à la gloire, à la grandeur, à la magnificence, tout en ayant des passages qui évouqent d'autres aspects et sentiments.
Cette version est pas si mauvaise que ca, même si ca n'a rien avoir avec la beauté des morceaux que j'ai sur mon ordi, dommage : https://www.youtube.com/watch?v=4c2ZREZgGB4
Olivier
Nombre de messages : 790 Age : 56 Date d'inscription : 14/05/2011
Concernant la très célébre oeuvre "Tableaux d'une exposition"
Hartmann a eu de la chance d'avoir comme ami Modeste Moussorgski, qui lui même a eu la chance de trouver le génial orchestrateur que fut Maurice Ravel
Dans cette galerie, seuls 6 tableaux exitent encore : Promenade (Allegro giusto, nel modo russico ; senza allegrezza, ma poco sostenuto) I - Gnome (Sempre vivo) Promenade (Moderato comodo e con delicatezza) II - Le vieux château (Andante molto cantabile e con dolore) Promenade (Moderato non tanto, pesamente) III - Les Tuileries (Allegretto non troppo, cappricioso) IV - Bydlo (Sempre moderato, pesante) Promenade (Tranquillo) V - Ballet des poussins dans leur coque (Scherzino : vivo, leggiero – Trio)
VI - Samuel Goldenberg et Schmuyle (Andante)
Promenade (Allegro giusto, nel modo russico, poco sostenuto) VII - Le marché de Limoges (Allegretto vivo, sempre scherzando) VIII - Catacombe (Largo) Cum mortuis in lingua mortua (Andante non troppo, con lamento)
IX - La cabane sur des pattes de poule (Allegro con brio, feroce – Andante mosso – Allegro molto)
X - La grande porte de Kiev (Allegro alla breve. Maestoso. Con grandezza)
Effectivement de nombreuses références Française : Tuilereries, Marché de Limoges, Catacombe de Paris.
joachim Admin
Nombre de messages : 27128 Age : 77 Date d'inscription : 19/08/2006
Je n'ai pas trouvé pour les autres tableaux de représentations.... Cela pourrait faire l'objet d'une prochaine énigme si des lutins malins passaient par là.
Pour le Marché de Limoges ... On pourrait le transposer à Brive la Gaillarde
Pianoline Mascotte du forum
Nombre de messages : 2336 Age : 30 Date d'inscription : 08/06/2011
Je trouve vraiment dommage que ce compositeur soit sous-estimé, pas assez connu pour ses oeuvres, Tenez, pour une belle journée de dimanche, quelques vidéos diverses d'oeuvres de Moussorgsky. Je trouve que c'est plus pratique pour quelqu'un qui veut découvrir, Enjoy !
VIDEO INDISPONIBLE
https://www.youtube.com/watch?v=MFy0sGB9YTA
Icare Admin
Nombre de messages : 17489 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Depuis 2012 il n'y a eu aucun message. Vous vous plaignez qu'il est boudé mais vous laissez ce topic prendre la poussière. Heureusement, Icare est là!
Je viens de réécouter aujourd'hui Nuit sur le mont chauve et Tableaux d'une exposition, la version pour orchestre sur des orchestrations de Maurice Ravel. Je sais qu'il existe d'autres versions, mentionnées par Joachim un peu plus haut, mais je ne les ai jamais écoutées, pas plus que la version originale, c'est-à-dire pour piano. J'ai lu ci-dessus qu'il était préférable de découvrir la version pour piano avant la transcription pour orchestre si on veut l'apprécier. Je pense, personnellement, que je suis tout-à-fait capable d'apprécier la version d'origine après celle pour orchestre, même si effectivement les orchestrations de Ravel sont magnifiques. Selon moi, le piano propose quelque chose de complémentaire, apporte une autre physionomie à cette oeuvre. C'est une expérience que j'ai connue avec le Sacre du printemps de Stravinsky que j'ai toujours écouté dans des versions pour orchestre, jusqu'au jour où je me suis intéressé à Fazil Say et à sa version pour piano à quatre mains. Je fus très heureux de redécouvrir le Sacre dans une toute autre physionomie. Aujourd'hui, je ne voudrais pas avoir à choisir entre les deux car les deux versions me sont indispensables. Pour revenir aux fameux Tableaux d'une exposition de Moussorgski, il y a par exemple le premier extrait "Promenade" avec sa trompette solo. Je n'aime pas des masses ce morceau ni ses orchestrations. Pour le coup, je me demande quel effet aurait sur moi la version pour piano...?...Peut-être me plairait-elle davantage...?...En revanche, "Gnomus" est formidable. L'orchestre y excelle et je me demande alors ce qu'il en serait de la version pour piano. Dans l'ensemble, c'est du pur bonheur. Beaucoup de tableaux m'ont plu. Je suis un peu moins fan du dernier, "La Grande Porte de Kiev", l'Orchestre philharmonique slovaque sous la direction de Daniel Nazareth m'étant un peu lourd, trop épais. Désormais, une condition s'impose: écouter une version pour piano.
Dernière édition par Icare le 2016-07-11, 20:41, édité 1 fois
Jean
Nombre de messages : 8786 Age : 81 Date d'inscription : 14/05/2007
. J'ai lu ci-dessus qu'il était préférable de découvrir la version pour piano avant la transcription pour orchestre si on veut l'apprécier. Je pense, personnellement, que je suis tout-à-fait capable d'apprécier la version d'origine après celle pour orchestre, même si effectivement les orchestrations de Ravel sont magnifiques. Selon moi, le piano propose quelque chose de complémentaire, apporte une autre physionomie à cette oeuvre. .
Pour moi, et surtout à l'époque lointaine où j'ai découvert cette oeuvre, heureusement qu'il y avait la version orchestre (d'ailleurs bien plus jouée, en tout cas enregistrée) pour que je la découvre!...
Icare Admin
Nombre de messages : 17489 Age : 60 Date d'inscription : 13/11/2009
Pour moi, et surtout à l'époque lointaine où j'ai découvert cette oeuvre, heureusement qu'il y avait la version orchestre (d'ailleurs bien plus jouée, en tout cas enregistrée) pour que je la découvre!...
Je me doute bien que la version pour orchestre a été plus jouée et enregistrée que la version pour piano. C'est compréhensible. Moi-même, lorsque j'ai commencé à m'intéresser à la musique classique, j'ai opté pour une version pour orchestre car je pensais qu'elle me serait tout simplement plus facile d'accès que celle pour piano seul, plus généreuse et moins aride. A l'époque, je n'aurais jamais tenté un disque de piano seul, même chez Chopin! Je craignais un ennui assuré sans que ce soit forcément justifié. C'est en découvrant les "Variations Goldberg" de Bach par Glenn Gould en cassette que mes craintes envers des compositions pour piano seul se sont progressivement évaporées. Depuis, je me suis procuré plusieurs disques d'oeuvres pour piano seul que j'aime beaucoup. Désormais, une étape a été franchie et j'ai une forte envie de redécouvrir ces fameux Tableaux de Moussorgski dans cette physionomie-là.
Kool
Nombre de messages : 1492 Age : 68 Date d'inscription : 17/05/2011
Modest Moussorgsky : Un génie musical russe tourmenté
Modest Moussorgsky est un compositeur russe dont l'œuvre, à la fois novatrice et profondément humaine, a marqué durablement l'histoire de la musique. Figure centrale du "Groupe des Cinq", il s'est attaché à créer une musique nationale russe, puisant son inspiration dans le folklore et l'histoire de son pays.
Issu d'une famille noble, Moussorgsky reçoit une éducation musicale dès son plus jeune âge. Mais c'est en autodidacte qu'il développe son talent, nourri par sa passion pour la musique russe et son admiration pour les compositeurs comme Glinka et Balakirev.
La musique de Moussorgsky se caractérise par son originalité et sa force expressive. Il refuse les conventions académiques et explore de nouvelles voies, s'affranchissant des règles harmoniques et formelles traditionnelles. Son style est souvent décrit comme "réaliste", car il cherche à traduire fidèlement les émotions et les réalités de la vie quotidienne.
Parmi ses œuvres les plus connues, on peut citer l'opéra "Boris Godounov", une fresque historique poignante retraçant le règne du tsar Boris, et "Tableaux d'une exposition", une suite orchestrale inspirée par des peintures de son ami Viktor Hartmann.
Malgré son talent et sa contribution majeure à la musique russe, Moussorgsky a connu une vie personnelle et professionnelle difficile. Sa carrière fut ponctuée d'échecs et de critiques, et il sombra dans l'alcoolisme qui précipita sa fin tragique à l'âge de 42 ans.
compositions
Opéras:
Boris Godounov (1869), une fresque historique poignante retraçant le règne du tsar Boris. La Khovanchtchina (inachevée, 1872-1881), un opéra historique. Plusieurs opéras inachevés dont La foire de Sorochyntsi et Salammbô.
Musique orchestrale:
Une nuit sur le mont chauve (1867), une œuvre dépeignant un rituel païen d'une force saisissante. Tableaux d'une exposition (1874), une suite pour orchestre inspirée par des peintures, chef-d'œuvre de réalisme musical. D'autres pièces orchestrales comme Intermezzo symphonique dans la scène de la couronnement de Boris Godounov, la Rhapsody ukrainienne, la Danse des gobelins, La sorcière et Une nuit de Noël.
Musique pour piano:
La version originale pour piano de Tableaux d'une exposition. Scènes d'enfants (1868), un recueil de pièces poétiques. Impromptus, Mélodies et Danses.
Musique vocale:
Chants et danses de la mort (1875-1877), un cycle de mélodies d'une noirceur fascinante. Le cycle des Lieder (1867-1870) et d'autres mélodies.
Musique de chambre:
Quintette à cordes en sol mineur (1860) et une Sonate pour piano et violoncelle en ré mineur (1860).
Œuvres pour piano à quatre mains:
La version pour piano à quatre mains de Tableaux d'une exposition et d'autres pièces.