Johann Christoph Kaffka [Johann Christoph Engelmann] (né à Regensburg le 19 novembre 1754 - mort à Riga le 29 janvier 1815) était un violoniste et compositeur allemand.
Il étudia le violon avec son père, Joseph Kaffka (né en Bohême vers 1730; mort à Regensburg en 1796), violoniste de l’orchestre de la cour Thurn und Taxis à Regensburg à partir de 1748 et compositeur d’une Missa solemnis.
Plus tard, il étudia la théorie de la musique avec Joseph Riepel et fut brièvement violoniste dans l'orchestre de la cour de Ratisbonne. Après des études pour devenir jésuite, puis cistercien, Engelmann change de nom pour Kaffka et entame une longue carrière théâtrale en 1775 en tant que directeur musical de la compagnie Brunian à Prague. Il a travaillé comme compositeur, librettiste et acteur-chanteur auprès de troupes à Nuremberg (Moser, 1777), Francfort (Marchand), Leipzig (Bondini), Regensburg (Schopf, 1778-1779), Stuttgart (Schikaneder, 1778, 1793), Berlin. (Döbbelin, 1779–1781), Brno et enfin Breslau (Maria Wäser, jusqu'en 1789), où il composa la plupart de ses opéras. Il a eu son plus grand succès à Breslau et sa "figure extrêmement avantageuse" lui a valu une fervente adhésion féminine. Son épouse Thérésine (née Rosenberger) Kaffka (1757-1800) était également interprète et danseuse. Il l'a épousée en 1777 et a divorcé en 1783.
Kaffka écrivit également des mélodrames, de la musique de scène, des ballets, des prologues de célébration, des oratorios, des messes, des vêpres, un requiem, des symphonies et des Lieder, aujourd'hui presque perdus;
sa collection Musikalischer Beytrag für Liebhaber des deutschen Singspiels (Breslau, 1783) devait être un périodique, mais deux numéros seulement parurent.
En 1803, il s'établit à Riga en tant que libraire et ne joua du violon que lors de concerts amateurs. Les opéras de Kaffka sont ses œuvres les plus importantes. En tant que compositeur, il était très au courant de la mode de son temps ; dans une critique accablante de Bitten und Erhörung (pour l'anniversaire de Frédéric le Grand, 1783), Cramer l'accusa de copier de longs passages de Benda, Gluck, Schuster et particulièrement de l'opéra Cora de Naumann (imprimé en traduction allemande, 1780), et du mélodrame Rosemund (1782) a également été critiqué pour son plagiat. Selon Schilling, cependant, Das wütende Heer oder Das Mädchen im Thurme (1782) a reçu un accueil chaleureux avec son utilisation de la légende folklorique et sa musique agréable.
Le frère aîné de Kaffka, Wilhelm Kaffka (Regensburg, 11 juillet 1751 - Regensburg, 1806) était un violoniste virtuose, chef de l’orchestre de la cour de Ratisbonne et compositeur d'un Divertimento à neuf instruments.
Opéras
Die Zigeuner (Lustspiel mit Gesang und untermischten Tänzen, 5 actes, livret de H.F. Möller, d'après M. de Cervantes: La gitanilla), Munich, 1778
Antonius und Cleopatra (Duodrama mit Gesang, 2actes, livret de B.C. d’Arien), Berlin, 15 Nov 1779,
Der Äpfeldieb, oder Der Schatzgräber (Operette, 1acte, livret de C.F. Bretzner), Berlin, 26 Juin 1780
Rosemund (Melodrame, 1 acte, livret de Bretzner), Breslau, Jan 1782
Das wütende Heer, oder Das Mädchen im Thurme (Operette, 3 actes, livret de Bretzner), Breslau, Jan 1782, perdu
Der Guk Kasten, oder Das Beste komt zulezt (komische Operette, 2 actes, livret de Kaffka), Breslau, 1782
So prellt man alte Füchse (Operette, 1 acte, livret de Kaffka, d'après F.L.W. Meyer), Breslau, 1782
Bitten und Erhörung (prologue et 1 acte), 24 Jan 1783, (Stettin, 1784)
Der blinde Ehemann (Operette, 2 actes, livret de J.F. Jünger), Breslau, 1788
Der Talisman, oder Der seltene Spiegel (romantisch-komische Oper, 3 actes, livret de Bretzner), Breslau, 1789, perdu
Das Mildmädchen
Lucas und Hannchen (J.J. Eschenburg?)
Das Fest der Brennen, Prolog mit Gesang und Tänzen
Die Feyer der Gnade des Königs
Autres œuvres
Lieder und Gesänge (Berlin, 1779–80)
Musikalischer Beytrag für Liebhaber des deutschen Singspiels, pour piano, 2 violons, alto et basse (Breslau, 1783)
La Mort de Louis XVI, oratorio
Jésus souffrant sur la croix, oratorio
Messes, Requiem, Vêpres
Symphonies : ut majeur (1784 ?), ré majeur (1784), mi bémol majeur (1785), fa majeur (1785)
Beaucoup d'autres œuvres sont perdues
Ecrits
Une partie des livrets d'opéras a été écrite par Kaffka, car il a simultanément écrit et publié des romans. Kaffka, en particulier, est propriétaire des romans historiques Ruines de l'antiquité (allemand: Ruinen der Vorzeit; 1790) et Sages de Cheshian" (allemand: Die Weisen von Scheschian; 1797, d'après le célèbre roman de Wieland "Le Miroir d'or ou Les rois de Chésien"), essai érotique-satirique "Esquisses hogarthiennes pour inexpérimentés, voluptueux et connaisseurs" (Allemand Hogarthsche Studien für Unerfahrene, Lüsterne und Kenner; 1805). Et aussi : Albert der Erste oder Adeline : ein heroisches Drama in drey Aufzügen nach dem Französischen des Hrn. Antoine Leblanc (1775)
Kaffka a également écrit un certain nombre d'ouvrages sur le théâtre, dont le livre "Les avantages du théâtre et les avantages qu'il procure" (allemand Die Würde der Bühne und ihre Nützlichkeit; 1801).
À partir du début du XIXe siècle, la vie et les activités de Kaffka étaient principalement liées à Riga, bien qu’il ait également travaillé pendant un certain temps à Stockholm, Copenhague et Graz. En plus de la musique, pendant cette période, il a également joué un rôle actif en tant qu’éditeur. En 1803-1809 il publia le journal Nordisches Archiv où, en 1808 et 1809, Wilhelm Friedrich von Keisler publia ses articles, et en 1807-1811 ; également annexé, Miscellaneen zum nordischen Archiv.
Parmi les livres publiés par Kaffka au cours de cette période, on peut noter "Les explications nécessaires pour les écrits d’August von Kotzebue: l’année la plus intéressante de ma vie" (allemand: Nöthige Erläuterungen zu der Schrift des Herrn von Kotzebue: das merkwürdigste Jahr meines Lebens; Leipzig, 1802).
Publiées sous la signature de Kaffka, "Descriptions statistiques de la Russie moderne" (en allemand: Statistische Schilderungen vom gegenwärtigen Russland et Alexander dem Ersten; 1809) sont considérées comme du plagiat.
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